Boc21 a écrit:padcost a écrit:L'expression « à l'échelle de l'infini » n'a pas de sens, à mon humble avis...
Tout à fait, c'est précisément ça : toute loi n'est valable qu'à un instant donné pour un espace donné.
La loi scientifique n'est que le miroir temporaire d'un espace donné à un moment donné.
Je te rejoins là-dessus, mais je le formulerais autrement:
Amha, les lois en question, on ne les connait pas, la nature de par sa complexité est difficile (impossible ?) à représenter.
On contourne le problème en bâtissant des constructions intellectuelles: des modèles.
On attend de ces modèles qu'ils rendent compte des phénomènes que l'on observe, et on aime bien qu'ils prévoient des choses que l'on n'a pas encore vues (exemple récent, le modèle standard avec le boson de Higgs)
Mais tout modèle a un domaine de validité dont il convient de ne pas sortir, sous peine de raconter des couenneries. Un cas célèbre est celui de la relativité, dont tout le monde sait depuis le début, son auteur compris, qu’il ne marche pas aux échelles quantiques.
Toute l’histoire de l’explication des mouvements des astres, depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui, n’est que celle d’un modèle dont on étend progressivement le domaine de validité (Newton, Einstein…), chaque étape correspondant à un modèle suffisant par rapport aux moyens d’observation de son époque.
Pour résumer, on n’a pas accès à la « réalité », mais on établit des modèles de plus en plus « fins »
Quand à l’infini et l’éternité, je suis partisan de laisser ça aux mathématiciens, aux philosophes et aux religieux. Chacun son métier….
D’ailleurs, le 6 avril 1922, l’entrevue entre Bergson et Einstein s’est très mal passée : dialogue de sourds total !
Et puis, l’éternité, c’est long, surtout vers la fin.
A+