haskil a écrit:Comme Flac et comme le WMA losseless...
Et Monkey's Audio et n'importe quel autre format audio lossless. Mais c'est l'ALAC dont Darth Vador remet en cause l'intégrité.
En informatique, il y a d'ailleurs des éons que l'on n'utilise presque plus que des formats compressés sans perte. Parmi les rares formats compressés avec perte utilisés massivement, il n'y a guère que le MP3/AAC et le JPEG. Quant aux formats pas compressés du tout, ce ne sont plus que des reliques (le TXT, le BMP et quelques autres).
On emploie souvent l'analogie entre un fichier audio lossless et un fichier quelconque zippé. Mais une analogie plus pertinente serait un fichier compressé sans perte directement lisible par le logiciel. Or c'est la majorité des fichiers utilisés quotidiennement partout dans le monde sur des milliards d'ordis. Un fichier Word ou Excel est compressé sans perte. Un fichier TIFF ou PSD aussi (et heureusement aucun graphiste n'a jamais prétendu qu'un TIFF était de qualité inférieure à l'original BMP, après avoir comparé les deux avec cet outil de mesure incomparable que sont... ses yeux !
).
Expérience amusante pour ceux qui ont du mal à comprendre tout ça :
* Ouvrez le bloc-notes Windows et collez-y 6 ou 7 fois le contenu d'une page de ce forum.
* Enregistrez le fichier au format natif du bloc-notes, le .txt.
* Le poids variera selon le texte mais dans mon cas j'obtiens un fichier de 338 Ko
* Ouvrez ce fichier dans un traitement de texte comme Word (dans mon cas LibreOffice)
* Sans toucher à rien, enregistrez-le au format natif de votre traitement de texte.
* Fichier .txt = 338 Ko
* Fichier .odt (LibreOffice ) = 129 Ko
Belle compression, non ?
Pourtant, le texte n'a pas changé d'une virgule. Sur un bien plus gros fichier texte, la compression serait encore plus impressionnante. Le texte se compresse très bien puisqu'il contient d'innombrables infos redondantes. Un fichier L-PCM (encapsulé dans un WAV ou AIFF) compressé sans perte ne maigrira guère que de 40% en moyenne car il contient moins d'infos redondantes. Néanmoins le principe est le même.
Comme monsieur Jourdain avec la prose, tout utilisateur d'un ordinateur utilise des fichiers compressés sans perte, depuis toujours, et sans se poser de questions inutiles sur l'intégrité de ces fichiers. Il aura fallu des audiophiles, de ceux qui pensent que 1+1 = 2,003 ou qu'un kilo de plomb pèse très légèrement plus lourd qu'un kilo de plumes (mais il faut une balance très résolvante à 24 000 € pour s'en rendre compte) pour remettre en question des algorythmes de compression sur la seule foi de leurs oreilles promues au rang d'étalon-or mondial.