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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Gustav Mahler, une discographie

Message » 16 Oct 2002 21:15

Bonjour à toutes et à tous!

Le présent sujet à l'ambition de permettre aux amoureux de musique dite classique de référencer leurs coups de coeur sur les interprétations des symphonies et des lieder de Gustav Mahler.

Il a pour objet d'être une grande filière de discussion sur Mahler, de constituer une base de donnée discographique à l'intention de ceux qui effectueraient une recherche sur les mots clefs:

Mahler
Symphonie - Symphonies
Lied - Lieder
Interprétation - interprétations
Discographie
Intégrale


A partir de là, j'espère que ceux qui utiliseront cet outil seront prompts à ouvrir leurs propres discussions sur ces interpétations... ou d'autres sujets qui leur tiendraient à coeur!

Pour conserver une certaine unité de forme au sujet, n'hésitez pas à faire une édition ou un copier-coller du plan ce message introductif.

Afin de conférer la plus grande utilité à ce sujet, n'y indiquez que les versions dont vous êtes le plus convaincu de la haute valeur artistique.

Merci, et bonne lecture à tous!


Symphonie n°1 «Titan»

Symphonie n°2 «Auferstehung» («Résurrection»)

Symphonie n°3

Symphonie n°4

Symphonie n°5

Symphonie n°6 «Tragique»

Symphonie n°7 «Chant de la Nuit»

Symphonie n°8 «des Mille»

Symphonie n°9

Symphonie n°10 [inachevée]

Lieder eines fahrenden Gesellen (Chants d'un compagon errant)

Rückertlieder

Des Knaben Wunderhorn (Le cor merveilleux de l'enfant)

Kindertotenlieder (Chants des enfants morts)

Das Lied von der Erde (Le chant de la terre)
Dernière édition par Scytales le 25 Mai 2003 20:53, édité 4 fois.
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Message » 28 Oct 2002 0:04

C'est un homme qui vient d'être bouleversé qui inaugure cette discographie.

Symphonie n°2 «Auferstehung» («Résurrection»)

* Bruno Walter, New York Philharmonic, Maurreen Forrester (contralto), Emilia Cundari (soprano), Westminster Choir, 1958
Un disque Sony Classical SM2K 64 447

Une version placée de bout en bout sous le signe de la candeur, où le chef exalte une innocente simplicité nimbée d'un émerveillement quasi-enfantin. Oserais-je dire que je suis convaincu que le grand enfant que fut par certain côté Mahler aurait été ravi par cette approche?

C'est superbe, l'orchestre est en très grande forme, choeur et soliste à l'avenant.

Prise de son stéréo excellente, ce qui ne gâche rien. Le relief est stupéfiant :o et la bande passante incroyablement large. C'est décidemment dans les vieilles marmites que l'on fait les meilleurs ragoût!


* Bernard Haïtink, Berliner Philhamoniker, Jard van Nes (contralto), Sylvia McNair (soprano), Ernst-Senff-Chor, 1993.
Un disque Philips 438 935-2

Encore meilleur, et de quel façon! La cause de mon émoi... :oops:

Haïtink conserve tout le long des trois premiers mouvements purement orchestraux une retenue pudique qui s'appuie sur un orchestre dont on admire à chaque seconde l'art consommé du mezzo forte!

Les première mesures de l'Urlicht, avec ce répons des flûte entre elles est à tombé de délicatesse, et la dialogue entretenu entre la soliste est bouleversant. La musique passe ensuite, dans un formidable contraste avec les premiers mouvements, par tous les stades de l'affirmation glorificatrice pour s'achever dans l'illumination.

On ne peut qu'admirer l'orchestre, qui donne un leçon de maîtrise dans tous les registres. Une formation pareille, en cet instant, c'est un miracle. :oops:

La prise de son, généreusement ample, est excellente. Du Philips, quoi :wink:


Symphonie n°5

* Evgueny Svetlanov, Orchestre Symphonique d'Etat de Russie
Un disque Saison russe RUS 288 134 (distrib. Harmonia Mundi)

Ma version préférée, jusque là. A mon avis, plus belle, plus aboutie que celle de Chailly, "l'autre" 5e de ma CD-thèque. Svetlanov est le seul, excepté peut-être Abbado, qui me donne l'impression de prendre à bras le corps cette musique cabalistique pour en faire quelque chose, pour lui donner sens. La musique semble nimbée d'une aura à la fois fantastique et tourmentée. La tension ne s'apaise jamais.

Svetlanov reste maître de cette oeuvre, sans se laisser submerger par elle, impression que me donne un peu Chailly, dont on se demande parfois si la fougue tient à lui ou à un démon qu'il aurait tiré de son sommeil en lançant la machinerie du Concertgebouw! Et pourtant, Dieu sais si Chailly semble être du genre à tenir fermement son orchestre, du moins si j'en crois les extraits de répétition de lui à Amsterdam, récemment diffusés par France-Musiques dans l'excellente émission Tutti or not tutti (19h-20h).

Mais chez Svetlanov, la force reste toujours disciplinée, et les plus grands fracas de l'orchestre n'en prennent que plus de force: écoutez et admirez le dosage de la dynamique sur la durée de la symphonie, entre les quatre premiers mouvements et le Final.
L'art du phraser, de la ligne mélodique et du contrepoint est manié avec art. On se surprend à découvrir dans la conclusions du scherzo central des motifs confiés aux violons que Chailly, emporté par son irrépressible élan, escamote.
L'adagietto n'est pas aussi lent que Mahler le suggère, très loin de là. Il est néamoins emprunt d'une bouleversante mais pudique nostalgie. Les musiciens russes ont décidémment ça dans le sang.

Bonne prise de son, d'une lisibilité remarquable, avec de la profondeur et de l'ampleur: la salle s'entend très bien!
Dernière édition par Scytales le 14 Déc 2002 18:46, édité 2 fois.
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Message » 05 Nov 2002 17:31

Je ne suis pas un grand spécialiste du classique, mais je me soigne (un traitement de cheval depuis quelques mois) et je me risque ci-après à certaines critiques personnelles. J'espère que les spécialistes voudront bien pardonner mon inexpérience et me corriger si


Pour la deuxième, je suis sous le charme de la version de svetlanov. Je ne saurais pas décrire mes impressions et je manque de coparaisons avec d'autres versions, mais celle-là est très très belle pleine de subtilités et de violence retenue ou libérée. Svetlanov, sait jouer merveilleusement de la fougue de ses cuivres et de ses percussionnistes, comme du soyeux et de la dynamique de ses cordes. Cet orchestre russe a une unité et un son très profonds. Il y a aussi cette qualité d'enregistrement absolument hors normes, c'est phénoménal,Une image vaste et profonde, une dynamique à faire peur, des timbres d'une justesse d'un naturel et d'une aération à tomber à la renverse...et que le son de cet ochestre est beau !!!

La cinquième par le même chef est une petite merveille d'énergie est aussi très avantagée par la qualité d'enregistrement. Sur cet enregistrement svetlanov joue beaucoup sur les contrastes.


Pour le chant de la terre, la version de Kubelik est très intéressante mais je ferai cependant quelques réserves sur les chanteurs. Le ténor Waldemar Kmentt a un très beau timbre et beaucoup de puissance mais manque de nuance à mon gout (je le trouve plus bosendorfer que steinway) Pour la chanteuse, Janet Baker, il y a deux parties : Elle manque un peu son entrée, puis monte progressivement pour un final superbe et plein d'émotion.
blounote
 
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Message » 05 Nov 2002 18:50

Idée excellente, cher Scytales!

Première symphonie :

Karel Ancerl pour sa mise au point rythmique incroyable et une sorte de retenue générale de l'expression qui convainc peu à peu plus qu'elle n'assène quelque vérité venue d'on ne sait où. Brûlant comme la glace. Supraphon.
Bruno Walter pour cette sorte de premier degré bouleversant de naïveté et de croyance dans ce qui est indicible. Le contraire d'Ancerl. Sony.
Igor Markevitch pour son côté fouette cocher! Vif, dégraissé, alerte avec une puissance sèche, parfois ironique, irrésistibles pour moi. Ahurissante version en dehors de toute tradition d'interprétation. Le scherzo sonne comme une "valse macabre". Disques Montaigne-Naïve.

Deuxième symphonie :

Bruno Walter pour des raisons identiques à celles exprimées par Scytales. Un des grands disques du siècle passé. J'attends le SACD! Sony.

Evgeny Svetlanov pour des raisons identiques à celles exprimées par Blounote. J'ajouterais juste qu'enregistrer les symphonies de Mahler était le grand rêve de ce chef. Mahler était son compositeur préféré... J'entends dans le dernier mouvement quelque chose de cosmique que je n'entends dans aucune autre version de cette symphonie. L'entrée du choeur vers la fin est l'un des moments les plus irréels qu'il m'ait été donné d'entendre sur un disque. Pour un peu, on croirait en Dieu. Enfin, moi!
Klemperer pour son caractère sombre, sans espoir aucun, plombé, tragique, furieusement tragique. EMI
un conseil : lire les "variations psychanalytiques sur un thème de Gustav Mahler" de Reich. On y parle beaucoup de cette oeuvre et de la Totenfeier qui l'a précédée (en fait le seul premier mouvement repris plus tard dans la symphonie).

Suite à un prochain numéro, avec ajouts dans la liste ci-dessus, car les grandes versions de ces symphonies ne manquent pas. !

Alain :wink:


Troisième Symphonie :

Horenstein chez unicorn Kanchana pour son caractère panthéiste, à mon sens quasi insurpassé dans toute la discrographie...

Svetlanov chez Harmonia Mundi : car difficile de ne pas être pris à la gorge du début à la fin...

Quatrième symphonie

Horensentein, LOndres et Margaret Price : sans poids, d'une liberté difficilement surpassable. Et la voix de Price dans le finale n'est pas loin de celle de l'enfant que souhaitait Mahler (EMI) .

Cinquième symphonie

Tout plein de versions, mais la récente de Rattle m'a cloué sur place. Elle est constestable car très personnelle, mais jamais je n'ai entendu une telle leçon de musique de chambre dans cette oeuvre... Emi.
Et Walter, New York 1945 (Sony).

Sixième Symphonie
Barbirolli et New Philharmonia (EMI)
Karajan DGG


Septième
Ozawa (Philips)
Solti (decca)
Svetlanov (Harmonia Mundi).


Huitième
Inbal, Denon : la seule enregistrée de façon plausible...

avec celle de Svetlanov (Harmonia Mundi) que ce dernier tenait pour l'un de ses meilleurs disques...

Neuvième

Ancerl supraphon
Barbirolli EMI
Karajan live DGG


je complèterais plus tard...

Alain :wink:
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Message » 08 Nov 2002 12:04

Je recopie ci-dessous un petit texte que j'avais écrit sur la 2e par Klemperer (EMI) sur le forum "Musique classique" de Delphi.



Impression d'écoute : Symphonie N°2 "Résurrection" de G. Mahler

Ah ! Ca faisait longtemps ! :D Je me relance ce soir dans l'un de mes exercices favoris, l'impression d'écoute, que d'aucuns pourraient appeler divagation poético-musicale. Toujours aussi subjectif, partial, et éminemment personnel. Aujourd'hui, ce sera la symphonie n°2 de Mahler. Pourquoi celle-là ?
Parce que c'est un chef-d'oeuvre, c'est l'une des oeuvres les plus réussies du compositeur, et que je l'aime particulièrement.
Bon, allons au plus vite dans le vif du sujet.

Très brève introduction

La Symphonie n°2, composée durant les étés de 1888 à 1894, est conçue comme un vaste drame symphonique. Vaste par la durée, près de 80 minutes, vaste par les effectifs (2 orchestres, dont un dans les coulisses, pour des effets lointains), vaste par le sujet (la résurrection du Christ), vaste par les ambitions. Mais la complexité architecturale de l'oeuvre, qui ressemble par certains cotés à ces églises où se superposent différentes époques stylistiques, ne peut cacher un certains manque d'unité entre les mouvements. On classerait un peu vite cette symphonie dans la catégorie "musique à programme". En effet, la narration y est fort sinueuse, et chercher un sens global à l'oeuvre est chose malaisée, peut-être illusoire. Ceci est dû, entre autres, au fait que les trois premiers mouvements, hantés par la mort, étaient achevés lorsque survint le décès d'Hans von Bülow. C'est en entendant un choral lors des funérailles, basé sur les paroles de Klopstock ("Résurrection"), que Mahler décida de l'orientation nouvelle que devait prendre sa symphonie.

Commentaire

Dès l'introduction, on est saisi par les arpèges dans le registre grave des violoncelles. Mahler a dû se souvenir de l'introduction saisissante aux violoncelles de la Walkyrie de Wagner. Comme toujours, chez Mahler, la tension dramatique laisse place à un épisode plus calme, où la mélodie élégiaque succède à la tension (5'30). Mais rapidement le thème se fait inquiet, et les attaques forte scient l'espace sonore comme des éclairs. Mais après la tempête, la flûte et le violon rafraîchissent l'atmosphère. Puis se succèdent des coups du triangle qui annoncent une fraîcheur champêtre... Tout cela est de courte durée, car soudain, (10'20), le thème des violoncelles, plus violent que jamais, et soutenu par la grosse caisse, vient déchirer cette insouciance. Et un grand crescendo héroïque culmine en un chaos sonore et un traitment quasi guerrier à grands renforts de cuivres stridents. C'est sur une impressionnante série d'une douzaine d'accords fortissimo (vers 13') que revient le thème initial du violoncelle, magnifié par l'ampleur du drame. On revient ainsi sur le schéma d'origine, avec le même épisode élégiaque qu'au début. Mais la reprise, modulée, est plus inquiète qu'au début. Et en effet, c'est une marche funèbre qui la suit, avec des effets instrumentaux fantomatiques et assez fantastiques. On s'achemine vers une coda en forme de point d'interrogation de la part des trombones, mais les cordes assènent une résolution sans ambiguité.

Le deuxième mouvement est une sorte de danse, un ländler pastoral, dit la notice, qui contraste avec le mouvement précédent. La danse, soudain reprise par l'ensemble de l'orchestre, prend une ampleur surprenante (4'40), et un certains lyrisme se dégage du thème. La reprise pizzicato du thème initial (7'30) rappelle les musiques viennoises en vogue au 19 siècle.
La signification de ce mouvement de danse, s'il faut en chercher une, reste pour moi un mystère.

Le troisième mouvement est typiquement mahlérien, et à ce titre l'un des plus intéressants de l'oeuvre. Il débute sur des coups de timbales comme pour annoncer quelque chose de nouveau. "Réveillez-vous !" semblent-ils annoncer à l'auditeur dont l'oreille se serait laissée trop facilement charmer par le mouvement précédent. En effet, ce scherzo offre plus de matière à l'oreille. C'est un air que l'on pourrait siffler dans la rue tellement il est souple. Mais Mahler laisse aller son imagination dans l'utilisation des timbres, et l'on va de surprise en surprise. Soudain, (4'00) le thème éclate, triomphant, à la trompette, puis l'orchestre se remet à chuchoter avant de se laisser voguer sur les eaux du Danube. C'est une véritable leçon d'orchestre que nous administre le compositeur tout au long du mouvement, et ce n'est que pur plaisir d'entendre les instruments prendre part à tour de rôle à cette belle cantilène. Soudain, les trompettes (8'50) attaquent un immense crescendo qui laisse entrevoir le thème du finale (9'40), sur une note filée par les violons. Des coups de baguette annoncent des moments plus graves. Le mouvement se termine sur le cor.

C'est à une mezzo-soprano que revient l'honneur de débuter le texte de "Urlicht" (Lumière originelle), qui est une sorte d'incantation mystique à la lumière. La chanteuse, accompagnée par le simple appareil des cordes, des modulations du hautbois (ou peut-être du basson ?) et des ponctuations du triangle, se fait prêtresse et ange qui prie pour les hommes.

Cette prière débouche directement sur l'immense crescendo orchestral encore une fois annoncé par les violoncelles. Ce climax débouche sur un immense panorama sonore de l'au-delà comme peu de compositeurs ont su en faire. Au loin (1'50, deuxième orchestre), le cor appelle les autres instruments qui entremêlent leurs voix et nous projettent dans un loitain passé. Puis le thème principal se lance (4'00), repris par les différents pupitres des cuivres. On se laisse porter par le coté instensément évocateur de cette musique. Mais voilà que l'on change de sujet (5'48), de paysage oserais-je dire.

Car les trombones lancent à l'unison le thème tragique du finale, repris par les trompettes, et débouche sur le grand orchestre et les tremolos des violons, les coups d'éclat des cymbales et la puissance des cuivres. C'est la même puissance tragique que l'on avait entrevue en fin du scherzo.
Un crescendo des tambours laisse place à une musique quasi foraine, ou les cuivres stridents et guerriers sèment une terreur désespérée. Bientôt l'orchestre entame une marche digne des triomphes romains. Mais l'on ne peut s'y tromper, cette marche forcée et aux sons discordants, est une marche désespérée et non une marche de victoire. Peut-être assiste-t'on là à la chute de l'empire romain, ou tout simplement à la déchéance de l'humanité tout entière. C'est sur le lit de faux airs militaires (coups de cymbale et tocsin au loin) que nait la révolte qui mène à la destruction de l'ancien monde.

Un calme olympien naît de ces cendres. Des appels de cor retentissent au loin, auxquels répondent les (magnifiques) mélopées de la flûte.
Ces "divines longueurs", pour paraphraser Schumann, ont la charge d'introduire le magnifique choeur pianissimo, qui annonce l'avènement d'une nouvelle ère, le règne de la chrétienté, le règne du Christ ressuscité. C'est une ferveur toute religieuse, mystique, qui anime le chant de la soprano.

Puis le thème du finale est chanté en choeur par les ténors et les basses, seulement accompagnés du cor. L'introduction de la soprane au milieu de ce choeur d'hommes a un effet magique. Le court duo avec la mezzo est opératique, mais à présent, ce sont les choeurs qui vont, dans une communion des forces, mener la symphonie vers sa destinée finale, dans un crescendo extatique qui donne son titre à l'oeuvre, soutenu par le grand orgue et l'orchestre tout entier. Un coup d'éclat final conclut l'oeuvre dans une aura de lumière.

Version écoutée : Klemperer, Philharmonia, Schwarzkopf, Rössl- Majdan, EMI, 1963
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Message » 08 Nov 2002 12:15

Lieder eines fahrenden Gesellen : D. Fischer-Dieskau, W. Furtwängler, Berliner Phil. (EMI, 1952)
Un enregistrement exceptionnel, que ce soit pour le chant du baryton ou de l'interprétation du chef et de l'orchestre (un des rares de Furt que je connaisse à être de bonne qualité).
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Message » 01 Déc 2002 17:47

J'ai l'intégrale chez Denon par Eliahu Inbal et le Frankfurt Radio Symphony Orchestra

La musique est belle, le son aussi, je ne cherche pas ailleurs
C'est un de mes compositeurs préférés.

Mes symphonies préférées : 2-4-5
MBON
 
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Message » 04 Déc 2002 16:27

MBON a écrit:J'ai l'intégrale chez Denon par Eliahu Inbal et le Frankfurt Radio Symphony Orchestra

La musique est belle, le son aussi, je ne cherche pas ailleurs
C'est un de mes compositeurs préférés.

Mes symphonies préférées : 2-4-5


Le son n'est pas bon M'bon : il est génial... Enregistré en stéréo de phase : deux micros seulement... juste pour la huitième les ingénieurs du son ont mis quelques rares micros d'appoints...

Alain :wink:
haskil
 
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Message » 04 Déc 2002 18:58

j'ai la version d'inbal de la 1ere et je suis tout à fait d'accord avec haskil. Les cordes en particulier ont un grain extrèmement agréable.
blounote
 
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Message » 05 Déc 2002 1:29

haskil a écrit:
MBON a écrit:J'ai l'intégrale chez Denon par Eliahu Inbal et le Frankfurt Radio Symphony Orchestra

La musique est belle, le son aussi, je ne cherche pas ailleurs
C'est un de mes compositeurs préférés.


Le son n'est pas bon M'bon : il est génial...


Exact, je suis resté un peu trop sobre alors je reformule ce que j'ai voulu dire par "je ne cherche pas ailleurs" :

Prise de son époustoufflante, dynamique métaphysique, précision extrême, ce n'est pas une scène mais un univers tout entier...celui de mahler, un compositeur inspiré qui nous fait voyager dans son univers envoutant ; qui fait chavirer de valses viennoises en tourments dévastateurs, avec lequel on s'envole jusqu'au soleil où on se brûle avant de chuter jusqu'aux abysses glaçées...

Indispensable. :wink:
(C'est mieux là ? :o)
MBON
 
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Message » 05 Déc 2002 18:16

C'est mieux M'Bon :wink:

L'interprétation, je ne la trouve pas toujours à la hauteur des meilleurs, mais rien de rhédibitoire.

Pour les amateurs, surveillez les bacs : il est question que Brilliant classic réédite cette intégrale dans un coffret qui devrait couter dans les 250 pour toutes les symphonies...

Alain :wink:
haskil
 
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Message » 06 Déc 2002 11:37

Mercredi soir, Arte a diffusé un reportage bien intéressant consacré à Waltraud Meier (que je ne connaissais, je l'avoue, ni d'Eve, ni d'Adan). Dans la discographie sélective, il est question des Chants de la terre. Que pensez-vous de cette version ?
Ajari
 
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Message » 08 Déc 2002 14:01

Voici quelques versions que j'aime écouter

N°1 :
Bernstein-Amsterdam-DG (malgré un 1er mvt en deça)
Walter-orch Columbia - CBS
Kubelik-radio bavaroise-DG
voire Ozawa-Boston-DG qui s'en sortait très bien avec une belle prise de son

N°2 :
Haitink-Berlin-Phillips
Walter-New york- CBS

N°3 :
Bernstein-New York-DG

N°4 :
Mengelberg - Amsterdam - Phillips
Walter- Vienne - DG etc
Horenstein - London Phil - ??
Karajan - Berlin - DG

N°5 :
Bernstein - Vienne - DG
Walter - New York - CBS
Kubelik-radio bavaroise-DG

N°6:
Bernstein - Vienne - DG (aussi en vidéo)
Karajan - Berlin - DG
Barbiroli- Philarmonia - EMI

N°7:
Haitink - Berlin - Phillips (il existe une vidéo du concert absolument fabuleuse)
Solti - Chicago - Decca
Kubelik-radio bavaroise-DG

N°8: je ne sais pas, j'ai Solti - Chicago - Decca

N°9 :
Walter - Columbia - CBS
Bernstein - Amsterdam - DG
Karajan - Berlin - DG
Barbiroli - Berlin - EMI

Voila quelques exemples qui, à mon avis, mérite leur place dans toute discothèque (liste non exhaustive bien sur)
JohnTChance
 
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Message » 09 Déc 2002 13:00

Up, j'ai continué de compléter ma liste.
Alain :wink:
haskil
 
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Message » 09 Déc 2002 14:34

Et moi j'en rajoute :wink: :

Symphonie n°5

* Evgueny Svetlanov, Orchestre Symphonique d'Etat de Russie
Un disque Saison russe RUS 288 134 (distrib. Harmonia Mundi)

Ma version préférée, jusque là. A mon avis, plus belle, plus aboutie que celle de Chailly, "l'autre" 5e de ma CD-thèque. Svetlanov est le seul, excepté peut-être Abbado, qui me donne l'impression de prendre à bras le corps cette musique cabalistique pour en faire quelque chose, pour lui donner sens. La musique semble nimbée d'une aura à la fois fantastique et tourmentée. La tension ne s'apaise jamais.

Svetlanov reste maître de cette oeuvre, sans se laisser submerger par elle, impression que me donne un peu Chailly, dont on se demande parfois si la fougue tient à lui ou à un démon qu'il aurait tiré de son sommeil en lançant la machinerie du Concertgebouw! Et pourtant, Dieu sais si Chailly semble être du genre à tenir fermement son orchestre, du moins si j'en crois les extraits de répétition de lui à Amsterdam, récemment diffusés par France-Musiques dans l'excellente émission Tutti or not tutti (19h-20h).

Mais chez Svetlanov, la force reste toujours disciplinée, et les plus grands fracas de l'orchestre n'en prennent que plus de force: écoutez et admirez le dosage de la dynamique sur la durée de la symphonie, entre les quatre premiers mouvements et le Final.
L'art du phraser, de la ligne mélodique et du contrepoint est manié avec art. On se surprend à découvrir dans la conclusions du scherzo central des motifs confiés aux violons que Chailly, emporté par son irrépressible élan, escamote.
L'adagietto n'est pas aussi lent que Mahler le suggère, très loin de là. Il est néamoins emprunt d'une bouleversante mais pudique nostalgie. Les musiciens russes ont décidémment ça dans le sang.

Bonne prise de son, d'une lisibilité remarquable, avec de la profondeur et de l'ampleur: la salle s'entend très bien!
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