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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

UN FILM : UNE EXPLICATION...

Message » 02 Aoû 2004 17:19

Nous sommes nombreux à avoir répondu à des topics du genre "Quels sont les 5 films que tu emmènerais dans ta tombe". Je regrette toujours que ces listes soient balancées sans autre forme d'explication.
Plutôt que de lire une suite de longs métrages je vous propose de vous limiter à un seul film qui ne sera donc pas votre "préféré" mais l'un de ceux qui vous font aimer le cinéma.

Ce nouveau topic, s'il vous intéresse, pourrait se compléter en acceptant quelques règles simples :

1) l'intitulé du message devrait comporter UNIQUEMENT le nom du film en majuscules (aux choix en VF ou VO)

2) le corps du texte serait consacré à l'explication pure. (pourquoi vous l'aimez tant)

Si nous pouvions résister à l'envie de "répondre" des banalités telles que "oui, c'est vrai je l'aime aussi" ou son pendant "non, il est archi mauvais" nous aurions peut-être, à la longue une base de données assez originale.


ps : Je réfléchis actuellement à un script et j'aimerais bien, par pure curiosité, savoir ce qui "touche" réellement et actuellement les cinéphiles.
peg-harty
 
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L'HOMME QUI VOULUT ETRE ROI de John Houston

Message » 02 Aoû 2004 18:00

Nous sommes en face d'un récit initiatique camouflé parfois en comédie/parfois en film d'aventures.

Dès les premières images, le réalisateur donne le thème général. Un étrange marché où se succèdent des plans peu habituels :
Charmeurs de serpents, croqueurs de scorpions, musiciens soufis, avaleurs d'eau bouillante...
Houston nous propose de nous plonger dans un monde magique dont nous ne possédons pas les repères. Ces séquences sont réalisées sans trucage, avec non des comédiens mais une population hétéroclite qui semble connaître certains "secrets" ancestraux.

La confrontation entre "Orient et "Occident". Non seulement sur le plan géographique mais, bien plus interessant, surtout sur les plans "culturels" et "philosophiques".

Le trait d'union sera la rencontre avec R. Kipling, journaliste du Daily Star mais également connu pour ses écrits ésotéristes et son appartenance à la franc maconnerie. Certains codes de la confrérie seront révélés à cette occasion.

Passée la mise en condition, Houston décrit une épopée humaine. elle prendra les traits de deux aventuriers bien décidés à devenir "roi" d'un pays oublié.

Les amateurs d'alchimie retrouveront les symboliques et thèmes majeurs de la quète.

Parfois, discrètement, sous la forme de croassement de corbeaux annonciateurs de nouvelles destinées, parfois plus précisément, sous la forme de dialogues ou de situations propres aux récits initiatiques.

Certains (la majorité) se plongeront dans le film sans saisir forcément le fil conducteur, d'autres (plus intiés) reconnaîtront dans la construction de Houston une linéarité évocatrice de toutes les étapes qui se succèdent dans le Grand Oeuvre, malheureusement, ici, inachevé.

Les questions seront :
qu'est ce qui a provoqué la chute ?
l'état d'esprit avec lequel nos deux compères se sont lancés dans l'aventure était-il compatible avec la réussite ?

accessoirement, Houston donne quelques leçons de politique des masses qui seront probablement encore longtemps d'actualité. Il répond en image à certaines interrogations cruciales telles que "la limite du politique face au religieux"
Une manière distrayante de revisiter allégrement certains mythes fondateurs (Icare/la Caverne etc).

Bref, un film qui résiste au temps qui passe. On peut le visionner dix fois et le confronter à sa propre expérience. On trouvera toujours un nouveau clin d'oeil qui était passé inaperçu les fois précédentes. Du beau boulot !
peg-harty
 
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Message » 02 Aoû 2004 18:13

je crois que vous êtes pas dans le bon topic. faudrai plutôt aller vers Oeuvres cinéma.
j'alerte un modo pour qu'il transfère le post à l'endroit adéquat ;-)

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Message » 02 Aoû 2004 18:25

Pas de modo : je transfère :wink:

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Message » 02 Aoû 2004 18:28

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Message » 02 Aoû 2004 19:31

Peg, je ne comprends pas ton idée.

Tu veux que ce post serve à une liste de films ou tu veux des explications sur des coups de coeurs pour en écrire un ?

Faut commencer par faire effacer ce message et ceux, au dessus, sur le déplacement du thread parce que ça m'a l'air mal parti.

JC
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Message » 02 Aoû 2004 22:23

en fait c'est un peu des deux j'ai l'impression
et ma contribution tend à confirmer la fait que c'est mal parti car je n'ai pas répondu aux questions
dio :wink:
mais c'est une bonne idée
si des personnes courageuses se lancent...
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clarifions en toute complexité

Message » 02 Aoû 2004 23:58

Quand on aime un film, qu'on est prêt à le classer parmi ses préférés, on doit être en mesure de l'expliquer.
"J'avale" beaucoup de longs métrages et parfois je me demande pourquoi l'un ou l'autre semble faire l'unanimité.
Par exemple LOTR... ou Matrix... ou la Saga des Star Wars, ou encore les rivières pourpres...
ceci sont des exemples de films dont je n'ai pas "saisi" le caractère vital.

Hier, avec un collègue cinéphile, nous avons (après quelques verres) essayé de comprendre ce qui faisait d'un "machin" d'une heure et demi environ, un chef d'oeuvre remarquable et par là-même souvent "remarqué".

A bout de souffle et ce bon vieux godard, citizen Kane, Sergio leone, Spielberg, Bergman ont évidemment (entre autres) été passés au crible.

Si je devais évoquer A bout de souffle je crois que je préciserais que ce film ne m'a pas spécialement marqué sur le coup. Je trouve l'histoire assez insignifiante, les dialogues sans grand intérêt MAIS il est le film de la rupture.

En observant un Spike lee et en le comparant avec un Hitchcock par exemple, on remarque immédiatement (si on fait un peu gaffe) une manière de filmer radicalement différente. "A bout de souffle" a, selon moi, cassé une rigidité dans la manière de filmer.

Même si on déteste Godard (du moins ses films) on ne peut plus mésestimer son importance. Car, après lui, des tonnes de réalisateurs (allez, j'ose dire quasi tous) ont appliqué avec énormément de bonheur ses "astuces".
Passer à un plan fixe qui dure des plombes...
Montrer des oiseaux qui picorent ou une poignée de porte pendant que des dialogues s'enlisent...
Supporter des soubresauts de caméras qui font qu'on bouge la tête comme le personnage qui court devant soi...

plus évidemment des millions de trucs comme ça qui sont presques devenus "la règle" après A bout de souffle.

Alors, je me disais qu'il y a peut-être des gens comme moi qui gagneraient à comprendre pourquoi certains films sont adulés par une majorité...

J'aimerais comprendre pourquoi le Guépard est considéré comme un chef d'oeuvre alors que je n'ai jamais supporté plus d'une 1/2 heure sans m'endormir...
Est-ce le caractère soporifique du film ? Idem pour la dolce vita....

Je ne fais que peu confiance aux critiques qui, dans la plupart des cas, ne font que suivre l'avis des autres critiques. J'aime plus écouter le passionné que ceux qui sont "payés" pour avoir un avis.

voili, voilà... mais bon, si ca se trouve, ca va pas "prendre" et je devrais continuer à m'ennuyer devant la guerre des étoiles :)
peg-harty
 
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Message » 03 Aoû 2004 12:10

Salut,
moi j'aime bien ton idée.
Alors un film: NUIT D'ÉTÉ EN VILLE.

Pour beaucoup, cela va être un film glauque, chiant, inutile.
Il se passe en huis clos, les acteurs ne quittent pas l'appartement qui se résume en trois pièces.

J'ai aimé le jeu des acteurs.
Marie Trintignant, belle tout simplement et plus encore merveilleuse quand on observe un peu pour voir apparaître ce côté torturé sans doute cause de toute sa sensualité. Dans ce film elle joue vraie, je l'imagine comme ça dans la vie.
Jean-Hugues Anglade, simple et beau aussi. Un charme et un naturel qui renvoie au placard bien des icônes de la beauté d'aujourd'hui. Il est moins profond, moins blessé, mais plus vif, piquant, joueur: avec Marie dans ce film, un parfait équilibre.

J'ai aimé l'histoire.
On se dit d'abord:"mais qu'est-ce que c'est que ce délire!", puis on se rend compte que c'est la vie, la vraie, sans détour sinon celui des mots. Ce film est un tableau qui touche tout le monde sur le thème de l'amour, l'ennuie,l'angoisse, la fuite et la mort.
Les dialogues sont rapides, efficaces, pleins d'images quotidiennes. Leur réflexion est un jeu sur la répartie pleine de vieilles histoires d'amour ratées. La leur va t elle seulement commencer? Ou sera t elle, encore une fois, qu'une furtive promesse d'éternité que chacun sait ne pas pouvoir tenir?
Et au fil des mots, entre chaque silence plus long, au seuil du départ et de l'oubli, ils choisissent de tenter une aventure condamnée d'avance plutôt que de fuir encore et la détruire de toute façon.
Voilà, c'est une histoire banale, des millions de fois rejouée, mais une leçon de vie qui nous remet à notre place pour apprécier ici, et aimer maintenant...

Ps: Il est strictement nécessaire d'avoir du 7.1, une pièce traitée accoustiquement et prendre la version DTS pour pouvoir apprécier le film! :lol:
dofé
 
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Message » 03 Aoû 2004 12:27

:o
Bon, là j'ai voulu bien faire mais je crois que j'ai saboté ton post... pardon.
c'est un bug. :o
dofé
 
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Message » 03 Aoû 2004 12:46

non, c'est une erreur d'utilisation.

:wink:

JC - qui ne connaissait pas ce film
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Message » 03 Aoû 2004 13:00

Je ne vois pas d'où... mais je veux bien te l'accorder...
dofé
 
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Message » 03 Aoû 2004 13:01

:lol:
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WEEK END EN FAMILLE de Jodie Foster

Message » 03 Aoû 2004 14:41

Jodie Foster réalise son premier (et unique ?) long métrage mais n'apparait pas dans le film.

1995 - avec Holly Hunter, Robert Dawney, Anne Bancroft, Charles Durning

La fête de Thanksgiving aux etats-unis. La tradition veut que la famille se réunisse autour d'une dinde, histoire de resserrer les liens familaux qui sont, de toute manière, inamovibles.

Le père et la mère invite leurs enfants : une fille célibataire, la belle trentaine. Sa soeur, mariée à un financier chiant et qui ne se déplacent jamais sans leurs deux enfants insupportables. Un frère, homo délirant et son copain sans oublier la tante, la soixantaine "un peu barge".

Une plongée toute sensible dans un univers familial avec sa pléthore de mini-secrets ou non-dits. Chacun appréhende le monde d'une certaine façon, pas forcément compatible évidemment. Les parents essayent vaguement d'arrondir les angles mais comme le dit le proverbe : la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre.

Les souvenirs remontent à la surface, depuis tout petits les deux frangines et le frangin se crèpent le chignon. On les revoit, gamins, envahir le lit des parents un dimanche matin et cette scène contient déjà les germes de ce que sera leur relation future : un peu de jalousie chez l'une, de l'humour chez les deux autres.

Une scène d'anthologie qui me fait aimer Jodie Foster : Vers la fin du week-end on retrouve le père, seul et un peu rondouillard, sirotant une bière, dans le grenier et qui visionne un super 8 où l'on le voit, lui, jeune et fringant, sa femme assez pin-up et ses trois enfants, impressionnés par le décollage du premier Boeing 747.

Là, on ne peut pas ne pas penser à Orson Wells et son Citizen Cane. C'est évident, quoique plus moderne. C'est l'image qu'il retiendra de sa vie : une famille unie, jeune et qui rigole.



Ps : Ce film ne peut évidemment pas s'inscrire au panthéon des oeuvres cinématographiques mais en tous cas il ne mérite absolument pas cette critique lapidaire de Télérama que je cite pour me faire du mal :

J. foster a voulu tirer un instantané cruel de l'Amérique moyenne. Petits ridicules et grandes fêlures sont soumis à révélateur particulier : une fête de famille. Malheureusement, la photo de groupe est ratée. Contrastes excessifs, situations outrées, émotions plaquées, protagonistes caricaturaux. Les acteurs sont tous excellents. Mais que peut faire un beau visage contre un mauvais cliché.

C.Mu.



Cher C. Mu.
J'ignore qui tu es et dans l'absolu, l'anonymat te va bien. Néanmoins, essaye d'envisager que Jodie n'est pas la reine des pommes (son parcours le prouve).
Et ce que tu trouves caricatural car tu es probablement fils unique ne l'est pas forcément pour d'autres.
Ton jugement, au demeurant et heureusement pas si lapidaire que celà, t'auras permis au moins de faire un petit exercice de style. (introduction avec instantané, puis développement avec photo, et final avec cliché)
dommage, malgré un style personnel que j'avoue assez talentueux, t'es passé à côté de l'essentiel.
peg-harty
 
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Message » 03 Aoû 2004 15:56

j'ai nettoyé les xblons (doublons, triplons, ...) ;) désolé pour le dérangement ... le forum avait le hoquet vers midi ... c'était l'heure de l'apéro :D
Danam
 
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