[EP.V] – Chapitre I – Une histoire de médium – (2ème partie)

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Sur ce dernier point, 90% au moins des enceintes du commerce sont insuffisantes. Il n’y a, à ma connaissance, que deux compensations possibles, augmenter la surface d’émission directe ou ajouter un pavillon, adaptateur d’impédance.

Outre sa bonne réponse transitoire et sa faible distorsion dans le médium-aigu, la QLS impressionnait par le réalisme et la  »densité » des instruments de musique et des voix, masculines et féminines, une conséquence de la surface d’émission. Dommage qu’il n’y ait qu’un seul petit haut-parleur de bas médium, il dépassait pas cinq pouces (12 cm) !

Image Dynaudio Consequence 1984

La Dynaudio Conséquence revient actuellement d’actualité puisqu’une version remise à jour  »Ultimate » Edition » a été présentée au salon Haute Fidélité le mois dernier à Paris. C’est l’archétype de l’enceinte multivoies, cinq à filtrage passif, construite autour d’un médium à dôme deux pouces de très haut de gamme (série Dynaudio Esotar). Le bas médium est confié à un cône-dôme de 15 cm avec large bobine mobile (2’/5 cm). Je n’ai pas eu d’écoute de ce nouveau modèle, mais celle de 1984 m’avais très impressionné par la cohérence de tous les registres, et donc par la qualité d’un filtrage cinq voies pas facile à élaborer. De ce point de vue c’est la meilleure multi-voies passive que je connaisse.
La réponse transitoire globale, l’impact et le poids du message étaient pratiquement inégalés à l’époque.

Ces qualités semblent subsister. La revue Haute Fidélité (n°149 – novembre 2009) écrit : « Ce qui frappe d’emblée avec ces nouvelles Dynaudio, c’est leur capacité à faire entrer l’auditeur dans l’environnement sonore. Elles n’ont aucun mal à remplir une pièce de cinquante mètres quarré, en délivrant une image très large et très haute, qui vient littéralement englober le point d’écoute. On baigne dans la musique. Cette dispersion importante est totalement exempte de confusion. Ce son immense reste précis en toutes circonstances Comme annoncée par le constructeur, la bande passante est large avec un aigu qui monte incroyablement haut et un grave étonnamment profond.

Image Dynaudio Consequence – Ultimate Edition – 2009

Ce dernier est d’autant plus réussi, qu’il ne comporte pas la moindre tonique désagréable, aucun embonpoint, pas le plus petit renflement. Le grave des Consequence arbore une dimension assez magistrale, mais il est ferme et tonique. Sur les grosses caisses d’un orchestre, l’impact est reproduit avec une dynamique particulièrement réaliste. Les deux boomers accélèrent avec une saisissante rapidité. Aucun traînage n’est à déplorer. L’écoute est très douce et sans la moindre aspérité. Malgré le nombre important de transducteurs, on appréciera une homogénéité de grande envergure, et un niveau de subtilité remarquable. Les voix sont d’un réalisme émouvant, les instruments sont reproduits avec un accent de véracité que l’on ne trouve qu’assez rarement. Et le paradoxe de cette énorme enceinte, c’est de savoir faire preuve d’une très grande finesse. »

Cette description correspond absolument à ce que j’ai entendu il y a vingt cinq ans. Comme souvent chez Dynaudio, le grand diamètre des bobines mobiles dans le grave et le haut médium ainsi que le bobinage hexacoil (fil d’aluminium à section hexagonale) garantissent une bobine légère, un remplissage parfait de l’entrefer et une très bonne tenue en puissance.

Photo : DR

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