Les modèles d’enceintes ayant œuvré pour ma décision sont les suivants :
- TRIANGLE Naia
- DYNAUDIO Audience 72
- PROAC Studio 125
- KLIPSCH SF-1, RF-15, RF5
- BW 704, 703
- DAVIS modèle DIY
Electronique associée :
Le choix le plus simple a été la source. Je m’étais fixé un budget max de 1000 euros pour une platine CD et la Rotel RCD-1072 est arrivée à point nommé. Musicale, détaillée et vivante cette platine est une excellente acquisition à coup sûr. Elle lit les CD-R, pratique pour les compils, et cerise sur le gâteau également les HDCD (un voyant rouge indique quand ce mode est actif). Bref, voici donc la platine de référence utilisée pour mes tests.
Le choix de l’amplification a été moins évident. Je suis resté autour de grands constructeurs comme Atoll, Rotel et NAD pour une question de budget, à nouveau, mais aussi par commodité au niveau de la disponibilité des produits au moment des tests. Les modèles essayés sont un Rotel RA-1062 et RC-1070 + RB-1080, un Atoll IN80 et PR100 + AM100, un NAD C350 et C370.
Medias utilisés :
CD de test DIY, Marcus Miller [The Sun Don’t Lie], Gorillaz [G-Sides], Asian Dub Foundation [Community Music] et Metallica [Black Album]
La « joute acoustique » débute avec la première des concurrentes en lice, la Triangle Naia. Je dois dire que la curiosité est grande, ayant eu des Lyrr et les ayant vraiment aimé.
Les enceintes se montrent toujours aussi vives et rapides, on conserve le côté rentre-dedans typique chez Triangle, et c’est tant mieux car j’apprécie. On a gagné en qualité de restitution cette dernière étant très fine accompagnée par des basses généreuses, bien que le son ait une tendance trop claire (atténuée sur les amplis NAD). En définitive, c’est plutôt bon mais de là à éclipser les Lyrr…
Suit la Dynaudio Audience 72 dont j’ai déjà un peu parlé dans la première partie du CR. La scène sonore est pour moi le point le plus saisissant sur ces enceintes : la spatialisation et l’ampleur sont excellentes. La définition est affûtée et bien fourni en détails mais toutefois ne parvient pas à se hisser au niveau des Naia. Je regrette un léger manque d’unicité entre le haut et le bas du spectre (le haut/medium me paraît détaché du reste) mais dans l’ensemble c’est musical et sonne bien à mes oreilles. Le grave est correct et sa présence se fait bien sentir mais pour plus d’attaque les gros Rotel RC-1070 et RB-1080 sont les bienvenus.
L’enceinte suivante est une ProAc Studio 125, marque peu abordée sur le forum d’ailleurs. N’ayant pas vraiment eu d’écho à son sujet j’ai tenté une écoute sans vraiment savoir à quoi m’attendre, et objectivement je n’ai pas accroché. L’écoute n’a pas grand-chose à voir avec Dynaudio ou Triangle : le rendu sonore plutôt mou dans l’ensemble
; où est donc passée la dynamique, le punch ? Je ne m’attarde pas longtemps sur ces enceintes selon moi pas du tout taillées pour du rock, du metal ou de la pop.
C’est le tour de Klipsch à présent : l’écoute commence par la SF-1, un petit modèle. Mouais : on a un peu de relief sonore, certes, mais ça s’arrête là, franchement rien d’emballant.
Pas de panique, on nous propose alors le modèle RF-15. Visuellement, c’est une colonne très fine, discrète… mais totalement l’opposé niveau son (le jour et la nuit par rapport aux ProAc et aux SF-1). Les basses paraissent plus franches que sur les Audience 72, mais en beaucoup moins bien définies ; cet important manque de justesse se retrouve un peu sur toute l’étendue du spectre et avec du jazz par exemple, c’est assez moyen.
Aussi, on décide de tenter une écoute sur un des gros modèles de la marque, la RF5. Avec du rock, ça arrache pas mal (pour dire les choses comme elles sont) : quel que soit l’ampli, ça monte très rapidement et très fort. Un bond certain a été fait en précision, mais celle-ci ne surpasse pas vraiment les Dynaudio et ne viendra pas titiller les Triangle. En fin de compte les RF5 sont extrêmement réactives, puissantes, mais le son trop projeté et leur penchant marqué vers le bas/medium font manquer d’un certain raffinement et de musicalité à ces enceintes.
Arrivent les BW 704 que je trouve très plaisantes à écouter dès le départ ; les longues minutes d’écoute qui suivront ne feront que confirmer ce sentiment. La scène sonore n’est pas aussi bonne que sur les Dynaudio (en fait avec du recul je me suis rendu compte que les BW sont exigeantes au niveau de leur placement), mais reste vraiment convaincante. La musique est là, dynamique, vivante ; le côté rapide des Triangle se retrouve assurément sur ces enceintes. Un autre point positif vient de la retranscription des voix; le chant a vraiment gagné en naturel, détouré et plus chaleureux par rapport aux écoutes précédentes.
Ces enceintes m’intéressent au plus haut point donc, ce qui n’empêche pas le vendeur, bien malin, de me faire écouter à ce moment les BW 703. Et bien ça commence fort : la définition a considérablement gagné en qualité avec une précision absolument remarquable, même comparée aux Naia. Le message sonore, même complexe, reste toujours cohérent avec une profusion de détails et une séparation distincte des différents registres ; quelle richesse, quelle transparence ! Je remarque aussi au passage que les basses ont une assise supérieure aux 704 - déjà satisfaisantes- sans pour autant alourdir ou réduire la dynamique, très saisissante. Pour moi, la 703 se démarque nettement des autres enceintes écoutées jusqu’ici.
Pour finir le vendeur me propose une écoute sur des Davis. Ce sont d’imposantes colonnes DIY issues d’une collaboration entre Davis et les Artisants du Son qui embarquent un tweeter à ruban, un hp medium et deux boomers d’un diamètre de 180 mm. A l’écoute, la première bonne surprise nous viens de ce fameux tweeter : les aigus sont à la fois soyeux et précis, aucune agressivité ne se ressent. Sur ce point les Davis sont plus douces et agréables mais moins ciselées que les 703, plus incisives. Le medium est bon mais ne me fera pas oublier la beauté des voix présentes sur les BW. Les deux gros boomers permettent une bonne exploration des graves, mais les basses me semblent sèches et nécessitent un ampli avec pas mal de courant pour décoller hors du caisson. Bien que les Davis offrent un bel équilibre général et une scène sonore sophistiquée, je préfère carrément les BW, plus subtiles, avec un caractère un peu plus « explosif ».
En conclusion j’opte pour les 703 donc, et j’explose totalement mon budget par la même occasion déviant totalement de mes prévisions de départ (système avec des biblios pour 2000-2500 euros l’ensemble, alors qu’à présent le seul tarif des enceintes dépasse déjà ce montant).
Au niveau de l’amplification associée, j’ai trouvé dans un premier temps les NAD C370 ou C350 meilleurs que les Rotel ou que l’intégré IN80 de chez Atoll, car plus chaleureux et assez dynamiques. Mais par bonheur j’ai pu entendre par la suite le couple PR100+AM100 qui va finalement remporter mon adhésion. On perd succinctement en matière et en chaleur par rapport aux NAD pour gagner nettement en détails et en précision tout en ayant une bonne dose de dynamique et de rapidité. C’est selon moi l’ensemble qui honore le plus les BW 703 dans cette gamme de prix. Associé à la Rotel RCD-1072 en source, j’obtiens là un système musical et performant, une bien belle symbiose et beaucoup de plaisir en somme.
mais, bien sûr, je suis le premier à reconnaître que d'autres amplis pourraient plus les secouer hélas à un budget trop élevé pour mes deniers actuellement.
Créé le 20 Jan 2007 0:25
