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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

Le système d'Igor Kirkwood [Ep.I @ Ep.VIII]

Message » 01 Juil 2012 12:19

Oui, Igor, chez moi, le FIR ne donne pas des résultats d'écoute satisfaisants, mais je l'ai déjà écrit, cette tendance
sonore, je l'ai constaté sur tous les autres systèmes que j'ai écouté qui fonctionnaient en FIR, et ceci avec des
filtres numérique encore plus performants que le DX46...

Le réglage Kaiser était réglé sur 70 db quand tu es venu chez moi, mais j'ai aussi essayé pas mal d'autres réglages, mon
préféré étant finalement le 100 db.

Concernant les mesures, j'avoue rester sans explication, en réglage FIR, je ne constate pas de problème particulier par
rapport à l'IIR, je me suis même amusé à reproduire pratiquement les mêmes courbes, à l'écoute pourtant, le manque de vie,
de détails, de naturel, sont évidents avec le FIR. :cry:

J'ai vraiment l'impression que cela se passe au niveau des harmoniques, comme si une rupture s'effectuait, enfin, je n'en
sais rien !!! :hein:

Cela m'ennuie, mais je ne vais pas utiliser le FIR uniquement pour me rassurer intellectuellement car mon filtre me le permet ... :roll:

Pour tes essais à venir, il faudra bien faire attention à rester objectif et pragmatique, c'est très difficile surtout quand la technologie
te fait les yeux doux ... :wink: :wink: :wink:
tubeaddict
 
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Message » 02 Juil 2012 14:49

Bonjour à tous,

Vous allez penser que je m'écarte du sujet de notre discussion, en fin de compte vous constaterez que non. Ma conclusion concernera bien le filtrage numérique et ses effets sur le message à restituer.

Avant-hier, j'ai passé ma soirée avec le double album ''Autour de minuit'', acheté il y a quelques mois, édité chez Universal sous le label Verve. Cette compilation des plus belles voix, masculines et surtout féminines, du Jazz est fort bien réalisée. Toutes les chansons sont superbement interprétées, un grand bonheur très bien transcrits par l'ensemble de ma chaîne. Lumière éteinte le réalisme était exceptionnel tant la présence des artistes et l'émotion qu'ils dégagent étaient présentes. Le côté intéressant de ces Cds est que les prises de son ont été réalisées entre 1956 (Peggy Lee -Black Coffee - et Chet Baker – My Funny Valentine) et 2011 (Laika – Imagination), dans des conditions techniques (supports analogiques ou numériques) forcément différentes. Bien sûr l'ensemble a été remixé, mastérisé, éventuellement remasterisé, globalement le résultat est homogène, toujours de haut niveau, en particulier pour les voix.
Il ne s'agit ici, en aucun cas, de valoriser une configuration électro-acoustique particulière, mais une logique de restitution d'un message source. La chaîne, du lecteur au local d'écoute, répond à une stratégie susceptibles de protéger, d'optimiser le signal restitué :

- Pas de pré-amplification du signal, une simple atténuation passive réglable avant l'amplification double mono (ensemble Rotel Michi) ;

- Aucun filtrage ''électrique'' entre 40 et 6000 Hertz, dans la zone de sensibilité optimale de l'ouïe humaine. ''L'aiguillage'' grave/médium est purement acoustique mais le résonateur est réglable. L'aigu fait seulement appel à deux condensateurs optimisés à 0,1µF près pour les passe haut du premier ordre des tweeters. La première octave est restituée par un caisson d'infra-grave en filtrage actif passe bas analogique réglable sur quatre paramètres. Il n'y a aucun passe haut pour les deuxième, troisième octaves, là aussi le passe bande de la charge symétrique remplace un classique filtrage.
Il est évident que l'utilisation de phénomènes acoustique en lieu et place de phénomènes électriques pour gérer la restitution du signal permet de ''protéger'' d'éventuelles ''avaries'' les petits signaux si importants pour le respect des harmoniques et l'espace sonore. La simplicité apparente du concept protège aussi d'autres caractéristiques objectives ou subjectives, la phase par exemple. Cela s'entend et rend le message restitué plus crédible, j'en ai la conviction.

- La conversion numérique analogique est un autre point très important pour la restitution d'un fichier audio. J'ai porté mon attention sur ce point depuis quelques années.

Par l'association de cartes son de haute qualité, internes ou externes, à mes ordinateurs depuis près de vingt ans. Cette solution évolutive permet la lecture de tous les formats, SD ou HD, sauf le DSD des SACD, sur support physique, en téléchargement ou en streaming. La carte son externe permettra une configuration multicanale et multiamplifiée à filtrage actif numérique pour le signal des canaux avants. Il ''sortira'' en numérique PCM pour être directement ''injecté'' au filtre numérique, peut-être un ElectroVoice.

Les lecteurs de CD, DVD ou BluRays plus ou moins ''universels'' n'ont jamais été oubliés, ils sont plus conviviaux à utiliser qu'un PC. Je confiais encore récemment mes conversions N/A stéréophoniques à un DAC TC Electronic BMC2.
Les SACD, bi- ou multi-canaux, étaient confiés, avec plus ou moins de bonheur, à un lecteur DVD.
Pour profiter au maximum des sources haute définition j'ai du revoir ma stratégie de lecture en favorisant la stéréophonie bi-canale, sans exclure le multi-canal. Mieux vaut cependant une stéréo exceptionnelle que du Home Cinéma médiocre. Sur ce point, les SACD nous proposent le meilleur et parfois le pire.

Pour un budget de 1500 €, au plus, le choix des lecteurs CD-SACD se limite à quelques marques les ''cousins'' Marantz, Denon, Yamaha et Pioneer.
En fait les lecteurs Pioneer PD-D6 Mk2 et PD-D9 Mk2 m'intéressaient particulièrement pour leur réputation, leur prix, leur qualité de fabrication et surtout des raisons techniques. Je me rappelais avoir écouté, en son temps, le toujours très réputé et recherché Pioneer PD-D73 et sa correction Legato-Link, un algorithme de sur-échantillonnage et surtout d'interpolation. Son but était de corriger les ''insuffisances'' du format numérique CD 16bits/44100Hz.

Prestige Audio-Vidéo n° 130 de mai/juin 2008 :
PioneerPDD9J_04.jpg
PioneerPDD9J_04.jpg (33.8 Kio) Vu 540 fois

Finalement l'échantillonnage sous 16 bits limite la dynamique potentielle à 90dB ce qui, tout comptes faits, n'est pas si mal par rapport aux 60-70dB de dynamique des bons CD. La réputation mitigée du numérique chez certains audiophiles, est attribuable à la fréquence d'échantillonnage limitée du PCM des CD, seulement deux fois la fréquence maximale audible par les ''bonnes'' oreille humaines. Les conséquences sont connues, trop peu d'échantillons pour restituer une sinusoïde ''propre'' et filtrage passe bas à fréquence trop basse, responsable de rotations de phase dans le haut du spectre. Pour pallier à ce problème, dès le début des années quatre vingt, Philips a proposé le sur-échantillonnage, deux fois sur les premiers lecteurs, Philips ou Marantz. Pioneer considérait probablement que le compte n'y était pas pour restituer des sinusoïdes se rapprochant de l'analogique. Avec le Legato-Link les échantillons ajoutés n'étaient pas identiques mais interpolés par algorithmes pour créer des points intermédiaires correspondants, après conversion N/A, à un signal analogique se rapprochant au plus près du signal capté initialement.

En 2008 Pioneer a proposé les lecteurs SACD/CD PD-D6J et PD-D9J. Ils reprenaient le sur-échantillonnage et l'interpolation Legato-Link des PD-D73 et 93 en actualisant le concept avec le Legato-Link Pro à sur-échantillonnage huit fois et algorithmes d'interpolation améliorés. Les convertisseurs ayant fait quelques progrès, la technologie HiBit-Conversion appliquée permet d'upgrader l'échantillonnage à 24 bits pour correspondre aux capacités des convertisseurs actuels. Les fichiers CD, MP3 ou WMA passent donc de 16/44100 ou 16/48000 à 24/174400 ou 24/192000. Ces fichiers numériques ''quasi-HD'', après conversion, permettent de restituer un signal harmonieux, certainement proche de l'analogique.

Qu'en est-il des résultats ? Ci dessus la reproduction des mesures et conclusions concernant le haut-de gamme PD-D9J. Une comparaison directe de la lecture des fichiers avec et sans upgrade du signal. Le Legato-Link Pro permet une restitution exceptionnelle des signaux carrés. Quand au rapport signal bruit... Des mesures uniquement retrouvés sur des appareils d'exception.
Sans même avoir pu l'écouter, j'ai choisi la version actuelle du Pioneer, le PD-D9 Mk2 (Diapason d'or 2011). Elle n'est pas très différente, me semble-t-il, de la version J. La comparaison d'écoute d'un CD, en mode ''Pure Direct'', avec et sans Legato-Link Pro est immédiate et édifiante. On perd la vague impression de manque de cohérence propres aux sources numériques ''SD''. Les timbres des instruments et des voix, en particulier, prennent un aspect véridique plus prononcé que jamais avec cette configuration. J'ai aussi pu comparer la sortie numérique sur le DAC BMC2.
Avec le Legato-Link Pro on s'attend, bien sûr, à plus d'homogénéité dans le haut du spectre, là ou le nombre d'échantillons par cycle est faible. En fait, c'est moins évident dans l'aigu que dans le haut médium, zone où notre perception acoustique est plus précise. Bien sûr, plus la fréquence émise est basse, plus il y a d'échantillons par cycle et meilleure est la restitution sinusoïdale. Cet avantage dans le haut médium, et tout de même aussi l'aigu, apporte un surplus de réalisme sur, entre autres, les cuivres et les percussions. Les voix aussi, tant féminines que masculines sont mieux timbrées, encore plus présentes sur la configuration de cette chaîne déjà très performante de ce point de vue. Les harmoniques sont mieux restituées et l'image stéréophonique gagne en profondeur, ajoutant encore à la magie de l'écoute...
La symbiose entre le lecteur/convertisseur Pioneer et le reste de la chaîne est de très haut niveau, ce n'est pas un hasard ! La lecture des SACD va encore plus loin dans la précision du haut du spectre quand on compare les couches PCM et DSD (qui ne fait pas appel aux algorithmes), mais la différence n'est pas énorme.

J'ai profité du week-end pluvieux pour réaliser quelques tests complémentaires. Je dispose de quelques albums sous deux formats, CD et Vinyle : par exemple, le dernier J.Brel (Les Marquises, Orly, Jojo...), l'Olympia 1981 d'Y.Montand, le fameux Take Five et quelques autres... J'ai donc écouté en simultané les mêmes extraits sur vinyle et CD, ce dernier à tout les avantages du premier, il ne provoque aucune fatigue auditive, avec pas mal de choses en plus... cqfd.

PS : Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, l'article de Henri Pierre Penel « Questions/réponses autour du numérique » publié par la revue Stéréo Prestige & Image n°67 de mai 2012 précise les caractéristiques de la numérisation audio.

Que conclure ?
- Je ne suis pas expert mais je suppose que la qualité et la stratégie mathématique des algorithmes de traitement du signal numérique influencent forcément le résultat subjectif final d'une chaîne électro-acoustique.
L'exemple du sur-échantillonnage / interpolation Legato-Link démontre l'influence des algorithmes de traitement numérique sur le signal final restitué, en particulier pour les fichiers ''pauvres'', dits ''SD''. Plus la fréquence d'échantillonnage est basse plus les conditions de traitement du flux numérique sont importantes pour le résultat subjectif final. Les algorithmes de compensation peuvent apparaître plus ou moins inutiles pour les fréquences d'échantillonnage de 88200, 96000, 174400 et 192000 Hertz, quoique... Ce n'est pas le cas des fichiers échantillonnés sous 44100 ou 48000 Hertz, que l'échantillonnage se fasse sous 16, 20 ou 24 bits. De toutes façons, quel qu'il soit, le signal est traité par les processeurs sous format standard prédéfini.

- Si le rôle principal des filtres actifs numériques est la définition des portions de signal à attribuer aux ''X'' voies du système de restitution, il permettent aussi la prise en charge les conditions d'écoutes, donc du local. La qualité du service dépend forcément des algorithmes et de leur stratégie d'intervention. Le choix IIR ou FIR des filtres n'est donc pas, loin de là, le seul marqueur de l'efficacité d'un filtrage numérique.

- Enfin le filtre a aussi la responsabilité, pour chaque voie (six sont généralement prévues), de la conversion finale Numérique/Analogique, de la mise aux normes du signal électrique analogique sortant et de leurs des conséquences subjectives.
Tout étage électronique laisse son ''empreinte'' sur le signal d'entrée. La conception des circuits de traitement du signal analogique sortant du filtre est, de fait, cruciale pour le rendu de l'appareil. De sa qualité (objective aux mesures et subjective par ses répercussions sur l'écoute) dépend beaucoup le résultat de l'ensemble de la chaîne de restitution. Cette opinion peut paraître ''audiophile'' à certains, tant pis.

Mon but ici n'est pas d'émettre une opinion sur tel ou tel matériel, FIR ou pas FIR que je n'ai jamais entendu mais de rappeler les contraintes liées au filtrage numérique. J'ai constaté que le filtre BSS entendus chez Igor avait la grande qualité de ne pas laisser d'empreinte subjective particulière, d'être transparent. Difficile d'évaluer exactement ses répercussions sur les fichiers entrants et sur le signal analogique sortant, elles dépendent probablement, en partie, des choix de filtrage particuliers à l'utilisateur.

Il faut reconnaître que l'association du cône carbone de 12 pouces au dôme béryllium de la NS1000Mx ne simplifie pas la tâche du filtre. Elle impose de très sévères pentes qui ont de probables répercussion sur le signal. Encore une fois je comprends tes réticences, Igor, mais l'ajout d'une voie bas-médium ne pourrait qu'avoir des effets bénéfiques, permettant, entre autres, de simplifier la stratégie de filtrage.

Je suis persuadé que le filtrage passif doit être réservée aux systèmes deux voies à cause de mes différentes réalisations à filtrage passif trois et quatre voies configurées autour d'un ou deux médiums à dôme. Effectivement je n'ai jamais eu la patience d'en optimiser totalement les filtres passif. Ma dernière réalisation DoM4 ne marchait pas si mal avec son filtrage du premier ordre (avec une voie bas médium confiée à des cônes de 11cm !), mais j'aurais certainement pu faire facilement mieux avec un filtre actif numérique. Dans ce cas, il est possible que la stratégie de filtrage du premier ordre reste subjectivement la meilleure. C'est une des questions posées à mon concept en développement.
En tous cas je vous lis et réfléchis au choix d'un filtre actif. ce n'est pas chose facile.

Quoi d'autre ?
Si ! Hier soir, j'ai eu la visite d'Ella Fitzgerald, suite à une invitation lancée il y a quelques temps. « Comment allez vous ? », « Pas si mal vu les circonstances... » me répond-elle. Timidement je lance : « Me ferez vous l'honneur d'une petite chanson ? », « Avec grand plaisir ! » Présente dans la pénombre, à deux mètres de moi, Ella m'a offert un rare concert privé, sa voix m'a submergé d'émotion.
Je ne suis pas sûr d'obtenir avec un filtrage numérique actif, ce que deux résonateurs, deux baffles plans et quatre condensateurs permettent, une présence réaliste, vivante.

Bonne journée à tous.
JACBRU
 
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Message » 02 Juil 2012 17:13

Je ne suis pas sûr d'obtenir avec un filtrage numérique actif, ce que deux résonateurs, deux baffles plans et quatre condensateurs permettent, une présence réaliste, vivante.


Beau compte rendu, toutefois, sur cette dernière phrase, je me permets de réagir. Le filtrage numérique n'entrave absolument pas la présence d'un artiste. Par contre une mauvaise acoustique qui perturbe la linéarité du message, oui. Une courbe de phase torturée également. A contrario, un grave trop propre, sans résonance marqué, peut être dérangeant. Quelques coquetteries de local peuvent rendre celui-ci plus beau que la réalité originelle.
Maintenant, il est clair qu'il y a plus de débauche technologique dans certaines solutions que dans celle évoquée avec les baffles plan.
Néanmoins, Davis, avec son 20DE8 propose une alternative intéressante, onéreuse, mais qui n'atteindra le SPL nécessaire, pour une écoute réaliste, avec l'inconvénient d'une directivité croissante avec la fréquence.
Il est difficile de tout avoir.

GG
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Message » 02 Juil 2012 21:39

GG14 a écrit:
Je ne suis pas sûr d'obtenir avec un filtrage numérique actif, ce que deux résonateurs, deux baffles plans et quatre condensateurs permettent, une présence réaliste, vivante.

Beau compte rendu, toutefois, sur cette dernière phrase, je me permets de réagir. Le filtrage numérique n'entrave absolument pas la présence d'un artiste. Par contre une mauvaise acoustique qui perturbe la linéarité du message, oui. Une courbe de phase torturée également. A contrario, un grave trop propre, sans résonance marqué, peut être dérangeant. Quelques coquetteries de local peuvent rendre celui-ci plus beau que la réalité originelle.
Maintenant, il est clair qu'il y a plus de débauche technologique dans certaines solutions que dans celle évoquée avec les baffles plan.
Néanmoins, Davis, avec son 20DE8 propose une alternative intéressante, onéreuse, mais qui n'atteindra le SPL nécessaire, pour une écoute réaliste, avec l'inconvénient d'une directivité croissante avec la fréquence.
Il est difficile de tout avoir.
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Ne parles pas trop vite de ce que tu n'as pas entendu, malgré l'absence d'égalisation électronique, cette réalisation est adaptée et optimisée pour le local d'écoute. Peu de problème du genre cité. Par contre je n'ai pas non plus dit que le filtrage numérique entravait quoi que ce soit. Il n'y a pas de solution absolue, simplement des bons compromis. Le mien, excellent je pense en est un parmi d'autres, mais j'ai aussi "travaillé" sur d'autres concepts. Je voulais simplement exprimer que le filtrage actif a aussi des contraintes à prendre en compte, l'expérience m'a montré que l'on n'avait jamais rien sans rien. Tout a sa contrepartie.

Si tu viens du côté de Chambéry, tu pourras constaté mes dires. Tu est le bienvenu. Je connais bien maintenant le 20D8, il ne peut , à lui seul avoir les performances de mon concept tout à fait hors des sentiers habituels.
JACBRU
 
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Message » 02 Juil 2012 22:20

Il est évident que l'utilisation de phénomènes acoustique en lieu et place de phénomènes électriques pour gérer la restitution du signal permet de ''protéger'' d'éventuelles ''avaries'' les petits signaux si importants pour le respect des harmoniques et l'espace sonore. La simplicité apparente du concept protège aussi d'autres caractéristiques objectives ou subjectives, la phase par exemple. Cela s'entend et rend le message restitué plus crédible, j'en ai la conviction.


En quoi est-ce évident?
En quoi la simplicité, apparente ou pas, du concept protégerait-elle de ce que tu dis ?

La conviction née de ses propres expériences est une chose. La démonstration que ce qui apparaît comme un évidence au papa de ses propres réalisations... est une évidence technique en est une autre.
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Message » 02 Juil 2012 23:32

JACBRU a écrit:Il y a aussi la perte d'information en fonction de la complexité du filtrage. Je l'ai clairement démontré avec les filtres analogiques, qu'ils soient passifs ou actifs.


Hello !

Je trouve cette généralité un peu hard non ?, si le filtre est mal adapté oui certainement car le but d'un filtre est de filtrer, donc la dessus oui l'idée est d'enlever de l'information/de l'énergie indésirable.

mais quand il est correctement étudier et mis en application en quoi peut-on prétendre qu'il y a de la perte d'information sur la bande utile ?

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Message » 03 Juil 2012 0:31

Crois-tu que des composants comme les selfs ou les condensateurs sont parfaitement transparents ?
Ne bouffent-ils pas de la dynamique, des détails, etc ?
Pour moi, la réponse est oui, et pas qu'un peu !!! :hein:
Même un filtre actif numérique pourtant bardé d'ignobles amplis opérationnels, entre autres horreurs, arrive à faire bien mieux qu'un passif
malgré cela ... :wink:
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Message » 03 Juil 2012 9:04

Ne parles pas trop vite de ce que tu n'as pas entendu, malgré l'absence d'égalisation électronique, cette réalisation est adaptée et optimisée pour le local d'écoute. Peu de problème du genre cité.


Je n'ai pas critiqué ton concept que je n'ai pas écouté mais émis quelques réserves sur ce qui peut altérer le son en général dans un local et entraîner de mauvaises perceptions qui peuvent faire penser que le mode de filtrage est inadapté. Surtout lorsqu'on introduit des 38 cm, le local prend une importance insoupçonné et sans traitement acoustique même élémentaire point de salut.

Avant mes 2 voies actuelles, j'ai eu du large bande élargi sous forme de Davis Kristel pendant 18 ans. L'écoute toute excellente qu'elle était, ne pouvait rivaliser avec un 38 + 2", ormis peut être et avec réserve sur la bande 200 à 500 Hz où un 38 ne peut rivaliser avec un 21, lequel est désavantagé en SPL.
D'un côté la bande 100 à 3500 sans filtrage, de l'autre un filtrage à 600 Hz.
Encore une fois difficile de tout avoir.

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Message » 03 Juil 2012 9:51

tubeaddict a écrit:Crois-tu que des composants comme les selfs ou les condensateurs sont parfaitement transparents ?
Ne bouffent-ils pas de la dynamique, des détails, etc ?
Pour moi, la réponse est oui, et pas qu'un peu !!! :hein:
Même un filtre actif numérique pourtant bardé d'ignobles amplis opérationnels, entre autres horreurs, arrive à faire bien mieux qu'un passif
malgré cela ... :wink:

Je crois savoir que tu as constaté que la limitation "extrême" du filtrage "électrique est plutôt bénéfique à la pérennité du signal... Non ?

En fait, c'est la thèse que je défends depuis toujours, il y a deux stratégies pour une restitution de haute qualité à partir d'un système électro-acoustique :

- Simplifier au maximum le "chemin" du signal en limitant tout ce qui n'est pas indispensable ou inutile, pas seulement au niveau du filtrage,
- Utiliser toute la puissance des filtres et égaliseurs numériques qui permettent une optimisation d'une précision extrême.

Elles sont à l'origine de "chapelles" et de joutes dans les forums. J'ai "travaillé" (je continue) les deux options :

- Les solutions prônées par la première ne sont simples qu'en apparence. Si l'on veut réellement optimiser l'ensemble de la chaîne de restitution, du lecteur au local d'écoute, la tâche est complexe. Cela fait quarante cinq ans que j'étudie le sujet avec des solutions purement acoustiques qui n'ont aucune incidence directe sur le signal.

- La seconde impose des charges et des haut parleurs spécialisés, très efficaces pour la restitution des différentes section du spectre sonore. J'ai beaucoup donné avec le filtrage passif de différents ordres. J'en ai conclu, comme je l'ai déjà dit, que l'optimisation des filtres passifs, trois voies et plus, est impossible. La seule solution est le filtrage actif. S'il est analogique, on retrouve quelques inconvénient liés à la multiplicité des circuits électroniques et spécifiques au filtrage analogique, entre autres, les rotations de phase difficilement gérables avec les filtres à pente raide. Reste les filtres actifs numériques que je n'ai pas encore évalués, je suis sérieusement en train d'étudier la question. Plus j'approfondis les choses, plus je constate, ce qui ne me surprends pas, que, comme toujours, les (grands) avantages se paient par quelques faiblesses, on n'a rien sans rien.
Tout l'art du concepteur est d'établir un compromis qui mette en valeur les avantages tout en gérant, contournant, parfois utilisant les faiblesses. Je ne défends pas une ou l'autre de mes réalisations mais je veux tirer les leçons de l'expérience d'Igor :

- Mes visites au studio d'Igor m'ont confirmé tout l'intérêt d'une configuration basée sur le filtrage actif, ce qui me motive pour en réaliser une.
- L'expérience des systèmes très peu ou pas filtrés (un permet même de choisir filtrage passif ou "aiguillage" acoustique) m'a démontré qu'ils restituent un "petit quelque chose en plus", difficilement définissable mais plus vivant.

Mon but actuel est de constater si ce "petit quelque chose", qui n'a rien à voir avec la linéarité ou les mesures, peut être retrouvé avec l'évolution de la stratégie de filtrage chez Igor (je vais revenir te voir...), mais aussi de réaliser une configuration qui me permette d'en savoir plus sur ce sujet qui me semble central et passionnant. Depuis quelques années nous sommes sur le chemin de la très haute fidélité, enfin une réalité virtuelle ?

Pour l'instant je suis persuadé que la qualité de protection du signal est une condition plausible, probablement indispensable.
JACBRU
 
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Message » 03 Juil 2012 9:54

GG14 a écrit:
Ne parles pas trop vite de ce que tu n'as pas entendu, malgré l'absence d'égalisation électronique, cette réalisation est adaptée et optimisée pour le local d'écoute. Peu de problème du genre cité.

Je n'ai pas critiqué ton concept que je n'ai pas écouté mais émis quelques réserves sur ce qui peut altérer le son en général dans un local et entraîner de mauvaises perceptions qui peuvent faire penser que le mode de filtrage est inadapté. Surtout lorsqu'on introduit des 38 cm, le local prend une importance insoupçonné et sans traitement acoustique même élémentaire point de salut.
GG

Là nous sommes totalement d'accord, pour le reste je te répondrai en MP.
JACBRU
 
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Message » 03 Juil 2012 10:03

haskil a écrit:
Il est évident que l'utilisation de phénomènes acoustique en lieu et place de phénomènes électriques pour gérer la restitution du signal permet de ''protéger'' d'éventuelles ''avaries'' les petits signaux si importants pour le respect des harmoniques et l'espace sonore. La simplicité apparente du concept protège aussi d'autres caractéristiques objectives ou subjectives, la phase par exemple. Cela s'entend et rend le message restitué plus crédible, j'en ai la conviction.

En quoi est-ce évident?
En quoi la simplicité, apparente ou pas, du concept protégerait-elle de ce que tu dis ?
La conviction née de ses propres expériences est une chose. La démonstration que ce qui apparaît comme un évidence au papa de ses propres réalisations... est une évidence technique en est une autre.

Difficile dans le cadre de cette discussion d'expliquer par le menu tous les tests menés depuis des années.
Simplement les solutions acoustiques ne peuvent en rien modifier le signal puisqu'elles ne concernent pas son traitement, ce qui n'est pas le cas des filtrages, qu'ils soient passifs ou actifs, analogiques ou numériques. On ne peut tout de même pas exclure l'hypothèse que des circuits électriques et électroniques ainsi que leurs composants introduisent des possibilités d'atteinte au signal.

Quand aux solutions acoustiques elles ne sont pas forcément simples à mettre en œuvre.
Bonne journée.
JACBRU
 
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Message » 03 Juil 2012 10:25

Pour l'instant je suis persuadé que la qualité de protection du signal est une condition plausible, probablement indispensable.


+1 à Jacques sur le post de 7:51
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Message » 03 Juil 2012 10:31

Merci beaucoup de faire partager tes expériences et interrogations JACBRU.

Très intéressant et les points soulevés sont extrêmement pertinents.

David :wink:
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Message » 03 Juil 2012 10:34

GG14 a écrit:
Pour l'instant je suis persuadé que la qualité de protection du signal est une condition plausible, probablement indispensable.


+1 à Jacques sur le post de 7:51


Que signifie au juste et précisément "qualité de protection du signal" ?

Je pose la question car j'ai en tête une expérience récente (qui en ce qui me concerne a battu en brèche quasiment 20 ans de conviction).

David :wink:
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Message » 03 Juil 2012 12:07

JACBRU a écrit:Tout étage électronique laisse son ''empreinte'' sur le signal d'entrée. La conception des circuits de traitement du signal analogique sortant du filtre est, de fait, cruciale pour le rendu de l'appareil. De sa qualité (objective aux mesures et subjective par ses répercussions sur l'écoute) dépend beaucoup le résultat de l'ensemble de la chaîne de restitution. Cette opinion peut paraître ''audiophile'' à certains, tant pis.

Jacques, je salue ta réflexion et ton travail dans tes derniers posts :D .
Toutefois tu déclares comme une évidence que "Tout étage électronique laisse son ''empreinte'' sur le signal d'entrée"...
Attention un filtrage électronique peut provoquer des rotations de phases audibles....Tout comme un dispositif "acoustique"
Des tests aveugles ont été réalisés a l'aide d'un banal Beringher mettant en évidence la non perte de signaux lors d'une égalisation + une égalisation négative inverse. Transparence absolue du Beringher :idee: . Maintenant tu peux certes rejoindre le clan des subjectivistes qui dénient toute signification aux tests aveugles...mais je ne te suivrais pas.... :wink:

JACBRU a écrit:Il faut reconnaître que l'association du cône carbone de 12 pouces au dôme béryllium de la NS1000Mx ne simplifie pas la tâche du filtre. Elle impose de très sévères pentes qui ont de probables répercussion sur le signal. Encore une fois je comprends tes réticences, Igor, mais l'ajout d'une voie bas-médium ne pourrait qu'avoir des effets bénéfiques, permettant, entre autres, de simplifier la stratégie de filtrage.

Les difficultés de filtrage en médium/graves sont réelles pour le médium Be Yamaha...La fréquence de 350 Hz me semblerait optimale, avec une pente de l'ordre de 18 dB par octave , mais pas possible :( ...Je vais donc certainement me "contenter" (sous réserve de tests complémentaires) d'une pente FIR ultra raide à 380 Hz.
Toutefois c'est actuellement le meilleur bas médium (BSS + NTM 36 a 420 Hz) que j'ai entendu...Même supérieur a l'Audionec (pas le cas par contre en médium aigu).
Nota:Rajouter un canal spécifique "bas médium" va compliquer mon installation, avec peu de chances a mon avis de réussite.
Igor Kirkwood
 
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