[EP.V] – Chapitre I – Une histoire de médium – (2ème partie)

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La fiche technique des haut-parleurs indiquait : « Dynaudio est aussi à la pointe du progrès en ce qui concerne les haut-parleurs à dôme. En général les équipages mobiles fonctionnent de manière peu satisfaisante. Il est très courant que la partie centrale et la partie périphérique de la membrane associée à la suspension travaillent en opposition de phase. Grâce à une étude approfondie, les haut-parleurs Dynaudio ne subissent pas ce genre de phénomène. Un profil et une suspension périphérique inversée sur les dômes autorisent de très fortes élongations sans la moindre déformation. Ainsi les haut-parleurs Dynaudio sont capables d’émettre en onde directe des pressions acoustiques proches de 127 décibels (120 dB est le seuil de la douleur pour l’oreille humaine, ndr) de manière parfaitement linéaire. »

Au siècle dernier, Dynaudio proposait deux types de dômes, 2 et 3 pouces, tous deux à membranes souples en textile imprégné. Je considère toujours qu’ils font partie des meilleurs médiums spécialisés disponibles, surtout la version Esotar du D54.
J’ai utilisé deux 54mm Esotar pour une réalisation prototype, conçue pour une éventuelle commercialisation. Elle n’a pas eu lieu par décision le promoteur industriel du projet.

Les performances exceptionnelles des médiums à dôme les rendent exigeants pour leurs  »compagnons de route », vers le bas et le haut ! Mon but initial était d’optimiser  »l’accompagnement » pour le rendre cohérent en distorsion et transitoires avec les dômes. J’ai donc associé des tweeters rubans aux médiums à dôme pour une réponse la plus neutre possible et des transitoires les plus rapides. Il faut les équipages mobiles les plus légers possibles et les charges les moins contraignantes pour limiter inertie et distorsion afin d’accompagner des dômes aussi exceptionnels que les Dynaudio ou Yamaha.

Image

Mon premier prototype, Image le brouillon en quelques sortes, associait des hautparleurs plus simples, en l’occurrence un seul dôme cinq centimètres, haut de gamme Visaton, ouvert pour une charge arrière libre. Quatre tweeters à ruban, de même origine, permettaient de  »monter » à 40kHz avec une grande surface d’émission dans l’aigu. Du coup, la membrane du médium était bien petite. Pour une réponse transitoire en harmonie et une faible distorsion, le bas médium haut grave était confié à quatre 11cm en charge labyrinthique très ouverte, le grave à quatre 17cm en double push-pull et charge symétrique accordée, une de mes spécialités depuis fort longtemps. Le filtrage passif était du premier ordre. La seconde version dont je ne dispose plus, associait deux dômes Esotar Dynaudio à trois tweeters Panasonic, ceux de la Technics SB7. Cette configuration, mieux équilibrée, assurait une excellente dispersion horizontale à une meilleure adaptation en impédance acoustique.

Photo : DR

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