PARTIE 1 - TEST EN HI-FI 2 canaux
1) Aspect pratique
Je passe sur la télécommande qui est identique.
Les menus du 1068 sont plus complets et les possibilités de paramètrages plus importants. Notons le volume par défaut et la vitesse du volume, bien pratiques.
L'afficheur est bien plus complet. La ou le 1066 affiche la source et le volume, le 1068 affiche simultanément la source, le volume, le mode surround (Bypass, HDCD, PCM, ect) et le taux d'échantillonnage. Revers de la médaille, les caractères sont plus petits et donc moins lisibles à grande distance, ce qui est mon cas (je suis à 5 m).
Le 1068 est aussi équipé d'un switch ON/OFF à l'arrière ce qui est bien quand on veut brancher/débrancher des cables en toute sécurité ou que l'on veut tout simplement couper complètement l'appareil.
2) La config
Sources : Lecteur LD Pioneer CLD-925 (excellent en drive), Platine TD Dual CS5000 avec cellule à bobine mobine yamaha, transfo ortophon et preamp RIAA Monacor
Ampli : Rotel RB-1080
Enceintes : Cabasse Iroise MC
La connexion numérique est faite en optique Profigold standard (seule dispo sur le 925), les cables de modulation sont du DIY a base de cable en argent selectronic, le cable HP est un double 10² (donc 20² pour chaque enceinte au total) oelhbach. Les subs sont coupés en hi-fi.
Les disques écoutés :
CDs
- Vaya Con Dios - Best of
- Tony Joe White - Closer to the truth
- Dire Straits - Best of édition HDCD
- Chris Isaak - Baja Sessions édition HDCD
LPs
- Eagles - Hotel California
- Cock Robin - Premier album sans nom
3) Ecoute
Je commence par écouter mes disques sur ma config normale, rsp-1066, c'est fluide, c'est dense, c'est beau, je tapes du pieds automatiquement sans même m'en rendre compte en écoutant la musique. Les HDCD sont de toute beauté, particulièrement le Dire Straits.
Premier branchement du 1068. Config standard, sans aucune correction. Petit détail, la détection du mode HDCD est plus rapide sur le 1068.
Chose étonnante, le niveau sonore me parait moins fort qu'avec le 1066 et le 1068 me parait anémique en comparaison. Je suis obligé de monter le volume de 5-6 dB pour retrouver le niveau du 1066 alors, qu'a priori les volumes sont gradués de manière identique.
Retour à la case départ : je vais étalonner les 2 appareil avec un sonomètre.
Je prends pour cela un bruit rose dispo sur un CD test pour ne pas fausser la mesure avec des éventuelles différences de niveau sur les bruits intégrés aux preamps.
Résultat : +8 dB nécessaires sur le 1068 par rapport au 1066 !!! Voila qui risque de fausser pas mal d'écoutes comparatives vites faites en auditorium.
Après étalonnage, le caractère des 2 preamps se dévoile.
a) Connection en numérique
Le 1068 semble maintenant plus dynamique avec une meilleure localisation des instruments dans l'espace. Globalement, ce qui frappe de premier abors c'est la balance tonale radicalement différente. La ou le 1066 est plutot charnu dans le bas médium et plutot réservé dans le médium-aigu, le 1068 est plus sec, plus écoute "monitoring", dans la lignée des preamps hi-fi de la marque. Le grave est plus tendu tout en étant moins présent. On plus dire que, en comparaison, le 1066 traine un peu du grave.
En termes de résolution et de définition, les détails et la résolution dans le médium-aigu et l'aigu sont aussi supérieurs sur le 1068. Pour donner une image, le 1066 a un son "tubes", le 1068 un son d'électronique à transistors qui décortique à la loupe le message sonore. C'est une écoute monitor, mais je me répète.
L'image stéréo est aussi beaucoup plus large. Le 1066 fait dans la profondeur et a tendance à tout concentrer au milieu, le 1068 s'étale en largeur et en hauteur tout un gardant une profondeur correcte. Belle performance !
Tout cela procure une sensation de clarté, de dynamisme et de précision au niveau du 1068. Par contre, et c'est le revers de la médaille, le 1066 semble avoir un meilleur sens du rythme. Comme je le disais en intro, dès qu'on écoute le 1066, on a tendance à tout de suite taper du pieds, c'est moins évident avec le 1068. Cela dit, il est possible que ca vienne d'une absence de rodage et que le délié s'améliore au fils du temps.
b) Connection en analogique
J'essaye dans un premier temps ma platine TD, le 1068 me parait plus transparent et laisse apparaitre plus de détails. Le grave est nettement plus tendu, le medium-aigu et l'aigu, clairement plus propres. La magie du vinyl semble mieux passer avec le 1068.
Je passe ensuite au lecteur LD, la différence me parait moindre. Il faut dire que ce lecteur n'est pas un foudre de guerre en analogique.
Curieusement, la différence de balance tonale s'atténue en analogique, mais on retrouve quand même la signature sonore des 2 appareils.
Globalement, le mode "bypass" explicite du 1068 apparait supérieur au bypass implicite du 1066.
c) Conclusion en hi-fi
Voila 2 preamps, de bonne qualité avec un caractère très différent. Le 1068 apparait comme clairement meilleur que le 1066 dans l'absolu. Malgré tout, le caractère chaleureux et rythmé du 1066 peut plaire et mieux s'associer avec des enceintes un peu criardes.
Est ce suffisant pour moi pour justifier l'upgrade ? Je ne sais pas encore, il faudra que je teste la partie HC avant de me faire une opinion définitive, ca sera dans la partie 2 pour demain
