J'ai entendu pour le coup, un grave profond et percutant auquel Kora, à mon avis, ne nous avait pas plus habitué qu'il ne nous a habitué à une telle transparence et ouverture du message.
Je suis venu avec des disques que je connais bien pour une première prise de contact :
- Un Américain à Paris, Ouverture cubaine, Rhapsodie in blue de Gerswin, par Ivan Davis et Lorin Maazel et Fanfare for The Common Man de Copland : Decca "Eloquence" 458 174-2 ;
- Concert de Chausson par Bolet, Perlman et le Quatuor Juilliard : Sony MK 37814.
- Tango, song and Dance par Anne Sophie Mutter au violon : DGG 471 500-2.
si je dis que le grave est profond et percutant : c'est parce que la Fanfare for the Common man de Copland est une succession de percussions, de cuivres qui mettent à mal bien des amplis et des enceintes... Là, chapeau ! En plus si l'on entend l'attaque on entend aussi la peau se détendre et les différences des sons produits par les différentes attaques des percussions.
Si je dis que la transparence y est : c'est parce qu'on entend le moindre grincement de chaises, la moindre respiration, bruit de vêtements qui frottent des musiciens sur le disque Concert de Chausson et aussi que dans le disque Gerswhin on entend nettement l'acoustique qui entoure d'un halo les instruments solistes qui émerge de la masse de l'orchestre qui elle sonne dans une acoustique un peu différente : on entend le multimicro et là il est bien fait. Aussi bien sur, car Anne Sophie Muter joue avec un mauvais goût porté au rang de chef d'oeuvre sur ce disque : et là aucune de ses minauderies, de ces chichis, de ses infimes nuances ne passent à la trappe. Bien au contraire !
Quand à l'image : elle m'a paru d'une ampleur et précision remarquable car on ne perd rien de la polyphonie de l'orchestre dans Un amércain à Paris comme dans L'Ouverture Cubaine !
Et le piano d'Ivan Davis bien qu'enregistré par Decca ferraille moins qu'à l'habitude et pourtant ça monte haut.
Ecouté avec Rotel 1072 et une Thulé qui lit aussi les DVD et qui m'a semblé remarquable en lecture CD et pas qu'un peu.
Maintenant, il faudra revenir pour vérifier, infirmer éventuellement ces prise de contact qui a quand même duré deux bonnes heures !
Surtout qu'en plus, les timbres sont pleins et denses et les aigus aussi vifs et doux qu'intégrés au message le tout avec une aération remarquable et un coté percutant dans le bas qui n'était pas le point fort des Toulousains de Kora.
L'esthétique ? pas mal, j'aurais quand même préféré l'oeil dans le sens vertical et moins gros sur les deux amplis.
Et un préampli dont la façace avant soit un peu plus compréhensible et dont la sérigraphie soit un peu plus jolie : il a un coté pataud pas terrible.
Alain
