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Les amplificateurs intégrés ( pré-ampli + ampli de puissance dans 1 seul appareil )

Rien que pour vos yeux: Cabasse Polaris AM1000

Message » 01 Fév 2008 21:39

J'ai déniché une paire de Cabasse Polaris AM 1000.

Voici quelques photographies.

La finition extérieure est fort réussie.

Les boutons de réglage en façade sont tous en métal.Image
Fichiers joints
P1020853.JPG
Cabasse Polaris AM 1000
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Message » 01 Fév 2008 21:46

Voilà l'appareil de flanc, une fois le couvercle retiré.

Vous pouvez constater la belle taille d'un des deux dissipateurs thermiques. Leur efficacité est renforcée par l'anodisation noire et la dentelure des ailettes.

P1010718.jpg
Flanc du Polaris AM 1000.
Dernière édition par Scytales le 02 Fév 2008 11:14, édité 2 fois.
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Message » 01 Fév 2008 21:54

Vu de l'arrière du boîtier.

On y trouve une prise femelle XLR pour la modulation d'entrée et une prise XLR mâle : c'est une sortie ligne permettant de chaîner plusieurs amplificateurs.

Les borniers pour câble haut-parleur sont les mêmes superbes borniers que l'on trouve sur l'AM 1000 première génération et sur les enceintes Cabasse de l'époque contemporaine, du moins du haut de la gamme Cabasse.

Le petit inverseur à glissière permet de régler le circuit de compression du signal d'entrée sur l'impédance des enceintes. Ce circuit protège les hauts-parleurs contre les puissances excessives.

P1010716.jpg
Polaris AM 1000 vue arrière
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Message » 01 Fév 2008 22:03

La fabrication respire beaucoup plus la qualité par rapport à l'AM 1000 « de base ».

Sous le capot à l'arrière de l'appareil : le transformateur d'alimentation, de type toroïdal, de même puissance que dans l'AM 1000 Série C. Il semble aussi y avoir quelques autres trucs sous le capot, mais comme il ne peut être retiré complètement sans démonter les dissipateurs et que je ne suis pas chirurgien, je n'ai pas insisté. Notez que l'interrupteur de mise sous tension est aussi sous ce capot, avec une tige de renvoi en façade. Il n'y a donc pas de câblage secteur qui se balade au-dessus ou en-dessous des circuits.

[EDIT 19/09/19] : Le forumeur SANEGRE ayant démonté ce capot, on constate la présence d'une self de filtrage toroïdale pour atténuer les parasites de mode commun provenant du (ou émis vers) le secteur.

Vous pouvez aussi noter que le châssis n'est pas peint là où sont fixées les embases XLR, afin que les embases métalliques soit électriquement bien en contact avec la masse châssis.

P1020530.JPG
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Message » 01 Fév 2008 22:09

Sur cette autre vue prise de l'arrière, on peut constater que les entrée/sortie modulation et les sorties hauts-parleurs sont compartimentés.

Les bornes hauts-parleurs sont reliées aux câbles qui proviennent du circuit imprimé par de petites selfs en cuivre émaillé.

[EDIT 25/03/12]
: Le forumeur SANEGRE a remarqué un détail intéressant : les fils qui véhiculent le signal (+ et -) sur l'entrée XLR et les sorties (modulation et masse) HP sont protégés par des capacités de traversée (feedthrough capacitor en anglais), composants qui ont pour fonction d'atténuer les parasites radiofréquences afin d'améliorer la Compatibilité ElectroMagnétique (C.E.M.) d'un appareil. Ces composants sont montés à travers les parois des compartiments des entrées et sorties modulation.

P1020528.JPG
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Message » 01 Fév 2008 22:31

Et pour finir, une vue rapprochée des circuits.

L'amplificateur de puissance n'a quasiment pas été modifié par rapport à l'AM 1000 série C. Le circuit du Polaris est plus complexe car l'appareil a gagné plusieurs fonctionnalités (!) :

- un filtre actif commutable en passe-bas ou en passe-haut avec fréquence de coupure réglable pour permettre l'utilisation de deux AM 1000 en bi-amplification ; ce circuit est débrayable ;
- un inverseur de phase, également prévu pour la biamplification ;
- la possibilité de débrayer les correcteurs semi-paramétriques, les mêmes que sur l'AM 1000 série C ;
- un dispositif marche/arrêt automatique en fonction de la présence ou de l'absence de modulation.

En outre, j'ai remarqué que deux régulateurs de tension intégrés sont vissés sur les dissipateurs. Apparemment, ils servent à alimenter notamment les étages de correction et de filtrage. Sur le série C, il n'y avait, pour les circuits à bas niveau, qu'une alimentation symétrique stabilisée par diodes Zener.

Du série C au Polaris, le circuit imprimé a évolué d'un circuit simple couche vers un circuit multicouche avec trous métallisés. Dans les deux cas, le circuit imprimé est en fibre de verre/époxy.

Les résistances variables incluses dans les correcteurs semi-paramétriques, le filtre actif et le réglage du niveau d'entrée sont des potentiomètres hermétiques Vishay Sfernice PA11 (version à piste plastique du P11, pour applications professionnelles en audio) à tolérance spéciale 10% (plus serrée que la tolérance standard de 20%), à la place des résistances variables ouvertes du Série C. Pour le reste des composants, il n'y a pas trop de différences. Les résistances sont toujours des composants à film métallique ; il y a juste une résistance à haute stabilité qui apparaît, mais pour quelle partie du circuit ? Comme dans l'AM 1000 série C, tous les petits condensateurs chimiques sont de la catégorie climatique +105°C et on trouve dans les circuits RC des correcteurs paramétriques des condensateurs polypropylènes Vishay à tolérance 1%.

P1020202.JPG
Détail du circuit
Dernière édition par Scytales le 17 Mai 2008 11:20, édité 1 fois.
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Message » 02 Fév 2008 13:19

Très belles photos Scytales :D

Juste une petite remarque à propos des borniers : ils étaient également présents sur des enceintes plutôt d'entrée de gamme, vu que j'ai les mêmes sur les Goelette 301.
Crao
 
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Message » 02 Fév 2008 14:14

J'ai toujours aimé ces borniers: ils serrent impeccablement le câble nu et ont accueilli à la perfection toutes les fiches bananes qui sont passés par chez moi.
Scytales
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Message » 02 Fév 2008 15:18

Oui, ils permettent d'utiliser du câble de toute section sans aucune difficulté. Dommage qu'ils aient arrêté de l'utiliser.
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Message » 02 Fév 2008 20:41

Scytales a écrit:

La Nouvelle Revue du Son avait fait un banc d'essai de l'AS 1000, qui n'est autre que deux AM 1000 réunis dans un seul boîtier, au début des années 90.

La description qu'il ont fait des étages de sortie de cet appareil montre qu'il s'agit d'une originalité sur le marché de la hi-fi : deux push-pull dinstincts de transistors de puissance alimentés par des tensions différentes, l'un en haute tension pour la puissance de crête, l'autre par une tension plus basse pour la puissance continue.

Pour moi, simple amateur, cela en fait un appareil aussi singulier que peuvent l'être les Quad à transistors avec circuit Current dumping, les Halcro et Etalon avec étage de sortie dans la manière d'Hawksford, les Denon Sensitive et le Sony à V-FET TAN-je-plus-quoi avec étage de sortie cascode. Enfin bref, des appareils qui sortent un peu de l'ordinaire de l'ampli en classe (A)B.



Ayant pu voir les schémas de l'AM 1000 série C, j'aimerais simplement rectifier ce que je dis là, qui est erroné.

L'étage de sortie des amplificateurs Cabasse AM 1000 n'est pas original (et encore moins une exclusivité, comme le proclamait un peu hâtivement la NRDS). Les deux paires de transistors de puissance en sortie ne forment pas deux push-pull distincts, mais sont en série: ils forment ni plus ni moins qu'un étage de sortie en classe G. Cela explique largement pourquoi ces amplificateurs chauffent si peu.
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Message » 12 Mar 2008 18:53

Scytales a écrit: Sous le capot à l'arrière de l'appareil : le transformateur d'alimentation, de type toroïdal, de même puissance que dans l'AM 1000 Série C. Il semble aussi y avoir quelques autres trucs sous le capot, mais comme il capot ne peut être retiré complètement sans démonter les dissipateurs et que je ne suis pas chirurgien, je n'ai pas insisté.


Après avoir récupéré mes Polaris, retour de révision par une station agréée par Cabasse, j'ai jeté un œil sous ce capot, qui n'est pas si compliqué à retirer, finalement.

Il y a un "truc" en plus par rapport à un AM 1000 Série C : une petite double-self, insérée entre l'arrivée secteur et le primaire du transfo. Cette self est probablement un filtre contre les parasites haute fréquence de mode commun sur le secteur.
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CR amplis Cabasse AM 1000

Message » 28 Mai 2008 20:03

Voici un petit compte-rendu des Cabasse AM 1000 Série C et des Polaris AM 1000 après quelques quatre à six mois de possession de ces appareils.

D’abord, du point de vue pratique.

Ces amplificateurs sont peu encombrants (demi-format) et chauffent très peu. Comme les radiateurs des Série C forment flasques, je peux facilement attester qu’après une journée de fonctionnement, ils sont à peine tiédis. De même, en mettant ma main au-dessus des flancs ajourés des Polaris, je ne ressens aucune chaleur. En fait, là où le boîtier est le plus chaud, c’est sur la partie centrale du couvercle, qui se trouve juste au-dessus des transistors du second étage. Ce sont eux qui chauffent en fait le plus ! Bref, ces amplificateurs devraient pouvoir être installés sans trop de restriction.

La connectique d’entrée ligne (ou de sortie sur le Polaris), uniquement sur prises XLR, impose de se doter de câbles spécialement montés si on veut entrer en asymétrique, mais la contrainte n’est pas pas insurmontable. Côté sorties haut-parleurs, je ne dirais jamais assez combien les borniers Cabasse de l’époque sont excellents. Pour fiche banane ou câble nu uniquement. La qualité de contact est manifestement excellente avec les deux types de connexion. Embase secteur IEC pour cordon secteur détachable. L’amplificateur est en classe II, donc des prises avec terre ne sont pas nécessaire. A noter que malgré la compacité de ces amplificateurs, la manipulation des prises est très aisée, même sur le série C, sur lequel toute la connectique est rassemblée sur une très petite surface.

Tant le Série C que le Polaris sont dotés d’un véritable interrupteur secteur. Donc : aucune mise en veille. Cependant, sur le Polaris, les amplificateurs sont par défaut en sourdine. Dès qu’une modulation se présente en entrée, la sourdine est déclenchée. Ce système fonctionne très bien. A la mise sous tension (ou hors tension) des AM 1000 Série C, il y a une petite temporisation de deux secondes environ. Les amplificateurs sont ensuite prêts à être utilisés.

La prise en main des amplis n’est pas la même selon que l’on a la version Série C ou la version Polaris.

Si l’on veut commencer par utiliser les amplificateurs sans passer par l’égaliseur semi-paramétrique, il suffit de déclencher ce dernier avec l’inverseur idoine situé sur la façade du Polaris, mais, sur le Série C, il faudra mettre les potentiomètres de niveau de grave et d’aigu en position neutre à l’aide d’un tournevis. Comme ces potentiomètres sont très précis (j’ai pu en juger grâce au tracé de courbes de réponse effectué par le service après-vente lors d’une révision des appareils) on peut se fier avec confiance aux graduations qui entourent les boutons de réglage. Il faut dire que les réglages du Série C, placés près de la face arrière, sont moins facile d'accès que les réglage en façade du Polaris.

Avec un disque contenant un bruit rose et un sonomètre, on peut facilement et précisément ajuster la balance gauche/droite grâce au réglage du niveau d’entrée (sans oublier, sur le Polaris, de placer l’inverseur de phase sur la même position pour les deux canaux !).

Un premier constat après cela : quels que soient les disques, l’image stéréophonique est très nettement meilleure lorsque l’équilibre entre les deux canaux est précisément ajusté. Les programmes monos parviennent parfaitement du centre de l’espace entre les deux enceintes, mais surtout, en stéréophonie, la précision des plans sonores, qu’ils soient fixes ou mouvants, est améliorée.

Par plan mouvant, je veux par exemple parler du passage de Tubular Bells dans lequel Mike Oldfield présente successivement les instruments qu’il utilise. Ces instruments se déplacent alors de l’enceinte gauche vers l’enceinte droite en passant par le centre. C’est avec ce genre de message qu’un bon réglage de balance (mais pas seulement) trouve son utilité. En tout cas, avec des enceintes correctement focalisées, ce qui se passe me parraît idéal : les instruments vont de gauche à droite, sans s’évanouir lorsqu’ils passent par le centre, et (mais je pense que cela vient aussi des enceintes, et de leur correcte orientation) les instruments ne suivent pas une trajectoire en cloche mais au contraire une trajectoire bien rectiligne.

Un autre disque qui change de dimension avec une bonne balance: le récital Anna Moffo, réédité en SACD par RCA Living Stereo. La chanteuse ne se prive pas de bouger sur la scène. Du moins j’espère pour moi, car ce qui me semble être des mouvements, y compris les changement d'orientation de la projection de sa voix lorsque sa tête (avec la bouche !) bouge, sont clairement lisibles.

Au niveau du son, globalement, je trouve les amplificateurs Cabasse, associés à un préamplificateur Yamaha CX-1, un peu plus doux que mon ancien Denon PMA-S10II. Mais, à vrai dire, la différence de sonorité ne m’a pas frappé. Par contre, la largeur et la précision/focalisation des sources sonores m’ont paru meilleures avec les amplis Cabasse. S’il fallait différencier les Polaris des Série C, je dirais que les Polaris sont peut-être un chouilla plus doux encore, peut-être, et peut-être un peu moins « poétiques ». Mais cela reste du domaine des impressions plus que des certitudes.

Ce qui est un peu ennuyeux avec ces amplificateurs Cabasse, c’est qu’ils génèrent un léger souffle, de niveau constant quel que soit le réglage du niveau d’entrée. Dans ma pièce, encore excessivement réverbérante car très nue, j'entends un léger souffle depuis ma position d’écoute venir d’une des enceintes, celle qui, à cause des contraintes de l’ameublement, est plus proche d’une mur latéral que l’autre. En plus, ce mur est en briques apparentes autour de la cheminée : il doit y avoir pas mal de réflexions. En tout état de cause, les Polaris sont plus silencieux que les Série C.

Le gros morceau à évoquer avec ces amplificateurs, c’est cependant les correcteurs paramétriques.

Avant d’avoir un Behringer avec micro de mesure, j'essayais ces correcteurs pour voir ce que ça donnait à l’oreille. Maintenant, je peux réaliser des mesures et valider les réglages à l’oreille. Je ne vais pas m’appesantir là-dessus, car il y a déjà une filière consacrée à ces problèmes de correction.

Sachez seulement qu’avec les correcteurs en ligne, j’estime que le résultat sonore est nettement meilleur que sans. Comme les correcteurs du Polaris sont débrayables, une comparaison avant/après est très facile à faire: il suffit de manipuler un inverseur (A ce sujet : pas un des six potars du Polaris ne crache, et la manipulation de n’importe lequel des inverseurs ne produit strictement aucun son parasite ; sur le Série C, c’est un peu différent : soit parce que les potars sont plus vieux, soit parce qu’il faut faire les choses correctement, mais si on ne les manipule pas comme il se doit, avec un tournevis, ils produisent parfois quelques « Scritch ! », peut-être à cause d’un mouvement hors spécifications).

Eh bien, les correcteurs du Polaris, qu’ils soient en ligne ou non, ne changent absolument rien aux qualités subjectives de transparence ou de précision du son lorsqu’ils sont en position neutre. C’est seulement lorsqu’on manipule les potars pour modifier la courbe de réponse que le résultat se fait entendre.

Comme j’utilise ma chaîne pour les DVD et la musique, je dispose d'un vaste éventail de programmes de test.

Par exemple, avec des DVD de vieux films et séries télés en mono, le son provient pile poil du centre, avec des limitations de bande passante clairement audibles. Je mettrais quiconque, chez moi, au défi de me dire si on entend le son par les haut-parleurs de la télévision ou par la chaîne hi-fi avec ce type de programme ! :P

D’un autre côté, on entend très bien, sur les bandes-sons de très vieux film, les spécificités des courbes d’égalisation que l’on utilisait à l’époque, qui, semble-t-il, amenaient par exemple à relever sensiblement le niveau des aigus. A l’inverse, les bandes-son modernes sont parfois assez stupéfiantes. Même si je ne devrais pas le dire trop fort, je trouve que la qualité sonore de certain DVD dépasse parfois beaucoup celle de certains disques réputés bien enregistrés, peut-être à tort!

Quelque chose m’avait frappé avec le DVD La Menace fantôme : lorsque les deux Jedis et Jar-Jar voyagent dans le sous-marin, on entend nettement mieux avec l’ensemble Yamaha/Cabasse qu’avec mon ancien Denon que les voix deviennent plus étouffés, conformément à l’environnement clos dans lequel les personnages sont sensés se trouvés. Le changement d'ambience est plus prononcé. De petits détails comme cela s’égrènent sur de nombreux DVD.

La musique maintenant. Comme je suis incorrigible, j’ai notamment essayé les plages de percussion de Xavier Martin des disques-tests de Prestige Audio Vidéo. Et bien, j’ai la très nette impression que les amplificateurs Cabasse en ont dans le ventre, car je peux pousser le volume à faire tomber les murs. Mais, grâce sans doute à l’égalisation, la puissance reste très bien équilibrée même sur les frappes les plus violentes. L’énergie reste bien toujours palpable dans le transitoire d’attaque et le « coffre » de la percussion. Je peux donc écouter ce type de programme à des niveaux du même genre que ceux d’une grosse caisse de fanfare qui passerait à un ou deux mètres devant moi lors d’un défilée, et cela sans faire saigner mes oreilles, y compris et surtout lors des passages avec les percussions plus aigus. Ce sont là des sensations très impressionnantes.

La plage des sonnettes et clochettes du disque test de PAV n°1 : excellent ! Des tas de bruit de scène en arrière plan ou très latéralisées surgissent du néant. A ce sujet, je me suis amusé à augmenter le niveau de grave, pour obtenir l’effet subjectif d’un son bien rond, pour voir ce que cela produit. Eh bien, ce réglage masque tout ces bruits de scène ou presque ! Sur les sons de percussion, un bon dosage dans l’extrême aigu permet de passer d’une restitution plutôt cinglante à quelque chose d’à la fois très aéré, analytique, incarné (matière), et bien timbré (caractère métallique des bruits frottés ou frappés).

Un bon disque de piano, comme les Ballades et Scherzos de Chopin par Rubinstein (un SACD Living Stereo), est très vivant, avec du poids dans les notes sans être lourd, notes qui sont bien détachées (grave). Pour autant, on perçoit bien les limites de bande passante du vieil enregistrement.

D’une manière générale, je peux obtenir une belle sensation de matière. En ce moment, je réécoute l’intégralité des symphonies de Beethoven dans l’interprétation d’Harnoncourt (des interprétations qui vieillissent bien, soit dit en passant), et j’apprécie tout particulièrement la ductilité, le grain, la matière des cordes. Surtout dans les passages tutti et fortissimi : la musique prend du poids sans perdre d’équilibre.

Sur la musique orchestrale, de façon générale, je peux suivre avec une très grande facilité tous les plans sonores. Dans le développement des symphonies de Beethoven, de courts motifs sont souvent repris par plusieurs instruments en même temps: on peut les isoler mentalement, suivre de plus près l’un ou l’autre, avec une très grande facilité. Il faudra que je me remette bientôt à Mahler pour vérifier que ces appareils permettent vraiment de maintenir une grande lisibilité sur des messages très complexes.

Un dernier mot peut-être, que m’a inspiré le disque du magazine Diapason du moi de mai : d’une plage à l’autre, la façon dont le son, la scène sonore, se présente change de façon claire. Tout cela n’est peut-être pas encore ce qu’il y a de plus neutre, mais au moins je me dis : « Ah mince, j’ai pas aimé le son, mais, tiens, avec cette plage, c’est nettement mieux ! Et avec la suivante, c’est encore autrement.» En quelque sorte, j’accorde plus d’attention au disque que je ne le faisais avant.

Ah ! Encore une chose : je dois avouer que les Polaris présentent très bien, même si je ne suis pas insensible à l’aspect plus viril des Série C.

Il y a vraiment de quoi faire avec ces amplificateurs. Et je n’exploite pas toutes les possibilités des Polaris, qui font aussi filtre actif pour faire de la bi-amplification ou pour attaquer des caissons de grave actif ! Peut-être un jour...

Voilà des appareils impressionnants par les possibilités qu'ils offrent, en tout cas.
Scytales
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Message » 29 Mai 2008 14:19

Bonjour Scytales, et merci pour ce compte rendu clair et détaillé :D

Je voudrais juste ajouter qu'il existe des AM1000 permettant de désactiver le compensateur actif de la même manière que sur les Polaris. De même, l'AS1000 a cette possibilité.
Crao
 
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Message » 29 Mai 2008 20:02

Yep, mais je préfère laisser parler ceux qui ont que de parler à leur place. :wink:

Au fait, tu ne nous dois pas un CR de l'AS1000, depuis tout ce temps ? :lol:
Scytales
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Message » 29 Mai 2008 20:06

Scytales a écrit:Au fait, tu ne nous dois pas un CR de l'AS1000, depuis tout ce temps ? :lol:

Je trouve que tu décris très bien les impressions que j'ai pu avoir :mdr:
Crao
 
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