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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Je l'ai vu et j'aime...

un peu.
7
17%
beaucoup.
27
66%
à la folie !
7
17%
pas du tout !
0
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[FILM] The Revenant

Message » 28 Mar 2016 18:08

Comme keron, je suis partagé : Au niveau réalisation et mise en scène c'est virtuose : Le placement de la caméra et ses mouvement donne une grande impression d'immersion.

Le début du film avec l'attaque du campement laisse présager le meilleur...

Les décors naturels sont très bien mis en valeur, même si la photo est souvent sombre.

Mais le film est trop long, trop noir, trop dur (il y a des scènes très violentes) trop désespéré, et les scènes avec Leonadro finissent par devenir trop répétitives.

Bref, je suis resté un peu sur ma faim au niveau de l'histoire, avec un récit trop centré sur le personnage principal et sa survie (qui fini par devenir un peu pénible : c'est peut-être la recherche de trop de réalisme en oubliant qu'on est aussi au cinéma).

Nikolai a écrit:Je suis pour ma part un peu plus partagé.
Evidemment le film est impressionnant techniquement, il propose souvent quelques images rares, des plans uniques comme lors de l'attaque de l'ours qui sont bluffants.
Paradoxalement on voit aussi énormément les emprunts à Tarkovsky, Malick ou même Cuaron. La première attaque des indiens on sent que Lubezski reprend certaines choses des Fils de l'homme dans la scénographie du plan-séquence.
Mais ce qui me dérange c'est que la technique justement est trop mise en avant, je vois trop la démonstration de virtuosité, je me demandais souvent "mais comment ils ont fait ce plan?" au lieu de m'intéresser réellement à ce que Inarritu filme. Et qu'est-ce qu'il filme ? Un récit de vengeance très basique, inutilement long, très centré sur le calvaire de DiCaprio. Et ce calvaire honnêtement avait du mal à me captiver, le personnage de DiCaprio avait du mal à m'intéresser sachant que lui aussi cherche la "grosse performance". Je le vois faire l'acteur, je vois ses tics de jeu. Il fait son Daniel Daw Lewis. Pas étonnant que cette fois l'académie le récompense. Dommage que ce soit pour son rôle le moins intéressant...
Je suis un peu dur, mais tout l'aspect intimiste à la sauce Malick qui prend une grosse partie du récit me paraît être du flan, l'aspect religieux/mystique aussi. Tout ceci m'apparaît assez pauvre en imaginaire où Inarritu en fait des tonnes dans le symbolisme pour faire croire qu'il a des choses à dire.
Je dirai que le film est à voir surtout pour les 40 premières minutes qui sont scotchantes, mais le film progressivement s'étiole trop, il aurait mérité à être plus direct surtout que je le redis, tout ceci reste très basique au final.
Un film évidemment à voir pour le pari technique, quelques séquences dingues, mais qui peine à être le film "monumental" à la Fitzcarraldo qu'il aimerait être.


Une critique assez juste dans l'ensemble. :wink:
opbilbo
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Message » 29 Mar 2016 11:10

C'est rigolo parce que la plupart des cinéphiles que je lis ou fréquente adorent se palucher devant des œuvres insondables que la plupart du temps nous ne comprenons pas mais trouvons formidables de poésie, de beauté et autres causes surlecutantes.

Evidement, ce sont les mêmes qui pestent après la production décérébrée qui sacrifie le cinéma sur le billot du marketing.

Sur The Revenant, tout est posé dès l'attaque des Indiens. Tout le monde loue la force de cette scène mais peu sont capables de s'en servir pour s'immerger dans l'esprit du film et accueillir les images qui suivent.

Se plonger dans l'univers de la Frontière c'est tout de même faire l'effort de regarder un film sans s'imaginer au préalable ce qu'on en écrira sur Facebook et essayer de sortir de ses repères quotidiens.

C'est se mettre deux secondes à la place de ces types qui vivent dans un monde simplement proche de la barbarie, à la nature férocement extrême où les enjeux sont réduits à la seule question de la survie ou presque.

Avoir un amour, des enfants, un bout de terre et un peut être, la possibilité de rester, de temps en temps, en paix avec la morale (dont le totem est bien évidement le christianisme pour les colons), étant autant de cerises sur le gâteau du 19 ème siècle dans le Dakota.

Tenter de montrer ça avec intelligence et par d'autres voies que celles néo-classiques d'un Cameron ou d'un Spielberg, c'est s'exposer à l'incompréhension et au procès d'intension en formalisme. A et j'oubliais, il ne faut plus aucune croix. Quand bien même elles rendraient compte d'une époque, elles sont bannies car démodées et inutiles pour chater sur le net.

Quand des types comme Miller ou Inarritu tentent de mettre du cinéma dans de l'Entertainment tout en essayant bien sûr de créer quelque chose qui n'ait pas déjà été fait, on aimerait qu'ils restent classiques, lisibles, directs. Pourtant Danse avec les loups, Jeremiah Johnson ou The Big Sky, n'ont pas besoin de remakes. Et Tarkowsky ou Malick puisqu'ils sont convoqués à toutes les sauces, n'auraient fait aucunes entrées.

Quant au jeu de Leonardo, quelle mauvaise foi à propos de sa prestation. Il est d'une sobriété exemplaire. Ceux qui l'accusent de grimacer pour les Oscars, n'ont pas encore eu assez de scènes sanguinolentes pour comprendre à quel point il doit souffrir. Le reste du temps il est parfaitement sobre, jamais dans cette espèce de sur-énervement que je lui ai souvent vu jouer.

Non pas que le film soit exempt de défauts. Mais faire un procès sur l'intention me semble vraiment contre productif. Inarritu fait encore un peu trop appel au spectateur contrairement à un Spielberg qui se targue lui, et avec raison, d'être avant tout un Directeur de spectateur. Le graal du marketing.
Unjeff
 
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Message » 29 Mar 2016 12:57

Je ne fait pas le procès de Di Caprio : Il est parfait.
C'est juste qu'avec mon état d’esprit actuel, je trouve le film trop sombre, trop dur, même si c'est très réaliste et parfaitement réalisé.
J'ai eu du mal a rester dans le film par moments : Certaines séquences sont trop longues.

C'est un très bon film, que j'aime, mais un peu. :wink:
opbilbo
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Message » 29 Mar 2016 14:13

Pour ma part, je ne reproche rien non plus à Di Caprio. Je ne lui ai du reste jamais rien reproché. J'aime sa façon de jouer que d'aucuns peuvent trouver outrancière ou forcée. Cela fait longtemps que je lui aurais donné un Oscar tant pour Gasby que pour Gang Of NY.

Mais dans ce film, le parti pris du réalisateur semble être de faire en sorte que le spectateur s'identifie plus aux paysages et au monde traversé qu'aux acteurs qui sont quasi anecdotiques. La nature, à tout moment sait s'imposer.

Après la première scène grandiose, l'humain disparait de l'avant scène à mon sens. C'est la nature, la bête, la désolation qui prend le dessus.

Je n'ai pas trouvé le film trop sombre ou trop dur pour ma part. Mais je me suis parfois ennuyé à voir Caprio se trainer au sol pendant de longues minutes. Hollywood aurait même pu lui faire la farce de lui offrir un Oscar rampant :ane:
Keron
 
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Message » 29 Mar 2016 16:16

opbilbo a écrit:Je ne fait pas le procès de Di Caprio : Il est parfait.
C'est juste qu'avec mon état d’esprit actuel, je trouve le film trop sombre, trop dur, même si c'est très réaliste et parfaitement réalisé.
J'ai eu du mal a rester dans le film par moments : Certaines séquences sont trop longues.

C'est un très bon film, que j'aime, mais un peu. :wink:


Oui Op, je trouve subjectivement le film un peu long aussi.

Je précise également que mes commentaires ne visaient personne en particulier mais ce que j'ai lu ou entendu dans son ensemble :wink:
Unjeff
 
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Message » 29 Mar 2016 16:31

Keron a écrit:Pour ma part, je ne reproche rien non plus à Di Caprio. Je ne lui ai du reste jamais rien reproché. J'aime sa façon de jouer que d'aucuns peuvent trouver outrancière ou forcée. Cela fait longtemps que je lui aurais donné un Oscar tant pour Gasby que pour Gang Of NY.

Mais dans ce film, le parti pris du réalisateur semble être de faire en sorte que le spectateur s'identifie plus aux paysages et au monde traversé qu'aux acteurs qui sont quasi anecdotiques. La nature, à tout moment sait s'imposer.

Après la première scène grandiose, l'humain disparait de l'avant scène à mon sens. C'est la nature, la bête, la désolation qui prend le dessus.

Je n'ai pas trouvé le film trop sombre ou trop dur pour ma part. Mais je me suis parfois ennuyé à voir Caprio se trainer au sol pendant de longues minutes. Hollywood aurait même pu lui faire la farce de lui offrir un Oscar rampant :ane:


Si la nature est omni présente et pour cause, j'avoue ne pas comprendre comment tu peux dire que les personnages sont quasi anecdotiques. On passe du temps sur la relation père fils et je crois qu'il est beaucoup question du personnage de Leonardo : qui il est, ce qui le motive, quelles sont ses forces, jusqu'où il est prêt à aller... On ignore rien de l'état d'esprit du bad guy mais aussi du jeune homme dont les états d'âmes sont exposés ou encore du commandant dont le personnage est très lisible. Même le chef indien et le trappeur français sont dépeints. Evidemment le thème se prête à un man vs wild mais on est pas dans le service minimum sur l'incarnation des personnages quand même ! :o

Par contre oui comme toi je trouve qu''on aurait pu mettre en scène le long périple de Leonardo de façon différente pour le raccourcir un peu mais sans toutefois perdre de vue l'incroyable difficulté de l'entreprise.
Unjeff
 
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Message » 29 Mar 2016 16:41

Je ne peux te dire que tu as raison concernant les personnages. Je ne suis parvenu à m'identifier à aucun. Et la relation père fille n'est que survolé à mon sens. C'est la violence qui accompagne
la mort
du gamin qui me touche plus que son lien avec son père.

J'ai plus été touché à l'époque par la performance de Ton Hanks dans seul au monde avec son personnage qui vire à à la folie que par celle de DiCaprio qui ne fait que lutter façon survivor comme un mauvais reportage (man vs nature). J'aurai sans doute préféré passer plus de temps à le voir sauvé par un indien et à créer un lien fort avec lui que ce que nous n'avons que survolé dans le film.

Et plus que cela, je ne peux comprendre et accepter le fait que 50 pékins perdus dans un territoire de plusieurs milliers de km carrés, qui plus est sous la neige, puisse se rencontrer plusieurs fois dans le film. Notamment sur les scènes finales.

J'aurai aussi préféré une fin ou Caprio se fait emporter par l'homme indien et échappe ainsi à la barbarie de l'homme blanc. Car je dois dire que je ne vois pas ce que vient faire ce clan d'indien qui provoque le massacre du début dans le film. A part être un prétexte à dire d'une façon presque comique tant cela contrastait avec la barbarie des premières scènes... '
non, la fille n'est pas là'. Comme si les indiens étaient assez idiots pour ne pas voir, dans un camp de 100 m par 100 m que la fille du chef n'était pas à l'intérieur.


Il y a un tas de petits détails qui m'ont fait un peu sortir du film par moment.

Alors que pourtant, les décors, la bande son, la première scène et même les personnages qui semblent incrustés dans le décor tant ils sont réalistes... tout était en place pour un film que j'aurais aimé culte.
Keron
 
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Message » 29 Mar 2016 16:48

Vous oubliez un détail : ce film est un remake du Convoi sauvage, de Richard Sarafian, qui est d'ailleurs un bon petit film injustement oublié.
Sledge Hammer
 
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Message » 02 Avr 2016 13:56

Unjeff,

l'intention d'Inarritu avec ce film n'est en rien contestable.
et tout agreable qu'ait été ce film,je n'y ai pas senti une harmonie de vibration entre les differents elements qui le composent,là ou cela m'avait paru si evident dans un autre film de lui que j'ai cité.

de manière plus générale,je suis bien evidemment pour le style qui correspond à son auteur et ses intentions,et nullement pour ce qui serait attendu par le moule.

tiens cela me fait penser à THE ASSASSIN dont la forme posséde une telle maitrise qu'il y a par moment de purs instants de grâce,tout ceci rythmé au son d'une note musicale dont l'on sent de maniere diffuse qu'elle est une partie importante de ce qui amène aux intentions de l'auteur.mais ce film me fait regretter ce que je sens qu'il aurait pu etre,du fait même de ce que l'auteur semble vouloir délivrer,mais qu'il n'est visiblement pas..
marck5
 
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Message » 08 Avr 2016 15:30

vu hier

J'ai beaucoup aimé jusqu'à ce qu'il se retrouve seul. La trappe semi industrielle, les indiens qui vivent leurs temps en parallèle, la quasi totale incompréhension entre les deux mondes. Les comportements humains dans l’adversité....

Ensuite, une fois seul, le film perd toute crédibilité. Avec de telles blessures, le mec ne bouge pas et meurt. Son pied est dans un angle possible que si la jambe est cassée, et miracle, il crapahute avec un bout de bois. Il a les muscles du dos complètement lacérés par les griffes d'un plantigrade, une de ces jambes broyées par les mâchoires de l'ours, la gorge plus que touchées, une main mordue.... Toutes ses blessures sont infectées.... Le type ne peut pas faire ce qu'il fait avec de telles blessures. Et le jeu de Di Caprio aussi bon soit il, n'est alors plus crédible du tout.
Autre incohérence, ils partent chercher le gars à deux à la fin, ils sont une vingtaine quand ils trouvent Di Caprio.



Les paysages sont sublimes, l'hommage aux nations indiennes discret, mais les ficelles trop grosses.

Si vous êtes intéressé par la survie, "Survivre en milieu hostile" de Xavier Maniguet* est parsemé d'histoire vraies qui illustrent les clefs d'une survie efficace, en milieu marin, désertique, tropicale, montagneux, froid, aride....
*:"Colonel de l'armée Française, réserviste, médecin spécialisé en: médecine aéronautique, médecine hyperbare, médecine des sports, spécialisé en milieu tropical, marin émérite, écrivain (dont la bible sur les requins, "Les dents de la mort"), vraisemblablement membre des services secrets."


J'ai nettement préféré Dead Man qui au fond traite des mêmes sujets.
Dernière édition par primare21 le 14 Avr 2016 18:13, édité 1 fois.
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Message » 08 Avr 2016 17:34

Il faut rapeller que c'est inspiré d'un fait réel, et les blessures vu dans le film sont les mêmes que Hugh Glass a reçu a l'époque et s'en est sorti, donc quand je vois que vous dites qu'avec de telles blessures on meurt, apparemment pas toujours.

Glass s'est servi d'une vielle souche infestée de vers qu'il a mis sur ses blessures pour que les vers mangent la peau morte pour éviter la gangrène.

Je pense c'est parce que cette histoire vraie dépasse l’entendement que Iñárritu en a fait un film , mais bon les vielles histoires de l'ouest avaient tendance a être peu embellis par ceux qui les racontaient, j'espére que des historiens ont fait des recherches pour ça devienne des faits historique .

Cette histoire a inspiré le film Le convoi sauvage (1971) mais le personnage que joue Harris a un autre nom, et Hugh Glass Meets the Bear un épisode d'une série TV de 1966
Dernière édition par jhudson le 12 Avr 2016 2:19, édité 1 fois.
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Message » 09 Avr 2016 15:43

inspiré de fait réel, n'est pas réalité. Je ne doute pas de l'histoire de la survie du trappeur originel. Mais comme elle est décrite dans le film elle me semble impossible: trop de blessures et trop graves seul en milieu hostile. C'est un peu too much et cela nuit au film.
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Message » 09 Avr 2016 16:57

C'est un film américain. Quand ils racontent des histoires, c'est toujours façon Marseillais. Le gars se prend une écharde dans le pouce, il écrit un livre pour raconter qu'il a eu une forêt qui a poussée dans son ventre :)
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Message » 12 Avr 2016 1:13

oui et quand ils sauvent le mode c'est en dézinguant le vaisseau mère d'une invasion alien......mais pour contrer monsanto y a plus personne :mdr:
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Message » 06 Juil 2016 15:32

bonjour
beaucoup de dialogue dans ce film?,
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