pec a écrit:laurenta a écrit:Tout baigne Samuel,
J'ai mon preampli Shindo Monbrison (ancienne version, sans fenetre) tout NEUF a la maison et j'en suis encore plus content que le modele plus recent que je pssedais avant !!!
Le CR est pret a 80%, si si...
Bonne journee au Canada.
Bonjour à tout deux,
J'attends impatiemment le test entre le "tout nouveau tout beau" et le "c'était mieux avant" ... (damned ! me serais-je trompé de furum ?)
Cordialement,
PE.
SUJET (attendu...) : Duel Fratricide entre Préamplis SHINDO LABORATORY
Voila, comme promis depuis longtemps, le compte rendu de mes écoutes domestiques avec les ‘frangins’
Monbrison (en fait le
Monbrison Phase 1 - tout neuf - que j’ai trouvé dans la succession d’un audiophile de la région de Limoges et le
Monbrison Phase 2, celui plus joli avec les tubes en façade avant, que j’avais racheté en Juin 2007 à un client d’Alain Choukroun).
PREAMBULE
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Tout d’abord il faut savoir que je suis tombé dans la hifi vers mes 18 ans (j’en ai 42 aujourd’hui !). J’ai commencé comme beaucoup avec les produits Anglais : Linn, Naim Audio, Arcam, Rogers, ProAc etc… Mais mon histoire d’amour pour Naim Audio dure depuis le début (avec la LP12 aussi, bien sur). Enfin le « coup de foudre total » il y a quelques années déjà pour Wilson Audio et ses Watt + Puppies. Mon budget m’ayant limité, si j’ose dire, aux déjà excellentes Sophia.
J’aurais bien voulu, après mon préampli NAC52 que j’ai gardé environ 15 ans, passer au NAC252 voire au NAC552, mais les tarifs de ces appareils sont devenus aujourd’hui exorbitants. Autre fait marquant, j’ai essayé avec grand succès et plaisir musical depuis début 2006 une amplification à tubes (Air Tight ATM-1) donc je me suis dis pourquoi ne pas passer le cap décisif du « tous tubes » en préampli + ampli. Cela faisant longtemps qu’Alain Choukroun me ‘bassinait’ avec son matos SHINDO LABORATORY au rapport qualité / prix inimaginable selon lui au niveau des préamplis. Donc après une longue recherche de 6 mois, j’ai d’abord trouvé d’occasion un
Monbrison Phase 2.
Mon NAC52 s’est alors pris une bonne claque Musicale (pas audiophile). Le son n’est pas si différent (équilibre plus descendant avec le
Monbrison et aussi quelques duretés, moins d’ouverture avec le Naim). Mais au niveau Naturel réel, Véracité intense, Emotion vraie, Plaisir ressenti immense, Confort d’écoute souverain le SHINDO LABORATORY place la barre vraiment plus haute…, sans aucune discussion possible.
Il est aussi plus dynamique, plus rapide, plus vivant, plus ‘foot tapping’ que la grande référence dans ce domaine que sont les produits Naim Audio. Je n’ose même pas imaginer vis-à-vis d’autres produits bien plus audiophiles dans l’âme… !
MISE EN ŒUVRE
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Immédiatement après son achat, j’ai déballé le
Monbrison Phase 1 et je l’ai mis en chauffe / rodage (sur un ampli annexe, Naim NAP175) pour une trentaine d’heures avant de commencer des tests comparatifs sur l’ampli final, mon ATM-1.
Une chose amusante et rare avec les produits SHINDO LAS. Comme ils utilisent plein de vieux composants ‘inside’ (ainsi que des vrais tubes NOS), quand ils sont neufs et montent en température il s’en dégage une odeur typique d’électronique vintage. C’est tout bête mais vraiment trop bon ce ‘petit coté rétro’. Cela a un charme fou et on s’y habitue avec grand plaisir !
Un autre point important, le bon sens de prise secteur s’entend diablement il y a donc intérêt à ne pas de tromper sur ce « détail ». Les critiques américains qui ont essayé les produits SHINDO LABORATORY s’accordent à dire qu’il n’y a aucun gain qualitatif à changer le câble secteur de base fourni avec l’appareil. Cette philosophie me plait bien, cela évitera de dépenser beaucoup d’Euros pour un câble secteur un peu trop ésotérique à mon gout (même si j’en utilise parfois sur d’autres appareils).
Un test complémentaire sur les cordons secteurs fut d’intervertir ces câbles fournis d’origine avec les deux appareils SHINDO LABORATORY (deux modèles vraiment basiques qui se ressemblent diablement mis à part leurs couleurs). Et là,
grande surprise, ce fut bénéfique pour les deux appareils ; chacun y gagne des qualités de l’autre sans perte notable. Assez surprenant et dérangeant de voir à quel point un petit cordon secteur peut jouer sur l’équilibre tonal global, le swing et/ou le rythme musical.
Il s’est avéré que le choix des câbles entre le CD et le préampli fut beaucoup plus difficile que je n’aurais pu l’imaginer au départ… J’avais le choix entre un câble custom SHINDO LABORATORY argent (DIN –> RCA) et/ou le nouveau câble Naim Audio Hi-Line (DIN / RCA aussi bien sur). Le meilleur équilibre musical s’est en fait trouvé être : câble SHINDO LABORATORY sur
Monbrison Phase 1 tandis que le
Monbrison Phase 2 sonne mieux avec le câble Naim Hi-Line. Les différences restent assez subtiles mais réelles surtout en terme de plaisir ressenti et de ‘swing’ musical. Il m’aura quand même fallu environ un bon WE de test pour arriver à ce constat.
Par contre le câble de modulation entre le préampli et l’ampli ATM-1 était le même dans les deux cas (un DYI à base de CANARE / prises Switchcraft).
Le tube d’entrée, 12AX7, sur l’Air-Tight était aussi upgradé en un modèle vintage d’occasion de chez MULLARD (1974) pour être bien certain de tout entendre comme différences entre les deux préamplis. De même, les deux tubes rectifiers GZ34 / 5AR4 étaient des General Electric (
ce ne sont pas encore les meilleurs tubes pour cette référence i.e. PHILIPS ou MULLARD, mais c’est déjà beaucoup mieux que les récentes SOVTEK d’origine Russe).
Enfin, le niveau de volume fut ajusté (avec un dB meter basique de chez Radio Shack) de manière à ne pas favoriser ni l’un ni l’autre... Le réglage général du volume se faisant ensuite uniquement par les potentiomètres d’entrée sur l’ATM-1.
ECOUTES
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Tout d’abord, les points communs entre les deux appareils :
SHINDO LABORATORY sonne vrai et naturel. On a totalement l’impression d’être face à l’événement ‘Live’. Cela est probablement du à la quantité incroyable de micro-informations tout à fait bien intégrées dans le paysage sonore et musical. Les silences sont très ‘noirs’, donc l’extinction des notes est parfaitement contrôlée ce qui est fondamental. Par ailleurs, les attaques de notes sont hyper rapides. Jamais on ne pourrait imaginer écouter du tube. La combinaison, Attaque, Maintien et Extinction des sons est ce qui rend les appareils SHINDO LABORATORY un peu « magiques » (dans un genre assez différent, seule la marque Cello m’a fait autant d’impression).
Le suivi rythmique est hallucinant, pourtant mon passé avec du LINN / NAIM fait que j’ai l’habitude du meilleur dans ce domaine. C’était ma grande crainte en laissant tomber mon NAC_52. Et bien, j’y ai gagné au change…
Le son n’est jamais agressif, il n’y a aucune ‘signature électronique’ perceptible, ce qui permet d’écouter la musique plus fort et j’aime bien ca. Se limiter en niveau à cause de certaines duretés (souvent présentes avec des transistors…) est toujours un peu frustrant.
C’est bizarre comme les musiciens se mettent à jouer mieux et à jouer ensembles, hihihi. En cela, tellement d’appareils de hifi font si peu de Musique que c’en est à pleurer pour certaines marques… Mais j’ose à peine utiliser le mot de ‘musicalité’ car il est tellement galvaudé en Hifi. Pourtant c’est bien de cet ‘état de grâce’ qui s’agit.
SHINDO LABORATORY possède aussi cette faculté de vous transporter dans l’espace-temps. Je veux dire que chaque nouvel album devient un nouveau voyage sur le lieu de l’enregistrement également lié à son époque. Deux pianos, deux guitares classique ou folk, parfois même deux plages d’un même CD peuvent sonner tellement différent que cela devient grisant de passer d’un CD à l’autre ! Ceci est la Vraie Transparence en hifi, pas un équilibre tonal montant ou un aigu accentué .
Autre point, avec SHINDO LABORATORY, lorsque l’enregistrement est très moyen cela s’entend évidemment immédiatement (cf. ci-dessus). Mais de manière vraiment très étonnante, après 2-3 minutes sur la première plage, le cerveau oublie/met de coté les défauts sonores (un peu comme on occulte les bruits de surface sur une excellente platine vinyle….) et on est seulement attiré par la musique contenue dans ce disque. Je me suis fait plaisir comme jamais avec des enregistrements en Mono… Les prises de son ‘Live’ sont aussi celles que je préfère avec ces preamplis pour être en prise directe avec les artistes. Le
Monbrison se délecte de la réalité brute, sans tous les artifices des enregistrement en studio.
Enfin, le « goose bump factor » ou chaire de poule en Français est bien là. Ce doux frisson qui vous parcoure parfois l’échine, voire cette petite larme dans certains moments exceptionnels ou la Musique s’accorde parfaitement (à cet instant précis) avec votre âme, votre cœur et votre état émotionnel.
Bien sur SHINDO LABORATORY c’est exceptionnellement bon pour écouter des CDs. Mais lorsque la Linn LP12 reprend du service, alors là, attention les oreilles. Monsieur Ken SHINDO ne connaît que le vinyle, c’est évident !!! C’est le ‘bonus’ lorsque l’on achète un préampli comme le
Monbrison ou autre de la gamme. Il vous faut une platine disque, la meilleure possible, point barre. La Dynamique sur les disques noirs laisse sur place tout ce que je connais.
Maintenant, pour finir, les différences (néanmoins subtiles) entre les deux appareils :
Le
Monbrison Phase 2 est légèrement plus ouvert au niveau de son image sonore. Il parle au cœur de manière plus directe en étant immédiatement accessible avec un swing omniprésent. Il est d’une grande spontanéité.
Les timbres sont magnifiques de variété et d’harmoniques, un chouilla meilleur que pour son frère plus âgé.
Son grave peut avoir tendance à se manifester sur des enceintes qui n’en manque pas comme les Wilson. Il faudrait presque les avancer un peu dans la pièce d’écoute. Mais l’inversion des câbles secteur a réduit ce point particulier de manière considérable.
Le
Monbrison Phase 1 semble au départ un peu plus « distant » parlant un peu plus à l’intellect. Mais rodage et câble secteur aidant, il ‘swinge’ aussi un maximum.
Bizarrement, au départ, il parait moins dynamique. Puis, en écoutant plus attentivement, on se rend vite compte que la macro-dynamique est légèrement supérieure. Surtout, c’est la dynamique qui est repartie de façon totalement homogène sur toute la plage de fréquences, ce qui est plus que rare sur un appareil hifi !
Les accélérations et les coups de frein sur le tempo sont magistraux. Il met en valeur plus fortement les contrastes musicaux. En cela il se démarque clairement du Phase 2. Et c’est aussi ce dernier point qui a finalement emporte ma décision, très difficile à prendre après plusieurs semaines de cohabitation. J’ai donc gardé le premier modèle à la maison même si, en fait, j’aurai bien eu envie d’avoir les deux. (Phase 1 sur Classique & Jazz // Phase 2 sur le Pop-Rock-World-Electronic et aussi pour son Look plu moderne, je dois l’avouer…)
CONCLUSION
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Pour résumer, je pense sincèrement qu’au niveau sonore & hifi, SHINDO LABORATORY se situe à 85-90% du meilleur absolu dans le domaine. Par contre, niveau
Emotion Musicale (un ancien magasin à Lyon…quel joli nom) et du Plaisir authentique ressenti, ces appareils SHINDO LABORATORYS crèvent allégrement le plafond des 100%. Ok…, je ne connais pas ou pas bien VIOLA (émanation de Cello) / LAMM / WAVAC ou KONDO Japan pour les tubes.
En un mot comme en cent, je suis comme tombé amoureux de cet élément de mon système. Même si on me proposait de me le racheter plus cher que sa valeur neuve, je ne pense pas pouvoir le vendre. Que penser alors des modèles supérieurs comme le Catherine ou le Giscours (celui de Samuel33) ou encore le très récent Massetto ? J’en suis ‘terrifié d’avance’ à l’idée de les écouter un jour….
Post Scriptum :
Seuls regrets: pas de manuel (bon…, on s’en moque un peu mais cela fait ‘olé-olé’ comme démarche de la part de Ken SHINDO LABORATORY) et un carton de transport vraiment indigne de la classe du produit ! Enfin, il faut bien sur aimer le vert type SHINDO LABORATORY et l’esthétique rustique de la bête. Perso, cela ne me dérange pas du tout tant que l’argent est investi en composants à l’intérieur de l’appareil et pas en façade / boitier, ni en pubs dans les magasines !!!
Dernier point, un peu plus gênant cette fois, il y a de la diaphonie entre les entrées lignes (surtout sur le Phase 1, d’ailleurs…) ce qui peut être désagréable quand on laisse son tuner en marche et que l’on écoute un CD par ex.
Note importante : ne pas oublier que les produits SHINDO LABORATORY ne sont plus importés en Europe à cause de la norme RoHS qui interdit le plomb dans les appareils électroniques. C’est sur, on en trouve plein des Monbrison(s) à la décharge du coin pour recyclage ; quel stupide système parfois.
Merci sincèrement à tous ceux qui auront eu le courage d’aller au bout de ce post, hahaha ! Peut-être seuls les propriétaires
Samuel33 & pec, en fait…
Merci aussi à mon amie et ma fille qui ont patiemment supporté mes écoutes comparatives et les séances de connections pendant des semaines…
En fait, ce long post s’apparente presque à un Equipment Review style 6moons.com…