Jonathan a écrit:Réduire FLAC à une seule personne et un peu injuste. Cette compression est rattachée à Xiph depuis un moment déjà. Bon, maintenant dans les faits, cela ne change pas grand-chose. Oui je pinaille. Désolé.
Si l'on veut vraiment pinailler, il faut préciser que personne ne travaille sur le format FLAC. La dernière version remonte à 4 ans, et le verrouillage du développement par John a obligé les très rares contributeurs externes à créer des forks. Et encore n'avons-nous eu ces améliorations il y a 4 ans que parce que WavPack, format alors supérieur à FLAC, menaçait son hégémonie.
La fondation Xiph.org est d'ailleurs critiquée de toutes parts pour ses choix de développement (en particulier l'implémentation son dans les fichiers vidéo) et sa fermeture aux contributions communautaires. C'est la principale raison pour laquelle Vorbis n'a pas décollé et ne décollera peut-être jamais.
Ceci n'est pas une critique de FLAC en tant que tel : tous mes fichiers sont à ce format.
Amha les doutes vis-à-vis de la qualité des compressions sans perte sont irrationnels, mais légitimes. N'oublions pas que depuis plus de 15 ans on raconte au consommateur que du MP3 à 128 kbps c'est une qualité CD. A force d'être intoxiqués par le marketing, les plus avertis sont devenus méfiants.
"Qualité CD", c'est une appréciation subjective. "Sans perte", c'est un fait. Quand on m'annonce que la nouvelle lessive liquide Zorglub lave plus blanc que blanc, je ne crois pas forcément au slogan sur son efficacité mais je crois au fait qu'elle est liquide. Et si j'ai un doute, je vérifie en ouvrant l'emballage.
Qui plus est, ce ne sont pas les consommateurs abusés par quelques pubs sur le 128 kbp/s qui remettent en question la nature lossless d'ALAC, Flac ou autres. C'est au contraire la frange située à l'autre bout du spectre : celle des consommateurs les plus pointus, intoxiqués par le marketing audiophile, qui n'a jamais voulu toucher au MP3 ni même jusqu'à une période assez récente à l'audio informatique.
Le problème d'une partie des audiophiles (flattés dans ce sens par les revues/vendeurs/fabricants et... amateurs prosélytes), c'est justement de ne plus savoir faire la différence entre réalité et perception, et d'appliquer systématiquement la règle du test d'écoute là où il n'y a rien à entendre et tout à vérifier par d'autres moyens simples, rapides et surtout imparables.