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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

Mettre l'oeuvre musicale avant le fait sonore

Message » 04 Oct 2013 12:35

DavesStartqalker avait écrit dans le sujet voisin sur le réalisme sonore :

DaveStarWalker a écrit:
Le daim a écrit:(...) pour moi, la véritable réalité, c'est l'oeuvre musicale dont les sons ne sont que le vecteur. Cordialement Olivier

Soit mais à mon sens, c'est là une pure vue de l'esprit.

Je me trompe peut-être, mais c'est une approche très intellectualisante ?


Cette remarque ne m’a pas surpris mais m’a porté à réfléchir un peu, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi et on me pardonnera donc si je suis trop intellectuel et si je ne mets pas suffisamment les mains dans le cambouis de la haute-fidélité. Encore que mon installation n’est vraiment pas du prêt à entendre.
Je me suis demandé en quoi écrire que la musique est une réalité pouvait être considéré comme une approche intellectuelle du phénomène de la haute-fidélité, c'est-à-dire une approche incapable de prendre ne compte la réalité sonore issue de nos appareils. Pour moi, l’œuvre musicale est non seulement une réalité mais la réalité première, celle sans laquelle aucune restitution musicale, domestique ou publique, ne peut exister. N’est-ce pas une remarque de bon sens ? Le phénomène musical est un fondement et ce que l’on appelle le réalisme sonore n’est que de la reproduction plus ou moins parfaite de cette réalité première. Alors pourquoi ne pas lui donner la place qui lui revient ?
Or, ce qui me frappe et qui m’a poussé à ouvrir ce sujet, c’est le peu de références à l’œuvre musicale dans les avis qui sont émis par les internautes. On préfère souvent décrire le fait sonore sans même citer l’œuvre musicale qui lui est naturellement attachée.
Il y aurait cependant un profit immédiat, qui ne verse pas dans l’intellectualisme, à décrire l’œuvre musicale avant de s’épancher dans les sensations de notre ouïe. L’œuvre musicale a en effet l’avantage sur toute évaluation d’exister en elle-même, en dehors des moyens de la reproduire et si elle devient un produit par l’enregistrement, ce produit commercialisé devient commun à tous ceux qui le possèdent. Dès lors, ne faudrait-il pas mieux, dans un souci primordial d’objectivité, nommer et décrire d’abord le ou les œuvres musicales qui ont permis une écoute critique discophile. En se référant à l’œuvre musicale, on ne fait qu’illustrer son jugement par un exemple concret que chacun peut reproduire chez lui en écoutant la même œuvre dans la même édition phonographique. L’œuvre musicale n’a donc rien qui pousse à l’intellectualisme, bien que la musique demeure pour moi le plus beau des arts, mais permet au contraire de mieux cerner la réalité de la haute-fidélité. Cordialement Olivier

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La haute-fidélité est une servante de la musique et non une fin en soi.
Le daim
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Message » 04 Oct 2013 13:05

Je vois un tantinet ce que tu vœux dire... Enfin on ne devrait plus parler de haute fidélité mais plutôt reproduction sonore. Un enregistrement étant considéré comme une œuvre d'art.
wuwei
 
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Message » 04 Oct 2013 13:41

Bonjour,

C'est probablement pour cette raison, que certaines personnes indiquent toujours la nature de l'œuvre musicale qui leur a permis de transcrire ce qu'elles ont entendu ou ressenti ?

Tout, comme lorsque j'avais délivré un modeste avis sur la reproduction du piano enregistré à partir de divers CD, tels par exemple, Mirror canon (Beethoven, sonate pour piano n°32) ou les Nocturnes de Chopin interprétés par Pascal Amoyel (Caliopé) et Liszt Via Crucis (Mirare), ces deux derniers CD enregistrés par l'ingénieur du son Igor Kirkwood. J'avais pris soin de préciser qu'il devait très certainement être tenu compte de la nature des œuvres et compositeurs concernés.

Si je puis l'exprimer ainsi ? Le "piano" de Liszt dans Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen, n'étant pas celui du Chopin des Nocturnes.

Amha, il ne s'agit donc pas, comme écrit, d'une approche intellectualisante. Mais, probablement de simple bon sens musical, dans le cadre d'un test mené par un mélomane amateur de piano. Voire, dans celui d'un test de type audiophile.


Bon week-end.
ajr
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Message » 04 Oct 2013 14:20

Le daim a écrit:Pour moi, l’œuvre musicale est non seulement une réalité mais la réalité première, celle sans laquelle aucune restitution musicale, domestique ou publique, ne peut exister. N’est-ce pas une remarque de bon sens ? Le phénomène musical est un fondement et ce que l’on appelle le réalisme sonore n’est que de la reproduction plus ou moins parfaite de cette réalité première. Alors pourquoi ne pas lui donner la place qui lui revient ?
Or, ce qui me frappe et qui m’a poussé à ouvrir ce sujet, c’est le peu de références à l’œuvre musicale dans les avis qui sont émis par les internautes. On préfère souvent décrire le fait sonore sans même citer l’œuvre musicale qui lui est naturellement attachée.


Je n'ai pas besoin de musique pour écouter des sons mais d'une chaine hifi.

Je n'ai pas besoin d'une chaine hifi pour écouter une oeuvre musicale, mon cerveau en contient suffisament pour remplacer la hifi.

L'oeuvre musicale et la hifi sont pour moi totalement dissociable et l'union contingeante et non nécessaire.
dinococus
 
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