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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Shame (Steve McQueen)

Message » 23 Avr 2012 11:10

Il faut voir ce qu’on entend par jouir. Le problème de Brandon, c’est qu’il ne recherche pas le plaisir, il cherche à épuiser son désir, à le tenir à distance ou à l’annihiler. Il baise et se masturbe par hygiène, par ennui, par incapacité à ressentir quelque chose pour quelqu’un. Pour moi, la honte du titre, c’est celle d’après la jouissance, celle qui lui fait balancer tous ses pornos et son ordinateur, entre rage et honte justement.
Le film montre que toutes ses interactions avec les autres sont uniquement sexuelles. C’est un prédateur. Il y a une tension sexuelle avec toutes les femmes qu’il rencontre, même sa sœur. Et dès que la relation n’est plus uniquement centrée sur l’acte, il perd ses moyens alors qu’il est très à l’aise dans la discussion (scène du restaurant) et dans la séduction (quand elle a un but sexuel).

Pour la phrase citée par Arsenic, je ne m’en souviens plus exactement. En voyant le film, je n’ai pas su dire si elle parlait de leur histoire ou de quelque chose plus général sur le mal originel.
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Message » 10 Jan 2013 23:55

Je viens de voir le film, ce soir... Un grand film qui pousse à la réflexion... Un chef-d'oeuvre, je ne sais pas mais un film qui marque, qui interpelle. Vos réflexions à tous me semblent digne d'intérêt.
Que penser de la fin ? Elle est très significative, je crois... Il ne peut plus se faire confiance, son fiasco avec la black en est le tournant et il ne suivra pas l'allumeuse du métro comme il l'a fait au début... il doute de sa virilité alors qu'elle constituait l'essentiel de ses rapports avec les femmes. Il se doutait que ça lui arriverait un jour, d'où sa fuite en avant mais tout s'effondre dès lors qu'il est confronté à la réalité... dur, dur... enfin... :roll: A terme, c'est le lot de tous, il me semble. C'est finalement le message que veut faire passer l'auteur... le sexe sans amour est condamné ou du moins, il n'a pas d'avenir pérenne...

PS : J'ai pensé également à un éventuel problème d'inceste...

De plus, certains parlent d'addiction qui ne me paraît pas être une maladie en soi, le mot est faible. Ne sommes-nous pas tous addicts ? Enfin, en ce qui me concerne, je l'ai toujours été. Dans ce film, on ne peut pas parler d'addiction, c'est une obession qui relève d'une pathologie. Peut-être que je joue sur les mots, après tout... :lol:

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Message » 14 Jan 2013 21:08

papinova a écrit:Je viens de voir le film, ce soir... Un grand film qui pousse à la réflexion... Un chef-d'oeuvre, je ne sais pas mais un film qui marque, qui interpelle. Vos réflexions à tous me semblent digne d'intérêt.
Que penser de la fin ? Elle est très significative, je crois... Il ne peut plus se faire confiance, son fiasco avec la black en est le tournant et il ne suivra pas l'allumeuse du métro comme il l'a fait au début... il doute de sa virilité alors qu'elle constituait l'essentiel de ses rapports avec les femmes. Il se doutait que ça lui arriverait un jour, d'où sa fuite en avant mais tout s'effondre dès lors qu'il est confronté à la réalité... dur, dur... enfin... :roll: A terme, c'est le lot de tous, il me semble. C'est finalement le message que veut faire passer l'auteur... le sexe sans amour est condamné ou du moins, il n'a pas d'avenir pérenne...


Ça, c'est ta lecture de la scène, très personnelle... Je n'ai pas du tout interprété la situation de la même façon. :wink:
Bon faudrait que je revois le film mais de mémoire et vu l'état dans lequel ce film m'a laissé à la fin, moi j'y ai vu le fait qu'il tombait dans la spirale infernale, qu'il n'y aura plus de retour en arrière possible.
C'est trop tard désormais....
On pensait qu'il y avait une sorte de rédemption (le schéma classique du cinéma américain puritain à l'excès) qu'il est allé au bout de ses expérimentations... mais finalement il ne sera jamais "rassasié", ça ne finira jamais et il n'en sortira jamais.
Je pense que pour comprendre ça il faut comprendre en fait ce que vit le héros...
Et je trouve que le réalisateur a eu un courage énorme de lever le voile sur une part obscure de l'homme, surtout dans nos société ou le c**$% est partout, à la télé, mais on lui oppose une forme de pudibonderie dans les rapports sociaux absolument insupportable.

Le sujet est pas évident mais il évite de tomber dans le pathos, dans l'emphase, le grand guignolesque ou pire, le jugement.
C'est un tableau pas forcément glorieux mais pourtant pas entaché du puritanisme typique des films qui abordent le sujet en le condamnant d'emblée le protagoniste aux flammes de l'enfer.... Le réalisateur enjambe littéralement la peau de banane et réussi ainsi le difficile exercice de présenter un essai sur un sujet très délicat puisqu'il nous présente son personnage principal comme étant en proie à une détresse plutôt qu'en nous le présentant comme quelqu'un de malade.

Le réalisateur n'a hélas rien fait depuis et je ne pense pas qu'il fera autre chose de sitôt parce qu'il a brisé un tabou en refusant de reléguer son personnage au rang de malade (dans un pays ou il y a des critères à valider pour être catalogué comme décadent....)
On parle d'une déviance, d'un comportement quand même carrément borderline et la façon dont le cinéaste le montre fait pas dans le suggestif.... C'est même carrément frontal comme collision !! :o
Mais le film ce n'est pas que ça c'est aussi un travail sur la lumière et les ambiances...
Pour ceux qui aiment la photographie ils ne peuvent pas rester insensible devant le travail sur la lumière. En fait il y a très peu de lumière artificielle rapportée, le réalisateur joue beaucoup sur les ambiances naturelles notamment la scène ou le gars sort, casque vissé sur les oreilles, faire un footing dans les rues de New York tantôt plongées dans l'obscurité tantôt soudainement baignées de la lumière aveuglante des éclairages publicitaires qui brisent la nuit. C'est juste sublime en terme de photographie surtout à une époque ou tous les films se ressemblent... J'ai pas vu une scène aussi belle depuis un moment au cinéma.


S'il n'y avait que la photographie du film, tout simplement magnifique... Ca fait du bien de voir ENFIN New York dans un film !!!... Je ne l'avais jamais vue au cinéma....
S'il n'y avait que le jeu d'acteur de Fassbender qui est une véritable brute !!! :o Après avoir sorti un jeu pareil je pense qu'il est en roue libre complète dans Xmen.... :roll:

Le film c'est aussi et surtout une grosse réflexion sur le corps comme emprise sur le libre arbitre, la dictature du désir et de l'envie animale sur le désirable qui prend le temps de se livrer... sur les rapports qu'on entretient avec l'autre privilégiant les relations artificielles et rejetant les relations sincères qui peuvent apporter du bénéfice à l'âme.
Et c'est pas juste un déballage dégueulasse ou une condamnation la corde au cou de celui qui serait désigné comme un malade mental par l'Amérique puritaine.

La grosse gifle de l'année dernière et forcément un collector puisqu'on est pas près de voir un film pareil avant un bon moment.... :roll:
Le genre de film qui une fois le générique de fin affiché à l'écran te laisse dans un drôle d'état, seul face à l'écran et en proie aux réflexions que ça soulève, face à certaines images dans lesquelles certains pourront se reconnaitre.


PS : J'ai pensé également à un éventuel problème d'inceste...


J'avais pas pensé à ça... c'est tout à fait entendable mais je préfère laisser de côté cette hypothèse car cela tendrait en fait à admettre que celui qui est en proie à ses pulsions sexuelles a irrémédiablement un traumatisme, une histoire horrible qui l'a "rendu" dans cet état.
C'est d'ailleurs en contradiction avec ce que tu dis ensuite et qui est fort juste :

De plus, certains parlent d'addiction qui ne me paraît pas être une maladie en soi, le mot est faible. Ne sommes-nous pas tous addicts ? Enfin, en ce qui me concerne, je l'ai toujours été. Dans ce film, on ne peut pas parler d'addiction, c'est une obession qui relève d'une pathologie. Peut-être que je joue sur les mots, après tout... :lol:


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Message » 15 Jan 2013 15:41

chicken run a écrit:La grosse gifle de l'année dernière et forcément un collector puisqu'on est pas près de voir un film pareil avant un bon moment.... :roll:
Le genre de film qui une fois le générique de fin affiché à l'écran te laisse dans un drôle d'état, seul face à l'écran et en proie aux réflexions que ça soulève, face à certaines images dans lesquelles certains pourront se reconnaitre.


Oui !
Excellent film qui en effet a un effet miroir sur l'obsession sexuelle, qui est tout simplement la chose la plus partagée du monde, ce que tout le monde et en tous temps nie et a nié !
Ce qui renforce le coté agréable c'est que ça vient du cinéma américain, qui ne nous a pas habitué à ça.

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Message » 15 Jan 2013 17:22

@chiken run,

Ça, c'est ta lecture de la scène, très personnelle... Je n'ai pas du tout interprété la situation de la même façon.
Bon faudrait que je revois le film mais de mémoire et vu l'état dans lequel ce film m'a laissé à la fin, moi j'y ai vu le fait qu'il tombait dans la spirale infernale, qu'il n'y aura plus de retour en arrière possible.
C'est trop tard désormais...


Je reviens sur ce paragraphe, uniquement, parce que la suite de ton analyse tient parfaitement la route...

Je ne connais pas ton âge mais ça peut avoir une importance dans la mesure où avec l'âge tu peux mieux comprendre ce phénomène parce que tu y es parfois confronté... La spirale infernale dont tu parles, pour moi, c'est tout simplement un problème d'impuissance. C'est ce que je voulais dire et le retour en arrière impossible, est une évidence.
L'impuissance peut être la conséquence de plusieurs facteurs. Ce n'est en aucun cas une science exacte. Personne ne peut évaluer quand, où et comment elle te tombera dessus. Elle est souvent lié à l'âge mais pas seulement. Elle peut intervenir plus tôt comme dans le cas de notre héros. La fin du film, pour moi, montre qu'il ne pourra atteindre l'orgasme, désormais, que dans certaines conditions. Sa "panne" avec la black lui fait découvrir l'ampleur de cette impuissance, peut-être même que ses sentiments envers elle constitue un blocage alors qu'il avait pris l'habitude de n'avoir aucun sentiment... C'est quand la réalité est venue se heurter frontalement avec le monde illusoire dans lequel il évoluait, qu'a pu se produire ce phénomène, pour lui un choc quasi irréversible.
Ce n'est que mon humble avis d'humain mais je reconnais ne pas toujours saisir le message délivré par un auteur... alors, mon avis est à prendre avec des pincettes... :-? :wink:

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Message » 15 Jan 2013 22:39

papinova a écrit:@chiken run,

Ça, c'est ta lecture de la scène, très personnelle... Je n'ai pas du tout interprété la situation de la même façon.
Bon faudrait que je revois le film mais de mémoire et vu l'état dans lequel ce film m'a laissé à la fin, moi j'y ai vu le fait qu'il tombait dans la spirale infernale, qu'il n'y aura plus de retour en arrière possible.
C'est trop tard désormais...


Je reviens sur ce paragraphe, uniquement, parce que la suite de ton analyse tient parfaitement la route...

Je ne connais pas ton âge mais ça peut avoir une importance dans la mesure où avec l'âge tu peux mieux comprendre ce phénomène parce que tu y es parfois confronté... La spirale infernale dont tu parles, pour moi, c'est tout simplement un problème d'impuissance. C'est ce que je voulais dire et le retour en arrière impossible, est une évidence.
(...)
Ce n'est que mon humble avis d'humain mais je reconnais ne pas toujours saisir le message délivré par un auteur... alors, mon avis est à prendre avec des pincettes... :-? :wink:


J'aime bien la façon dont tu lis cette scène, je n'ai pas la prétention d'avoir la grille de lecture exacte d'ailleurs, pas plus moi que toi finalement ne pouvons affirmer : "voilà c'est ce qu'a voulu dire ce gars quand il a fait son film".
Et je trouve ça au final très positif qu'un film puisse donner lieu à une telle réflexion de ton côté avec tes pistes parce que le film à un moment donné entre en résonance avec des choses qui te parlent dans ta vie au quotidien, tes frustrations ou bien moi de mon côté avec mes obsessions, mes envies, mes désirs certainement pour une large part refoulés dans un coin.
Je l'ai lu un peu plus haut mais finalement ce personnage va au bout de ses choix, il ne vit pas selon les codes de la société.
J'ai de l'admiration finalement pour ce gars parce qu'il vit comme il a choisi de le faire, que ça le rende heureux ou pas c'est un autre problème, je dirais même que ça le rend fou, ça créé chez lui de véritables déchirement, voir la scène ou il balance tous ses bouquins à la poubelle.

Alors bon bref, j'aimerais certainement abonder dans ton sens mais encore une fois, bien que je sois plus jeune que toi et que ce ne soit à mon sens pas un curseur qui va influer sur mon analyse de la scène, je pense (encore une fois) par rapport à mes souvenirs qu'en fait c'est une fin elliptique, toute l'histoire en fait est une ellipse.
Ce serait très illusoire de se dire que "ça" l'a changé, ou se dire qu'il va "changer", mais changer pour quoi au fond ? et sur quoi, quel acte va le transformer au final ? C'est aussi simple que ça de changer ?.. chasse le naturel il revient au galop, les pulsions se font régulièrement la malle avec le grand nettoyage régulier mais elles reviennent tôt ou tard.
Désolé d'être cru mais le sujet du film est pas évident, c'est d'ailleurs un comble de devoir avancer sur des oeufs pour parler de la chose qui nous caractérise au fond tous en tant "qu'animaux pensants" que nous sommes.... j'insiste sur le "animal" dans la formule.... :roll:

Changer ? mais s'il n'avait pas envie finalement de changer...
J'ai eu un grave accident, quand je suis sorti de mes 2 mois d’hôpital je me suis juré de vivre pleinement chaque instant de ma vie, je me souviens m'être levé tôt le lendemain de ma sortie de l'hosto pour voir le soleil se lever, je respirais l'air.... 3 mois après j'étais assis le samedi soir devant la télé avec une part de pizza dans les mains.... tu parles d'une vie trépidante (un épisode des Simpsons montre ça de manière magistrale lorsque Homer réchappe d'une mort certaine après avoir ingéré du Fugu mal découpé... bref)
Ce vieux schéma du film américain de la métamorphose miracle me gonfle, tout autant ce qui pourrait s'apparenter à une punition suite aux excès de son mode de vie passé si l'on admettait que finalement ça l'a conduit à une forme d'impuissance.
A voir le rictus de Fassbender à la fin finalement ça ne l'a que renforcé même.
Bon encore une fois ce sont mes souvenirs de la scène, comment je l'ai vu et peut être que je fantasme beaucoup le jeu de Fassbender et que j'en tire mes conclusions.
Faut que je revoie le film.
Merci à tous pour vos apports et votre vision du film !!!
chicken run
 
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Message » 15 Jan 2013 23:59

Désolé d'être cru mais le sujet du film est pas évident, c'est d'ailleurs un comble de devoir avancer sur des oeufs pour parler de la chose qui nous caractérise au fond tous en tant "qu'animaux pensants" que nous sommes.... j'insiste sur le "animal" dans la formule....

Non, tu n'es pas cru, tu es réaliste. Je n'ai jamais douté, et encore moins maintenant à mon âge, que nous étions des animaux... je ne suis pas sûr, néanmoins, que le "pensants" soit adapté ni même qu'il soit une vertu. C'est juste, dans la société, un garde-fou souvent salutaire qui nous évite de n'être QUE des animaux... Ce qui est salvateur, c'est surtout que certains en aient conscience et l'admettent. Pas forcément comme une tare mais comme une évidence. :wink:

N'ayez pas peur du bonheur,
laissez-vous aller,
prenez le temps d'aimer,
même le temps d'un baiser.

:lol:

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Message » 16 Jan 2013 1:19

autrichon gris a écrit:Oui !
Excellent film qui en effet a un effet miroir sur l'obsession sexuelle, qui est tout simplement la chose la plus partagée du monde, ce que tout le monde et en tous temps nie et a nié !


Alors ça c'est pas vrai ! :mdr:
wookie
 
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Message » 20 Déc 2014 7:27

Mon avis sur le film (que je viens juste de voir)

le film ne raconte en rien quelqu'un additif au porno, enfin ce n'est pas le sujet principal, mais le trauma d'un homme qui aime la seule personne qui ne peux pas avoir sa sœur ,sa façon de la repousser tout le long du film en dit long, alors qu'il ne cesse visiblement de pensser a elle ,sur le répondeur au début ça dot être elle !

On met un temps a comprendre que c'est sa sœur, juste pour lancer un peu plus le trouble.

Il le repousse tellement qu'elle va finir par se suicider .

Il n'a pas honte de son addition au porno, on le voit avec le patron qui découvre ce que contient son PC,mais honte que sa sœur le découvre, comme il était jaloux quand elle a passé la nuit avec le même patron .

Donc le Shame est pour moi l'amour intérdit pour sa soeur.

On voit quand il essaye d'avoir une relation amoureuse saine (avec une collège) il deviens impuissant.

Il cherche en vain tout le long du film a ne plus penser a sa sœur et donc se lance dans des plaisirs vains avec des inconnues ou des filles qu'ils payent, ce qui ne l'engage en rien, a la fin on voit quasiment la méme scéne du début dans le métro, va t il suivre la fille ou non ,ce qui voudrait dire qu'il a réglé son probléme


Il n'est en rien un prédateur, son patron l'est par contre alors qu'il a femme et enfant
La scéne du bar ou il drague un fille accompagnée on voit qu'il cherche visiblement des problémes pour oublier ce qui s'est passé avant .

Je trouve ce film bien abouti que Hunger et hâte de voir 12 years a slave.

Le film n'est pas très explicite sur son sujet , et peu l'ont vraiment compris d’après les quelques critiques que j'ai lu sur le web (mais j'ai vu que quelques personnes ici y ont pensé) , et certains y on vu un film moraliste pour les uns ou creux et vide pour les autres , alors que c'est une tragédie grec mais il faut dire que c'est un sujet peu exploité en occident en film , alors qu'au japon c'est parfois le sujet de dessins animés pour ados !
jhudson
 
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Message » 21 Déc 2014 13:56

Non mon explication, mais les gens sont trop bêtes pour l'avoir compris, c'est qu'il est amoureux de son patron en fait !
chicken run
 
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Message » 22 Déc 2014 3:34

Il y était question dans une premiére version du scénario que les 2 avaient été abusé étant enfant !

Et le réalisateur nie en bloc dans les interviews que le film parlent de relations incestueuses même inavoué d'un des personnages, il parle juste de relations difficiles entre frère et sœur !

Même une des l'affiches du film est ambiguë ,trés différente des affiches bleus vu partout !

Image
jhudson
 
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Message » 22 Déc 2014 11:53

Non mais en fait mon commentaire un poil ironique avait pour but d'attirer ton attention sur le fait que c'est culotté de débouler ici en imposant ta grille de lecture du film.
Ton avis n'est pas plus la vérité sur le film que le mien ou celui de Papinova et des autres contributeurs sur le film. Chacun en fonction de sa propre sensibilité, de son caractère et du bordel qu'il doit gérer dans son subconscient est libre de décrypter le film en y trouvant le message qui lui parle. Et ce message lui sera peut être adressé à lui et pas à un autre ! C'est aussi ça la force d'un bon film, aller chercher le spectateur dans ses zones de friction et de repli et là pour le coup je trouve que Mac Queen n'y va pas avec le dos de la cuillère.

Ok pour ton analyse très intéressante à reprendre au demeurant, mais c'est juste dans la forme avec des tournures de phrase très sentencieuses ("n'est en rien...", "ce n'est pas" etc...). :wink:
En somme c'est un peu comme mettre un chat devant une télé, toi tu verras une image et lui des lignes qui bougent, aucun des 2 ne verra la même chose et pourtant les 2 regardent la même chose....
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Message » 23 Déc 2014 6:36

chicken run a écrit:Non mais en fait mon commentaire un poil ironique avait pour but d'attirer ton attention sur le fait que c'est culotté de débouler ici en imposant ta grille de lecture du film.
Ton avis n'est pas plus la vérité sur le film que le mien ou celui de Papinova et des autres contributeurs sur le film. Chacun en fonction de sa propre sensibilité, de son caractère et du bordel qu'il doit gérer dans son subconscient est libre de décrypter le film en y trouvant le message qui lui parle. Et ce message lui sera peut être adressé à lui et pas à un autre ! C'est aussi ça la force d'un bon film, aller chercher le spectateur dans ses zones de friction et de repli et là pour le coup je trouve que Mac Queen n'y va pas avec le dos de la cuillère.

Ok pour ton analyse très intéressante à reprendre au demeurant, mais c'est juste dans la forme avec des tournures de phrase très sentencieuses ("n'est en rien...", "ce n'est pas" etc...). :wink:

En somme c'est un peu comme mettre un chat devant une télé, toi tu verras une image et lui des lignes qui bougent, aucun des 2 ne verra la même chose et pourtant les 2 regardent la même chose....


J'ai lu ton message sur les gardiens de la galaxy et tu y va fort aussi !
Je te met au défie de dire dans le topic dédié ce que tu as dis sur le bouquin de 80 pages pour gosses qui deviens 3 films de 3 heures!!! :mdr:

Pour revenir Shame ,je n'ai lu comme critique (pas ici ) que des textes disant que le film n'est que l'histoire d'un type additif (l'importance de la sœur est rarement mentionné) et je vois que ce n'est pas vraiment le sujet a ma grande surprise, j'ai de quoi m’étonner ,surtout que même le réalisateur préfère ne pas trop s'étendre sur le sous texte de son film ,ce n'est d'ailleurs pas plus mal qu'il ne donne pas les clés de son film !

("n'est en rien...", "ce n'est pas" etc...) voulait dire qu'on avait réduit le film comme c'est malheureusement un peut trop le cas avec les critiques professionnels avec les films qui ont un peu plus d'ambition que la moyenne (si ce n'est pas dit clairement ils sont incapables de voir de quoi un film parle, par contre pour voir du génie dans des films qui n'ont rien a dire de réalisateur qui ont une certaine réputation (pas toujours justifié) ,cela ils en sont bien capables )

J'ai lu vos message après avoir écrit le mien a chaud juste après avoir vu le film (et édité par la suite pour être en phase avec ce qui avait été écrit) ,ça ne s'adressait en rien aux personnes qui ont participait au topic !

J'ai vu par la suite que je ne suis pas le seul a avoir eu cette explication (des personnes dans ce topic ont eux aussi eu des doutes) mais j'ai du chercher sur des sites anglos saxons !!

Le personnages de Fassbinder n'est jamais montré de façon antipathique, comme je le disais plus haut ce n'est pas un prédateur ,on voit qu'il aime vraiment les femmes, ce ne sont pas des objets pour lui (il se souviens de la couleur de leur yeux) ,je crois qu'il jette tout après que sa sœur le découvre devant une sex cam live !

C'est vrai qu'on peux avoir une explication plus complexe (sur leur passé dont on ne sait rien), mais bon la façon dont est filmé la sœur ,c'est quand même le personnage féminin le mieux mis en valeur dans le film et a avoir de gros plans !

Les dialogues entre les 2 comédiens ont été en parti improvisé , et jamais ils n'ont aussi mis bien en valeur que dans ce film.
jhudson
 
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Message » 23 Déc 2014 10:21

jhudson a écrit:J'ai lu ton message sur les gardiens de la galaxy et tu y va fort aussi !
Je te met au défie de dire dans le topic dédié ce que tu as dis sur le bouquin de 80 pages pour gosses qui deviens 3 films de 3 heures!!! :mdr:


Je me fais déjà allumer à bout portant quand j'ose dire du mal de Transformers... J'ai toute la ligue des fans du film sur le dos. :roll:
Alors tu imagines bien que si je bouge le petit doigt sur le topic du Hobbit qui est carrément la raison de vivre de certains ici je vais pas faire long feu... :lol: :lol: :lol:
Et même si je n'hésite pas souvent à ouvrir grand mon bec, je ne suis pas pressé de mettre un terme à mes 12 années de présence ici...
De toute façon je ne suis pas persuadé de l'utilité d'une telle saillie contre un film qui ne m'a rien fait. Dire du mal de Transformers c'est d'utilité publique, le Hobbit je préfère lui foutre la paix... Mais ça ne m'empêche pas de pointer du doigt le processus industriel qu'il est devenu....
à quand un spin off sur n'importe quel personnage de l'univers de Tolkien construit sur le même moule que cette avalanche de 6 films absolument identifiables au premier coup d'oeil et totalement identiques....?? :roll:
La franchise Jackson va bientôt concurrencer Marvel si ça continue.
Bref.

Pour revenir Shame ,je n'ai lu comme critique (pas ici ) que des textes disant que le film n'est que l'histoire d'un type additif (l'importance de la sœur est rarement mentionné) et je vois que ce n'est pas vraiment le sujet a ma grande surprise, j'ai de quoi m’étonner ,surtout que même le réalisateur préfère ne pas trop s'étendre sur le sous texte de son film ,ce n'est d'ailleurs pas plus mal qu'il ne donne pas les clés de son film !

("n'est en rien...", "ce n'est pas" etc...) voulait dire qu'on avait réduit le film comme c'est malheureusement un peut trop le cas avec les critiques professionnels avec les films qui ont un peu plus d'ambition que la moyenne (si ce n'est pas dit clairement ils sont incapables de voir de quoi un film parle, par contre pour voir du génie dans des films qui n'ont rien a dire de réalisateur qui ont une certaine réputation (pas toujours justifié) ,cela ils en sont bien capables )

J'ai lu vos message après avoir écrit le mien a chaud juste après avoir vu le film (et édité par la suite pour être en phase avec ce qui avait été écrit) ,ça ne s'adressait en rien aux personnes qui ont participait au topic !

J'ai vu par la suite que je ne suis pas le seul a avoir eu cette explication (des personnes dans ce topic ont eux aussi eu des doutes) mais j'ai du chercher sur des sites anglos saxons !!

Le personnages de Fassbinder n'est jamais montré de façon antipathique, comme je le disais plus haut ce n'est pas un prédateur ,on voit qu'il aime vraiment les femmes, ce ne sont pas des objets pour lui (il se souviens de la couleur de leur yeux) ,je crois qu'il jette tout après que sa sœur le découvre devant une sex cam live !

C'est vrai qu'on peux avoir une explication plus complexe (sur leur passé dont on ne sait rien), mais bon la façon dont est filmé la sœur ,c'est quand même le personnage féminin le mieux mis en valeur dans le film et a avoir de gros plans !

Les dialogues entre les 2 comédiens ont été en parti improvisé , et jamais ils n'ont aussi mis bien en valeur que dans ce film.


Je t'ai bousculé pour te faire réagir mais quand je me positionne sur un sujet qui me tient à coeur je suis aussi entier que tu l'as été en écrivant donc pas de souci pour moi.
Ce qui est certain, que l'on penche pour une analyse ou une autre, c'est que précisément il y a matière à analyse ce qui n'est malheureusement pas le cas de tous les films, et que cette lecture du film est bonne à prendre. Effectivement de nombreux éléments concourent à la confirmer.

Oui il jette tout à la poubelle quand sa sœur le surprend en mauvaise position mais la situation a de quoi être confrontante et lui faire prendre conscience du côté irrémédiable de son comportement. Place toi dans cette position assez embarrassante (chez certains animaux les adultes copulent sans broncher devant tout le monde, sans se cacher. Chez nous c'est plus compliqué...) et je pense que tu prendras la décision drastique qui est celle du personnage.
Mais ce ressaisissement ne dure qu'un temps puisqu'il reprend sa vie de débauche et sa course en avant, un peu comme celui qui s'est bien fait peur en roulant vite et qui a failli sortir de la route mais qui quelques jours, voire même 3 virages plus tard, a déjà oublié et recommence à se perdre dans un comportement à risque...

Cette histoire c'est celle de quelqu'un qui a oublié que 3 virages plus tôt il a failli se tuer. Parce que même si je ne prône pas le couple par dessus tout (je suis pas un intégriste social) je pense pas que la vie qui est la sienne le mène sur le chemin du bonheur.
chicken run
 
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