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Battlestar Galactica 2003 - saisons 1,2,3,4.

Message » 04 Avr 2014 2:53

baloub a écrit:
nuit americaine a écrit: car je n'ai pas vu grand chose sur le Forum.


heu, 82 pages quand même...
http://www.homecinema-fr.com/forum/post168972224.html#p168972224


:mdr: :mdr: :mdr: :mdr: :mdr: :mdr:
oldboyzz
 
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Message » 04 Avr 2014 16:31

Forum récent...., s'entend.
Les robots deviennent très à la mode
nuit americaine
 
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Message » 04 Avr 2014 20:46

:hehe:
opbilbo
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Message » 05 Avr 2014 7:41

nuit americaine a écrit:Je me permets de rouvrir ce dossier, car je n'ai pas vu grand chose sur le Forum.
Je viens de finir la saison 4, et pour les accros à la sf et je sais que sur le forum c'est le cas, c'est à mon sens l'une des meilleures séries écrites de SF.
La Réalisation est originale et avec des choix artistiques intéressant, pas de côté "chip" dans les moyens et scènes de combat (c'est pas Star War non plus).
Mais surtout une histoire géniale qui brasse tous les thèmes de la religion à la politique, et très très intello in fine, la partie sur les sentiments humains et choix des "robots" ou grille pain comme ils sont appelés est géniale.
L'intégrale BR n'est pas très cher, et franchement vous en avez pour un bon bout de temps.
C'est Canadien, cela explique peut être le côté intello de la série.
Le seul défaut ce sont peut être les rôles masculins (à part Olmos qui est très bien), sinon les actrices sont plutôt canons (cela ne gâche rien).
Donc pour ceux qui l'avaient rater, à voir.


Le coté " intéllo" viens que le créateur de ce remake Ronald D Moore a collaboré avec Roddendebbery sur Star Trek Next Gen et ses suites

C'est Us mais tourné au Canada comme nombre de série Us ,c'est la raison que beaucoup d'acteurs viennent de la .
jhudson
 
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Message » 06 Avr 2014 17:00

Ronald D. Moore n'a jamais collaboré directement avec Roddenberry. C'est surtout un fan de la série d'origine.
Il est arrivé sur Star Trek TNG pendant la saison 3, quand Gene Roddenberry avait déjà été évincé en douce de sa propre série pour cause de gâtisme (il avait été victime de plusieurs AVC et avait essayé durant la saison 1 de se faire représenter sur le plateau par son avocat, qui ne connaissait strictement rien à la production et à la création).
Les interlocuteurs de Moore étaient plutôt Rick Berman (le superviseur de tout ce qui était Star Trek pour Paramount) et Michael Piller, qui était en charge des scénaristes de TNG et qui l'a recruté.

Moore est devenu dans l'équipe des auteurs de TNG ou DS9 le principal spécialiste des Klingons (il a signé beaucoup de scripts portant sur Worf) et l'architecte d'arcs narratifs majeurs à l'intérieur de Deep Space 9. Il n'appréciait pas en revanche les méthodes de l'équipe d'auteurs de Voyager, ce qui fait qu'il a quitté le vivier et qu'il s'est raccroché à une autre franchise existante (BSG) pour continuer à écrire de la SF, avec encore moins de contraintes de responsables qui allaient lui dire ce qui était acceptable ou pas dans l'univers.
Ceci dit, je me demande, au vu de ce que Moore a fait après BSG, si David Eick, l'autre showrunner, n'avait pas une influence stabilisante et positive sur l'écriture, en rajoutant un peu d'empathie à une écriture parfois trop cérébrale et abstraite (cf. le dénouement). Il y a eu le même problème pour le final de la saga de jeu vidéo Mass Effect, où les auteurs en charge du 3 sont partis en vrille dans le final, et ça semble un problème récurrent dès qu'il s'agit de refermer un univers trop ambitieux.

Au fait, voici un truc indispensable (et sans spoilers) pour tous ceux qui ont été accro à BSG, ou à une autre série du même genre. Il y a même quelques petites apparitions de têtes connues, dont Olmos et James Callis (qui était quand même très bon en type hyper-veule et lâche) :

Sledge Hammer
 
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Message » 06 Avr 2014 23:17

pas sur de comprendre la comparaison du final de BSG et MA trilogy (qui va continuer sans Shepard).
y'a rien de divin sur MA, juste un deus ex machina expedié parce qu'Electronic arts voulait sortir le 3eme opus dans les temps (et EA s'en souviendra de cette fin de MA trilogy).
A quand la révolution des fans pour un changement de fin sur BSG ? :)
wookie
 
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Message » 07 Avr 2014 10:40

wookie a écrit:pas sur de comprendre la comparaison du final de BSG et MA trilogy (qui va continuer sans Shepard).
y'a rien de divin sur MA, juste un deus ex machina expedié parce qu'Electronic arts voulait sortir le 3eme opus dans les temps (et EA s'en souviendra de cette fin de MA trilogy).
A quand la révolution des fans pour un changement de fin sur BSG ? :)


Même s'il est très tentant d'accuser EA de tous les maux (qui n'en a pas envie ?), il semblerait plutôt que ça soit des facteurs internes chez Bioware qui soient à l'origine du fiasco de la fin de Mass Effect 3. Le principal créateur de l'univers de Mass Effect, Drew Karpyshyn, s'est barré des jeux à mi-chemin de l'écriture du 2 (il a continué à travailler sur des romans liés à Mass Effect, où peut-être EA n'allait pas lui mettre de bâtons dans les roues) et son successeur au poste de directeur d'écriture n'avait pas le même calibre. C'était Karpyshyn qui avait allègrement puisé dans certains ingrédients de Star Trek TNG (les différentes races dans l'équipage) et du reboot de Battlestar Galactica (le conflit organiques-synthétiques) pour mettre l'univers en place. Ce que l'on voyait d'ailleurs au niveau du casting vocal, avec Tricia Helfer qui fait EDI et quelques autres acteurs canadiens.

Quelques semaines après la sortie de ME3, il y a eu un débat sur l'authenticité d'un message posté sur un forum de jeux vidéo par un type qui serait Patrick Weekes, un des auteurs de la trilogie. Weekes y postait régulièrement sous pseudo, mais ce message-ci a été supprimé quelques heures plus tard, et un officiel de Bioware a déclaré qu'il n'en était pas l'auteur. Le message expliquait que, alors que les autres parties de l'histoire avaient été écrites avec des premiers jets écrits par les uns ou par les autres, soumis ensuite à des suggestions et à des critiques du reste de l'équipe d'auteurs (du peer-reviewing), tout le final a été écrit à deux, par le directeur d'écriture et le réalisateur/producteur, qui s'étaient enfermés dans un bureau, sans que les autres n'aient voix au chapitre. Et comme le réalisateur avait tendance à être abstrait sans se rendre compte qu'il était aride, ça s'est répercuté sur la façon dont le final a été perçu. Ça expliquerait que cette partie apparaisse bâclée. Elle n'a jamais été étoffée par le reste de l'équipe, et ses principes ne pouvaient pas être remis en cause ou corrigés.

Et il y a un peu, voire beaucoup, le même problème pour le final de BSG. Je ne parlais pas de la dose de surnaturel dans l'histoire, même si c'est un composant de nombre de dénouements de sagas qui donnent l'impression de se dégonfler. C'est surtout que l'on a droit à des explications qui mettent toute l'histoire dans une perspective réductrice, qui n'était pas forcément l'optique de départ. Le final de BSG tient la route jusqu'au deux tiers du double épisode, mais ça part en vrille quand
le téléchargement est interrompu quand les cinq Cylons apprennent des vérités peu agréables les uns sur les autres et se tatannent,

ce qui est une grosse facilité narrative.
Après ça, il y a de très belles scènes, parfois très émouvantes, lorsque les principaux personnages font leurs adieux, mais la pirouette finale est agaçante à plusieurs titres :

- ça ne se passe pas dans le futur mais dans le passé lointain (et comment une civilisation avancée a-t-elle fait pour tout oublier de ses principes, en dehors des signes du zodiaque, de "All Along The Watchtower" et d'une constitution très proche du texte américain ?)
- les robots jouets de Sony préfigurent des intelligences artificielles qui vont chercher ensuite fatalement à nous détruire (ce qui semble plus un gag qu'autre chose)
- les apparitions/anges expliquent que toute l'histoire était le plan conçu par une transcendance mystérieuse qui n'aime pas être appelée Dieu. Toutes les connaissances d'une ou plusieurs civilisations, ainsi que l'écrasante majorité de leur population, qui se retrouvent pulvérisés pour que deux millions d'années plus tard on ait quelques vagues notions comme quoi les robots, ça peut être ensuite dangereux, ça fait cher de la leçon...
- l'intervention d'une transcendance est aussi très souvent un procédé dispensant les auteurs (qui sont au fond les seuls "dieux" de leurs univers) de donner des explications cohérentes, vu que "les voies du Seigneur sont impénétrables".
C'est un ressort utilisé de façon risible par le Catalyste dans le dénouement de Mass Effect 3, qui sort à plusieurs reprises que c'est inutile d'expliquer trop en détail, parce que Shepard ne peut pas comprendre (et là, un sketch des Inconnus m'est revenu en mémoire...). Il lui demande de faire un choix sur l'avenir de la galaxie, mais il le considère comme un imbécile indigne de connaître les détails...
Dans BSG, on a par exemple le mystère sur la nature de Starbucks après son retour ou l'aspect positif d'un plan qui a causé quelques génocides pour faire passer un message... ensuite oublié au fil des générations.


Même si les auteurs avaient des idées sur le dénouement, une bonne part de l'intrigue de BSG a été écrite au fil des saisons. Ça n'est pas non plus comme s'ils avaient eu un projet solidement gravé dans le marbre pour faire quatre saisons au moment de tourner la minisérie. Si la série s'est arrêtée, c'est d'abord parce que les audiences s'effritaient et que certains des acteurs tannaient les producteurs pour que leur contrat s'arrête assez vite (c'est mentionné à plusieurs reprises dans les documentaires bonus sans qu'on donne de nom : ils n'aimaient pas passer une partie de l'année dans des coins paumés du Canada). Et il y a également une grosse rupture de ton entre les deux moitiés de la saison 4, qui ont été écrites avant et après la grève des scénaristes de 2008-2009, comme si les scripts avaient été coupés dans leur élan par la grève, et qu'on était ensuite reparti pour la saison 4.5 sur des bases un peu trop différentes, en perdant de vue nombre des points qui étaient centraux jusque là, au profit d'idées mal goupillées.

Il y a même une critique qui disait que pour elle, la série s'arrêtait au final de mi-saison, quand la Flotte découvre une Terre vitrifiée par une apocalypse atomique, que Roslin prend une poignée de cendres en main et commente sèchement : "La Terre..."


Enfin bon, le dénouement est presque toujours un gros problème quand il s'agit de l'écriture au jour le jour, à plusieurs mains, d'un gros ensemble narratif, surtout quand il s'agit de fantastique ou de SF "dure" (cf. LOST). Rien qu'à voir les réactions la semaine dernière au dénouement de How I Met Your Mother, où les deux principaux auteurs ont voulu rester à tout prix coller à une idée qu'ils avaient eu au départ, quitte à ce qu'elle soit en porte à faux avec un paquet de développements qui avaient eu lieu dans l'intervalle, il n'y a de toute façon presque jamais de solution idéale.
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Message » 07 Avr 2014 13:03

Sledge Hammer a écrit:Ronald D. Moore n'a jamais collaboré directement avec Roddenberry. C'est surtout un fan de la série d'origine.
Il est arrivé sur Star Trek TNG pendant la saison 3, quand Gene Roddenberry avait déjà été évincé en douce de sa propre série pour cause de gâtisme (il avait été victime de plusieurs AVC et avait essayé durant la saison 1 de se faire représenter sur le plateau par son avocat, qui ne connaissait strictement rien à la production et à la création).
Les interlocuteurs de Moore étaient plutôt Rick Berman (le superviseur de tout ce qui était Star Trek pour Paramount) et Michael Piller, qui était en charge des scénaristes de TNG et qui l'a recruté.

Moore est devenu dans l'équipe des auteurs de TNG ou DS9 le principal spécialiste des Klingons (il a signé beaucoup de scripts portant sur Worf) et l'architecte d'arcs narratifs majeurs à l'intérieur de Deep Space 9. Il n'appréciait pas en revanche les méthodes de l'équipe d'auteurs de Voyager, ce qui fait qu'il a quitté le vivier et qu'il s'est raccroché à une autre franchise existante (BSG) pour continuer à écrire de la SF, avec encore moins de contraintes de responsables qui allaient lui dire ce qui était acceptable ou pas dans l'univers.
Ceci dit, je me demande, au vu de ce que Moore a fait après BSG, si David Eick, l'autre showrunner, n'avait pas une influence stabilisante et positive sur l'écriture, en rajoutant un peu d'empathie à une écriture parfois trop cérébrale et abstraite (cf. le dénouement). Il y a eu le même problème pour le final de la saga de jeu vidéo Mass Effect, où les auteurs en charge du 3 sont partis en vrille dans le final, et ça semble un problème récurrent dès qu'il s'agit de refermer un univers trop ambitieux.

Au fait, voici un truc indispensable (et sans spoilers) pour tous ceux qui ont été accro à BSG, ou à une autre série du même genre. Il y a même quelques petites apparitions de têtes connues, dont Olmos et James Callis (qui était quand même très bon en type hyper-veule et lâche) :



De tout les scénaristes qui ont travaillé sur Next Gen au début, aucun n'avait compris ce que Roddenberry voulait ,il refusait tout ,les scénaristes devenaient fou , d'ailleurs les premiéres saisons surtout la premiére est loin d’être réussi , certains épisodes sont mêmes des non sens a l'esprit de Roddenberry ,l'épisode ou Picard laisse mourir des gens pour préserver la prime directive que Kirk avait bien malmené dans le passé est ABSURDE ,tout le contraire du message humanisme de Star trek .

Seul Ronald D Moore a compris l'esprit de Star Trek, et a eu son aval avant la mort de Roddenbery qui était très malade a la fin de sa vie donc il devait quand méme avoir un certain contrôle , je pense que sans l’arrivée Moore, Next Gen n'aurait pas durer 7 saisons, ni donné de spin off

J'ai lu cela dans un des fascicules vendu avec les DVD next gen ,ou dans le fanzine Star trek ,je ne sais plus trop !

D'ailleurs Stewart s'était engagé pour plusieurs saisons mais tout le monde disait que les revivals n'avaient jamais fait long feu ,il ne pensait pas qu'il serait Picard aussi longtemps .

Le coté religion était un peu trop poussé dans DS9 avec les E.T bons dieux et des E.T .mauvais dieux, pas trop dans l'esprit de Star Trek tout cela ,surement venu de Michael Piller, Deadzone la série qu'il a "créé " pour la TV avait le même défaut ,trop de bondieuserie quasi inexistant dans le film !

Et pour revenir a Galactica ,on est aussi dans l'anti thése de Star trek ,mais on sens quand même par certains aspects que Moore a été bien marqué par Star Trek ,le coté " parfois trop cérébrale et abstraite " dont tu parles !
jhudson
 
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Message » 07 Avr 2014 13:48

BSG ou Star Trek… dans les 2 cas, ça fait juste vraiment ch… qu'elles aient été arrêtées ! 8)
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Message » 07 Avr 2014 15:18

jhudson a écrit:De tout les scénaristes qui ont travaillé sur Next Gen au début, aucun n'avait compris ce que Roddenberry voulait ,il refusait tout ,les scénaristes devenaient fou , d'ailleurs les premières saisons surtout la première est loin d’être réussi , certains épisodes sont mêmes des non sens a l'esprit de Roddenberry ,l'épisode ou Picard laisse mourir des gens pour préserver la prime directive que Kirk avait bien malmené dans le passé est ABSURDE ,tout le contraire du message humanisme de Star trek .


Désolé, mais là tu régurgites des souvenirs assez vagues que tu déformes au passage.
La première série Star Trek était le résultat d'un compromis (jl a fallu par exemple tourner deux pilotes différents) et d'une certaine improvisation. Roddenberry est à peine impliqué dans la troisième saison par exemple (il avait lâché prise quand la chaîne avait déplacé la série au vendredi soir, traditionnellement le mouroir des séries télé), et sur les deux premières, il avait des collaborateurs de talent, qui ont mis en place des éléments majeurs de la série, comme Robert Justman ou DC Fontana. Des trucs comme la directive première ont été élaborés en salle d'écriture pour trouver un ressort dramatique pour un épisode, pas des années avant. Et c'est quand ils étaient en phase avec l'esprit profond de la série qu'on les reprenait pour des épisodes suivants. En tout cas, un talent que tout le monde reconnaît à Roddenberry, c'était son aptitude à réécrire un script en une nuit pour qu'il soit vraiment dans le ton qu'il attendait.

Sur Star Trek TNG, la situation est différente, parce que ça fait 10 ou 15 ans qu'il essayait de fourguer Star Trek Phase II sous un nom ou sous un autre. Il avait quelques certitudes et il y a eu dès le départ une "bible" sur les personnages, sauf que c'est David Gerrold qui l'a vraiment rédigée (c'était lui qui trouvait par exemple ridicule que le Capitaine se téléporte systématiquement sur une planète inconnue et qui préférait que ça soit un second qui s'en occupe).
J'ai raconté l'histoire sur le topic consacré à Star Trek il y a quelques semaines, mais dans les faits, Roddenberry, affaibli, intriguait beaucoup pour qu'il n'y ait personne d'envergure pour lui faire contrepoids (et le remplacer) au niveau de la production. D'où le départ des scénaristes de la série d'origine, des remplaçants qui partaient au bout de quelques mois, et un avocat sans expérience de la fiction ou de la production qui "représentait" Roddenberry quand il était trop fatigué et qui prenait lui-même des initiatives désastreuses.

Et côté vision, Roddenberry avait sombré dans un idéalisme béat teinté de porno soft (j'ai vu récemment une didascalie d'un script, j'ai cru à une parodie, c'était vraiment dans l'original...). Il ne voulait pas de conflit à l'intérieur de l'équipage, l'Humanité étant censée avoir accédé à l'âge adulte. Beaucoup d'épisodes des débuts sont du genre "Être un humain, c'est vraiment trop cool !" Et il voulait que la conseillère Deanna Troi ait deux paires de seins.
D'où les deux premières saisons à la masse.


Seul Ronald D Moore a compris l'esprit de Star Trek, et a eu son aval avant la mort de Roddenbery qui était très malade a la fin de sa vie donc il devait quand méme avoir un certain contrôle , je pense que sans l’arrivée Moore, Next Gen n'aurait pas durer 7 saisons, ni donné de spin off


Là, tu racontes n'importe quoi. Les scénaristes, dont Moore, expliquent franchement aujourd'hui qu'ils ont été soulagés quand Roddenberry a pris du recul, parce que pas de conflit = pas de drame à raconter.
Tu as tout ça dans les bonus de la saison 3. Il y a notamment une longue table ronde animée par Seth McFarlane où il y a quatre-cinq scénaristes, dont Moore, qui se lâchent et qui racontent comment, sur les premières saisons, Roddenberry prenait un script potable et le transformait en truc bien plus contestable.
Et c'est en fait Michael Piller qui a fini par lire le script que Moore avait envoyé à la production et qui a décidé de le tourner et d'engager Moore comme auteur régulier.

La vision que Ronald D. Moore avait de Star Trek, elle trouve plutôt son aboutissement sur Deep Space Nine, où l'aspect exploration passe derrière la Guerre du Dominion, un concept que Roddenberry n'aurait jamais approuvé s'il avait eu voix au chapitre. Roddenberry ne voulait pas non plus que l'on sollicite des croyances religieuses ou que les personnages aient des failles dans leur personnalité. DS9 est une "trahison" de la vision du créateur de Star Trek sur de nombreux points. Et Ronald D. Moore l'assume totalement :

http://trekmovie.com/2008/06/12/exclusi ... f-the-box/

J'ai lu cela dans un des fascicules vendu avec les DVD next gen ,ou dans le fanzine Star trek ,je ne sais plus trop !


Comme documents fiables, on fait mieux... Surtout les fascicules style éditions Atlas écrits avant l'arrivée d'Internet où les auteurs brodaient sur quelques articles existant en français sans forcément connaître le sujet.

Pendant les années 90, si on faisait du Star Trek autrement qu'avec Shatner, Nimoy et les autres et qu'on voulait convaincre les fans, il fallait à tout prix que ça passe comme approuvé par Roddenberry. C'est ce qui fait qu'on lui a fait dire pas mal de choses au nom des intérêts de la production (et de la famille, qui touchait des droits sur ses créations directes et indirectes).
Aujourd'hui, plus de vingt ans avant sa mort, la franchise a connu trois séries de 18 saisons au total qui se sont faites sans lui, donc l'équivalence n'est plus aussi nette, et les gens n'hésitent plus à reconnaître qu'ils ont modifié la série par rapport à telle ou telle idée d'origine.

D'ailleurs Stewart s'était engagé pour plusieurs saisons mais tout le monde disait que les revivals n'avaient jamais fait long feu ,il ne pensait pas qu'il serait Picard aussi longtemps .


Stewart était anglais et ne gravitait pas trop dans le milieu de la science-fiction. Comme pas mal d'autres acteurs, il a été engagé alors qu'il n'avait qu'une vague notion de la série d'origine. On lui demandait simplement d'être acteur (et il était un bon acteur).

Le coté religion était un peu trop poussé dans DS9 avec les E.T bons dieux et des E.T .mauvais dieux, pas trop dans l'esprit de Star Trek tout cela ,surement venu de Michael Piller, Deadzone la série qu'il a "créé " pour la TV avait le même défaut ,trop de bondieuserie quasi inexistant dans le film !


Encore une fois, les gens évoluent et vivent dans un contexte particulier. Le Roddenberry des années 80 n'était plus celui des années 60. Le Michael Piller qui lance une série avec son fils n'est plus le petit prodige qui réussit à remettre Star Trek TNG d'aplomb 15 ans plus tôt. Il avait d'autres priorités, il partait d'une autre œuvre de départ et il a été atteint d'un cancer.

En tout cas, jette un œil à l'interview de 2008 que j'ai mentionnée ici. Moore y mentionne on ne peut plus explicitement qu'il avait envie (avec Brannon Braga et Ira Steven Behr) de "changer" Star Trek par rapport à la version idéaliste et stérile que Roddenberry en avait dans les années 80, et de solliciter à nouveau la religion... Ça n'a pas grand chose à voir avec Piller, qui s'est très vite consacré à temps complet à Voyager.

Et pour revenir a Galactica ,on est aussi dans l'anti thèse de Star trek ,mais on sens quand même par certains aspects que Moore a été bien marqué par Star Trek ,le coté " parfois trop cérébrale et abstraite " dont tu parles !


C'est un travers commun à beaucoup d'œuvres de SF. Donner une vision du futur, ça n'implique pas toujours de savoir faire un bon drame. Et les auteurs doivent non seulement trouver une conclusion satisfaisante sur un plan narratif à une saga de plusieurs milliers de pages ou dizaines d'heures, ils doivent aussi trouver une thèse qui condense toute une réflexion. Moore était d'habitude plutôt du côté narratif, mais sur BSG, le côté conceptuel l'a emporté.

D'après ce que j'ai lu tout à l'heure après mon message précédent, Moore et Eick, au moment de mettre en chantier la saison 4, souhaitaient encore en tourner une cinquième. Mais les chaînes qui finançaient la série ne pouvaient pas garantir dès ce moment qu'elles commanderaient une saison 5, ce qui présentait donc le risque d'avoir une série qui s'arrête au milieu d'une histoire. Du coup, ils ont préféré s'arrêter à la 4, en négociant quelques épisodes de plus (comme Razor).
Mais ils ont néanmoins été victimes du hiatus causé par la grève des scénaristes, entre les deux moitiés de la saison 4. L'épisode 13 (ou 11 selon que l'on compte Razor ou pas), celui sur les effets de la découverte de la "Terre" a en fait failli être le dernier et il a été écrit en partie dans cette éventualité. La grève aurait duré quatre ou cinq mois de plus, les épisodes restants auraient pu à leur tour être annulés. Et quand, à la fin de la grève, l'écriture a repris pour les neuf épisodes encore prévus, c'est là que pas mal de choses se sont mises à patauger. Le mystère de la réapparition de Starbucks qui n'est pas éclairci mais qui reste délibérément dans le vague, c'est typiquement le genre d'idée qui marche peut-être bien en tant que concept, mais qui prend l'eau sur la moitié d'une saison :

http://sciencefiction.com/2013/10/21/ro ... galactica/
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Message » 07 Avr 2014 16:36

Les gars vous êtes des puits de science, je serais vous, je me lancerais dans un projet littéraire ou sur le net, sur les séries de SF, cela marcherait grave vue l'engouement et le côté addictif de ces séries.
nuit americaine
 
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Message » 08 Avr 2014 2:46

Sledge Hammer a écrit:
ça ne se passe pas dans le futur mais dans le passé lointain (et comment une civilisation avancée a-t-elle fait pour tout oublier de ses principes, en dehors des signes du zodiaque


Des les 1er episodes, on peut se douter que c'est une fin très probable ( planètes colonies venant de signes astrologiques, terre qui a été colonisé). Et si je me rappelle bien, c'était aussi le cas dans la série d'origine (avec les catastrophiques téléfilms de retour sur terre dans les années 80).
wookie
 
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Message » 08 Avr 2014 15:24

wookie
 
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Message » 08 Avr 2014 16:41

J'ai vu les 4 saisons de BSG depuis 2 mois. Il était temps. :ane:

Pas mal. Ça se tient. Pas trop de tunnels. La fin verse trop dans lesbondieuseries. Les acteurs souvent moyens.

Content de l'avoir vu qd même.

Ça reste 3 niveaux en dessous d'un BBad ou de GoT.
Mahler
 
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Message » 08 Avr 2014 16:42

Mahler a écrit:…/…Ça reste 3 niveaux en dessous d'un BBad ou de GoT.

:lol:
T'es juste venu provoquer ?
:lol: :lol:
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