[EP.V] – Chapitre I – Une histoire de médium – (2ème partie)

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Par la légèreté, la rigidité, l’amortissement du Kevlar et les faibles déplacements de la membrane conique, les performances des haut-parleurs médium FST sont proches de celle des dômes. La réponse en transitoire est probablement légèrement moins bonne mais la surface d’émission est plus favorable à une bonne adaptation à l’impédance acoustique du local. Le filtrage est plus facile, B&W préconise des filtres simples du premier ordre à 6dB/octave. Les films des électrostatiques restent inaccessibles en transitoire, mais le rendement et la dynamique sont du côté des électrodynamiques.

Igor : Pourtant les médiums à dôme spécialisés me semblent revenir. Les qualité techniques et d’écoute du Yamaha atteste qu’ils sont toujours d’actualité. Mon système me semble meilleur que ceux de la série 800 B&W.
Jacques : Bien sûr, ils reviennent, en 2 et 3 pouces, depuis quelques temps pour cette raison sur des enceintes de très haut de gamme, en particulier chez ProAc et Linn.

Image ProAc Carbon 8

ProAc a développé depuis longtemps des enceintes avec disposition type de  »d’Appolito » à symétrie horizontale comprenant deux médiums à dômes de deux pouces. Une enceinte de haut de gamme, plus classique dans sa disposition a été lancée récemment, la Carbon Pro8, basée sur un médium à dôme de trois pouces ATC modifié associé à un tweeter à ruban. Le compte rendu d’écoute du n°149 de la revue Haute Fidélité de novembre 2009 indique : « Les ProAc Carbon8 ne sont pas physiquement très imposantes et n’offrent pas une écoute  »spectaculaire ». Mais elles savent se faire remarquer. En premier lieu par une lisibilité absolument exceptionnelle sur toute la largeur de leur bande passante. Sur n’importe quel message joué à n’importe quel niveau, l’intelligibilité des différentes lignes mélodiques est infaillible. » … « Les nouvelles ProAc viennent à ce résultat grâce à deux caractéristiques bien différentes. D’abord elles savent maitriser les rythmes. Leurs possibilités en termes d’accélération sont très bonnes, aussi ne perdent-elles jamais le fil. Par ailleurs elles tendent vers une sorte d’idéal ProAc Carbon 8 en matière de pureté sonore. On ne décèle pas la plus petite trace de coloration dans leur fonctionnement. Et en même temps, malgré leur propension à dégraisser le message, on ne remarque pas la moindre carence en densité ou en  »matérialité ». Bref, elles sont d’un niveau de transparence superlatif. Elle mettent en lumière ce qu’il y a sur le disque dans les proportions les plus exactes, et bannissent impitoyablement le reste. » … « Sa capacité à moduler, à reproduire un environnement exceptionnellement crédible, et à se tenir le plus près possible de la volonté du preneur de son, sont à citer en exemple. »

Ce type de reproduction sonore me plait ! A l’écoute de certains disques, disons médiocres, cela risque d’être  »hard » ! Mais c’est ce qu’il faut ! En tous cas ProAc a réussi à  »maîtriser » le filtrage passif avec un médium à dôme et a éviter la quatrième voie par l’emploi de deux haut-parleurs de grave de 8 pouces seulement. Ceci explique probablement cela.

Igor : Une reproduction sonore crédible, c’est ce que nous recherchons pour l’écoute monitoring, c’est ce que j’aime aussi avec le Yamaha.
Jacques : Tout à fait d’accord, on ne peut obtenir des résultats subjectifs de très haut niveau qu’en respectant absolument le message source. Certains audiophiles aiment  »arrondir » les angles pour que tout passe mieux, même le médiocre, au risque d’obtenir du médiocre partout, dommage à mon avis.

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