Igor Kirkwood a écrit:Excellent CR, très élogieux,
roland de lassus Le naturel de reproduction d'un système Haute Fidélité c'est ce qui signe son exceptionnelle réussite.
La remarque de Roland et celle de tontonflingueur concernant les sièges bas, pourrait elle être toutefois une source d'amélioration ultime ?
Et celle de l'indien pour le souffle ?
Dans tous les cas Roland aurait décelé l' agressivité éventuelle de la chambre de compression TAD 4001 écoutée d'aussi prêt: 2,60 mètres
Les chambres de compression valables seulement à plus de 4 mètres, voilà un préjugé qu'Olivier relègue au rang des légendes urbaines.
C'est assurément la qualité de son immense local d'écoute qui reste la clef de la réussite de la chaîne Haute Fidélité d'Olivier le daim
Excusez mon délai rédactionnel.
Si je ne me suis pas encore rendu à Briare, pas si éloigné de ma ''villégiature'' ; je n'ai malheureusement pas, non plus, organisé un voyage à Bruxelles pour te rencontrer, Olivier, et écouter... Je le regrette, il me faudrait aménager deux occasions pour ces visites... peut-être en 2018.
N'ayant pu écouter ta configuration, je ne donnerais aucune opinion personnelle et m'en tiendrai à des commentaires et suggestions théoriques.
Rêvons un peu, de ton côté, si tu as une occasion de passage dans la région lyonnaise, n'oublie pas une écoute de mes émetteurs dipolaires. Sois rassuré, après la visite d'Igor, ont été très rapidement "guéris" du malheureux conflit d'incompatibilité haut-parleurs/grilles protectrice, il y a bien longtemps. Plus même, la configuration électronique et l'optimisation acoustique de ma ''cabine'' ont sérieusement évolué en tenant compte des principes initiaux du projet, en particulier une écoute respectueuse du message à traduire et restituer.
Mais parlons de ta chaîne et de ses évolutions ; j'ai deux commentaires :
- Ayant décidé de ne pas ''tester'' le haut rendement, pour des raisons d'encombrement, et de coût, je ne refuse jamais, pou me faire une opinion, une invitation d'écoute.
Au cours des années, j'ai pu écouter de nombreuses configurations, à bas et très haut rendement, en filtrage passif ou multi-amplifiée à filtre actif, analogique ou numérique. J'ai pu suivre l'évolution de quelques chaînes de grande qualité, en particulier celle d'une remarquable configuration appartenant à Michel R, ancien membre particulièrement expérimenté de HC-FR. Elle partage une particularité commune avec ta chaîne, Olivier, son origine Altec / Voix du Théâtre associée, pour le médium, à un pavillon multicellulaire accompagnant la compression d'origine.
Mes écoutes, réparties sur deux ans environ, ont débuté en filtrage actif, deux voies puis trois voies par adjonction d'un ''super-tweeter'' à compression, pour finalement revenir au ''simple'' filtrage passif. En définitive, cette configuration, a été complétée par un excellent caisson d'infra-grave Magnat. L'équilibre subjectif de restitution ainsi acquis démontre que l'absence de première octave est subjectivement dommageable. La règle des 400.000, soit 40x10.000 ou 20x20.000 reste de mise... Conséquence, une chaîne de restitution capable de restituer l'aigu jusqu'à 20.000Hz, ou plus, se doit de descendre dans l'infra-grave, au moins jusqu'à 20Hz, ou moins.
- Toujours grâce à Michel R., j'ai pu rencontrer un autre expert en haut rendement lyonnais, ''père'' d'une exceptionnelle chaîne quatre voies + caisson d'infra-grave équipé de quatre 18 pouces JBL ! Le tout dans un local qui n'excède probablement pas 40m²...
Si je n'ai pas beaucoup d'expérience en haut-rendement, je connais bien les charges ouvertes, très utiles pour éviter tout ''son de boîte'' dans le médium. Outre l'utilisation de cônes sur baffle plan, je supprime depuis longtemps les charges closes arrières de mes médiums à dôme, y compris certains modèles chers et professionnels, tels le Dynaudio Esotar 550D... Résultat, une réponse transitoire optimisée et une diminution de distorsion qui s'entendent subjectivement. La restitution est plus légère, directe, naturellement neutre. Même traitements, mêmes effets, pourquoi ne pas se ''payer'' le scalp d'un médium à compression ?
Il se trouve que l'Ami de Michel a osé... ''fracturer'' une compression, pas un Altec, ou même un TAD, ...uniquement un Beyma. L'expérience est très concluante, dans ces conditions, un haut-parleur ''prolétaire'' se compare avec les meilleurs. Il apporte ce petit ''truc'' en plus, l'instantanéité généralement liée aux charges ouvertes...
Dans ces conditions, on pense forcément à ton ''scalp'' de tes Voix du Théâtre qui doit aussi permettre d'améliorer la réponse impulsionnelle dans le haut-grave/bas-médium et d'éviter certaines résonances, audibles, de parois mises en pression. Quand au pavillon avant, il joue sont rôle d'adaptateur d'impédance acoustique.
Les conséquences sont de cinq ordres :
- Augmentation du rendement, donc du niveau et de la dynamique des fronts d'ondes avant par rapport aux ondes émises vers l'arrière, en opposition de phase.
- Cette différence d'efficacité favorise l'onde avant et limite forcément l'effet passe-haut du court-circuit acoustique de tout système dipolaire. Par rapport à une Voix du Théâtre ''entière'', le phénomène limite forcément la réponse vers les basses fréquences, mais sa fréquence de coupure passe-haut reste plus basse que pour un classique baffle plan chargeant le même haut-parleur, sans pavillon, en radiation directe.
- Dans ces conditions ta configuration, Olivier, impose la présence de ton caisson infra-grave, filtré et amplifié électroniquement. Pour une Voix du Théâtre ''entière'' ce type de configuration n'est pas indispensable. Pourtant, les écoutes chez Michel R., sans puis avec caisson, m'ont convaincu de sa grande utilité pour l'équilibre général de la chaîne, surtout si un tweeter à compression s'ajoute au ''menu''.
- Suggestion Olivier, quitte à persévérer dans les démolitions ''constructives'', pourquoi s'arrêter en si bon chemin ! Associe et teste le ''scalp'' d'une compression médium pas trop ''exclusive''. La cohérence transitoire bas-médium/haut-médium pourrait en être améliorée. Je serais curieux d'écouter le résultat d'un tel ''désastre'' pour la charges arrière du dôme médium ! L'intervention chirurgicale serait-elle profitable à la qualité de restitution ?
- Dernier commentaire, plus polémique, concernant le mode de filtrage. Un filtre actif numérique, y compris en phase constante, a bien des avantages, mais aussi quelques limitations. La qualité des étages électroniques analogiques, inclus dans les filtres/égaliseurs numériques (distorsions et bruits de fond), ainsi que les options de quantification des convertisseurs internes (profondeur et fréquence d'intervention), peuvent être mis en ''accusation'' d'atteinte à l'intégrité du signal à restituer. Ils suscitent, obligatoirement, quelques bruits et distorsions, analogiques et/ou numériques, dont le risque d'altération de l'écoute n'est pas nul.
Bien sûr, filtrage et égalisation numériques ne se discutent pas dans le monde professionnel. Il implique, courbes à l'appui, une validation précise des traitement électroniques et acoustiques. Une remarque pourtant, profondeur et fréquence des quantifications, appliquées aux électroniques de filtrage/égalisation professionnelles, généralement compatibles PCM24/48k ou, au mieux, 24/96k, que sur les appareils haut (et même moyenne) gamme destinés aux mélomanes. Tous proposent, au minimum, des DACs compatibles PCM 24/192k, 24/384k ou 32/768k, et même DSD !
Surprenant en pensant aux cartes-son professionnelles qui, elles, incluent couramment des convertisseurs A/N & N/A permettant des prises de son en PCM 24/192k, exceptionnellement en PCM 32/384k ! Il serai normal que des fichiers master gardent en production une marge sur les supports commercialisés. Si l'on exclut le MP3..., ceux-ci proposent le PCM16/44100 des CD, mais aussi le 24/96k ( DVD-A, BR-A et téléchargement). Exceptionnellement, on peut trouver du PCM 24/192k et du DSD (SACD et téléchargement). À l'apparition du CD, dans les années 80, le format professionnel était déjà le PCM16/48k, puis 24/48k. Quand aux lecteurs, ils ont vite sur-échantillonné les fichiers lus (2 ou 4 fois) pour améliorer la restitution des hautes fréquences, détériorée par l'intervention trop précoce des filtres passe-bas à 44.100Hz...
Ma petite expérience de prises de son en PCM 24/192k, sans limitation de niveau, ni compression numérique, m'a démontré l'apport à hautes fréquences d'une telle stratégie. Comment percevoir cet avantage quand le filtre répartiteur-égaliseur de la chaîne de restitution intervient en PCM24/48k ?
Dans ces conditions, comparativement, une stratégie acoustique minimaliste, excluant tout composant de filtrage autres que deux ''simples'' capacités optimisées à 0,01µF près. Il se pourrait que le signal, donc le message porté, par exemple une voix enregistrée en 24/192k selon un procédé binaural, et sa perception soient mieux préservés ! Malheureusement, une telle configuration est inapplicable au haut rendement qui, en exigeant des médiums à compression, impose aussi un filtre, passif ou actif. Impossible de gagner sur tout les fronts, d'associer tous les avantages. Choix exigeants, vis à vis des configurations électroniques de filtrage-égalisation actifs, obligatoire...
Les écoutes chez Michel R. m'ont aussi démontré que, parfois, avec une configuration qualitative haut rendement, filtrée électroniquement, le ''retour'' à un ''simple'' filtre trois voies passif peut se faire remarquer pour son naturel et poser quelques questions subjectives à un mélomane, existentielles... Mais la question ne se pose pas dans le domaine professionnel.