(Mille excuses Maverick. Ne réveille pas Bunrdav!)
On ne saura pas si JMR se réferrait à la peinture en parlant d'hyperréalisme, ou s'il s'agissait juste d'une ANALOGIE avec le mouvement pictural en question, avec justement les limites des analogies. En tout cas je comprends parfaitement ce qu'il veut dire, et je suis sûr que je ne suis pas le seul dans ce cas.
Le fait est que l'
hyperréalisme désigne un courant de l'art pictural. Donc, l'emploi de ce terme fait présumer que l'auteur s'y rapporte, à moins qu'il ne donne expressément une autre définition à ce terme. Et si l'auteur s'y rapporte, s'est en général, pour établir une analogie.
Mais de toute manière, cela n'a guère d'importance dans ce contexte, puisque, comme tu le dis bien, bous avons compris ce qu'il a voulu te dire et que tu nous a rapporté.
Pour le coté musicien, là encore il ne dit pas de quel instrument il joue, à quelle vitesse il monte ses gammes en sib, s'il est diplomé d'état, et à part pour l'anecdote, on s'en fiche un peu non? Je n'ai d'ailleurs pas eu l'impression qu'il utilise particulièrement cet argument dans ses pubs.
Tout le monde aura compris que ce qu'il veut dire par ce raccourci, c'est qu'il sait comment sonnent les instruments, leurs articulations, les petits bruits annexes, les timbres... Ce musicien non professionnel dit qu'il aime aller au concert et qu'il essaye de reproduire sur ses produits ce qu'il entend au concert. Ayant bien écouté un ou deux de ses produits, je me dis qu'il y parvient très bien. On est libre de penser que c'est un argument publicitaire créé de toutes pièces a postériori, voire même d'en déduire qu'il y a dans cet argument du mépris pour les autres fabricants: c'est vraiment voir le mal partout
Je ne comprends pas bien l'enchaînement des propositions dans la conclusion de ton paragraphe. Tu veux dire que la liberté de penser ce dont tu parles (alors que
personne n'a affirmé qu'il y avait du mépris dans la communication publicitaire de JMR, l'entreprise!) est un symptôme paranoïde?
C'est aller loin!
La seule chose que l'on puisse regretter, c'est que la communication d'un fabriquant d'enceinte, ou d'électronique, laisse accroire que l'objet, au-delà de la fonction qu'il a à remplir, est conçu en vue de d'apporter sa "patte musicale" à la restitution, sous le prétexte sous-entendu que qu'il faille, pour reproduire la musique, lui apporter quelque chose en plus. Un quelque chose que seule une certaine façon de concevoir un matériel serait susceptible d'apporter.
Je trouve ce mode de communication contestable, car, d'une façon générale, c'est un leurre sur la finalité de l'objet vendu. Celui-ci se veut fidèle à une réalité, et, en fait, il communique sur un additif! Il y a là une contradiction certaine!
Remarquez que cette contradiction réside peu ou prou dans la quasi-unanimité de la littérature et du discours audiophile public (j'appelle audiophiles ceux qui s'intéressent à la reproduction d'une performance musicale par des voies techniques).
Et c'est une contradiction qui me fait bien rire, car elle signifie
in fine rien de moins que la réalité que le matériel prétend reproduire n'est pas «
musicale»! Le comble du comble!
Je m'excuse auprès de l'auteur de la filière pour contribuer ainsi à nourrir un débat qui n'a rien à voir avec les qualités objectives d'un produit, objet initial de la discussion. Mais après dix-neufs pages, je pense que l'on peut se permettre de se relâcher un peu pour discuter de tout et rien, et notamment des moyens généraux de reproduire la musique, ce qui n'est pas ininterressant en soi!