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Toutes les enceintes HiFi

Durée de vie d'une enceinte?

Message » 04 Juin 2007 20:46

Hello,

N'ayant pas trouvé de reponse à ma question dans les topics, je vous la pose :
Est'ce que l'on peut penser que le rendu sonore d'une enceinte se deteriore après XXX heures d'ecoute, ou années de possession.
Ma question est peut etre bete, mais je me dit, qu'il s'agit d'un matériel mecanique, et qui se bonifie avec le temps (apres rodage, quelqu'un dit le contraire?), alors pourquoi nos enceintes ne prendraient-elles pas la courbe inverse avec ce meme temps? Et debutent leur deterioration comme nous (et nos oreilles surtout)!? Des tests ont-ils deja été réalisé?
Doit-on les faire reviser? Ou alors les changer ou bout de 5,10 ou 15 ans?
voorheesbass
 
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Message » 04 Juin 2007 20:56

une enceinte ça tient longtemps... encore faut-il en prendre un minimum soin.

Le bois est un matériau vivant, donc dans des conditions inadaptées (humidité, plein soleil, etc.) il vieillit.
Ensuite les HP, le truc qui lache en premier c'est la suspension, si le hp n'est pas trop vieux et que ce sont de bonnes enceintes, tu peux le faire changer.
Le filtre... à moins d'avoir une enceinte d'avant guerre avec des condos chimiques d'antan, peu de risque d'être embeter de ce coté là.

Maintenant à partir de combien de temps faut-il s'interroger sur le fait que nos enceintes ont besoin d'une cure de jouvence... en général ici, l'envie de changer devance ce besoin d'un bon nombre d'années :wink:
Stunty
 
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Message » 04 Juin 2007 23:50

voorheesbass a écrit:Hello,

N'ayant pas trouvé de reponse à ma question dans les topics, je vous la pose :
Est'ce que l'on peut penser que le rendu sonore d'une enceinte se deteriore après XXX heures d'ecoute, ou années de possession.
Ma question est peut etre bete, mais je me dit, qu'il s'agit d'un matériel mecanique, et qui se bonifie avec le temps (apres rodage, quelqu'un dit le contraire?), alors pourquoi nos enceintes ne prendraient-elles pas la courbe inverse avec ce meme temps? Et debutent leur deterioration comme nous (et nos oreilles surtout)!? Des tests ont-ils deja été réalisé?
Doit-on les faire reviser? Ou alors les changer ou bout de 5,10 ou 15 ans?


J'imagine qu'il n'y a pas une réponse unique , encore moins une règle sur le sujet.
Pour savoir si les appareils se dégradent dans le temps, il reste les mesures pour vérifier si ils sont toujours aux specs d'origine, voire conserver dans le formol un modèle jamais utilisé pour le comparer subjectivement mais là encore les composants vieillissent même si non sollicités..
Je pense qu'il y a une dérive plus ou moins importante à terme, mais est elle significative pour autant? il n'y a qu'à constater l'engouement pur les systèmes "vintage" pour en douter.
Mambosun
 
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Durée de vie d'une enceinte

Message » 10 Juin 2007 12:26

Bonjour,

Ce sujet est très intéressant. Je suis globalement d'accord avec ce que Stunty et Mambosun ont écrit. Je crois toutefois utile d'apporter les précisions suivantes :
- il faut distinguer le cas des haut-parleurs électrodynamiques, de loin les plus répandus, de celui des systèmes électrostatiques ou isodynamiques (Magnepan). Les seconds ont une durée de vie utile nettement plus courte, surtout certains électrostatiques dont il convient de changer les cellules au bout d'un certain nombre d'années (disons 5 à 10 ans selon l'utilisation, en particulier le niveau sonore exigé de l'enceinte). C'est par exemple le cas des Martin-Logan, ce qui pose tout de même un sérieux problème de maintenance. Les Quad paraissent moins concernés ;
- un haut-parleur électrodynamique bien fabriqué, avec des matériaux de qualité, à une durée de vie utile très longue, de l'ordre de plusieurs dizaines d'années. Exception notable, certains HP de grave ou de grave-médium, construits dans les années 70, dont la suspension était réalisée en mousse plastique (mousse de polyuréthane notamment). Ce type de suspension est connu pour se décomposer au bout de 12 à 15 ans environ, même si le HP est inutilisé, car il s'agit d'une instabilité chimique aggravée par certaines conditions (exposition aux ultra-violets de la lumière solaire). Les HP concernés peuvent être réparés mais l'opération est délicate et exige de l'expérience ;
- une enceinte électrodynamique soigneusement utilisée, à laquelle on évite les variations brutales de température, d'humidité et les puissances électriques élevées, peut fonctionner parfaitement pendant 40 ou 50 ans. Une fois le rodage des HP effectué, c'est-à-dire leurs suspensions légèrement assouplies par les premières dizaines d'heures de fonctionnement, il n'y a guère qu'un accident (choc mécanique, application d'une trop forte puissance...) qui puisse en altérer le fonctionnement. Les membranes elles-mêmes, notamment en papier, vieillissent parfaitement (sauf en climat très humide, cf. ci-dessus). C'est ce qui explique que certains haut-parleurs de haute qualité, comme les Tannoy concentriques des années 50 et 60, restent très recherchés malgré leur âge et... leur prix !
Cordialement.
Clodomire
 
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Message » 10 Juin 2007 13:51

Clodomire a écrit:Bonjour,

Ce sujet est très intéressant. Je suis globalement d'accord avec ce que Stunty et Mambosun ont écrit. Je crois toutefois utile d'apporter les précisions suivantes :
- il faut distinguer le cas des haut-parleurs électrodynamiques, de loin les plus répandus, de celui des systèmes électrostatiques ou isodynamiques (Magnepan). Les seconds ont une durée de vie utile nettement plus courte, surtout certains électrostatiques dont il convient de changer les cellules au bout d'un certain nombre d'années (disons 5 à 10 ans selon l'utilisation, en particulier le niveau sonore exigé de l'enceinte). C'est par exemple le cas des Martin-Logan, ce qui pose tout de même un sérieux problème de maintenance. Les Quad paraissent moins concernés ;
- un haut-parleur électrodynamique bien fabriqué, avec des matériaux de qualité, à une durée de vie utile très longue, de l'ordre de plusieurs dizaines d'années. Exception notable, certains HP de grave ou de grave-médium, construits dans les années 70, dont la suspension était réalisée en mousse plastique (mousse de polyuréthane notamment). Ce type de suspension est connu pour se décomposer au bout de 12 à 15 ans environ, même si le HP est inutilisé, car il s'agit d'une instabilité chimique aggravée par certaines conditions (exposition aux ultra-violets de la lumière solaire). Les HP concernés peuvent être réparés mais l'opération est délicate et exige de l'expérience ;
- une enceinte électrodynamique soigneusement utilisée, à laquelle on évite les variations brutales de température, d'humidité et les puissances électriques élevées, peut fonctionner parfaitement pendant 40 ou 50 ans. Une fois le rodage des HP effectué, c'est-à-dire leurs suspensions légèrement assouplies par les premières dizaines d'heures de fonctionnement, il n'y a guère qu'un accident (choc mécanique, application d'une trop forte puissance...) qui puisse en altérer le fonctionnement. Les membranes elles-mêmes, notamment en papier, vieillissent parfaitement (sauf en climat très humide, cf. ci-dessus). C'est ce qui explique que certains haut-parleurs de haute qualité, comme les Tannoy concentriques des années 50 et 60, restent très recherchés malgré leur âge et... leur prix !
Cordialement.


Je ne sais pas si on peut généraliser autant pour les panneaux.
Une chose est sûr, il y a beaucoup moins de constructeurs que pour les électrodynamiques et donc moins de développement.
Les isodynamques necessitent simplement de prendre en compte la zone qui constitue le haut-parleur: le plus souvent les problèmes sont liés à des décollements de ruban. De la même manière qu'un soleil direct sur un Hp de hifi pendant 5 ans laisse des traces, laisser un panneau prendre tous les jours le soleil en direct n'est pas la meilleure façon de le faire durer. Je connais des Magnepans de 12 ans qui marchent très bien.
nidsee
 
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Durée de vie d'une enceinte

Message » 10 Juin 2007 20:29

Bonjour,

J'évoquais surtout le cas des panneaux électrostatiques ; d'une manière générale, et en l'absence de brûlure de la membrane par arc électrique (tension modulée trop élevée), ces haut-parleurs souffrent d'une perte de conductivité progressive de leur membrane. Celle-ci, très fine et délicate, est recouverte d'un dépôt conducteur extrêmement mince qui perd peu à peu ses propriétés, entrainant une dégradation lente des performances, notamment de la puissance maximum admissible.

Le cas des isodynamiques est en effet différent. C'est en général la grecque conductrice parcourant la membrane qui se décolle, le plus souvent localement. Ce type d'accident se produit lorsqu'un niveau sonore trop élevé est demandé au panneau : la puissance électrique appliquée fait monter la température de la grecque au-delà de la limite supportable par la colle employée. D'ailleurs les panneaux, qu'ils soient électrostatiques ou isodynamiques, sont globalement moins adaptés aux niveaux sonores élevés que les HP électrodynamiques.

Dernière remarque, la membrane d'un panneau, quel qu'en soit le type, est soumise à une tension mécanique permanente. En fonctionnement, elle travaille en flexion et subit une suite d'étirements et de rétractations en succession rapide. Il est certain que ces contraintes entrainent une fatigue mécanique du film très mince qu'est la membrane et à la longue ne peuvent qu'avoir un effet négatif.
Clodomire
 
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Message » 10 Juin 2007 20:50

Clodomire a écrit:Bonjour,

J'évoquais surtout le cas des panneaux électrostatiques ; d'une manière générale, et en l'absence de brûlure de la membrane par arc électrique (tension modulée trop élevée), ces haut-parleurs souffrent d'une perte de conductivité progressive de leur membrane. Celle-ci, très fine et délicate, est recouverte d'un dépôt conducteur extrêmement mince qui perd peu à peu ses propriétés, entrainant une dégradation lente des performances, notamment de la puissance maximum admissible.

Le cas des isodynamiques est en effet différent. C'est en général la grecque conductrice parcourant la membrane qui se décolle, le plus souvent localement. Ce type d'accident se produit lorsqu'un niveau sonore trop élevé est demandé au panneau : la puissance électrique appliquée fait monter la température de la grecque au-delà de la limite supportable par la colle employée. D'ailleurs les panneaux, qu'ils soient électrostatiques ou isodynamiques, sont globalement moins adaptés aux niveaux sonores élevés que les HP électrodynamiques.

Dernière remarque, la membrane d'un panneau, quel qu'en soit le type, est soumise à une tension mécanique permanente. En fonctionnement, elle travaille en flexion et subit une suite d'étirements et de rétractations en succession rapide. Il est certain que ces contraintes entrainent une fatigue mécanique du film très mince qu'est la membrane et à la longue ne peuvent qu'avoir un effet négatif.


Pour ce que j'ai pu voir sur les Magnepans, les problèmes étaient liés à de l'ensoleillement plus qu'à une montée en température excessive de la colle.
A quelle génération d'isodynamiques faites-vous référence ?

Pour le dernier point, un haut parleur classique lui aussi subit des contraintes mécaniques de flexion. De plus ces contraintes sont réparties sur toute la membrane. Donc je ne cerne pas en quoi cela impacterait la longévité d'un panneau par rapport à un hp classique.
nidsee
 
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Message » 14 Juin 2007 12:19

Bonjour Nidsee,

Un haut-parleur électrodynamique ne travaille pas en flexion, mais en piston, du moins dans l'idéal. Les concepteurs s'efforcent d'obtenir de la membrane, dans la bande de fréquences que le HP est destiné à couvrir, un minimum de déformation. Ce sont les suspensions, suspension externe et spider, qui ont l'élasticité nécessaire pour autoriser les débattements de la membrane. Celle-ci est donc "suspendue" et si elle se déforme (ce qui en pratique est évidemment toujours le cas, puisque la perfection n'existe pas), les suspensions, essentiellement la suspension périphérique dans ce cas, amortissent ses déformations indésirables.

A l'inverse, et c'est là une différence fondamentale, un HP électrostatique ou isodynamique n'a pas de suspension. Sa membrane est rigidement fixée au châssis et c'est uniquement l'élasticité de son matériau constitutif qui autorise les mouvements. De plus, ce matériau est beaucoup plus fin (de l'ordre d'une dizaine de microns) que celui d'un haut-parleur électrodynamique (quelques dixièmes de millimètres, parfois presque un mm au point le plus épais). Les contraintes mécaniques auquel il est soumis en cours de fonctionnement sont donc sévères lorsqu'on les rapporte à sa finesse.

Cordialement.
Clodomire
 
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Message » 14 Juin 2007 21:23

Clodomire a écrit:Bonjour Nidsee,

Un haut-parleur électrodynamique ne travaille pas en flexion, mais en piston, du moins dans l'idéal. Les concepteurs s'efforcent d'obtenir de la membrane, dans la bande de fréquences que le HP est destiné à couvrir, un minimum de déformation. Ce sont les suspensions, suspension externe et spider, qui ont l'élasticité nécessaire pour autoriser les débattements de la membrane. Celle-ci est donc "suspendue" et si elle se déforme (ce qui en pratique est évidemment toujours le cas, puisque la perfection n'existe pas), les suspensions, essentiellement la suspension périphérique dans ce cas, amortissent ses déformations indésirables.

A l'inverse, et c'est là une différence fondamentale, un HP électrostatique ou isodynamique n'a pas de suspension. Sa membrane est rigidement fixée au châssis et c'est uniquement l'élasticité de son matériau constitutif qui autorise les mouvements. De plus, ce matériau est beaucoup plus fin (de l'ordre d'une dizaine de microns) que celui d'un haut-parleur électrodynamique (quelques dixièmes de millimètres, parfois presque un mm au point le plus épais). Les contraintes mécaniques auquel il est soumis en cours de fonctionnement sont donc sévères lorsqu'on les rapporte à sa finesse.

Cordialement.

Bonjour Clodomire,

Mais les déplacements sont moindres, non ?
De plus pour le HP classique, je faisais référence au travail de la suspension qui doit se déformer pour accompagner le mouvement.
J'imagine que ses contraintes sont bien intégrées dans la définition vu l'age que j'ai pu constater sur certains panneaux isodynamiques (je ne parle pas des électrostatiques dont j'ai l'impression que bien peu maitrisent les particularités) sans que l'on puisse dire qu'ils ont une "vie tranquille".
nidsee
 
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