ohl a écrit:Ah, elle est belle la France....Pio2001 a écrit:Non, je ne l'ai pas lu, il est super long.
L'idée de Griesinger c'est d'avoir un gradient de vitesse en basses fréquence en plus de la pression :
The presence of independently driven room modes that overlap in such a way that the lateral pressure gradient of one mode combines with the pressure of another. In the case of two channel stereo, the best results usually occur when an asymmetric lateral mode (driven by the difference signal between the loudspeakers) creates a pressure gradient at the listening position, and a medial mode (usually a front/back mode) supplies the pressure.
Merci pour le résumé. Assez obcur, d'ailleurs. Du coup j'ai été lire le document d'origine : http://www.davidgriesinger.com/asa05.pdf
L'idée est donc de se servir des résonances de la pièce pour provoquer des différences entre oreille gauche et oreille droite. En particulier, de trouver un jeu de résonances telles que lorsque les enceintes jouent en phase, les résonances qui relaient l'onde jusqu'à l'auditeur soient des résonances symétriques par rapport à nos deux oreilles, tandis que lorsque les deux enceintes jouent un signal stéréo, cela excite une résonance différente, qui soit asymétrique par rapport à nos deux oreilles.
Ce que je ne comprends pas, c'est que dans le cas mono, on a un pic (résonance symétrique) et un creux à la fois (résonance asymétrique), ce qui devrait conduire à un niveau quelconque, tandis que dans le cas stéréo, on a un creux pour les deux résonances (les deux enceintes s'annulent vis-à-vis de la résonance symétrique, et le point d'écoute est situé au point d'annulation de la résonance asymétrique).
Le signal devrait donc être brusquement atténué lorsqu'il est stéréo. Ce qui n'est pas l'effet recherché.
D'autre part, l'article de Griesinger ne comporte aucune mesure. Tout est spéculatif. Quelle est l'amplitude du signal au point d'écoute ? Et quelle est la différente gauche droite ? Est-elle seulement audible ?
Sans la moindre mesure, on pourrait même supposer que la disposition de deux caissons à 180° (qui n'est d'ailleurs envisagée par Griesinger que comme un cas exceptionnel) n'utilise pas de système d'ondes stationnaire, qui sont d'ailleurs, il faut le rappeler, complètement anémiques dans le local d'Igor, pour provoquer directement la différence gauche / droite par écartement maximal, l'oreille droite étant plus proche du caisson de droite et l'oreille gauche plus proche du caisson de gauche.
Il s'agirait simplement d'un écartement stéréo plus large pour les caissons que pour les voies principales, et rien de plus.
Je ne dis pas que c'est effectivement le cas, je dis juste que rien ne prouve que ce ne soit pas le cas. Avec les données dont on dispose, c'est à dire quasiment aucune, toutes les hypothèses sont possibles.
Pour prouver qu'on est dans le cas envisagé par Griesinger, il faudrait cartographier les modes propres du local d'Igor, regarder de quelle manière ils sont excités par les voies principales et par les subs, et où se situe le point d'écoute dans cette cartographie. De cette façon, on pourrait identifier quelles fréquences, s'il y en a, correspondent à la configuration Griesinger.
En deuxième lieu, il faudrait mesurer la différence interaurale des modes asymétriques éventuels, pour la quantifier, et la comparer à la différence interaurale d'un caisson seul disposé sur le côté d'un auditeur en champ libre, afin de savoir quel est l'effet dominant : l'effet Griesinger, ou l'effet d'élargissement du triangle d'écoute à 180°.