proj a écrit:Cylon a écrit:Revu il y a quelques jours. Après la gigantesque baffe en IMAX cet été (critique dans ce post), j'avais hâte de le revoir dans des conditions plus modestes pour en constater l'impact.
Et bien la baffe était de la même ampleur, même en blu-ray. Nolan a réussi à faire un film sauvage, avec des partis pris qui -chez moi- fonctionnent à fond, il a révolutionné en même temps la façon de filmer les combats aériens tout en transmettant une violence inouïe sans qu'elle ne soit visuelle.
Oui, les anachronismes sont volontaires, non ce n'est pas un docu-fiction... Les bonus du BD sont très bien d'ailleurs et montrent l'ampleur de ce travail artisanal, le pari technologique et l'approche de Nolan. Il reste haut la main le meilleur film de l'année 2017 pour moi (et ma femme) pour l'instant, nous en sommes ressortis émus et éreintés une fois encore, avec une grande reconnaissance de ce que fait Nolan qui justifie dans ce seul film en quoi le ciné a encore des choses à dire et montrer.J'avais presque peur de le revoir en Blu ray après mes séances en IMAX à Bruxelles. Et bien le film fonctionne toujours bien.
Personnellement, je suis du Nord et j'ai passé de nombreux après-midi sur les plages de Dunkerque. Je connais bien la ville. Je salue Nolan d'avoir refusé les CGI même si j'ai effectivement tiqué sur quelques plans. Idem pour les soldats sur la plage ou le nombre de bateaux. Pour moi, cela ne diminue en rien l'ampleur du film.
Concernant l'absence de violence graphique, elle ne me dérange pas. D'abord parce que Spielberg et bien d'autres avant ou après lui l'ont fait très efficacement. Ensuite, elle n'est pas nécessaire pour exprimer la peur, la douleur ou le désespoir. La scène où les soldats manquent de se noyer dans le destroyer car enfermés dans la soute me fait frémir et il n'y a pas une goutte de sang.
Pareil pour cette scène muette où on voit un soldat se jeter dans la mer, seul sans aucune chance de s'en sortir. Il y a une ambiance sourde qui me parait tout à faite traumatisante.
"Ambiance sourde traumatisante", carrément. Rarement un film arrive à présenter des plans d'une puissance folle de la première à la dernière minute en se préservant de tous les artifices et poncifs habituels - peu de dialogues, peu de CGI, une narration non linéaire, aucune contextualisation, aucune volonté d'empathie ou de lien émotionnel... Et pourtant, quelle émotion.