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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Je l'ai vu et j'aime...

un peu.
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20%
beaucoup.
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à la folie !
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pas du tout !
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9%
 
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Mad Max : Fury Road (2015)

Message » 24 Oct 2015 20:29

Ouaip, pour t'avoir lu je trouve qu'on est assez proche dans notre sensibilité du cinéma, mais la Mad Max au même niveau que les chefs d'œuvre que nous partageons donc, ben c'est juste impossible pour moi.
Encore une fois je ne vois aucune notion d'universalité dans la violence des 3/4 du film, ni dans le scénario ultra minimaliste.
J'ajoute que pour faire un grand film il faut des grands acteurs, des scènes de dialogue ou de rencontre mythique ce genre de chose, et la, Tom Hardy (c'est qui ?) et Charlize Theron (heureusement qu'elle est la) Ben c'est pas Bergman/Bogart de Casablanca, ni Grant/Marie Saint de North by the Northwest.
Bref, l'histoire jugera.

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autrichon gris
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Message » 25 Oct 2015 1:23

C'est là que nos chemins se séparent un peu. Mad Max est un film avant tout visuel, dans le sens que les images parlent, chaque plan délivre quelque chose, donc il n'y a pas besoin de dialogue ou très peu. C'est ce que j'appelle un "film monde" où tout est histoire de symboles qui prennent vie dans l'action. C'est sa force d'user parfois peu d'éléments comme le désert (page vierge) pour écrire son histoire par L'IMAGE.
Bon je me répète un peu.
Le mieux c'est peut-être que tu puisses le revoir un jour dans de meilleures conditions. Peut-être que tu le ressentiras aussi et que tu comprendras.
Après bien sûr qu'il est important d'être un peu sensible à l'idée qu'on se fait d'un geste punk, à cette violence qui est ici synonyme de combat pour la survie et la reconstruction d'un monde.
Le problème des spectateurs aujourd'hui c'est qu'ils ont besoin de 10 000 dialogues explicatifs pour croire qu'ils regardent un film complexe et profond. Pour moi Mad Max est bien plus complexe et profond qu'un Inception par exemple, parce que l'un utilise réellement la grammaire cinématographique pour toucher aux tripes quand l'autre passe son temps à tout expliquer pendant 1h des choses bêtes.
Nikolai
 
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Message » 25 Oct 2015 8:07

Qu' Inception soit inepte... oui !

Pour le reste, on s'est tout dit. J'essaierai de le revoir un jour...Tant de bruit et de fureur...

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autrichon gris
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Message » 25 Oct 2015 9:11

C'est dingue tout ce que vous arrivez à comprendre ou lire dans ce film et surtout en écoutant les dialogues :ko: :ane:
Keron
 
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Message » 25 Oct 2015 19:10

... Et si vous aimez le post apo avec peu de paroles, profitez-en pour lire ou relire "Fausse Aurore" de Yarbro. C'est d'un tout autre niveau AMHA... Exprimer du langage graphique au ciné est difficile car la brièveté du format rend difficile la création d'un tout cohérent (cf. la prose de l'odieux connard sur FR, même si je trouve son exercice également très vain et fatiguant car bien peu de films passeraient avec succès à travers son crible).
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Message » 26 Oct 2015 0:10

Je ne trouve pas que la prose de l'odieux connard soit vaine, bien au contraire : il ne s'agit pas de critiques de films mais effectivement, comme tu l'écris toi-même, un passage au crible du langage cinématographique par le tamisage du réel, de la logique et de la cohérence...dans un but humoristique.
Le cinéma, en effet, ne parle en aucun cas du monde réel avec le langage du monde réel et ne saurait répondre à la même logique que la sienne, d'où un effet humoristique certain lorsque l'on se prète à cet exercice.
Tout ce qui est demandé à l'odieux connard, pour que ses spoilers restent lus, c'est de continuer à être drole :wink:
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Message » 27 Oct 2015 20:58

Keron a écrit:C'est dingue tout ce que vous arrivez à comprendre ou lire dans ce film et surtout en écoutant les dialogues :ko: :ane:


On écoute pas les dialogues, on regarde un film avec des images qui parlent.
Nikolai
 
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Message » 28 Oct 2015 17:05

Nikolai a écrit:
Keron a écrit:C'est dingue tout ce que vous arrivez à comprendre ou lire dans ce film et surtout en écoutant les dialogues :ko: :ane:


On écoute pas les dialogues, on regarde un film avec des images qui parlent.


Je suis partagé. La raison principale c'est qu'à mon avis sans le texte, le propos du film ne peut être appréhendé complétement. Le texte est aussi éloquent que les images distillées et que le dispositif de mise en scène déployé. Miller aurait pu passer, peut être, exclusivement par l'image mais ce serait un autre film...

Alors oui il y a un dispositif de mise en scène parlant.

Un exemple et peut être le plus fort : la course poursuite en elle même. Souchon chante " on avance, on avance, c'est une évidence... pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens...". On est en plein sur ce thème et on pourrait développer davantage...

En passant, les accélérés participent de cette idée que tout va vite, trop vite, sans pause, sans recul… Bon mais c'est aussi bien pratique pour tourner des scènes d'actions que l'on accélère en post prod :siffle:

Et oui il y a des images fortes.

Deux exemples :
La scène finale du prologue.
Max alors qu'il tente de s'échapper est happé dans la caverne par des Warboys qui lui couvrent le visage et l'aveuglent. Sombre et angoissante vision comme métaphore de l'inéluctabilité de nos destins individuels dissous dans l'aliénation.

Un deuxième : cette image dans le désert de filles pures, juvéniles, source de l'eau qui fertilise la terre... Scène vue comme absurde par certain, perçue comme facile ou kitsch par d'autres mais révélatrices pour les plus convaincus. Ode au matriarcat.

Un dispositif et des images donc, mais des dialogues aussi pour nous accompagner.

Dans le désordre :

La préférée d'Immortan Joe au Warboy éjecté du Porte guerre (celui qui sera bientôt converti...) : "Mais qui a détruit le monde ?" Tous coupables ? Qui est responsable ? C'est lui, c'est vous, c'est moi, c'est nous ? Qui est-ce si ce n'est les hommes ? Pas les femmes semble dire Miller.

Déjà cité dans un post précédent, Max qui déclare et c'est fondamental : "Si tu ne peux réparer ce qui est cassé alors tu deviens fou". Culcul ? Peut être... Pourtant nous continuons tous à furieusement avancer vers ce qui semble inéluctable. Et un jour, peut être, devenus fous, des images nous hanterons telles cette petite fille qui demande obstinément à Max "Où étais tu ? Qu'à tu fait ? Pourquoi ne nous as-tu pas sauvé ? » La culpabilité de n'avoir rien pu ni sût faire... "L'espoir est un leurre".

Pourtant Max sera une brique pour un nouveau départ. Il finit par réparer mais il ne pourra être porteur de la reconstruction. Les femmes sont l'avenir de l'homme. Les males sont trop fait de chrome, d'acier, de bruit et de fureur. On comprend alors l'image finale de Max qui se retire parmi les anonymes laissant Furiosa prendre la destinée de l'humanité entre ses mains. Les héros mythiques ne sauraient être l’avenir de l’homme.

Furiosa : "je cherche la rédemption". Femme et donc au départ pure et innocente semble nous dire Miller, elle participe pourtant à la destruction du monde, impuissante, enlevée et élevé dans le système patriarcal. Complice car il faut survivre elle porte pourtant les germes de l'espoir. Elle ne cherche pas à s'en sortir, à s’échapper... Elle cherche la rédemption.

Enfin, des éléments de vocabulaire disséminés ici et la et certainement pas anodins : "médiocre" (cette course à la performance et à l'élitisme), "je suis l'élu" comme miroir à la médiocrité... Education, culte des hommes et des dieux... Beaucoup de choses passent et j'en passe.

Miller va d'ailleurs jusqu'à écrire en épilogue ce qu'il pose comme question avec Fury road.

Non pour moi les mots sont également des clefs importantes du film.

Pour conclure, est ce que plus globalement tout ceci est culcul, facile, trop appuyé, réussi, planplan, comme certains sur dvdclassik le pensent... Moi j'ai adoré mais il m'aura fallu 2 visionnages et j'ai très envie de le revoir.
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Message » 28 Oct 2015 17:37

je te rejoins assez dans l'analyse qui fait echo à notre condition actuelle. Il suffit de voir les précédentes recentes oeuvres de Miller pour savoir ou il se situe.

Concernant le point "laissant Furiosa prendre la destinée de l'humanité entre ses mains." , Furiosa ne gerera qu'une communauté. C'est juste un "spot" . On en croisera surement d'autres dans les suites (et dans les jeux sous licence).
wookie
 
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Message » 28 Oct 2015 18:09

wookie a écrit:je te rejoins assez dans l'analyse qui fait echo à notre condition actuelle. Il suffit de voir les précédentes recentes oeuvres de Miller pour savoir ou il se situe.

Concernant le point "laissant Furiosa prendre la destinée de l'humanité entre ses mains." , Furiosa ne gerera qu'une communauté. C'est juste un "spot" . On en croisera surement d'autres dans les suites (et dans les jeux sous licence).


Merci d'avoir lu le pavé ;) Pour Furiosa, j'entends par là le fait que symboliquement elle est porteuse d'un nouveau départ civilisationnel (l'espoir, retour à la case départ dans l'oasis...). Mais j'imagine que oui, comme tu le dis, il confrontera ce nouveau départ à d'autres visions, d'autres problématiques, incarnées, peut être, par d'autres "communautés" ;) J'ai hâte de voir la suite !
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Message » 30 Oct 2015 18:10

Les dialogues dans Mad Max fury road sont juste des repères pour le spectateur. Ils n'ont pas beaucoup d'utilité sinon. D'ailleurs le dialogue quand Furiosa parle de rédemption, ça me semble être même de trop. Les images disent déjà tout pour l'essentiel. Quand on voit Max au début essayer se faire tatouer le signe sur le cou, qui refuse, pour ensuite voir plus loin le 1er plan de Furiosa qui elle a ce tatouage sur le coup, on comprend déjà tout.
Nikolai
 
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Message » 30 Oct 2015 18:15

:o :ane:
J'y arrive pas pour ma part. Le coup des symboles imposées grossièrement pour tenter de te faire penser que le réalisateur utilise la métaphore comme la citerne de lait avec les mères porteuses... j'accroche pas. On va dire que je ne suis pas spectateur de ce genre de biais.
Keron
 
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Message » 30 Oct 2015 18:53

Nikolai a écrit:Les dialogues dans Mad Max fury road sont juste des repères pour le spectateur. Ils n'ont pas beaucoup d'utilité sinon. D'ailleurs le dialogue quand Furiosa parle de rédemption, ça me semble être même de trop. Les images disent déjà tout pour l'essentiel. Quand on voit Max au début essayer se faire tatouer le signe sur le cou, qui refuse, pour ensuite voir plus loin le 1er plan de Furiosa qui elle a ce tatouage sur le coup, on comprend déjà tout.


J'ai beau me dérouler le métrage pour tenter de voir ce qui m'a échappé sur cet exemple précis, je n'arrive pas à ta conclusion, ni sur le tatouage, ni sur l'ensemble de ce qui précède la tirade en question. Des limites d'abstraction peut être.

Mais j'abonde volontiers dans ton sens sur l'importance des images du film, il suffit de savoir que tout a été intégralement et incroyablement story bordé au 1/4 de poil de .., pour en être convain...
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Message » 31 Oct 2015 3:03

Il y a une rumeur qui dit qu'une version noir et blanc muette de Fury Road va paraitre. Miller a dit que ça lui plairait bien.

On verra bien, quoi qu'il en soit, on voit bien que Miller a vraiment travaillé sur l'image.
khaos974
 
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Message » 01 Nov 2015 11:41

khaos974 a écrit:Il y a une rumeur qui dit qu'une version noir et blanc muette de Fury Road va paraitre. Miller a dit que ça lui plairait bien.

On verra bien, quoi qu'il en soit, on voit bien que Miller a vraiment travaillé sur l'image.

J'ai failli en parler du muet ! Et de m'imaginer la direction d 'acteur adhoc. Grand moment! J'ai lu ce que tu as écrit précédemment, bien vu :bravo:

J'ai bien aimé la conclusion écrite par un mec très en verve sur ce lien :

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?p=2505832#p2505832
Unjeff
 
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