DaveStarWalker a écrit:Le daim a écrit:(...) pour moi, la véritable réalité, c'est l'oeuvre musicale dont les sons ne sont que le vecteur. Cordialement Olivier
Soit mais à mon sens, c'est là une pure vue de l'esprit.
Je me trompe peut-être, mais c'est une approche très intellectualisante ?
Cette remarque ne m’a pas surpris mais m’a porté à réfléchir un peu, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi et on me pardonnera donc si je suis trop intellectuel et si je ne mets pas suffisamment les mains dans le cambouis de la haute-fidélité. Encore que mon installation n’est vraiment pas du prêt à entendre.
Je me suis demandé en quoi écrire que la musique est une réalité pouvait être considéré comme une approche intellectuelle du phénomène de la haute-fidélité, c'est-à-dire une approche incapable de prendre ne compte la réalité sonore issue de nos appareils. Pour moi, l’œuvre musicale est non seulement une réalité mais la réalité première, celle sans laquelle aucune restitution musicale, domestique ou publique, ne peut exister. N’est-ce pas une remarque de bon sens ? Le phénomène musical est un fondement et ce que l’on appelle le réalisme sonore n’est que de la reproduction plus ou moins parfaite de cette réalité première. Alors pourquoi ne pas lui donner la place qui lui revient ?
Or, ce qui me frappe et qui m’a poussé à ouvrir ce sujet, c’est le peu de références à l’œuvre musicale dans les avis qui sont émis par les internautes. On préfère souvent décrire le fait sonore sans même citer l’œuvre musicale qui lui est naturellement attachée.
Il y aurait cependant un profit immédiat, qui ne verse pas dans l’intellectualisme, à décrire l’œuvre musicale avant de s’épancher dans les sensations de notre ouïe. L’œuvre musicale a en effet l’avantage sur toute évaluation d’exister en elle-même, en dehors des moyens de la reproduire et si elle devient un produit par l’enregistrement, ce produit commercialisé devient commun à tous ceux qui le possèdent. Dès lors, ne faudrait-il pas mieux, dans un souci primordial d’objectivité, nommer et décrire d’abord le ou les œuvres musicales qui ont permis une écoute critique discophile. En se référant à l’œuvre musicale, on ne fait qu’illustrer son jugement par un exemple concret que chacun peut reproduire chez lui en écoutant la même œuvre dans la même édition phonographique. L’œuvre musicale n’a donc rien qui pousse à l’intellectualisme, bien que la musique demeure pour moi le plus beau des arts, mais permet au contraire de mieux cerner la réalité de la haute-fidélité. Cordialement Olivier