Test HCFR Dolby Atmos partie 2 – processing Trinnov Altitude 32 – comparaisons des reproductions en configurations 7.2.4, 7.1, 7.1 « Array », 9.1.4, 9.1.6 et 21.1.8

Test HCFR Dolby Atmos partie 2 – processing Trinnov Altitude 32 – comparaisons des reproductions en configurations 7.2.4, 7.1, 7.1 « Array », 9.1.4, 9.1.6 et 21.1.8

2- Descriptif et analyse des extraits utilisés lors des tests d’écoutes effectués avec le processeur Trinnov Altitude 32 :

Afin de faciliter la compréhension de la suite de cet article, dans le contexte des tests HCFR effectués avec le processeur Trinnov Altitude 32, il a été décidé de définir une forme de référence de configuration et c’est la configuration 7.1.4 qui a été choisie.

Ce choix est dû au fait que c’est cette configuration 7.1.4 qui a été principalement utilisée lors des tests de la partie 1 qui ont été effectués avec le processeur Marantz AV8802A, d’où une forme de directe continuité entre les parties 1 et 2 de ce sujet.

Sachant que – de ce qui est public et comme on peut le voir dans la petite video HCFR Lucy plus bas – l’encodage Dolby Atmos est fait sur la base d’une configuration de 7.1.2 canaux « beds », qui incorporent des « objets » sonores. Ces canaux correspondant très schématiquement à une structure de base de 7.1.2 canaux_sorties, permettant une reproduction Dolby Atmos de base.

Moniteur Dolby Atmos

Un exemple d’affichage en temps réel : le niveau de chacun des 10 canaux « bed » (vu-mètres en haut à droite), le nombre d’objets utilisés (en haut à gauche), le positionnement instantané de chaque objet dans l’espace (en bas à droite)

Une structure de configuration Dolby Atmos 7.1.2 de base – à même de reproduire des « objets » – sur laquelle peuvent venir s’amputer ou se greffer d’autres canaux_sorties de reproduction (jusqu’à un maximum de 34). Ceci afin de permettre la création d’autres structures de configurations de canaux_sorties plus ou moins élaborées, où vont venir s’ancrer les reproduction des « objets » sonores. Des « objets » sonores Dolby Atmos qui se définissent par des coordonnées dans un espace_volume. Un espace_volume de reproduction sonore lui-même défini par la configuration des canaux_sorties.

Ainsi dans le contexte Dolby Atmos et au sein d’un même espace_volume, l’augmentation du nombre de canaux_sorties, va permettre de potentiellement reproduire les divers éventuels objets sonores présents au sein d’un mixage Dolby Atmos, avec d’autant plus de précision quant leur(s) emplacement(s).

Tout un ensemble qui a déterminé le choix de la configuration de reproduction 7.1.4 de référence qui est utilisée ici. Cette-ci correspond directement à la structure de reproduction de base Dolby Atmos « beds » 7.1.2, tout en y rajoutant un contexte Height_Top avec x.x.4 canaux_sorties, ce qui permet de potentiellement bien positionner Avant/Arrière et Gauche/Droite, les éventuels objets sonores au sein de l’espace_volume, y compris en « Hauteur ».

D’où les diverses impressions des ressentis d’écoutes des différents extraits qui vont d’abord être décrits et analysés ci-dessous dans le contexte de cette configuration 7.1.4, choisie ici comme référence pour nos essais avec le processeur Trinnov Altitude 32.

 

2.1 – BRD UHD Lucy, extraits Dolby Atmos utilisés pour les tests :

A l’image de ce qui a été fait dans la partie 1 avec le processeur Marantz AV8802A, et ceci afin de faciliter les comparaisons et ainsi permettre une alternance rapide entre les diverses configurations, nous avons utilisé 2 courts extraits de la bande-son Dolby Atmos VO du BRD UHD de Lucy :

2.1.1 – le 1er extrait test d’écoute dure 1m 21s, il est situé entre les time-codes 24:45 -> 26:06. Il s’agit de l’extrait où enchaînée dans le cachot et après avoir été battue, la drogue se répand dans le corps de Lucy.

Alors comme on a déjà pu le découvrir dans la partie 1 de cet article HCFR dédié à la reproduction Dolby Atmos – et que l’on retrouve directement dans le contexte du processing Trinnov Altitude 32 utilisé dans les tests ici – tout au long de cet extrait de Lucy, les images du film montrent une succession de 2 « environnements » visuels différents.

La scène commence par les images de Lucy qui se trouve dans son cachot de détention. On voit donc Lucy de l’extérieur (d’elle-même).

Puis ensuite l’image passe à l’intérieur du corps de Lucy, au moment où le sachet de poudre commence à se déverser dans son ventre.

On se retrouve ainsi face à 2 environnements visuellement totalement différents – l’extérieur et l’intérieur – du corps de Lucy, où d’un point de vue de l’audio que permet le Dolby Atmos, cette différenciation sera traitée de façons différentes.

Ces différences vont s’identifier par les contrastes situationnels que représentent les environnements extérieur et intérieur au corps, qui vont subjectivement être accentués par un accroissement de l’immersion audio ressentie, qui va être plane = 2D (on est « entouré«  de sons) lorsque l‘image est extérieure au corps de Lucy et volumique = 3D (on est « immergé«  dans les sons) lorsque l‘image est intérieure au corps de Lucy.

En effet en contexte de reproduction Dolby Atmos du type 7.1.4* (* : voir le bas de cette page), d’un point de vue audio, tout ce qui se passe visuellement de façon extérieure au corps de Lucy, est plutôt limité aux enceintes du niveau bas (ici en Home Cinema Dolby Atmos, c’est au niveau « oreilles »).

Ce qui correspond au ressenti d’une spatialisation effective, qui est plane, avec un plan horizontal bidimensionnel – effets audio 2D, où l’on est « entouré », avec les canaux_sorties Height-Top qui ne sont pas totalement muets, mais diffusent de la musique qui crée une ambiance et ainsi soutient ce qui se passe à l’écran.

Ceci par opposition à tout ce qui se passe visuellement au niveau intérieur au corps de Lucy, où les images sont complétées par l’audio qui (en configuration 7.1.4*) procure une autre dimension. Une dimension où le son des divers événements n’est pas seulement reproduit au niveau « oreilles », mais est aussi reproduit en hauteur, par l’activation au sein des canaux_sorties Height-Top des divers événements de l’action, ceci en complément de la musique. Ce qui donne une impression d’immersion subjective d’autant plus prononcée.

Cette spatialisation devient ainsi tridimensionnelle, avec de réels effets audio 3D où on a la sensation d’être dans un volume où on est « immergé » dans au sein de l’action de ce qui se passe à l’écran, ceci par directe différenciation aux moments où on est seulement « entouré » par l’action.

De mon point de vue, on peut ainsi parfaitement comprendre toute la portée du travail qui soutient l’intentionnalité artistique – le « Director’s Intent » – et qu’incorpore pleinement ce 1er extrait de la bande-son Dolby Atmos VO de Lucy.

Sachant que cette petite video HCFR exclusive de Lucy montrant les divers paramètres de son mixage Dolby Atmos permet de visualiser et ainsi de mieux apprécier toute l’activité audio – vu-mètres = « beds » et points jaunes = « objets » sonores Dolby Atmos – qu’incorpore l’extrait de cette bande-son décrite ci-dessus :

 

 

 Vidéo Youtube de la chaîne HCFR – cliquer dans l’image pour démarrer la lecture.

 

2.1.2- le 2nd extrait test d’écoute de Lucy dure 45s, il est situé entre les time-codes 31:00 -> 31:45, les scènes où lorsque sortie de l’usine où elle a été emprisonnée, Lucy prend le taxi vers l’hôpital (il s’agit d’une suggestion d’écoute de « pasender » de la Communauté HCFR).

Dans ce 2nd extrait, après le survol de la ville par la caméra, l’image est zoomée sur le taxi et son intérieur, où l’on voit Lucy qui « perçoit » tout l’environnement des « ondes électromagnétiques » dont elle est entourée.

Alors comme auparavant, la reproduction Dolby Atmos en configuration 7.1.4* permet comme pour le 1er extrait d’être immergé dans une bulle 3D, avec des sons et des voix qui proviennent de « partout », une « immersion » ressentie à gauche, à droite, devant, derrière, de même que d’en haut.

Sachant qu’il est plus particulièrement à remarquer entre les time-codes 31:09 -> 31:12 une voix d’homme en haut à droite, qui parle sur une fréquence radio. Tout ceci rend singulièrement vivante l’expérience d’écoute de cet extrait de la bande-son Dolby Atmos du film Lucy, ce qui va directement participer à d’autant plus crédibiliser le contexte des images que l’on voit à l’écran.

 

2.2 – BRD film Everest, extrait Dolby Atmos :

Afin de mieux encadrer les impressions issues des écoutes des extraits Dolby Atmos, en complément aux extraits de Dolby Atmos du film Lucy il a été décidé de faire appel à un autre mixage Dolby Atmos. Et le choix s’est porté sur un extrait de la bande-son Dolby Atmos VO du film Everest.

Un extrait de 1m 58s, situé entre les time-codes 1:15:40 -> 1:17:38 du BRD Everest et également disponible sur le BRD Dolby Atmos Demo Disc 2016.

Cet extrait débute par un plan qui nous montre le camp sur lequel arrive la tempête, la reproduction Dolby Atmos 7.1.4* y est plane, en effet les canaux_sorties Height_Top sont muets.

Puis la caméra rentre dans la tente – en fait elle s’y « intègre_immerge » – avec le vent qui commence à faire bouger les parois de toile. Un contexte où la reproduction Dolby Atmos se calque sur cela, puisque les canaux_sorties Height_Top s’activent dès l’entrée dans la tente. Ce qui subjectivement renforce l’effet visuel de l’intérieur de la tente avec la tempête à l’extérieur qui se déchaîne de partout, y compris du « ciel », donc subjectivement d’ « en haut ».

La caméra passe ensuite vers l’équipe qui descend du sommet et sur laquelle commence à souffler le vent emportant des grêlons, tout ce que renforce la reproduction Dolby Atmos 7.1.4* qui immerge le spectateur au sein même de cette tempête avec d’autant plus de réalisme.

Suivent ensuite plusieurs plans où lorsque la caméra s’approche pour un gros plan, les effets Dolby Atmos de ressentis d’immersion se focalisent, alors que sur les plans larges, ces effets d’immersion sont plus diffus_lointains.

2.3 – Synthèse des extraits utilisés

Alors le choix de ces 3 extraits permet d’identifier des moments spécifiques au sein des bandes-sons Dolby Atmos du film Lucy et du film Everest. Des moments – en contexte de reproduction en configuration 7.1.4* – dont le contenu audio est représentatif de ce que permet d’offrir une reproduction 3D immersive, du type Dolby Atmos.

En effet dans ces extraits, la technologie Dolby Atmos complète directement le contexte des images perçues, optimisant ainsi la perception subjective globale de chaque scène.

De même que l’utilisation et l’écoute de ces courts extraits permettra à tout un chacun – sceptique ou passionné de reproduction immersive – de pouvoir tester, identifier et ainsi se faire sa propre idée, quant à ce qu’il est possible d’obtenir dans chaque type de configuration de reproduction d’une bande-son 3D du type Dolby Atmos.

Sachant que cette configuration 7.1.4* avec ses ressentis d’écoutes décrits ci-dessus, permet de positionner une référence qu’il est ainsi possible de comparer aux configurations – 7.1, 7.1 « Array », 9.1.4, 9.1.6 et 21.1.8 – qui vont être détaillées par la suite dans cet article consacré aux tests HCFR de différentes configurations de reproduction Dolby Atmos…

… tout ce que nous a permis de découvrir l’exceptionnel processeur Trinnov Altitude 32

 

* : (la config choisie ici comme référence)

 

 

 

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