Si tu joues dans un orchestre, tu as dû avoir à faire à des chefs brouillons et à d'autres beaucoup plus précis et attentifs aux équilibres entre pupitres...
Maazel, par exemple, est capable dans une oeuvre très chargée et dans un fortissimo colossal de faire entendre un tout petit détail... En réalité, il te fait croire que le fortissimo est colossal, car il a su graduer parfaitement le cresendo en partant de très bas et qu'il a un controle absolu de la matière sonore. Bon, mais lui, c'est un génie de ce point de vue là et tous ces collègues l'admirent pour cette maitrise fabuleuse qu'aucun autre chef ne possède à ce point là, même Boulez... mais bon, d'autres chefs ont d'autres qualités que lui ne dévoilent que plus rarement. Mais c'est ce qu'on appelle un virtuose de la baguette...
dans un livre passionnant (épuisé), un musicien d'orchestre raconte qu'un jour qu'il devait diriger la Neuvième de Beethoven ou la Symphonie des Mille à Orange à la tête de l'Orchestre national et de l'Orchestre de Paris réunis, Maazel avait intégré le fait qu'il y avait un mistral d'enfer. Il dirigeait de façon décalée certains pupitres pour que le son de tous les musiciens et du choeur arrive en même temps dans le public
Dupin, raconte que sur le plateau c'était la bouillie et qu'ils suivaient tous son bras... sans s'entendre jouer
Mais le public entendait tout dans le bon ordre, lui.
Avec Maazel, on entendra toujours le piccolo à la fin de la Fantastique... Avec Issy le moulinet(sobriquet donné à un chef par les musiciens de l'opéra il y a 50 ans, chef qui dirigeait une main dans la poche
), ou avec le Rubatologue (sobriquet donné par les mêmes à un autre chef toujours vivant), tu ne l'entendras jamais, ou avec un coup de chance, dans la salle...
C'est là que le preneur de son, ses micros et sa table de mixage... prennent prennent tout leur intérêt
mais cela n'a rien à voir avec la dynamique ou la macro dynamique....