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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

ecoute chez jean-Claude B CR

Message » 21 Jan 2004 14:29

Pour mémoire l'intervention de M.Muller


Je n'ai pu résister à l'envie de lire l'ensemble des interventions sur ce sujet dynamique. Si vous le permettez, j'aimerais vous faire part de ma propre expérience sur la question.

Peu savent que j'ai commencé à pratiquer la prise de son bien avant d'entrer dans le monde de la haute-fidélité. Mon père possédait déjà une excellente chaîne et un bon magnétophone vers la fin des années cinquante et me donna très vite envie de m'en servir. A l'époque, nous vivions en Allemagne et ce type d'installation n'était pas rare. Mon premier enregistrement un peu sérieux, mais non publié fut Jean-Philippe Collard en concert ; je le fis à la fin des années 70.

Mon premier enregistrement commercial qui date de 1982 fut, évidemment un grand événement pour moi. A l'époque, je venais de remplacer mon Revox A77 ORF par un très beau TEAC A320, racheté à Bernard Neveu et réglé par le technicien qui optimisa les machines du Chant du Monde pendant de nombreuses années. Imaginez mon impatience en attendant ma version, forcément géniale, du Requiem de Mozart (la passion peut nous rendre aveugle, d'autant que l'orchestre était loin d'être exceptionnel mais j'y croyais), parue en LP. Pour la gravure, j'avais fait appel à un studio réputé (je n'en dirai pas davantage, il existe encore).

A la réception de la merveille, je me suis empressé d'écouter le résultat sur ma platine (une TD125 avec Shure V15/4 et bras SME). Enorme déception ! Le résultat était si loin de l'original que je changeai de bras, de platine, de cellule (EMT, Clément...) ; rien n'y fit. La V15 était finalement et d’assez loin la plus proche (ce qui ne veut pas dire équivalent) de la bande. Image centrée mais présentant un recul très net (j'avais l'impression d'être passé du centre au fond de la salle), sans oublier le fait que les sensations variaient entre le début et la fin du sillon.

Pour les LPs suivants, j'ai fait comme beaucoup, j'ai introduit de la diaphonie dans mon système d'écoute afin de m'approcher des résultats du vinyle lors de la prise de son. En même temps que les surprises diminuèrent, j'ai pu constater que nous étions amenés à forcer la présence au point de ne pouvoir envisager l'écoute de ces bandes qu'au travers de leur copie sur LP. Si ce type d'enregistrement, prévu pour le vinyle a pu être gravé sans aucune précaution sur un CD, je comprends qu'on puisse trouver de l'agressivité dans le numérique. Pour ma part, même si je trouve parfois du charme à certains LPs dont je ne connais pas les bandes d'origine, je rejoins la majorité des vieux preneurs de son qui ont accueilli le numérique avec soulagement.

Que ceux qui ont connu cette époque s'en souviennent : on parlait de publier les enregistrements sur bandes magnétiques, jugées bien meilleures que le disque. Ce projet n'a pas eu de suite. Comment justifier l'existence des disques 30cm/45 tours de Sarastro (y compris des versions dbx) sans admettre les grandes limitations du disque. Le 44.1/16 n'est peut être pas l'idéal mais je ne rêve pas d'un retour en arrière.

Voici une raison très pragmatique expliquant la différence entre un LP de Jonasz (bon) et un LP de musique classique (mauvais parfois). Dans le premier cas, toutes les prises d’instruments sont réalisées en monophonie ou en stéréophonie d’intensité, contrôlée par un phase-mètre. En musique classique, il n’est pas rare et même de plus en plus fréquent de rencontrer des enregistrements en stéréophonie de phase. Le problème est que le vinyle ne comporte pas de stéréophonie dans le grave. Un enregistrement en stéréophonie de phase y sonnera toujours de façon bizarre parce qu’on mélangera des canaux dont la vocation est d’être mélangés de façon acoustique et non électronique. Ces deux formes de mélanges ne procurent pas le même résultat. La stéréophonie de phase est dite stéréophonie incompatible parce qu'elle ne supporte pas le mélange des deux canaux. La spatialisation est obtenue par combinaison de deux informations complémentaires : le temps et l'intensité. C'est la composante temps qui interdit toute forme de mélange.

Seules les stéréophonies de type stéréo d’intensité (double mono décorrélée), couple ORTF, tête artificielle, Blumlein et autres stéréo coïncidentes supportent le passage au vinyle. Les tenants du principe de Huygens (mort en 1695) sont nécessairement déboutés et c’est dommage car cette technique ne manque pas d’intérêt (surtout par le fait qu’elle gagne chaque jour davantage d’adeptes).

Maverick
 
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Message » 22 Jan 2004 1:20

bornert a écrit:
i....il dit que surtout en grande formation le CD c'est epouvantable.....

une grande formation c'est à partir de combien de musiciens?
pour ma recherche de convertisseur j'ai écouté hier chez adagio Las Vegas tango (Gil Evans - the individualism of gil Evans) et c'était superbe.
evidemment une config de folie : lecteur Meridian(en drive), Dac MF 21, preamp Nagra, blocs Nagra et, ... Dynaudio Evidence
mais c'était vraiment très bien.
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