Je reviens de chez Boudze (l'accueil est toujours aussi chaleureux
), où les Naïa ont remplacé les Solis, et le moins qu'on puisse dire ... c'est que ça s'entend
.
En poussant la porte, on sait déjà que "ça" marche. Primo Mr. Grave est de retour, ensuite Mme Image a pris ses aises, et leur enfant le petit "aigu qui file" est bien élevé.
Hop, en place dans le sweet point,
Kind of Blue dans le jupiter, play, et d'ores et déjà une évidence s'impose : cette chaîne (Jupiter->Hartley->Naïa) concilie deux qualités souvent opposées, voire radicalement fâchées. On est à la fois submergé de détails dans le haut du spectre (la bouche sur la trompette, une note de guitare noyée dans le fond de l'orchestre), et agréablement bercé dans une fluidité quasi analogique. J'enchaîne les disques, et l'aigu ne semble pas avoir de limite en extension, sans pourtant agresser.
A l'opposé du spectre, le grave est honnête, pas dévastateur mais suffisant. Manifestement, le concepteur n'a pas voulu lui faire porter le brassard de capitaine. Il accompagne fidèlement et discrètement. Enfin discrètement... tout dépend d'où on l'écoute ! Il y en a plus dans la cuisine et dans l'entrée (du grave, suivez un peu) que dans le séjour
. Réglages de placement en perspective donc, mais franchement rien d'effrayant comparé aux Solis "implaçables" avec leurs hp arrières.
Par curiosité j'ai souhaité remplacer l'Hartley par le petit Isem Xtasis qui attendait sagement sur le meuble, avec sa taille de boite à chaussure. En tarif, c'est une montée de gamme, à l'écoute, c'est l'inverse. Le haut du spectre se pince autour d'un aigu souligné et inélégant, le bas médium est froid comme Paris en hiver, bref, c'est très mauvais comme association.
Bref, en un mot comme en cent : une bien bonne soirée
Rega-Hartley-Naïa =
Rega-Isem-Naïa =
Stéphane
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PS pour boudze : mon ampli et mes enceintes n'aiment pas trop l'ogokz, le grave et le bas-medium ont disparu
(oui je l'ai bien branché
)