Aux intéréssés.
Je commence à mieux cerner la personnalité des Iroises MC.
En comparaison avec mes Dynaudios 1.4 S. L'écoute des Dynaudios est plus moniteur. L'aigu monte plus haut et est un peu plus détaché, la transparence générale est accrue, les nuances et la définition tonale, la micro dynamique est plus aboutie que sur les Iroises. Bref une propreté sonore supérieure. En ce sens, ces constats confortent ce que j'ai toujours pensé des enceintes type moniteur la réduction de l'influence du coffret, des sources émissives rapprochées gage d'une précision spatiale.
Mais alors, qu'est ce qui peu bien retenir les Iroises dans mon salon.
Passé ce constat troublant et quelques sueurs et angoisses audiophilesques (j'ai fait une bêtise), je réalise après de nombreuses écoutes que quelque chose se passe qui, en dépit du recul sur certains critères énoncés ci-haut, ne se passe pas à l'écoute des Dynaudios.
La première chose est certainement la matière sonore et la présence conjuguées.
Dans la plus part des cas, l'illusion de présence et de matérialité est addictive. Des coeur de La Capella Reial de Catalunya (Carlos V) à Dianne Reeve (In the moment
) en passant par Eric Clapton, Zazie, Michel Legrand, les artistes et la matière sonore deviennent tangibles et vous caressent les sens... Les cuivres accédent également à une matière sonore et une présence remarquable et sonnent moins pointus et fins que parfois avec les Dynaudios.
La seconde est la spacialisation inédite.
Là où la dynaudio fait des plans sonores avec un étagement en profondeur, l'Iroise fait sur certains enregistrements des volumes avec un relief et une présence crédible à une échelle proche de l'échelle 1/1. Le piano se met à rayonner de tout son coffre, les contrebasses prennent place en volume dans la pièce.
Les ensembles symphoniques rayonnent en présence et volume avec un relief parfois saisissant.
Autre point, sur les dynaudios certaines informations dans l'aigu liées à une voix ou à un instrument localisé en profondeur dans la scène sonore donnaient une incohérence d'image provoqué par la directivité de l'aigu et le ressenti de l'aigu sur un avant plan sonore différent de celui de la source. Ce phénomène est plus limité avec les Iroises et d'une façon générale, les Iroise s'effacent et s'oublient complétement.
Le troisième point est le rendu de la dynamique. Sur les Dynaudios, le rendu de la dynamique a tendance dans les tuttis orchestraux à révéler plus une gamme de fréquence et la localisation des enceintes (espèces de lobes de directivité de la pression acoustique provenant des enceintes) alors qu'avec les Iroises le rendu est plus volumique, plus étendu tonalement et plus proche de ressentis. La puissance acoustique rayonnée reflète de façon plus patente la masse orchestrale.
Dernier point, la conjugaison de toutes ses qualités et défauts (j'y viendrai) donne un formidable vecteur d'émotion. Se départageant d'une écoute moniteur et plus hifiste, l'Iroise propose une écoute un peu moins détaillée mais curieusement plus respectueuse et "globale" du ressenti d'une écoute in situ. Les Cd tournent et l'heure avance, l'immersion devient parfois jouissive.
Les défauts : des nuances dans le médium aigu/aigu et une propreté dans l'aigu à mon avis perfectible : changement des gros bornier laiton doré, recâblage du bornier jusqu'au filtre et recâblage du filtre aux HP (Litz pour le tweeter, KZ0609 ou TFE UL1213 pour les boomer), nettoyage ou remplacement des causses (l'enceinte a un âge respectable). Mais rien de décidé pour l'instant quand à la nature précise des câbles.
Dans un second, un câblage en l'air du filtre (en le laissant inchangé) devrait apporté sensiblement en rapidité et en nuances.
En ce qui concerne, le coffret, je pense qu'il est possible dans un premier temps de renforcer la structure surtout des deux panneaux latéraux par l'ajout de tasseaux en diagonale sans pour autant dans un premier temps modifier les révetements internes, l'amortissement interne et le volume de charge. Dans une seconde étape, un traitement des parois suggéré par Michel K pourrait être envisagé.
Voilà, voilà...