yijing a écrit:dub a écrit:cette phrase qui permet finalement de se poser des questions ou non?
Ben…… on en voit beaucoup des comme ça note…
Dub, c'est Zorro !
Pas rancunier (héhé...
) il surgit de nulle part pour t'aider quand tu es pris à (ton propre) piège. !!!
Du coup, je "profite " en répondant à Paull : "Et toc" !
Encore Hé hé !
7 h du matin, je commence mon week hein : Badin !
En plus je la trouve super intelligente et subtile ta question — que je répète:
yijing a écrit:Je souhaite écouter des cables dans différents auditoriums qui comme chacun sait permettent finalement à un système de marcher ou non !
À l’analyse se découvrent immédiatement une multitude de registres de sens.
«Je»: le sujet de la principale nous place immédiatement dans un contexte autobiographique, nous invitant ainsi à la fois à nous assimiler au narrateur, en même temps que nous sommes pris dans l’oscillation typique de l’auteur et du personnage suscité par le sujet de son énonciation… Le Yijing qui écrit est-il (ou n’est-il pas) celui qui éprouve le vécu que dénonce l’énonciation que le lecteur ne peut s’empêcher de lui attribuer?
«souhaite écouter»: à nouveau ressurgit ici l’absence de toute décision dans la velléité de l’acte tel que, depuis les origines, le verbe le nomme! Car, si l’écoute, infinitive en la circonstance comme pour faire échos à l’ouverture infinie en laquelle s’épanche sa passivité, est porteuse d’espoir — forcément d’espoir… —, elle n’est que conjuguée à l’indicatif d’un présent reporté sans cesse à un futur indéterminé; — pas même un désir, veux-je, dire, lequel conserverait encore quelque tracé de réalité qu’il tire de son énergie, mais un
souhait, soit un océan ouvert à tout ressac.
«des cables»: du complément d’objet direct — direct car, en son indétermination suprême, le souhait n’en est pas moins transitif — et, du sujet oscillant de son expression vers le monde qui l’entoure, transite donc quelque première esquisse de vie — et claque telle une menace. Menace de dissolution elle-même abolie, ce que marque la disparition toute mallarméenne du “s” que recouvre habituellement de sa pointe le ^ dont se couvre la triomphale proclamation du principe de toute lettre: A! Ici, la forme n’accueille pas le fond ni le fond n’illustre la forme: leur dyade entre en fusion, brisant l’articulation des signifiants bavards et des images en lesquelles transitent les souhaits de tout sujet, comme pour indiquer que ce n’est que dans la liaison du câble que le son circule pour, tout aussitôt s’y dissoudre. Objet d’une action directe, donc, mais renvoyé au mouvement perpétuel d’une communication où il s’enfuit à mesure qu’il
est: tel est le son que les
cables secrètent
«dans différents auditoriums»: le complément de lieu achève ce premier mouvement du paradoxe — car comment le son purement ambulatoire du souhait — en quoi consiste irrémédiablement, on le devine, — l’incise cacophonique «comme chacun sait» que renforce encore l’annonce d’une subordonnée: «qui» — le dit bien — la musique et l’écoute; — comment le son, dis-je, pourrait-il trouver son lieu? Sinon à n’assigner au bruissement du pur signifiant celui d’une différence absolue — le lieu de l’écoute, de l’ouverture autrement dite en la place «auditorium» ne se peut signifier que sous la déclinaison d’un pluriel qui le fait être en le multipliant. — Car si le lieu de l’écoute s’annonce comme différence pure de la communication, laquelle s’essaie à restituer le sens par le glissement des sons, il faut qu’elle se différencie d’elle-même en lieux différents! —, pour en nourrir les ouïes affamées peut-être, mais aussi bien pour les égarer dans sa course.
«permettent finalement»: quoi d’étonnant dès lors à ce que l’acte subordonné à cette ouverture en fuite et fugue soit une permission dont la manière touche à la fin de tout souhait? — rien sinon derechef qu’y ressurgit l’initiale ambiguïté dont provient ici l’énoncé en son sujet même: sont-ce des câbles, espaces ambigus de propulsion de tout bruissement, ou des lieux d’écoute, des auditoriums un et multiples en leur fondation, que nous tenons ce possible d’une communication et du souhait et de son objet fuyant?
«à un système» : peu importe car, dans cette attribution se marque que ni le signifié, ici paradoxalement présent dans le son qui circule, ni le signifiant — câble inerte par où tout se propulse ou force vive modifiant voire
créant le son: en cette alternative se déchirent on le sait les partisans du sujet et ceux de l’objet, ce depuis l’origine de toute métaphysique — lui permettant de glisser d’un sujet à l’autre, — ni dont l’image rêvée/son, ni donc le mot chanté/câble ne permettent jamais l’ouverture d’une écoute, sauf à la poser comme accouplée dans la syzygie du
Système. Système des signes, système des normes — système permettant toujours aux pluriels de communiquer à la condition de leur subordination à l’Un de la fin qui se tient à leur principe.
«de marcher»: car la finalité est ici la marche — entendez: à la fois le mouvement de celui qui
parle, en même temps que le chemin où il se tient sans demeurer. Ce chemin, qui se dit en grec «
hodos» est celui avec lequel et à côté duquel — «
meta» chacun («comme on le sait!») se tient toujours. Raison pour quoi (forcément!) la «mét-hode» est encore le (seul?) système qui marche: un éternel recommencement du souhait — chemin qui ne mène nulle part, et sans doute jamais à quelque clairière du dévoilement de la “vérité”. Il faut donc sans cesse changer de système pour s’y tenir.
Ce qui, mais chacun le savait déjà, explique le clin d’œil terminal de l’auteur
«ou non»: en cette exclamation finale, et telle expire à jamais l’élan d’une âme en sa métempsycose recommencée, surgit la négativité, essence en dissolution de toute vie.
Et qu’on se le tienne pour dit!
Pour le reste:
http://media.education.gouv.fr/file/68/3/3683.pdf
Cdlt