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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

S.Igor Kirkwood:StudioEaubonne+YamahaNS-1000x (by Ohl) FIN

Message » 11 Avr 2015 12:29

Je ne suis pas du tout d'accord avec toi Le Daim, si on estime qu'on a une chaine haute fidélité, alors celle-ci doit respecter l'oeuvre originale " de la façon dont on devrait l'entendre ".
Et c'est pour qualifier et juger "cette façon" qu'il est tout à fait légitime et même obligatoire de réaliser un protocole fiable d'écoute.
Sinon, tu restes dans ton système que tu crois fidèle parce que tu "aimes bien", alors que si ça se trouve il ne l'est pas du tout.

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kazuya
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Message » 11 Avr 2015 12:39

c'est un réel plaisir de vous lires dans ces messages empreints d'humilités :ohmg:
cependant (le daim) merci de bien vouloir "aéré " votre texte pour une lecture plus "confortable "
fredoamigo
 
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Message » 11 Avr 2015 18:00

Le daim a écrit:Car, et tu as raison de le souligner, il y a dans notre système de perception sensuelle, et plus particulièrement dans celui de la perception des sons, des processus de transformation complexe qui font que les sons ne sont pas seulement perçus brutes de décoffrage par nos oreilles mais aussi entendus par notre esprit pour le message qu’ils contiennent, l’œuvre musicale.

Bonjour Olivier,
Tout d'abord, merci d'avoir été au bout de la lecture de mon pensum. Merci aussi de réagir, cela me permet de préciser quelques points.

Tu as pu remarquer que j'ai beaucoup insisté sur l'importance de la sémantique parce que dans nos discussions il y a quelque confusion sur le sens premier de quelques termes, et, tout d'abord du mot Son. Il représente la sensation virtuelle, émergeant à notre conscience, traduction perceptible du message immatériel, des informations, supportés par l'onde sonore, matérielle, captée par nos tympans. Cette notion, aux conséquences philosophiques, n'est pas forcément facile à admettre. Elle est vraie pour tous les phénomènes physiques, supports d'informations, perçus. C'est peut-être plus compréhensible avec la lumière, autre phénomène physique ondulatoire. Les ondes lumineuses sont perçues par la rétine et transformées en influx nerveux, support physique compatible avec les structures nerveuses. Le message porté est traité par les centres corticaux spécialisés puis perçus comme un ensemble de lumières compris comme une image. D'ailleurs, nos structures cérébrales croisent les informations Sons et Lumières pour nous aider à comprendre un environnement fait de particules et d'énergie.

''les sons ne sont pas seulement perçus brutes de décoffrage par nos oreilles mais aussi entendus par notre esprit pour le message qu’ils contiennent'', ce n'est pas exactement ce que j'explique, nos oreilles ne perçoivent pas des sons, phénomènes subjectifs, mais des ondes sonores, phénomènes physiques qui, effectivement, sont ''compris'' par notre esprit comme des sons, messages correspondant à un bruit, une voix, une musique.

Le daim a écrit:Et cette mise en format des sons par le cerveau échappe aux paramètres qui permettraient de jauger la qualité de l’entendu avec une rigueur scientifique.

Notre cerveau n'échappe pas à la rigueur scientifique, simplement le nombre et la complexité des phénomènes physiques et chimiques permettant la perception d'un son ou d'une image rend difficile des mesures physiques globales. On peut tout au plus mesurer physiquement quelques phases ponctuelles qui nous permettent de comprendre, au moins partiellement, un phénomène physiologique et/ou psychologique. Nous ne pouvons proposer une mesure globale tenant compte de la variabilité des phénomènes complexes. Il faut introduire la notion de variance dans les sciences de la vie, donc de probabilité.

Probabilités et statistiques sont des branches des mathématiques, au même titre que l'arithmétique et la géométrie. D'ailleurs, si l'on y réfléchit, toutes les ondes provoquent, macroscopiquement, des phénomènes de réflexion et de diffraction en changeant de milieu, par exemple en passant d'un milieu gazeux à un milieu solide. Cela s'étudie par l'arithmétique et la géométrie vectorielle. Mais si l'on change d'échelle, et que l'on étudie la même chose mais au niveau particulaire, impossible de dire comment une particule va se comporter. La seule approche possible est d'évaluer une probabilité de comportement... Nous restons bien dans les limites de la science.
Pour revenir à la philosophie, ces constatations n'ont-elles pas un lien avec la notion de liberté ?

Le daim a écrit:Alors faut-il pour demeurer objectif dans l’évaluation d’une installation séparer rigoureusement la matière sonore de l’œuvre artistique qu’elle véhicule. Et, en procédant à cette amputation du message artistique, qui est cependant la partie essentielle du plaisir d’écouter, pour moi en tout cas, arrivera-t-on à un degré d’ascèse suffisant pour apprécier objectivement la qualité d’une installation comparativement à une autre ou à un modèle, même en respectant les règles que tu énonces? Je dois avouer que j’en doute car ce plaisir d’écouter est la raison première de posséder une installation de haute qualité. Je suis d’ailleurs certain que tu partages mon point de vue à ce propos.

Je ne dit pas qu'il faut séparer ''la matière sonore de l’œuvre artistique qu’elle véhicule'' mais que nos tympans sont mis en vibration par des ondes sonores incidentes, phénomènes physiques supports matériels de deux types d'informations immatérielles qui, après traitement par le cerveau fait apparaître à la conscience deux types d'informations indépendantes, Sons et émotions, traitées par des centres corticaux différents. L'écoute d'un opéra mêle ces messages pour notre plus grand plaisir.

Retrouver le plaisir, les émotions, du spectacle ''live'' à travers une restitution par un système électro-acoustique est tout autre chose. Cela fait une cinquantaine d'années que je recherche toutes les sensations de l'écoute directe de ma chaîne. Je ne veux pas mettre en avant les qualités de mes configurations, qui n'ont absolument rien à voir avec les productions commerciales, dont le seul but est le respect, le plus absolu possible, des messages supportés par le signal physique, donc leur intégrité.

Contrôler des phénomènes physiques ne pose pas de problème particulier, toutes les mesures publiées sur ce fil le démontrent. Par contre, tous les traitements physio-neuro-psychologiques du signal et des informations contenues posent des problèmes méthodologiques peu appréhendés par les professionnels du son.

La qualité des deux composantes informatives, sonores et émotionnelles, est liée à l'intégrité physique des divers supports, onde et influx nerveux, qui les contiennent. Si le contenant est atteint, l'ensemble de l'information, son et émotion, est atteinte. Si je tiens à séparer les deux, au moins pour les premiers tests d'évaluation, c'est parce que s'il est démontré qu'un des deux est respecté, l'autre l'est aussi, tout simplement.

Or il est facile de tester les sons restitués sans tenir compte des émotions éprouvés en débutant par l'écoute d'échantillons très courts, bruits familiers+, voix connues, quelques notes (gammes par exemple) de piano et d'autres instruments de musiques. On a ainsi des références sonores simples à reconnaître, toute notion artistique et émotionnelle est ainsi exclue.

Par contre, j'explique qu'en introduisant des extraits musicaux plus longs et plus complexes on introduit progressivement la dimension émotionnelle.
Ma configuration a été conçue et optimisée selon les principes évoqués. J'habite un peu loin des milieux parisiens, mais j'ai des visiteurs qui ont fait le déplacement pour quelques écoutes. Je leur demande un compte rendu. Permettez moi de faire référence aux réactions de deux auditeurs :

- Le premier est ressorti de chez moi avec l'idée de réaliser sa propre configuration. Je le cite Cyrille M, « Ton système est différent de tous les systèmes du monde Hifi que j’ai pu écouter jusque là. On n’est plus, en fait, dans la Hifi classique, on est au delà. Ce qui est dommage est qu’on ne peut pas le savoir - on ne peut même pas imaginer que cela existe - tant qu’on ne l’a pas écouté et 99 % des forumeurs ici et là ne se doutent même pas que l’on peut avoir une écoute comme ça… »

- Le second est accordeur d'orgue et de piano professionnel. « Une après midi entière était trop peu pour profiter pleinement des innombrables qualités de ce système. Ce qui m'a le plus frappé a été sa transparence, bien loin devant tout ce que j'ai pu écouter auparavant. Il faut noter par contre que je n'avais jamais écouté de baffles plan.
Le chanteur est là, devant soi, les instruments sont placés avec une précision chirurgicale. Tout est ici, plus vrai que nature, c'est aussi simple que ça. Il n'y a aucun effort à faire pour voir se matérialiser devant soi la scène sonore, les BP1 s'effacent, il faut véritablement s'approcher pour se rendre compte que ce sont bien eux qui font le son. J'ai entendu des détails de certaines musique qui se sont montrés flagrants ici quand il fallait tendre l'oreille sur d'autres systèmes, moniteurs de studio inclus). On entend tout, sans coloration. Le moindre souffle d'un musicien, le moindre effet, le petit défaut de mixage, tout. Sur le live, on est dedans, même l'ambiance ressort par les BP. Ce système est pour moi ce que j'ai entendu de plus neutre et de plus respectueux envers le "signal".
Après l'après midi d'écoute, aucun mal de tête, aucune gène, et jamais l'impression que ça sonnait trop fort, pourtant le volume était réglé pour que l'écoute soit réaliste, sur certaines musique, ça sonnait fort, mais jamais trop... La dynamique est impressionnante, le respect des timbres est ce que j'ai pu entendre de meilleur jusqu'ici. Je n'ai pas réussi à déceler les transitions entre les haut parleurs. L'homogénéité est impeccable...
Je ne prétend pas connaître tous les système hifi du monde, je ne prétend pas posséder une oreille de référence, mais étant musicien, ayant travaillé dans le domaine musical, et ayant eu l'occasion d'écouter plusieurs système haut de gamme bien plus coûteux que celui ci, mon verdict est sans appel, les BP sont pour moi ce que j'ai entendu de plus beau, de plus juste et par dessus tout, de plus vrai.
Avec un tel système, l'envie d'aller plus loin dans la retranscription sonore perd son sens. On met un disque, on l'écoute, on à des fourmis dans le dos, la larme à l’œil, et c'est bien là tout qu'il faut, cette espèce de quintessence musicale que trop peu de systèmes, toutes gammes confondues, sont capables de donner...
...L'écoute est de loin la meilleure que j'ai pu faire, je n'avais jamais eu l'occasion d'entendre une telle transparence et autant de "vrai"... 
»

J'ai appliqué les principes exposés plus haut, en simplifiant encore. Pour la mise au point, vu le nombre de variables à optimiser, il faut simplifier. La valeur de chaque composant a été optimisé en écoutant trois extraits de piano. Quelques secondes à gauche, au centre et à droite du clavier. Le timbre, la réponse impulsionnelle et la bande passante sont ainsi explorés sans qu'aucune référence à l'émotion ne soit faite. Pourtant, respecte absolument la sensation d'espace sonore et les émotions, deux paramètres a priori absolument ignorés du test. Remarque que j'utilise des mesures physiques à titre de contrôle, et qu'elles n'ont aucune corrélation avec l'émotion ressentie.

Petite confidence, ce n'était pas le but principal du concept, mais je recherche une parfaite restitution des voix. Avec de bonnes prises de son j'ai bien souvent frissonné et même pleuré à la voix d'Ella Fitzgerald ou de Julie London à 2m50 de moi... J'ai les mêmes souhaits que toi et je me suis donné les moyens de les exaucer.

Le daim a écrit:Mais je ne pense pas comme toi que des comparaisons très encadrées comme tu les proposes soient vraiment une solution pour arriver à des comparaisons qui auraient une utilité. C’est peut-être parce que je vais plus loin et que je mets en doute, non seulement comme toi l’objectivité des comparaisons audiophiles telles qu’elles sont généralement pratiquées, mais plus fondamentalement parce que je conteste purement et simplement l’opportunité de procéder à des comparaisons entre installations haute-fidélité. Dans quel but en effet les comparer ? Pour établir un classement entre elles qui risque fort d’éveiller rancœur et suspicion, chacun tenant à l’excellence de sa chaîne ? Pour éclairer de possibles candidats à l’achat de l’un ou l’autre élément? Mais gare aux déconvenues car ce qui sonne bien ici n’est pas nécessairement ce qui bonifiera là-bas ? Pour conseiller des améliorations ou donner des avis qui pourront éclairer le propriétaire de l’installation ? Peut-être mais ne sont que des conseils amicaux et non des comparaisons avec les voisins. Pour le simple plaisir de comparer ? Mais de quelle plaisir s’agirait-il si on n’écoute pas de la musique ? Il est vrai que je reçois volontiers des amateurs de haute-fidélité et que je trouve agréable de les faire écouter l’installation que j’ai mis en œuvre. Je vais aussi volontiers chez eux. J’écoute avec intérêt leur opinion et je donne parfois mon avis. Mais tout cela me paraît devoir être pratiqué en dehors d’un but de comparaison ou, pis encore, de compétition avec d’autres installations. Or bien plus que des difficultés de mise en œuvre, c’est une compétition entre les propriétaires et un classement entre les installations par le degré d’une prétendue perfection qui me paraissent le dessein le plus dangereux dans un système de comparaison. Ceci n’est assurément que mon avis. Cordialement Olivier

Si tu me lis bien, je ne me mets pas dans l'optique de comparer deux configurations complètes. C'est possible, mais très compliqué à réaliser et peu utile. Il ne faut prendre qu'un unique critère de comparaison à la fois. D'autre part, dans un cadre HiFi, je ne vois pas trop l'intérêt, les conditions méthodologiques seraient très contraignantes pour obtenir une significativité et peu réalistes.
Bien sûr, on ne peut en aucun cas déterminer la meilleure chaîne dans l'absolu, ne serait-ce qu'à cause des cahiers de charges très différents... Il ne s'agit pas ici de compétitions entre des opinions intéressées.
J'ai cité quelques exemples de méthodes allégées pour des comparaisons de composants et faire des choix, ou présenter un compte rendu ayant un minimum de crédibilité. J'ai aussi parlé de l'aide à la décision pour l'optimisation d'un système acoustique et de son intégration.
Enfin, la documentation disponible au sujet de la configuration d'Igor et de son évolution est unique par son volume et sa crédibilité. Dans ces conditions, il est certainement dommage de ne pas disposer d'une étude analytique et synthétique dont les conclusions seraient intéressantes. Elle permettrait de corréler, pour chaque étape de l'optimisation, mesures et analyse de critères subjectifs. Une information brute est moins utile qu'une information traitée.
Bien sûr tout cela peut paraître trop complexe, mais je suis resté très général, l'application pourrait être plus simple qu'attendu.
En tous cas, merci Olivier de me permettre de préciser ces points, en particulier sur les différenciations contenant et informations contenues. Ces sujets sont rarement abordés, il me semble intéressant de préciser de quoi on parle.
Quand à la chaîne d'Igor, je le répète, ne l'ayant pas entendue depuis près de deux ans, je ne peux me permettre d'émettre le moindre avis actuellement. Jacques.
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Message » 11 Avr 2015 20:14

Mon cher Jacques. Il faudra que j'examine ton texte à tête reposée avant peut-être de le commenter si j'ai d'aventure quelque chose à répondre, avec modestie car je ne suis ni ingénieur ni acousticien et même pas un scientifique. Je devrai donc m'aventurer dans des domaines qui ne me sont pas familiers et j'ai un peu peur d'écrire des inexactitudes. J'ai lu que tu faisais allusion à la qualité de ta chaîne qui, comme la mienne, n'est pas un produit du marché de la haute-fidélité mais bien un pure produit de la mise en oeuvre haute-fidélité qu'on me conteste d'autre part. Peut-être cette description existe-t-elle déjà sur le forum. Merci dans ce cas de m'indiquer le lien qui me permettra d'en savoir un peu plus. Cordialement Olivier

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Message » 11 Avr 2015 20:41

fredoamigo a écrit:c'est un réel plaisir de vous lires dans ces messages empreints d'humilités :ohmg:
cependant (le daim) merci de bien vouloir "aéré " votre texte pour une lecture plus "confortable "


Bien reçu. Je tenterai dorénavant d'y mettre plus d'air sans y mettre du vent.

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Message » 11 Avr 2015 21:02

kazuya a écrit:Je ne suis pas du tout d'accord avec toi Le Daim, si on estime qu'on a une chaine haute fidélité, alors celle-ci doit respecter l'oeuvre originale " de la façon dont on devrait l'entendre ".
Et c'est pour qualifier et juger "cette façon" qu'il est tout à fait légitime et même obligatoire de réaliser un protocole fiable d'écoute.
Sinon, tu restes dans ton système que tu crois fidèle parce que tu "aimes bien", alors que si ça se trouve il ne l'est pas du tout.


La contradiction est vivifiante et j'aime vivre. C'est de la musique que l'on écoute et l'écouter de façon protocolaire est un peu comme s'asseoir à un dîner officiel où chacun est prié de s'asseoir à sa place. Ecouter est un plaisir et non une contrainte. Si mon installation me permet d'écouter de la musique que j'aime en me procurant du plaisir, je ne vois pas pourquoi je m'en plaindrais.

Quant au terme haute-fidélité combien de confusion n'a-t-il pas engendré en faisant croire que ce que l'on devrait entendre est par la magie de la technique conforme à l'original. Il est curieux donner à un moyen technique de reproduction sonore le nom d'une vertu portée à son plus haut degré de perfection et l'écrire sans tiret est exprimé une absurdité. Ceci est une réflexion toute personnelle qui se trouve peut-être n'être que rien du tout. Cordialement Olivier

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Message » 11 Avr 2015 22:07

En effet le terme haute-fidélité est pour bien des systèmes totalement usurpé.
Il faudrait le changer. Système son haut de gamme ? Système d'interprétation audio d'exception ? Système audiophile ?
Autant de formules qui ne prêtent pas à confusion : il n'y a pas de notion de fidélité.

Pour ce qui est d'écouter de façon protocolaire, on n'a jamais dit que ça doit être en permanence ! :lol:
Il s'agit simplement de réaliser une séance d'écoute avec plusieurs invités de façon à juger de façon moins subjective la fidélité d'un système en créant un protocole de normes afin de déterminer une moyenne de ce que l'humain entend.
Comme les normes en vidéo qui permettent de placer telle et telle couleur sur l'espace de couleurs.
Tout le monde ne verra pas la même chose mais dans l'ensemble, c'est cohérent.

Libre à toi après de faire interpréter par tes enceintes la musique avec un grave démesuré ou un aigu ultra-défini.

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Message » 12 Avr 2015 11:19

kazuya a écrit:En effet le terme haute-fidélité est pour bien des systèmes totalement usurpé.



Il l’est pour tous les systèmes quel qu’en soit leur qualité. En matière de reproduction sonore, ne serait-ce pas plutôt l’infidélité qui domine? Mais ce débat qui pourrait faire l’objet d’un sujet à lui seul serait ici sans à propos.

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Message » 12 Avr 2015 11:25

C'est vrai.
Je pense que le son en 5.1 se rapproche bien plus de la réalité audio que la stéréo.
Sur certains passages de film, notamment les orages, il m'est arrivé d'ouvrir les fenêtres pour être sûr que ça venait bien du film ! :o
Là, on peut parler de fidélité ! :lol:

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Message » 12 Avr 2015 13:41

JACBRU a écrit:
Le daim a écrit:Car, et tu as raison de le souligner, il y a dans notre système de perception sensuelle, et plus particulièrement dans celui de la perception des sons, des processus de transformation complexe qui font que les sons ne sont pas seulement perçus brutes de décoffrage par nos oreilles mais aussi entendus par notre esprit pour le message qu’ils contiennent, l’œuvre musicale.

Bonjour Olivier,
Tout d'abord, merci d'avoir été au bout de la lecture de mon pensum. Merci aussi de réagir, cela me permet de préciser quelques points.

Tu as pu remarquer que j'ai beaucoup insisté sur l'importance de la sémantique parce que dans nos discussions il y a quelque confusion sur le sens premier de quelques termes, et, tout d'abord du mot Son. Il représente la sensation virtuelle, émergeant à notre conscience, traduction perceptible du message immatériel, des informations, supportés par l'onde sonore, matérielle, captée par nos tympans. Cette notion, aux conséquences philosophiques, n'est pas forcément facile à admettre. Elle est vraie pour tous les phénomènes physiques, supports d'informations, perçus. C'est peut-être plus compréhensible avec la lumière, autre phénomène physique ondulatoire. Les ondes lumineuses sont perçues par la rétine et transformées en influx nerveux, support physique compatible avec les structures nerveuses. Le message porté est traité par les centres corticaux spécialisés puis perçus comme un ensemble de lumières compris comme une image. D'ailleurs, nos structures cérébrales croisent les informations Sons et Lumières pour nous aider à comprendre un environnement fait de particules et d'énergie.

''les sons ne sont pas seulement perçus brutes de décoffrage par nos oreilles mais aussi entendus par notre esprit pour le message qu’ils contiennent'', ce n'est pas exactement ce que j'explique, nos oreilles ne perçoivent pas des sons, phénomènes subjectifs, mais des ondes sonores, phénomènes physiques qui, effectivement, sont ''compris'' par notre esprit comme des sons, messages correspondant à un bruit, une voix, une musique.....




En effet, et je bas ma coulpe, je n’avais pas distingué comme tu le souhaitais l’onde sonore, phénomène physique dont l’ondulation vient frapper nos oreilles, et le son qui est la prise de conscience par notre cerveau de la présence de ce phénomène sur nos tympans. Je comprends que tu considères comme primordiale cette distinction. Car l’onde sonore se mesure avec des instruments tandis que le son (le terme étant utilisé conformément à ton vocabulaire) est une perception psychique sur laquelle la mesure par les instruments n’a pas de prise.

Il en résulterait que l'appréhension du phénomène de la perception auditive ne peut se faire uniquement à partir de l'analyse des ondes sonores.Il serait donc très utile de pouvoir étendre également l'analyse à la qualité d'un rendu globale du sens de l'ouie, pour épauler la mesure des ondes sonores. D'où ton souci de trouver les moyens de rendre objective la perception des sons et, pour cela, de mettre en œuvre un processus de comparaisons rigoureux qui rassemble et confronte les perceptions rapportées par plusieurs personnes plongées au sein d'un espace défini d'ondes sonores comme celui d'une installation haute-fidélité. Avec suffisamment de rigueur dans l’expression des ressentis pour que les résultats puissent être considérés comme aussi objectifs que la mesure des ondes sonores par des appareils.

Ai-je bien compris ? Cordialement Olivier

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Message » 12 Avr 2015 17:12

Le daim a écrit:Mon cher Jacques. Il faudra que j'examine ton texte à tête reposée avant peut-être de le commenter si j'ai d'aventure quelque chose à répondre, avec modestie car je ne suis ni ingénieur ni acousticien et même pas un scientifique. Je devrai donc m'aventurer dans des domaines qui ne me sont pas familiers et j'ai un peu peur d'écrire des inexactitudes. J'ai lu que tu faisais allusion à la qualité de ta chaîne qui, comme la mienne, n'est pas un produit du marché de la haute-fidélité mais bien un pure produit de la mise en œuvre haute-fidélité qu'on me conteste d'autre part. Peut-être cette description existe-t-elle déjà sur le forum. Merci dans ce cas de m'indiquer le lien qui me permettra d'en savoir un peu plus. Cordialement Olivier

Pas de panique Olivier !
Difficile de te proposer un quelconque lien, je pense que personne n'a réellement fait la synthèse que je propose. Tu trouveras des documents spécialisés publiés sur les sujets ayant participé à ma réflexion : acoustique, gestion d'information, anatomie des systèmes de perception acoustique et neurologique, physiologie neuro-psycho-ORL, méthodologie d'évaluation en physiologie et clinique, statistiques et probabilités, linguistique, musicologie et même philosophie.

Tu ne trouveras nulle part la synthèse présentée ici dans aucun livre, ni aucune thèse. Elle est le fruit d'une longue réflexion documentée, de vrais objectifs et d'une R&D personnelle qui a abouti à quelques idées simples, originales, oserais-je dire de simple bon sens :

Tout d'abord un peu de philosophie des sciences et une réalité difficile à admettre. Un univers de particules et d'énergie nous environne et nous constitue. Nous ne pouvons en connaître la nature réelle qu'indirectement, par les mathématiques, arithmétique, algèbre, géométrie et probabilité, et les modélisations qu'elles permettent.

Il est vital d'appréhender cet environnement, plein de dangers et d'opportunités pour tous les êtres vivants. Pour notre sécurité, nos communications et notre plaisir des interfaces sont nécessaires pour le comprendre, à tout moment. Elles associent nos cinq sens, vue, audition, goût, olfaction et tact. Leurs capteurs spécifiques nous permettent de ressentir des stimuli spécifiques, signaux associant particules de matière et énergie. Une image virtuelle, constituée d'objets aux caractéristiques visuelles, sonores, gustatives, odorantes et tactiles, est ''construite'', à tous moment, selon trois dimensions représentant l'espace.

Totalement intégrés à l'univers qui nous environne, nous sommes aussi matière et énergie. Impossible de l'appréhender, le comprendre, et nous comprendre, autrement qu'à travers nos perceptions et l'interface de notre conscience.

Les sciences utilisent les outils mathématiques pour modéliser la réalité universelle et nous en donner une définition théorique, hypothétique. L'analyse, inconsciente et consciente, de nos perceptions, aidées des outils d'évaluations et de mesures dont nous disposons, peut seule, par l'observation, affirmer ou infirmer les hypothèses émises.

La reconnaissance de notre environnement, proche ou éloigné, est donc totalement dépendante de l'intervention de nos centres nerveux cérébraux. Pensez aux cas de perceptions, en général délirantes, de sons et/ou d'images ne correspondant à aucun phénomène physique capté ! Autrement dit, le lien onde sonore émise – son perçu n'est absolument pas obligatoire... Onde sonore et son ne sont définitivement pas synonymes !

Conclusion, désolé, mais nous aurons encore longtemps à nous contenter de la variabilité d'une perception subjective d'un univers reconstitué par un cerveau parfois endommagé... Même si ce développement peut paraître ésotérique, il rappelle quelques vérités. Les ordinateurs ne sont pas les seuls à nous proposer des images virtuelles à partir d'informations immatérielles.

Une chaîne de restitution sonore n'est pas un instrument de musique, origine d'ondes sonores à vocation mélodique. Elle devrait, dans l'absolu, pouvoir restituer, au niveau des tympans des auditeurs exactement les mêmes trains d'ondes que ceux perçus par les membranes de micros au moment de leur capture. Très difficile à réaliser...

La référence ne peut être l'onde incidente sur les membranes de micros qui subit des ''influences'', plus ou moins volontaires et successives, mécaniques, électriques, électroniques, imposées par les chaînes de capture et de traitement.

Dans ces conditions, le message immatériel, les informations contenues dans le support lu par la chaîne de restitution, reste la seule référence possible.
Conclusion, si le message contenu a été maltraité à la production, techniquement et/ou artistiquement, une excellente chaîne de restitution doit-être le fidèle traducteur des défauts et atteintes au message et à son signal support.

Ces observations mettent en cause le critère de jugement ''musicalité'' comme critère de qualité pour une chaîne de restitution. Revenons à la sémantique et reprenons la définition du Larousse, je cite, « Qualité de ce qui est harmonieux ».

Mais la restitution proposée par une chaîne n'est pas forcément harmonieuse, tout dépend du contenu immatériel du message source ! Les mots ont un sens et il peut-être important d'y revenir de temps en temps.

Musicalité intègre harmonie et, forcément, la notion d'émotion. C'est forcément un critère vendeur, le marketing s'en est donc emparé. Il y a deux manières de respecter la musicalité d'un message sonore :

- Le cahier de charges du studio d'Igor, outil professionnel dont l'objectif premier est le contrôle précis de documents sonores issus de prises de son, se doit absolument de les respecter, y compris dans ses défauts pouvant porter atteinte à la musicalité. C'est d'ailleurs la principale raison de faire appel à des techniques numériques avancées pour le filtrage et l'égalisation. La musicalité n'est donc pas spécifiquement recherchée, par contre, si les artistes sont bons, la prise de son et le traitement réussis, la restitution doit intégralement respecter les émotions des auditeurs.
La traduction et l'émergence d'émotions ne sont donc pas à attribuer à la chaîne de restitution, rigoureuse, mais aux artistes, ingénieurs du son et auditeurs...

- Le matériel de restitution sonore vendu dans les réseaux de distribution doit plaire au plus grand nombre. Les audiophiles n'aiment généralement pas beaucoup tous ces petits défauts, parfois pratiquement impossibles à éviter, souvent dans le haut du spectre sonore, qui viennent ''chatouiller'' désagréablement leurs oreilles et vont à l'encontre de l'harmonie musicale. Ces défauts sont d'autant plus en valeur que la chaîne est performante.

Conclusion, il faut les estomper en rabotant un peu le message source, en le ''coucounant'' dans un halo diffus de luxueuse imprécision et de douceur ou en utilisant intelligemment des effets de masques. Si c'est bien fait et si certains (une majorité ?) aiment, pourquoi pas ?
En tous cas, par expérience, je sais qu'avec une excellente prise de son, une chaîne rigoureuse a un potentiel émotionnel autrement plus grand, proche du ''live''. À chacun de faire son choix en toute connaissance de cause.

Le daim a écrit:En effet, et je bas ma coulpe, je n’avais pas distingué comme tu le souhaitais l’onde sonore, phénomène physique dont l’ondulation vient frapper nos oreilles, et le son qui est la prise de conscience par notre cerveau de la présence de ce phénomène sur nos tympans. Je comprends que tu considères comme primordiale cette distinction. Car l’onde sonore se mesure avec des instruments tandis que le son (le terme étant utilisé conformément à ton vocabulaire) est une perception psychique sur laquelle la mesure par les instruments n’a pas de prise.

Absolument Olivier.

Simple remarque, le sens que je donne au mot Son, est le sens premier accordé par les dictionnaires : ''Sensation auditive engendrée par une onde acoustique''. J'essaie d'être clair sur le sens des mots que j'emploie. C'est primordial, un de mes buts est que nos discussions ne fassent pas l'objet d'une inutile montagne d'incompréhension. J'ai certainement un côté ''pointilleux''.

Le daim a écrit:Il en résulterait que l'appréhension du phénomène de la perception auditive ne peut se faire uniquement à partir de l'analyse des ondes sonores.Il serait donc très utile de pouvoir étendre également l'analyse à la qualité d'un rendu global du sens de l'ouie, pour épauler la mesure des ondes sonores. D'où ton souci de trouver les moyens de rendre objective la perception des sons et, pour cela, de mettre en œuvre un processus de comparaisons rigoureux qui rassemble et confronte les perceptions rapportées par plusieurs personnes plongées au sein d'un espace défini d'ondes sonores comme celui d'une installation haute-fidélité. Avec suffisamment de rigueur dans l’expression des ressentis pour que les résultats puissent être considérés comme aussi objectifs que la mesure des ondes sonores par des appareils.
Ai-je bien compris ? Cordialement Olivier


Oui et non. Je ne parlerais pas de ''qualité d'un rendu global du sens de l'ouie'', c'est trop partiel, le sens de l'ouïe fait plutôt référence à tous les phénomènes de perception des ondes sonores incidentes au tympan. C'est à dire de tous les traitement des ondes au niveau de l'oreille externe, moyenne et interne, jusqu'à la transmission de l'information entre deux supports, mécanique (onde) et électrique (influx nerveux). C'est à dire le passage du système auditif au système nerveux. L'influx nerveux assure ensuite le transport, la transmission des informations au sein des structures nerveuses et neuronales et permettent leur croisement et leur traitement dans les centres corticaux spécialisés. Les perceptions deviennent ainsi conscientes sous forme de sons et d'émotions.

Pour avoir une vraie approche globale de la qualité du système électro-acoustique de restitution (qui comprend le local d'écoute et ses interactions avec les émetteurs sonores) je ne vois que trois moyens :

- Les mesures physiques acoustiques (dites architecturales) pour les ondes sonores.

- Les évaluations subjectives qui seules prennent en compte l'émission, par les transducteurs, l'interaction avec le local, la capture et le traitement neuro-physio-psychologique de l'information pour la rendre consciente.

Ce que tu as, je pense du mal à accepter, comme beaucoup, et je le comprends, c'est qu'il existe des méthodes d'évaluations scientifiques, crédibles et contrôlées de ces phénomènes soumis à la variabilité de la vie. Mon objectif est de rendre les compte rendus d'écoute subjectives plus rigoureux pour qu'il puissent faire l'objet d'analyse et de traitement... et puissent même être corrélés aux mesures physiques.

- Il existe une troisième approche, celle de la qualité du signal support et de la mise en évidence des différentes atteintes qu'il subit. Dans l'absolu, il faudrait que les ondes perçues par les tympans des auditeurs, soient absolument identiques aux ondes initiales, perçues par le spectateur... Vœux pieu ou objectif pour l'avenir ?

En tous cas la protection du message, donc du signal support doit être une préoccupation incontournable.

Olivier, le reste par par MP. A+...
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Message » 14 Avr 2015 7:53

JACBRU a écrit:Une chaîne de restitution sonore n'est pas un instrument de musique, origine d'ondes sonores à vocation mélodique. Elle devrait, dans l'absolu, pouvoir restituer, au niveau des tympans des auditeurs exactement les mêmes trains d'ondes que ceux perçus par les membranes de micros au moment de leur capture. Très difficile à réaliser...

La référence ne peut être l'onde incidente sur les membranes de micros qui subit des ''influences'', plus ou moins volontaires et successives, mécaniques, électriques, électroniques, imposées par les chaînes de capture et de traitement.

Dans ces conditions, le message immatériel, les informations contenues dans le support lu par la chaîne de restitution, reste la seule référence possible.
Conclusion, si le message contenu a été maltraité à la production, techniquement et/ou artistiquement, une excellente chaîne de restitution doit-être le fidèle traducteur des défauts et atteintes au message et à son signal support.

Certes, une chaîne de restitution n'est pas un instrument de musique, mais elle est bel et bien, chez soi, comme l'instrument de musique, l' « origine d'ondes sonores à vocation mélodique ». C'est pourquoi un système hifi, en étant plus ou moins fidèle à l'enregistrement, s'avérera plus ou moins… musical.

Un système hautement fidèle est un système hautement musical.

Et donc le mot musicalité pour qualifier un système hifi s'impose de lui-même. Et c'est très bien ainsi.
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Message » 14 Avr 2015 21:34

Hé messieurs-dames. N'oubliez pas que la seule raison d'exister d'une installation haute-fidélité, c'est l'oeuvre musicale que votre chaîne doit vous transmettre le plus intelligemment possible, depuis l'enregistrement jusque dans votre maison. Alors peut importe que vous appeliez la faculté de transmettre l'oeuvre musicale 'musicalité"par le plaisir d'écouter ou "fidélité" à un original supposé ou même que vous en expliquiez les mystères pour vous convaincre de mieux l'entendre, l'oeuvre musicale reste le centre et le but de toute mise en oeuvre de reproduction domestique comme elle l'est de son exécution en concert. Lorsqu'elle vous parvient et que vous en ressentez le message, alors votre installation a rempli son rôle comme son exécution avait rempli le sien. Cordialement, Olivier

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Message » 15 Avr 2015 11:15

padcost a écrit:Certes, une chaîne de restitution n'est pas un instrument de musique, mais elle est bel et bien, chez soi, comme l'instrument de musique, l' « origine d'ondes sonores à vocation mélodique ». C'est pourquoi un système hifi, en étant plus ou moins fidèle à l'enregistrement, s'avérera plus ou moins… musical.
Un système hautement fidèle est un système hautement musical.
Et donc le mot musicalité pour qualifier un système hifi s'impose de lui-même. Et c'est très bien ainsi.


Le daim a écrit:Hé messieurs-dames. N'oubliez pas que la seule raison d'exister d'une installation haute-fidélité, c'est l’œuvre musicale que votre chaîne doit vous transmettre le plus intelligemment possible, depuis l'enregistrement jusque dans votre maison. Alors peut importe que vous appeliez la faculté de transmettre l'oeuvre musicale 'musicalité"par le plaisir d'écouter ou "fidélité" à un original supposé ou même que vous en expliquiez les mystères pour vous convaincre de mieux l'entendre, l’œuvre musicale reste le centre et le but de toute mise en œuvre de reproduction domestique comme elle l'est de son exécution en concert. Lorsqu'elle vous parvient et que vous en ressentez le message, alors votre installation a rempli son rôle comme son exécution avait rempli le sien. Cordialement, Olivier


S'il y a une chose que je peux absolument affirmer, parce que ce n'est pas une opinion, mais un fait, c'est qu'une enceinte acoustique (je préfère le terme d'émetteur d'ondes sonores à cause des charges ouvertes genre baffles plans qu'il est impossible de qualifier d'enceinte) n'est en aucune façon un instrument de musique. Cela semble une évidence !

Émission : Pour ceux qui ne seraient pas convaincus, rappelons qu'un instrument de musique, appareil émetteur d'ondes sonores (en principe harmonieuses), permet à un artiste d'exprimer une information, concept intellectuel susceptible d'être transmise à des auditeurs et de provoquer une réaction émotionnelle chez eux.

Le talent de l'artiste est de savoir et pouvoir transmettre ses émotions. L'origine de l'information immatérielle émotionnelle nait des centres cérébraux corticaux de l'artiste. Pour l'émettre, transporter et transmettre ces messages, il faut des outils capables d'émettre et de gérer les ondes supports
Pour un chanteur, l'émetteur créatif est son appareil vocal, cordes, résonateurs crâniens, fosses nasales langue et pavillon buccal.
Les musiciens font appel à des outils pour provoquer des vibrations, des résonances et amplifications (résonateurs pour les cordes, tubes et pavillons pour les vents).

Ces machines enrichissent l'émission sonores d'harmoniques des fréquences fondamentales, Un instrument de musique n'est pas capable d'émotion, c'est un outil mécanique, basés sur des principes de physique acoustique. C'est le talent des musiciens de savoir moduler le fonctionnement des instruments de musique pour transmettre une information ressentie par des auditeurs comme harmonieuse, musicale.

Par lui même l'instrument de musique n'émet que des ondes dont il transmet l'énergie à une masse d'air. Difficile de faire comprendre les notions de contenant matériel, les ondes, et d'information contenue, immatérielle, sons et émotions uniquement révélées par les centres nerveux supérieurs.

Traitement : En résumé, le musicien émet des ondes sonores modulées, supports d'informations immatérielles, sources de sons et d'émotions. Les ingénieurs du son, en collaboration avec les musiciens, ont pour objectif de capter les ondes sonores, les mettre en forme et leur donner un support physique, média permettant de distribuer les informations sonores et artistiques. En ce sens ils sont co-responsables de la qualité des messages à restituer.

Restitution :Si l'on veut avoir la moindre chance de transmettre l'intégrité des messages contenus dans le média lu par la chaîne électro-acoustique de restitution doit (devrait ?) respecter intégralement le signal (analogique) ou le fichier (numérique) porteur. Parfaitement protégé par la chaîne, on peut penser que l'intégralité des ondes sonores captées sera respectée.

Au niveau des systèmes d'émission d'ondes, si les instruments de musiques doivent pouvoir enrichir les fréquences fondamentales de leurs harmoniques, ils faut qu'ils puissent vibrer et résonner. C'est tout l'art des luthiers, par exemple de réaliser des instruments capables de travailler des structures légères capables de vibrer en harmonie. Les systèmes acoustiques de restitution, au contraire, doivent être totalement respectueux des ondes captées par les micros et portées par le signal incident, en fréquence, intensité et chronologie. Ces contraintes impose des structures inertes par rapport aux ondes émises par les transducteurs, lourdes, amorties, qui ne vibrent pas, Le filtrage et l'égalisation ne doivent en rien modifier le signal, donc le message. Ce cahier de charges est donc très éloigné de celui d'un instrument de musique.

Oui Olivier l'auteur d'une œuvre musicale, les artistes qui l'interprètent et les ingénieur du son qui la rendent compatible avec les configurations de restitution sont seuls à l'origine des informations émotionnelles transmisses à la chaîne de restitution. Je dis bien chaîne de restitution, pas les enceintes acoustiques qui n'en sont que le dernier maillon, disons l'avant dernier puisque le local d'écoute a quelques influences ! Je dis bien chaîne puisque la qualité de sa restitution dépend de celle de chacun de ses maillons. Le plus faible fixe la qualité globale atteignable par l'ensemble.

Je sais bien , le romantisme à ses adeptes mais seule l’œuvre peut être romantique et il faut simplement une chaîne excessivement respectueuse du signal pour être parfaitement fidèle au message. Il y a deux types d'atteintes du signal :

- Volontaire, certains concepteurs de matériel électro-acoustique qui veulent l'harmonie et la musicalité à tout prix, à tout moment pour des raisons marketing. On joue sur les caractéristiques techniques du matériel pour estomper les défauts de production des médias les plus fréquents, ou sur l'introduction d'un harmonieux flou artistique du message délivré.

- Involontaire, par les déficience de capture, de production du média, ou d'un maillon de la chaîne de restitution. A ce sujet, rappelons encore une fois que le composant le plus faible détermine sa qualité d'ensemble. En parlant d'ensemble, j'entends toute la chaîne électro-acoustique, des micros de capture au tympan de l'auditeur. Je devrais, dans l'absolu l'émetteur d'ondes et le lieu d'émission.

Si on se limite à la configuration de restitution, une chaîne la plus respectueuse possible du signal, donc des informations qu'il porte, une partie de la solution est la simplification maximale, en excluant les maillons inutiles, donc des causes d'atteintes au signal, pour un meilleur respect des niveaux, de la bande passante et de la phase. Ma configuration applique ces principes, tout en s'adaptant au local d'écoute. Croyez moi, l'émotion, réellement présente, est très bien ressentie, son absence et les défauts de prise de son aussi. Parfois intensément.

Pour des raisons un peu différentes (quoique...), une chaîne dont l'objectif est professionnel, le monitoring, le contrôle des prises de son, réalisées par exemple par Igor, se doit d'être absolument rigoureuse, très précise dans son paramétrage, tout en protégeant absolument le document à restituer, donc le message source contenu. Dans ces conditions, le filtrage et l'égalisation numériques, donc la multi-amplification, sont absolument requis mais, attention, peuvent compliquer la configuration.

Musicalité : Ces deux chaînes ciblées sur le respect total du message à restituer peuvent-elles être musicales ? Certains considèrent que les matériels professionnels, trop rigoureux et précis, ne peuvent être comparés aux meilleurs matériels audiophiles dont la musicalité serait la principale qualité.

Je suis embarrassé par le terme "musicalité" dont le sens est bien adapté à l'harmonie d’une œuvre musicale, mais pas à la rigueur de restitution de messages sonores, pas toujours harmonieux, attendue d'une chaîne.
Ce mot décrit une qualité subjective, à la définition assez vague, que, techniquement et subjectivement, les meilleures chaînes n'ont pas toujours ! De plus, ce terme générique couvre plusieurs caractéristiques qu'il ne définit pas vraiment. C'est pourquoi je préfère les évaluations subjectives qui nomment et notent chacun de ces critères.

Ne voulant pas juger des qualités reconnues des auditeurs actuels de la chaîne d'Igor, je parlerais donc de ma propre configuration, lorsqu'une œuvre, son 'interprétation et sa capture sont de haute qualité artistique, une chaîne rigoureuse, précise créée chez les auditeurs une présence des artistes, des émotions très proches de l'écoute en directe. Je regarde toujours les pieds de mes visiteurs et je les vois immédiatement battre la mesure. Très souvent leur yeux s'humidifient, j'en ai même vu pleurer... à cause de la musicalité ? N'est-ce pas simplement vivre la musique. On peut contrôler professionnellement un enregistrement en se faisant plaisir, non ?
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Message » 29 Mai 2015 23:06

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