Edito #8 : L’encéphalogramme plat de l’actualité home-cinéma

Edito #8 : L’encéphalogramme plat de l’actualité home-cinéma

Edito de la semaine 44 – L’encéphalogramme plat de l’actualité home-cinéma

Edito

La fin de l’année approche et il faut bien le dire, 2014 n’aura pas été très passionnante pour les home-cinéphiles. Pourtant, en pleine transition technologique, nous devrions tous être particulièrement enthousiastes à l’idée de voir arriver la 4K. Mais en fait non, c’est le calme plat.

Pourtant, l’année avait bien commencé, avec un CES chargé en nouveautés technologiques, plein de promesses pour les mois à venir. Nous avons patienté jusqu’à l’IFA, pensant voir une première démonstration du Blu-ray 4K, mais rien de tout cela. Et c’est bien le problème majeur de la 4K aujourd’hui : pas de contenu, donc quel intérêt pour le consommateur d’investir dans un téléviseur 4K aujourd’hui, sans connaitre les spécifications techniques du Blu-ray, donc sans savoir si le téléviseur qu’on va acquérir est équipé pour l’avenir.

Et l’OLED dans tout ça ? Que nenni… Forcément, on ne peut que saluer les efforts d’LG en la matière, seul constructeur à proposer aujourd’hui une gamme de produits OLED complète. Mais le manque de concurrence est tout de même criant pour cette technologie dont il ne fait aucun doute qu’elle détrônera le LCD, l’OLED étant déjà bien loin devant techniquement.

Ce n’est pas non plus les écrans courbes, qui n’apportent aucune plus-value technologique qui vont changer la donne.

Quasiment rien de neuf côté vidéo-projection avec une nouvelle référence 4K chez Sony, vendu à un prix qui reste élitiste, et un prototype laser chez Epson. Ce manque de nouveauté criant, qui dure depuis quelques temps, ne risque pas de permettre à ce marché de niche de repartir à la hausse.

Côté son, pas grand-chose non plus, le Dolby ATMOS fait beaucoup parler de lui, en soulevant pas mal de questions sur l’ergonomie d’un tel système qui risque fort, vu la complexité de mise en œuvres et le manque de contenu compatible, de passer à la trappe.

En HiFi, ça bouge un peu plus avec l’avènement du dématérialisé et la renaissance de Technics, marque légendaire de la fin du siècle dernier de retour sur le marché avec des produits orientés haut et très haut de gamme, mais qui ne sera pas distribué en France, la faute à un réseau de distribution moribond en la matière, qui ne risque pas de créer le moindre besoin chez le consommateur novice en la matière. En effet, ce type de produit nécessite de proposer aux potentiels clients une démonstration pour créer l’envie.

Reste quelques gadgets comme l’odorama, système qui propose d’accompagner le visionnage de votre film d’une série d’odeurs synchronisée. Sympathique, mais anecdotique…

Bref, que se passe-t-il ? Pourquoi les constructeurs sont-ils aussi fébriles à l’idée de proposer des nouveautés et recréer une certaine dynamique ?  C’est là tout le problème.

Une économie en berne, cette transition technologique qui dure peut-être trop à cause de l’attente du Blu-ray 4K et le manque d’enthousiasme général que tout ceci engendre sont autant de choses qui empêche la situation quasi léthargique dans laquelle nous sommes de se décanter. Le matériel que nous possédons déjà est généralement parfaitement en adéquation avec nos besoins actuels et de ce fait, il n’y a pas de motivation réelle à en changer.

Gardons espoir que les choses s’améliorent dans les mois à venir, cela devient particulièrement pressant…

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