jujulolo a écrit:Pas sur que leur politique de tarif soit si maline que ca.. .
D'ailleurs face à l'effondrement des ventes certains réalisent qu'en vendant moins cher ils vendent plus...
https://www.20minutes.fr/high-tech/1809 ... ix-baisser
Les limites de l’élasticité des prix des supports physiques se voient dans toute l’Europe depuis des années maintenant, et les baisses des prix d’achats des DVDs comme des BRs n’ont absolument pas enrayé l’effondrement du marché physique et le phagocytage du marché vidéo en général par les plate-formes de SVoD comme Netflix. Pourquoi ? Parce que le prix avait besoin non pas d’une élasticité, mais d’un profond changement de paradigme, en passant d’un achat individuel à une sorte de carte blanche où tu paies à l’entrée le droit de te goinfrer au buffet.
C’est doublement démontré par les initiatives françaises de Pathé et Gaumont (principalement) de lancer des Blu-rays à 14.99€ (ce qui est nettement inférieur aux prix moyens d’achat nouveautés) (et pour Pathé des DVDs à 9.99€) et que cela n’a rien généré de tangible en terme de ventes supplémentaires. Au mieux, ça limite la casse. Quant aux BRs spécifiquement, on voit bien qu’enlever la différence de prix et le vendre à 19.99€ n’augmente pas plus les ventes, tout simplement parce que le marché n’est intéressé qu’à 20% par ce support, depuis des années, point barre.
En Europe, certains pays ont des prix moyens d’achats bien plus bas que les nôtres, comme en Allemagne, en Angleterre ou les pays nordiques : ça n’a rien enrayé du tout non plus.
Par contre, la certitude ré-expliquée dans l’article est que les nombreuses promotions tout au long de l’année ont fini par dévaluer la valeur « normale » du produit au point où il finit par s’ancrer dans son prix le moins cher. Dans la tête des gens, un film en DVD ou en BR, ça vaut aujourd’hui quelques euros, pas plus. Tout simplement parce qu’ils savent qu’en attendant un peu, tout finira dans les bacs à soldes ou en multi-buy « 5 pour 30€ ». Et les biais d’ancrage se chargent d’entériner tout ça dans la tête des gens, et n’importe quel prix supérieur à ces montants de devenir un « frein à l’achat ».
Et comme en parallèle chez certains, le téléchargement illégal a mis dans la tête que tout ce qui n’était pas gratuit était déjà trop cher…
Enfin, on notera que l’article a 2 ans déjà, et que le marché physique est à nouveau en train de se transformer, le rendant en partie obsolète sur ce point, en partie avec une absence de recul sur l’effet de certains tests. Notamment sur le fait que « cette stratégie inquiète de nombreux éditeurs et notamment les éditeurs indépendants qui, ne fonctionnent pas comme les majors. ». Depuis, on sait que cette stratégie est extrêmement limitée dans le nombre de références concernées et reste donc l’exception bien plus que la règle. Or, 2 ans plus tard, si ça marchait, tu penses bien que tout le monde aurait suivi.
Pire : aujourd’hui, la transformation du marché en cours va vers des produits plus onéreux car plus luxueux : les éditions collector de Carlotta, les digibooks de Wild Side, les gros digipacks du Chat qui fume, etc etc. Autre preuve que l’élasticité des prix sur le marché et l’aspect « frein à l’achat » est totalement relatif.
