fafa.dudu a écrit:En bout de chaine et comme le dit MBON il faut de l'électricité, donc l'amplification sera toujours analogique à ce niveau là.
Je verrais très bien la possibilité d'envoyer des "piques" électriques de toujours la même intensité (exactement ce qu'il y a marqué sur le SACD). Ce serait alors du numérique. [...]
Je n'avais pas vu ton message...
On pourrait en effet envisager un modulateur Σ-Δ (Sigma-Delta) en lieu et place d'un modulateur PWM (ou ses variantes) dans un ampli class D à entrée analogique; dans le synoptique de l'ampli class D dit "all-digital", on pourrait également remplacer l'étage de conversion PCM->PWM par un étage de conversion PCM->Σ-Δ, c'est tout à fait faisable me semble t'il; on appellerait toujours ces amplis "class D" puisque c'est l'aspect commutation qui définit cette classe (fonctionnement en tout ou rien des transistors de puissance).
Pour rappel, voici le schéma de principe d'un tel modulateur (le plus simple S-D qui existe) et la forme du signal qu'il produit sur un sinus:
Source:
http://www.mm.fh-heilbronn.de/gruhler/p ... arison.pdf
Il faut toujours avoir à l'esprit que le PWM et ses nombreuses variantes subtiles ne sont que les plus courantes des modulations utilisées pour l'amplification class D, mais pas les seules possibles (j'avais également parlé d'une modul prometteuse du nom de SB-ZePoC sur le thread fleuve sur le ICEpower et Cie).
Ensuite reste à voir si les contraintes technologiques du moment permettent d'en tirer ou pas un bon parti pour la Hi-Fi, si exigeante.
Ton
"Ce serait alors du numérique" me semble donc recevable pour un ampli Σ-Δ: oui c'est un peu plus numérique que le PWM,
puisqu'à la sortie du modulateur, on aura véritablement un bitstream: pour revenir à l'image bien pratique du livre, je pourrais y noter scrupuleusement la suite de chiffres 01010011101010110100... qui sort du modulateur sigma-delta à chaque coup de clock sans rien perdre de l'information contenue dans ce signal.
Par contre comme tu le rappelles, tout n'est toujours pas entièrement numérique, même pour la variante avec entrée numérique d'un ampli Σ-Δ: on a vu que le fait d'amplifier une forme d'onde en tout ou rien (2 tensions) n'avait rien de numérique: l'étage de puissance (les transistors FET) amplifient en faisant une homothétie sur les "hauteurs" du signal: hors artefacts, c'est donc une opération qui consiste "juste" à augmenter les tensions du signal en entrée, cela est typiquement de l'électronique analogique, avec toute sa difficulté.
Note qu'il n'a rien à regretter, le but n'étant pas forcément d'être numérique de bout en bout, mais de minimiser toute forme de distorsion dans ce qui alimente les transducteurs (HP), ne nous trompons pas de but.
Dernière remarque, tu ne dis pas le contraire mais je préfère préciser: on ne peut pas envoyer ces "piques" issues de l'étage d'amplification de forte puissance aux HPs (ils risquent de griller même s'ils arrriveront sans doute à filtrer de façon naturelle le bruit haute fréquence), mais on applique un filtre passe-bas au sein de l'ampli après l'étage de puissance pour ne retenir (reconstruire) que le signal audio. De plus des "piques" sur des cables de HP, bonjour les émissions EM.
En tout cas ton idée existe, et elle est promue entre autres par le géant de l'électronique intégrée Analog Devices, qui propose depuis 2005 une gamme de circuits AD199x qui inclut un modulateur ΣΔ en lieu et place d'un modulateur PWM:
L'observateur avisé remarquera que le feedback prend en compte l'étage d'amplification...
cdlt,
GBo