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Yamaha C-2x : un préampli qui n'a pas volé sa réputation

Message » 26 Avr 2009 23:08

Yamaha C-2. Sur tous les forums de hi-fi que j'ai consultés, qu'ils soient de langues française, anglaise ou germanique, ce nom suscite presque invariablement envie et admiration.

La désignation C-2 était attribuée par Yamaha au préamplificateur qui occupait le sommet de sa gamme "grand public", si l'on excepte des monstres sensés incarnés l'état de l'art de la firme nippone, tels que le C-1 ou le plus récent CX-10000 de la série "Centennial" (qui, comme son nom l'indique, a été créée pour célébrer le centenaire de la marque aux trois diapasons).

Depuis 1975 et jusqu'à la fin des années '80, se sont ainsi succédés le C-2, le C-2a, et enfin le C-2x. Bien que ces trois versions aient une présentation rigoureusement identique, leurs circuits n'ont aucun rapport entre eux. Le C-2x a la réputation d'être la meilleure version et aurait acquis un statut de "collector" au Pays du Soleil levant. Le prix auquel se négocie en général les différentes versions du C-2 sur le marché de l'occasion reste stable et assez élevé pour des appareils de cet âge ; le C-2x est celle des trois versions dont le prix généralement constaté est le plus élevé.


Présentation

Mieux qu'une longue description, deux images.

Un C-2x, voilà ce que c'est :

P1030143.JPG
Yamaha C-2x de face.


Un style dessiné par la fonction ; un robuste boîtier en métal qui procure une très agréable sensation au toucher.

De gauche à droite sur la façade, on trouve :

    - l'interrupteur de mise sous tension surmonté d'une diode témoin de couleur rouge
    - une sortie casque sur prise pour une fiche jack 6,35 mm (un ajout du C-2x par rapport au C-2 et au C-2a)
    - le bouton rotatif de réglage du niveau de grave
    - le bouton rotatif de réglage du niveau d'aigu
    - le commutateur de mise en ou hors ligne d'un filtre subsonique
    - le commutateur d'écoute en mode mono ou stéréophonique
    - le sélecteur de source d'enregistrement
    - le sélecteur de source
    - le sélecteur d'entrée phono et de la charge de l'entrée phono numéro 1
    - le commutateur marche/arrêt d'un circuit de sourdine
    - deux boutons jumelés de réglage du volume et de la balance entre les deux canaux

P1030136.JPG
Yamaha C-2x : vue sur l'arrière du boîtier.


A l'arrière, on trouve, de gauche à droite:

    - deux bornes à serrage pour la connexion de câbles de mise à la masse du préamplicateur pour deux platines de lecture de vinyles
    - un bouton-poussoir de sélection entre deux gains du préamplificateur phono
    - les entrées sur prises RCA, au nombre de sept : deux entrées phonos et cinq entrées lignes, dont une pour platine de lecture de disques numériques (DAD) et deux pour des appareils d'enregistrement
    - deux sorties sur prises RCA pour appareils d'enregistrement
    - deux sorties sur prises RCA pour amplificateurs
    - le câble captif d'alimentation secteur du préamplificateur

Les prises RCA sont plaquées or, et pas seulement les couronnes de masse visibles à l'extérieur : les parties métalliques internes le sont aussi, ce qui n'est pas toujours le cas dans tous les appareils. Ainsi, dans mon préamplificateur Yamaha CX-1, les parties métalliques internes des prises d'entrée sont simplement nickelées. Le C-2x était livré avec deux paires de fiches destinées à court-circuiter l'entrée PHONO 2 et l'entrée DAD lorsqu'elles n'étaient pas utilisées.

Les versions destinées à certains marchés (notamment en Asie) sont dotées d'une ou plusieurs prises secteurs, commutées ou non, pour y brancher d'autres appareils hi-fi à basse consommation.

Décrivons maintenant la conception de l'appareil.


Circuits électroniques

Le C-2x a trois caractéristiques principales : deux alimentations séparées pour les circuits d'entrée et les circuits amplificateurs de sortie, des schémas à base d'amplificateurs opérationnels (ou AOP, pour OPerational Amplifier) intégrés et un couplage en continu de tous les étages (pas de condensateurs de liaison sur le trajet direct du signal : les dérives de tension continue des différents étages amplificateurs sont rejetées par servocontrôle).

Les AOP qui sont utilisés sont des modèles doubles (deux AOP dans une puce) en boîtier SIL à 9 broches de la firme japonaise JRC : le NJM2041S et le NJM2043S (ou son équivalent Panasonic AN6557). Le NJM2041 est une version à bas niveau de bruit et capacité en courant plus élevée du très ordinaire NJM4558 et le NJM2043 est lui-même une version à vitesse de balayage (slew rate) en tension élevée du NJM2041. Le premier est utilisé dans les circuits d'entrée et leurs alimentations, le second dans les circuits de gain.

Block diagram.JPG
Diagramme fonctionnel du Yamaha C-2x. Issu du manuel de maintenance.


Préamplificateur phono

Le Yamaha C-2x est particulièrement réputé pour son préamplificateur phono. Celui-ci offre une grande souplesse d'emploi.

L'entrée phono numéro 1 accepte indifféremment les cellules phono-lectrices à aimant mobile (MM, pour Moving Magnet) et à bobine mobile (MC, pour Moving Coil). Cette entrée présente aux cellules MM une impédance de charge de 47 kOhms et sa capacité d'entrée peut être réglée sur 100, 220 ou 330 pF. L'impédance de charge des cellules MC peut être choisie entre 100 Ohms ou 1 kOhms. L'entrée phono numéro 2, uniquement pour cellules MM, a une impédance et une capacité d'entrée fixes de 47 kOhms et 220 pF. La sélection entre ces différents réglages est effectuée grâce au sélecteur "PHONO" sur la façade. Les entrées phonos MM sont couplées par selfs au préamplificateur phono.

GRAPH1.JPG
Effet de la capacité de charge sur la réponse en fréquence de l'entrée phono. Issu du manuel japonais du C-2x.


Le préamplificateur phono a deux gains possibles qui peuvent être choisis grâce au bouton-poussoir situé à l'arrière de l'appareil. Cela permet d'adapter le préamplificateur au niveau de sortie de la cellule phono-lectrice. La position normale correspond à un niveau d'entrée de 2,5 mV pour les cellules MM et de 100 µV pour les cellules MC. Lorsqu'on presse ce bouton, le gain du préamplificateur diminue de 10 dB, ce qui permet de faire passer le niveau nominal d'entrée à 7,9 mV pour les cellules MM et à 316 µV pour les cellules MC.

Terminons l'évocation des facilités d'utilisation des platines vinyles en signalant la possibilité de mettre en ligne un filtre subsonique (fréquence de coupure de 15 Hz, pente d'atténuation de 12 dB par octave) pour rejeter de la reproduction du son les fréquences parasites très basses générées par la lecture de disques noirs voilés, ainsi que l'existence d'un circuit de sourdine qui atténue le niveau de sortie de 20 dB par le simple maniement d'un commutateur en façade afin de pouvoir manipuler les bras des platines sans risquer d'envoyer un gros "Ploc !" dans les enceintes.

Dans les grandes lignes, le préamplificateur phono présente un étage d'entrée de type différentiel suivi d'un étage de gain réalisé avec un AOP NJM2041 auquel est adjoint un étage de sortie à transistors discrets asservi localement par un étage de correction d'erreur actif. La correction RIAA est implantée à la fois dans la boucle de contre-réaction globale du préamplificateur et par un filtre passif de sortie. La boucle de contre-réaction est complétée par une servocorrection active pour éliminer toute tension continue en sortie du préamplificateur, ainsi que par un circuit de suppression des bruits en courant. Voyons tout cela dans le détail, autant qu'il m'est toutefois possible, car la complexité de ce schéma dépasse quelque peu mes quelques connaissances en électronique.

L'étage d'entrée différentiel est basé sur deux paires de double-FET Toshiba 2SK146 montées en parallèle. Des doubles FET (deux transistors gravés sur un même substrat) ont l'avantage d'être couplés thermiquement et d'être par construction électriquement appairés, deux avantages appréciables dans un montage différentiel. Monter deux paires en parallèle permet d'améliorer le rapport signal sur bruit de l'ensemble. Ces doubles paires de FET sont montées en cascode avec des transistors bipolaires Toshiba 2SC1815 polarisés à travers une diode Zener. Le courant qui circule dans le différentiel d'entrée est fixé par une source de courant active formée par un transistor Sanyo 2SD438 à son point commun. Les deux branches du différentiel sont chargées par de simples résistances. Des diodes placées en travers des deux branches des sorties du différentiel forment un dispositif facilitant la récupération de ce montage en cas d'écrêtage.

Les deux sorties du différentiel attaquent chacune une des entrées d'un AOP NJM2041, qui désymétrise ce signal et apporte du gain au circuit. La capacité en courant de cet AOP est dopée par un étage à transistors discrets, en l'occurrence un push-pull de transistors bipolaires complémentaires Sanyo 2SD438/2SB560 polarisés par deux diodes. Cet étage de sortie est corrigé localement par un autre AOP NJM2041 qui compare le signal d'attaque du push-pull au signal de sortie. Cet AOP extrait la distorsion générée par l'étage de sortie et l'injecte avant le point duquel est pris le signal d'attaque, mais en opposition de phase, afin de compenser la non linéarité de l'étage de sortie.

Une partie du réseau de correction RIAA est implantée dans la boucle de contre-réaction globale qui part de la sortie de l'étage phono pour attaquer l'entrée inverseuse de l'amplificateur différentiel d'entrée. Le bouton-poussoir de sélection de gain du préamplificateur phono permet de sélectionner la valeur de certaines des résistances du réseau de contre-réaction. Ce bouton-poussoir n'est en fait qu'une télécommande filaire qui actionne un commutateur implanté directement sur le circuit imprimé du préamplificateur. La servocorrection est formée autour d'un troisième AOP NJM2041 qui agit sur l'entrée non inverseuse de l'AOP du second étage du préamplificateur.

Enfin, il y a ce fameux circuit de suppression des bruits en courant, formé autour d'un quatrième AOP de NJM2041 qui renvoie un signal inverse du bruit dans la boucle de contre-réaction à l'entrée différentielle afin de le supprimer par rétroaction.

Le préamplificateur ainsi décrit n'est adapté qu'à un signal issu d'une cellule MM. Les cellules MC ont un niveau de sortie beaucoup plus bas qui nécessite un étage amplificateur supplémentaire. Celui-ci est constitué d'un étage d'entrée en push-pull, en fait quatre push-pull en parallèle de transistors bipolaires Rohm 2SD786/2SB737 (réputés pour leur très faible bruit), toujours pour améliorer le rapport signal sur bruit. L'étage de sortie est un push-pull à paires complémentaires (ou paire Sziklaï, du nom de l'inventeur de cette configuration) de transistors bipolaires 2SA1015/2SD438. Il y une paire de transistors supplémentaires dans l'histoire, mais je ne parviens pas à comprendre sa fonction. L'ensemble est globalement contre-réactionné. Les entrées et sorties de cet amplificateur MC sont couplées en alternatif par des condensateurs de liaison (des condensateurs chimiques en parallèle avec des condensateurs à film). Ce sont les seules parties du circuit du C-2x couplées en alternatif.

Avant l'entrée du préamplificateur (soit le préamplificateur de correction RIAA proprement dit, soit l'amplificateur pour cellule MC) se trouve le sélecteur qui permet de choisir la charge sur l'entrée phono numéro 1.


Circuit de commutation des entrées et étage tampon ligne

La sortie du préamplificateur RIAA attaque directement le premier étage du réglage de volume. Ce n'est pas le cas pour les entrées de niveau ligne, après lesquelles un étage tampon précède le potentiomètre de réglage de volume.

Toutes les entrées lignes présentent une impédance de 47 kOhms obtenue au moyen de résistances d'une valeur équivalente vers la masse. Toutes les entrées sauf une : l'entrée DAD (pour Digital Audio Disc, en d'autres termes le CD). Elle ne comporte pas de résistances et le signal délivré par la source attaque directement l'étage tampon d'entrée à FET. L'impédance de l'entrée DAD est alors très élevée : 2,2 MOhms. Elle ne consomme donc pour ainsi dire aucun courant, ce qui fait qu'elle ne charge pratiquement pas les étages de sortie d'un lecteur de disques numériques. Cette pratique n'est pas propre au C-2x. À une époque un peu postérieure, Sony a fait la même chose sur son préamplificateur de référence TA-ER1, en expliquant que cela limitait les effets des résistances de contact parasites, réduisait les risques de générer de la distorsion et améliorait les performances des étages de sortie en amont lors du passage du signal alternatif par zéro.

Les étages tampons d'entrées sont constitués d'un push-pull de FET complémentaires Hitachi 2SK170/2SJ174, des transistors réputés pour leur très faible bruit. Ces FET sont montés en cascode dynamique avec des transistors bipolaires 2SA1015 ou 2SC1815 commandés par des diodes Zener qui flottent sur le signal de sortie et ils sont associés à d'autres transistors bipolaires du même type montés en paire complémentaire avec eux. Un AOP NJM2041 monté en filtre passe-bas du premier ordre réinjecte dans la contreréaction locale des FET toute tension continue qui apparaîtrait en sortie, mais en opposition afin de l'annuler. Cet étage tampon permet d'attaquer à basse impédance le contrôle de volume et donc de limiter les effets dus au changement de position du curseur de ce dernier, notamment les variations de bande passante.

La sélection des sources s'opère au moyen d'un contacteur linéaire à deux circuits, qui agissent simultanément à l'entrée et à la sortie des étages tampons. De cette façon, la diaphonie entre les différentes entrées au sein du contacteur est réduite.

Un autre contacteur linéaire permet de choisir la source d'enregistrement. Il n'y a pas de circuit tampon actif entre source et sortie d'enregistrement : l'entrée sélectionnée est directement reliée à la sortie enregistreur. Il est à noter que le sélecteur d'enregistrement ne permet en aucun cas de sélectionner l'enregistreur qui est en même temps la source sélectionnée en entrée. Cela est très important, car lorsque l'entrée et la sortie d'un enregistreur sont reliées, l'appareil peut se comporter comme un oscillateur et envoyer à travers la chaîne des hautes fréquences destructrices des haut-parleurs d'aigu. Aussi curieux que cela puisse paraître, il existe des préamplificateurs qui n'incorporent pas une telle sécurité.


Étages de contrôle et de correction

Comme dans la plupart des préamplificateurs Yamaha, le contrôle du volume n'est pas réalisé grâce à un seul potentiomètre stéréophonique monté en atténuateur, mais avec un potentiomètre à quatre pistes, utilisées deux à deux sur chaque canal. La première piste est placée avant les étages de gain du préamplificateur et après l'étage tampon d'entrée ; la seconde piste charge la sortie de l'étage de gain après le potentiomètre de balance. D'après Yamaha, en agissant à la fois sur le niveau à l'entrée et à la sortie des étages de gain, le bruit de fond est significativement réduit sur la plus grande partie de la course du potentiomètre de réglage du volume, notamment aux bas niveaux. Les pistes du potentiomètre ont des valeurs très basses (4,84 kOhms pour la première et 10 kOhms pour la seconde), vraisemblablement pour limiter la diaphonie entre les canaux et les effets du réglage des potentiomètres sur la bande passante du préamplificateur. Le circuit d'atténuation du signal qui sert de sourdine est placé juste avant la première piste du potentiomètre de contrôle de volume.

La balance entre les deux canaux est réalisée grâce à un double potentiomètre. A partir de la position centrale, aucune résistance n'est ajoutée alternativement sur l'un ou l'autre canal. Seul le canal qui doit être corrigé est atténué lorsque le réglage s'écarte de la position centrale.

Les étages de gain du C-2x ont des contre-réactions globales au sein desquelles se nichent les circuits de correction de grave et d'aigu, selon un procédé déjà utilisé sur le premier C-2. Il consiste à faire varier le gain des amplificateurs en fonction de la fréquence. Le potentiomètre de réglage du niveau de grave comporte deux pistes par canal, l'une pour l'atténuation, l'autre pour l'augmentation de niveau, et deux balais pour les relier en série. Lorsque les graves sont accentués, l'autre piste demeure neutre (0 ohm). Le potentiomètre du réglage de niveau d'aigu est à piste continue. L'effet de ces correcteurs est nul lorsque les potentiomètres de réglage sont placés en position médiane ; les étages de gain se comportent alors comme des amplificateurs linéaires.

Ces étages amplificateurs se composent d'une entrée différentielle et d'un étage de gain à AOP suivi d'un étage de sortie en composants discrets. Une servocorrection évite l'apparition d'une tension continue de déchet en sortie. L'étage d'entrée différentiel comporte un fameux double-FET Toshiba 2SK389 montés en cascode avec des transistors bipolaires polarisés à travers une diode Zener. Le courant qui circule à travers le différentiel d'entrée est fixé par une source de courant active à son point commun ; ce générateur de courant est formé autour d'un transistor 2SC1815. Les deux branches du différentiel sont chargées par de simples résistances. Des diodes placées en travers des deux branches des sorties du différentiel forment un dispositif facilitant la récupération de ce montage en cas d'écrêtage.

Les deux sorties du différentiel attaquent chacune une des entrées d'un AOP NJM2043, qui désymétrise le signal. La capacité en courant de cet AOP est dopée par un étage de sortie en push-pull de transistors bipolaires complémentaires 2SD438/2SB560 polarisés par deux diodes. L'autre AOP du NJM2043 forme la servocorrection qui agit sur l'entrée non inverseuse de l'AOP du second étage du préamplificateur.

Lorsque la fonction "MONO" est activée, les sorties des amplificateurs des deux canaux sont mélangées après une adaptation en niveau par résistances.


Etage tampon de sortie

Pour piloter les amplificateurs de puissance, des étages tampons sont placés après les circuits de contrôle. Ils sont particulièrement soignés afin de n'ajouter aucune distorsion aux signaux générés par les précédents étages.

Ces étages amplificateurs se composent d'une entrée différentielle constituée d'un double-FET 2SK389 montés en cascode avec des transistors bipolaires 2SC1815 polarisés grâce à un transistor bipolaire Toshiba 2SA1015 monté en source de courant constant. Le courant qui circule à travers le différentiel d'entrée est fixé par une source de courant active formée autour d'un transistor 2SC1815 au point commun du différentiel. Les deux branches du différentiel sont chargées par deux transistors 2SA1015 formant un miroir de courant. Là encore, on trouve des diodes pour faciliter la récupération de l'étage d'entrée en cas d'écrêtage.

Ensuite, comme pour les étages de gain, vient le premier AOP d'un NJM2043, dont la capacité en courant est dopée par un push-pull de transistors discrets. L'étage tampon est globalement contre-réactionné et le second AOP du NJM2043 forme la servocorrection qui agit sur l'entrée non inverseuse de l'AOP du second étage du préamplificateur pour éviter l'apparition d'une tension continue sur les sorties du préamplificateur.

Le filtre subsonique est implanté sous la forme d'un commutateur qui met en ligne un filtre passe-bas passif du deuxième ordre en série à l'entrée des étages tampons ainsi qu'un filtre dans la boucle de contre-réaction pour diminuer le gain des étages tampons aux basses fréquences.

Les étages tampons de sortie pilotent à la fois deux paires de sorties pour amplificateurs de puissance et, alternativement, une sortie casque. Les sorties pour amplificateurs sont reliées en parallèle ; elles préservent donc toutes les deux la phase absolue du signal.


Alimentations et sécurités

Il existe quatre versions du C-2x, chacune ayant une alimentation adaptée à un marché spécifique : Japon, États-Unis d'Amérique, Europe et une version générique dotée de transformateurs à deux enroulements primaires qui permettent d'adapter le préamplificateur à la tension du secteur au moyen d'un inverseur à glissière protégé par une trappe vissée à l'arrière du boîtier. La version japonaise et la version américaine présentent quatre prises secteurs auxiliaires dont trois sont commutées en même temps que l'interrupteur de mise sous tension. La version générique présente quant à elle deux prises secteurs non commutées.

Il existe deux alimentations principales, l'une pour les circuits d'entrée (préamplificateur phono et étages tampons des entrées lignes) et l'autre pour les circuits de sortie (étages de gain et étages tampons de sortie).

Ces deux alimentations sont invariablement constituées d'un transformateur avec deux secondaires à point milieu, suivis d'un pont de redressement à double alternances de quatre diodes ultra-rapides 10DF1 (diodes Schottky 11DQ06 dans les alimentations des étages lignes du modèle japonais du C-2x), puis d'un filtrage par condensateurs (2x4700 µF de capacité en parallèle par tension symétrique, complétées par de petits condensateurs à film). La conception diverge au niveau des circuits de régulation symétriques à +/- 20V en composants discrets qui suivent ces alimentations linéaires.

Les régulateurs des tensions d'alimentation positive et négative des circuits d'entrée sont plus particulièrement soignés. Il s'agit de deux régulateurs séries réalisés au moyen d'AOP NJM2041 qui comparent la tension de sortie du régulateur à une tension de référence fixée par une diode Zener. Ces AOP pilotent des transistors ballasts de sortie, au besoin en corrigeant le signal de polarisation pour compenser les fluctuations des tensions de sortie provoquées par les variations du courant consommé par les circuits d'amplification. Les ballasts sont des paires complémentaires de transistors bipolaires : un couple formée par un 2SC1815 et un transistor de puissance Sanyo 2SB507 pour le régulateur de la tension positive et un autre formé par un Toshiba 2SA1015 et un transistor de puissance Sanyo 2SD313 ou Mospec 2SD880 (ces deux derniers étant interchangeables) pour le régulateur de la tension négative. Les deux transistors de sortie sur chaque tension régulée sont montés sur dissipateurs thermiques en aluminium anodisé noir. Une fiche couche de pâte thermique assure le transfert optimal des calories entre ces transistors et leurs dissipateurs.

Les régulateurs des tensions d'alimentation des circuits de sortie sont plus simples. Ce sont des régulateurs séries classiques composés de transistors prenant leurs références à des diodes Zener. Le régulateur de la tension positive sort sur un unique transistor de puissance bipolaire Toshiba 2SD1052A, celui de la tension négative sur une paire complémentaire composée de la même façon que pour le régulateur négatif de l'alimentation des circuits d'entrée.

L'interrupteur de mise sous tension est situé entre les secondaires du transformateur de l'alimentation des circuits de sortie et le pont de redressement. Lorsque les secondaires du transformateur sont fermés par l'enclenchement de l'interrupteur, ils mettent non seulement sous tension l'alimentation des circuits de sortie, mais aussi une petite alimentation accessoire qui commande un relai situé entre la phase secteur et le primaire correspondant du transformateur de l'alimentation des circuits d'entrée. L'enclenchement de ce relai permet ainsi de mettre sous tension l'alimentation des circuits d'entrée. Cette petite alimentation accessoire sert aussi à polariser les diodes Zener de référence des alimentations régulées des étages de sortie. Enfin, elle est également reliée au circuit de sourdine qui maintient le préamplificateur muet pendant quelques secondes après la mise sous tension, afin d'éviter que d'éventuels bruits transitoires générés par la mise sous tension du préamplificateur soient amplifiés dans les enceintes.

Ce circuit de sourdine commande des transistors bipolaires montés en interrupteurs à la sortie des étages tampons, mais aussi aussi en coupe-circuits de dérivation vers la masse aux sorties du préamplificateur phono et à celles des étages tampons de sortie. La plupart de ces interrupteurs statiques sont formés non pas d'un, mais de deux transistors, l'un faisant sortir le signal sur son collecteur et l'autre sur son émetteur. Les raisons de ce montage particulier (que j'ai vu pour la première fois dans le préamplificateur Yamaha CX-1) me sont inconnues.

Les sorties pour l'écoute au casque sont interrompues par défaut par de tels interrupteurs statiques à deux transistors. Ces interrupteurs sont automatiquement enclenchés lorsqu'on insère une fiche jack dans la prise casque tandis que les sorties vers les amplificateurs sont coupées. Simultanément, d'autres interrupteurs à transistors situés dans les boucles de contre-réaction des étages tampons de sortie sont déclenchés pour libérer des résistances, qui sont par défaut court-circuitées. Les étages de sortie ne sont alors plus en contre-réaction totale, mais apportent un peu de gain pour mieux piloter le casque.

Signalons pour terminer que dans le modèle européen du C-2x, un filtre secteur à base de condensateurs est placé à l'entrée du cordon d'alimentation dans le boîtier, pour atténuer les parasites de mode commun véhiculés par le secteur.


Réalisation

A l'intérieur du Yamaha C-2x, les circuits sont montés "la tête à l'envers" : tout y est suspendu au plafond. Il suffit de retirer la plaque de métal ajourée qui forme le fond de l'appareil pour avoir un aperçu sur les circuits.

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Yamaha C-2x : construction "upside down".


C'est alors que l'on peut constater ce qui fait le caractère vraiment haut de gamme de cet appareil : la minutie de la fabrication et la qualité des composants. Surtout celle des composants qui ont des parties en mouvement (interrupteurs, contacteurs et potentiomètres), car c'est par eux que les problèmes de mauvaise tenue des contacts électriques peuvent survenir avec le temps. Un vrai préamplificateur de haut de gamme est un préamplificateur qui, entre autre, ne risque pas de tomber en panne ou de voir certaines de ses facilités dysfonctionner au fur et à mesure que le temps passe. Rien de plus ennuyeux qu'un sélecteur qui devient inutilisable à cause d'un contact erratique ou un potentiomètre qui crache ou devient bruyant. Suivant les choix techniques opérés, la fiabilité d'un appareil dépend étroitement de la présence (ou de l'absence) de composants mécaniques, ainsi que de leur qualité.

Dans le Yamaha C-2x, les circuits de sourdine ne risquent pas de poser de problèmes de dégradation. Comme ils sont à transistors, soit ils fonctionnent, soit ils ne fonctionnent pas. Mais le C-2x comporte également de nombreuses fonctions pilotées par des sélecteurs mécaniques, des interrupteurs manuels ou bien des réglages par potentiomètres. Un œil jeté à ces derniers rassure immédiatement : Yamaha a utilisé le meilleur de ce que l'industrie japonaise des composants avait à offrir à l'époque.

Le potentiomètre derrière les boutons jumelés de réglage de volume et de balance est rien moins qu'un sextuple ALPS RK40 (Excusez du peu !). Ce potentiomètre, de son petit nom "Black Beauty", est resté le meilleur produit d'ALPS jusqu'aux années '90, époque au cours de laquelle est apparu le RK50. Ce potentiomètre, extrêmement rare dans un appareil du commerce, est généralement très bien considéré par les DIYeur pour la qualité de sa fabrication, sa fiabilité, la faible dispersion de valeur entre les pistes des différentes voies, ainsi que pour l'agrément de sa manipulation. Le modèle à six voies dans le Yamaha C-2x est formé par l'imbrication sur le même axe d'un potentiomètre de balance stéréophonique à deux voies et d'un atténuateur à quatre voies pour le réglage du volume. Chacune des voies est compartimentée dans un boîtier en fonte d'aluminium. Le composant est hermétiquement fermé par un opercule disposé sur la face qui comporte les broches de connexion. Pour améliorer la fiabilité du contact électrique, les balais se divisent en quatorze branches plaquées or qui progressent sur des pistes résistives particulièrement larges (jusqu'à 3,5 centimètres de diamètre) déposées sur un support en bakélite. Pour améliorer la précision de la résistance en fonction de la position angulaire des balais, chaque élément résistif est formé par la mise en série de trois pistes successives composées de substrats ayant des propriétés résistives intrinsèques différentes, ayant chacune une largeur décroissante et ajustées au laser. L'ajustement de la résistivité de chacune de ces trois sections est parachevée par des pistes conductrices annexes (cf. Jipihorn's Blog). Pour éviter l'apparition de bruits électrostatiques provoqués par le frottement des extrémités du balais sur la surface en bakélite là où les pistes résistives se rétrécissent, une quatrième piste à haute résistivité d'une largeur équivalente à celle du balais est superposée en continu aux trois autres afin d'évacuer l'électricité statique vers la masse du potentiomètre.

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Le fameux potentiomètre à 6 voies ALPS "Black Beauty".


Une autre excellente surprise est la qualité des potentiomètres de réglage de niveau du grave et de l'aigu. Il s'agit d'ALPS de la série RK27 "Blue Velvet", toujours au catalogue et elle aussi en général très appréciée pour la faible tolérance entre pistes. Dans de nombreux préamplificateurs ou amplificateurs intégrés récents coûtant parfois plusieurs milliers d'euros, on ne trouve pas de potentiomètres d'un tel niveau de gamme pour le contrôle du volume ! Les RK27 du C-2x sont dotés d'un axe de rotation cranté à 21 positions. Toutefois, les balais progressent sur des pistes résistives continues. Elles sont conçues en partie comme dans le RK40 : deux pistes de largeur variable vaporisées sur une piste à haute résistivité de largeur constante (cf. le site etus-landgraf.de). Les balais sont divisés en multiples branches. Contrairement au RK40, les voies du RK27 sont compartimentées dans des boîtiers en plastique, mais un écran métallique est inséré entre les compartiments pour améliorer leur séparation. Ce qu'il faut retenir c'est bien l'effort de qualité sur ces composants pour des circuits très souvent négligés. Je rappelle ici ce que j'ai déjà écrit dans la description technique du CX-1 : d'aucun estime que la mauvaise réputation des circuits de correction auprès des audiophiles provient de ce que beaucoup de réalisations sont bâclées par des composants de mauvaise qualité, notamment les potentiomètres. Rien de tel à craindre dans ce Yamaha. On notera au passage que la prise casque pour jack (à la gauche des potentiomètres) est un modèle encapsulé de fort belle facture.

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Potentiomètres ALPS RK27 "Blue Velvet" des circuits de correction de grave et d'aigu.


La partie mécanique des interrupteurs ou des commutateurs marche/arrêt en façade est tout en laiton et semble particulièrement robuste. Ces composants, de type auto-nettoyant, sont de marque ALPS.

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Yamaha C-2x : construit pour durer.


Les sélecteurs rotatifs en façade actionnent en fait par télécommandes filaires des contacteurs linéaires situés près des entrées, à l'arrière de l'appareil.

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Télécommandes rotatives des sélecteurs.


La qualité des composants passifs (résistances et condensateurs) est à l'avenant. Les résistances sont des modèles au carbone à tolérance 5 % ou à film ou oxyde métallique à tolérance 1 %. La plupart des condensateurs chimiques sont difficilement identifiables compte tenu de l'âge de l'appareil. Ils proviennent de trois grands fabricants japonais réputés : Rubycon, Nichicon et Elna. Les gros condensateurs rouges de 4 700 µF sont des modèles Nichicon à 4 plots pour assurer une meilleur tenue mécanique. Toutefois, on peut identifier dans les circuits audios et dans certaines parties des circuits d'alimentation des condensateurs chimiques "pour audio", et non des moindres puisqu'il s'agit de Nichicon Muse et même des fameux Rubycon "Black Gate". Les Muse occupent le sommet de la gamme de condensateurs "pour audio" de Nichicon. Dans le C-2x, ils sont de la version KS (lettres argentées sur fond vert émeraude, non identifiable au catalogue Nichicon actuel) ou de la version non polarisée (série ES). Celle-ci est utilisée partout où il n'existe pas une tension continue suffisante pour bien polariser un condensateur chimique normal. Les "Black Gate", encore considérés par un grand nombre de DIYeurs comme les meilleurs condensateurs électrochimiques, appartiennent à une série "F" ancienne. D'après le fabriquant, ces condensateurs se distinguent de leurs concurrents par leurs très faibles résistance série, niveau de bruit et distorsion, ainsi que par leur très longue durée de vie. Là encore, il est extrêmement rare de trouver des Black Gate dans un appareil du commerce. Les condensateurs de faibles valeurs sont, selon leur fonction dans les circuits, des modèles à diélectrique céramique, mica, ou à film mylar ou différents types de films polypropylènes. Un grand nombre de ces condensateurs appartiennent à des types à grande stabilité (précision 2 ou 5 %). On trouve surtout des condensateurs de la marque japonaise Soshin (apparemment réputée pour la qualité de ses condensateurs au mica), parmi lesquels des composants de la série WT2A, caractérisée par un diélectrique composite polycarbonate/polypropylène et par une structure antivibratoire obtenue par le montage d'un corps cylindrique fabriqué par bobinage dans un boîtier parallélépipédique rempli de résine.

D'après la nomenclature des composants actifs, malheureusement peu claire, qui figure dans le manuel de maintenance du C-2x, il est probable qu'un certain nombre de FET et de transistors soient appairés, notamment les transistors d'entrée de l'amplificateur MC et les FET d'entrée des étages tampons de niveau ligne.

La qualité du câblage est à souligner. Les circuits imprimés sont généralement en fibre de verre-époxy (apparemment au grade G10 ou FR4), mais ceux de quelques rares exemplaires sont de moindre qualité (en papier phénolique, reconnaissable à un verni de couleur crème). Ces circuits imprimés sont de type simple couche. Un indice que le tracé des pistes a été malgré tout soigné est que les cavaliers de liaison visibles côté composant sont rares (et encore certains n'ont-ils pour fonction que de renforcer des pistes du circuit imprimé). Certaines lignes d'alimentation et plans de masse sont réalisés au moyen de languettes en cuivre pour réduire leurs résistances électriques. On peut noter que le circuit imprimé est percé de plusieurs rangées de trous de ventilation sous et à proximité des alimentions des circuits d'entrée. Les liaisons filaires (alimentation, masse et modulation) sont nombreuses, mais manifestement très soignées, que ce soit dans le cheminement des liaisons ou leurs réalisations. Les câbles d'alimentation ou de masse sont ainsi torsadés très intimement (comme c'est souvent le cas dans les appareils Yamaha) et leurs extrémités sont serties par des cosses soudées sur les circuits imprimés. Les liaisons de modulation sont réalisées avec du câble de type paire torsadée blindée. On constate aussi que les primaires et secondaires des transformateurs sont wrappés sur des tiges rapportées au circuit imprimé. Tous les câbles, y compris le cordon d'alimentation, sont en cuivre OFC.

Plusieurs parties des circuits sont recouvertes par des couvercles de couleur bleue. Il ne s'agit pas de blindages, car ces couvercles sont en matière plastique. Si l'on exclut leur présence pour des raisons marketing ou comme protection, la seule utilité qu'on peut leur trouver est de contribuer à la stabilité thermique des circuits qu'ils recouvrent en uniformisant leur température ambiante et en les protégeant de la chaleur émise par les circuits adjacents. Le gros couvercle à droite sur la photographie couvre le préamplificateur phono. Le couvercle suivant immédiatement à gauche recouvre les étages tampons d'entrées de niveau ligne ; les deux suivant respectivement les voies de droite et de gauche des circuits de gain et des étages tampons de sortie. Le couvercle grisâtre situé immédiatement à gauche est en revanche en métal et joue sans doute le rôle d'un blindage. Il ferme un compartiment en métal dans lequel sont enfermés les deux transformateurs d'alimentation, placés dans un baquet et noyés dans la résine. Les deux transformateurs ne sont pas montés orthogonalement dans le baquet : leurs axes sont légèrement inclinés, sans doute pour éviter un couplage de leur champ magnétique.

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Yamaha C-2x : les différents circuits sous capot.


Le capot tout en bas de l'appareil recouvre notamment les entrées RCA et les différents commutateurs de sélection. Il est lui aussi en métal.

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Aperçu sur les circuits d'entrée et de sortie découverts.


À noter : un écran métallique est implanté entre les parties internes des prises RCA des entrées phonos (qui ont une très grande sensibilité) et celles des entrées lignes adjacentes pour améliorer leur séparation.

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Circuit d'entrée et de sortie sous un autre angle permettant d'apercevoir les bornes RCA.


Au contraire du CX-1, le C-2x comporte très peu d'astuces contre les vibrations. Outre le fait que les transformateurs sont noyés dans la résine, on ne relève (sur l'éclaté technique du manuel de maintenance) que la présence d'un lest collé à l'intérieur du couvercle qui recouvre le préamplificateur phono ou des morceaux d'adhésif divers collés à plusieurs endroits. Manifestement la lutte contre les vibrations n'était pas encore à la mode à l'époque du C-2x !

Le boîtier peint en noir est en plaques d'aluminium dont l'épaisseur atteint presque 4 mm. Ces plaques sont montées sur un châssis formé par une contre-façade, la partie arrière, deux contre-flancs internes et un renfort central qui divise le volume du préamplificateur en deux. Tous les boutons situés en façade sont en aluminium.


Spécifications

Les spécifications sont légèrement différentes selon les sources. Les spécifications issues du manuel de maintenance sont indiquées ci-dessous en caractères noirs et les spécifications divergentes sont indiquées en couleurs.

- Impédance d'entrée à 1 kHz :
* PHONO 1 (MM) : 7,9 ou 2,5mV/47 kOhms et 100, 220 ou 330 pF
* PHONO 1 (MC) : 316 ou 100 µV/100 Ohms ou 1 kOhms
* PHONO 2 (MM) : 7,9 ou 2,5 mV/47 kOhms et 200 pF
* DAD : 150 mV/2,2 MOhms
* TUNER, AUX, TAPE 1, 2 : 150 mV/47 kOhms
- Niveau d'entrée maximum (modèle japonais) :
* PHONO 1, 2 (MM, 1 kHz, distorsion 0,01%) : 530 mV
* PHONO 1 (MC, 20 kHz, distorsion 0,01%) : 21 mV
- Niveau d'entrée maximum (autres modèles) :
* PHONO 1, 2 (MM, 1 kHz, distorsion 0,01%) : 500 mV
* PHONO 1 (MC, 20 kHz, distorsion 0,01%) : 20 mV

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Distorsion harmonique du préamplificateur RIAA. Issu du manuel japonais du C-2x.


- Impédance de sortie (1 kHz) :
* PRE OUT 1, 2 : 1,5 V/47 Ohms
* REC OUT 1, 2 : 150 mV/470 Ohms
- Niveau de sortie maximum (20 Hz - 20 kHz) :
* PRE OUT 1, 2 (distorsion 0,01%) : 10 V
* REC OUT 1, 2 (distorsion 0,01%) : 9 V
- Distorsion harmonique totale (20 Hz - 20 kHz, 3 V en sortie) :
* PHONO 1, 2 (MM) vers REC OUT : moins de 0,001%
* PHONO 1 (MC) vers REC OUT : moins de 0,002%
* DAD, TUNER, AUX, TAPE 1, 2 vers PRE OUT : moins de 0,001%

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Distorsion harmonique du préamplificateur ligne. Issu du manuel japonais du C-2x.


- Sortie casque (issu du mode d'emploi allemand) :
* impédance de sortie : 1,5V/68 Ohms
* niveau de sortie sur charge de 100 Ohms : 6 V
* niveau de sortie sur charge de 8 Ohms : 0,5 V

- Réponse en fréquence :
* PHONO 1, 2 (MM, déviation RIAA) : 20 Hz - 20 kHz à +/- 0,2 dB
* PHONO 1 (MC, déviation RIAA) : 20 Hz - 20 kHz à +/- 0,2 dB
* PHONO MM, MC : 10 Hz - 100 kHz à +/- 0,5 dB
* TUNER, AUX, TAPE 1, 2 : 10 Hz (0 dB) - 100 kHz (- 0,5 dB) (issu du mode d'emploi allemand)
* DAD, TUNER, AUX, TAPE 1, 2 : 10 Hz - 100 kHz à +/- 0,2 dB (issu du mode d'emploi japonais)

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Courbe de réponse en fréquences du préamplificateur phono. Issu du manuel japonais du C-2x.


- Réglage des fréquences graves :
* amplitude de correction : +/- 10 dB à 20 Hz
* fréquence charnière : 350 Hz
- Réglage des fréquences aigües :
* amplitude de correction : +/- 10 dB à 20 kHz
* fréquence charnière : 3,5 kHz

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Effets des correcteurs de grave et d'aigu en fonction de la position des potentiomètres. Issu du manuel japonais du C-2x.


- Filtre subsonique :
* fréquence de coupure : 15 Hz
* pente d'atténuation : 12 dB/octave
- Atténuation en sourdine : -20 dB
- Rapport signal sur bruit (pondéré IHF A), modèle japonais :
* PHONO 1, 2 (MM, 2,5 mV, entrée court-circuitée) : mieux que 93 dB
* PHONO 1 (MC, 250 µV, entrée court-circuitée) : mieux que 88 dB
* DAD, TUNER, AUX, TAPE 1, 2 : mieux que 106 dB
- Rapport signal sur bruit (pondéré IHF A), autres modèles :
* PHONO 1, 2 (MM, 5 mV, entrée court-circuitée) : mieux que 99 dB
* PHONO 1 (MC, 500 µV, entrée court-circuitée) : mieux que 94 dB
* DAD, TUNER, AUX, TAPE 1, 2 : mieux que 106 dB
- Rapport signal sur bruit (pondéré IHF A) issu du mode d'emploi allemand :
* PHONO 1, 2 (MM, 5 mV, entrée court-circuitée) : 100 dB
* PHONO 1 (MC, 500 µV, entrée court-circuitée) : 94 dB
* DAD, TUNER, AUX, TAPE 1, 2 (5,1 kOhms) : 106 dB

- Bruit équivalent en entrée (pondéré IHF A) :
* PHONO 1, 2 (MM) : -145 dBV (-144 dBV selon le mode d'emploi japonais)
* PHONO 1 (MC) : -160 dBV
- Bruit résiduel (volume au minimum) : moins de 1 µV (1 µV pondéré IHF-A selon le mode d'emploi allemand)
- Diaphonie entre les canaux :
* PHONO 1, 2 (MM) vers REC OUT (volume max., 1 kHz, entrée court-circuitée) : 86 dB
* PHONO 1 (MC) vers REC OUT (volume max., 1 kHz, entrée court-circuitée) : 76 dB
* DAD, TUNER, AUX, TAPE 1, 2 vers PRE OUT (volume max., 1 kHz, entrée chargée par 5,1 kOhms ou 0 Ohms selon le mode d'emploi japonais) : 90 dB
- Alimentation secteur :
* Japon : 100 V alternatifs, 50/60 Hz
* États-Unis d'Amérique, Canada : 120 V alternatifs, 60 Hz
* Europe : 220 V alternatifs, 50 Hz
* Modèle générique : 100-120/220-240 V alternatifs, 50/60 Hz
- Consommation :
* Modèle générique : 34 W
* Autres modèles : 30 W
- Masse : 8 kg
- Dimensions (LxHxP) : 435 x 73,5 x 353 mm

Sources : manuel de maintenance de l'appareil imprimé en février 1985 au Japon et modes d'emploi japonais et allemand imprimés au Japon.


Mesures :

Stereoplay (R.F.A.), n°6, juin 1985, p. 54 :

- Sensibilité d’entrée :
* Phono MM : 1,7 mV (1) ou 6 mV (2)
* Phono MC : 25 µV (1) ou 75 µV (2)
* Aux : 100 mV
- Rapport signal sur bruit (3) linéaire :
* Phono MM : 82 dB
* Phono MC : 71 dB
* Aux : 99 dB
- Rapport signal sur bruit (3) psophométrique :
* Phono MM : 88 dB
* Phono MC : 79 dB
* Aux : 104 dB
- Impédance de l'entrée Phono MM : 50 kOhms
- Capacité de l'entrée Phono MM :
* Sélecteur sur la position 100 pF : +/- 170 pF
* Sélecteur sur la position 220 pF : +/- 300 pF
- Distorsion harmonique pour 1 V en sortie :
* 20 Hz : 0,0025%
* 1 kHz : 0,0027%
* 10 kHz : 0,003%
* 20 kHz : 0,003%
- Distorsion d'intermodulation (4) :
* à 5 V : 0,002%
* à 1 V : 0,0012%
- Niveau de saturation de l'entrée Phono MM :
* 50 Hz : 26 mV
* 1 kHz : 180 mV
* 15 kHz : 1200 mV
- Niveau de saturation de l'entrée Phono MC :
* 50 Hz : 1 mV
* 1 kHz : 8 mV
* 15 kHz : 50 mV
- Distorsion d'intermodulation transitoire (5) :
* Phono MC : une harmonique de -70 dB de niveau visible à environ 6,5 kHz
* Phono MM : aucune distorsion visible
- Réponse en fréquence de l'entrée Phono : 10 Hz (+0.5 dB), 35 Hz (0 dB), 20 kHz (0 dB)
- Réponse en fréquence de l'entrée Phono (filtre subsonique engagé) : 10 Hz (- 8dB), 18 Hz (-3 dB), 40 Hz (0 dB), 20 kHz (0 dB)
- Séparation des entrées à 10 kHz : >80 dB
- Réjection du signal entre entrée et sortie d'enregistrement à 10 kHz : >80 dB

1. Sélecteur de sensibilité en position HIGH (haute sensibilité).
2. Sélecteur de sensibilité en position LOW (basse sensibilité).
3. Mesurés avec un signal d'entrée de 5 mV sur l'entrée Phono MM, 0,5 mV sur l'entrée Phono MC, et 500 mV sur l'entrée Aux.
4. Mesurée selon la norme SMPTE (50/7000 Hz, 4:1) sur l'entrée Aux.
5. Mesurée selon la méthode TIM30 (proposée par Matti Ottala), qui consisterait à injecter à l'entrée de l'appareil un signal carré de 3,18 kHz filtré en passe-bas à 30 kHz et mélangé à un sinus de 15 kHz d'un niveau 4 fois inférieur à celui du signal carré. Le résultat est présenté sous forme d'une analyse spectrale dans une bande de fréquences allant de 0 Hz à 20 kHz. Le signal utile pur se décompose en quatre fréquences : 3,18 kHz à 0 dB (niveau de référence), +/- 9 kHz à -10 dB, +/- 15 et 16 kHz à environ -15 dB. Toutes autres fréquences visibles constitueraient une distorsion.


Stereo (R.F.A.), n°8, août 1985, HIFI exklusiv*, p. 126 :

- Niveau de sortie maximal (1) : 14 V
- Rapport signal sur bruit psophométrique à 1 kHz (2) :
* Entrée haut niveau (mesurée à 0,3 V en sortie) : 93,5 dB
* Entrée haut niveau (mesurée à 0,03 V en sortie) : 84 dB
* Phono MM (mesurée à 0,3 V en sortie) : 85,5 dB
- Sensibilité d’entrée pour 1 V en sortie :
* Entrée haut niveau : 100 mV
* Phono MM : 1,75 ou 5,6 mV
- Impédance d’entrée (3) :
* Entrée haut niveau : 48 kOhms
* Phono MM : 49 kOhms
- Niveau de saturation des entrées (4) :
* Entrée haut niveau : 11 V
* Phono MM : 175 ou 560 mV
- Réponse en fréquence des entrées haut niveau : 20 Hz (0 dB), 20 kHz (0 dB)
- Réponse en fréquence des entrées Phono MM et MC : 20 Hz (+0.1 dB), 20 kHz (0 dB)
- Niveau de sortie d’enregistrement pour 5 mV à l’entrée Phono MM (5) : 305 mV
- Impédance de sortie (6) :
* Sortie enregistrement : 0,43 kOhms
* Sortie préampli : 45 Ohms
- Déséquilibre maximal entre les deux voies du réglage de volume jusqu’à -60 dB : 1,2 dB

* La revue HIFI exklusiv, qui a fusionné avec Stereo, détaillait très précisément son protocole de mesure. Se référer aux notes suivantes, qui détaillent le protocole de HIFI exklusiv pour chacune des mesures exposées dans ce numéro de Stereo.
1. Pour 0,7 % de distorsion harmonique à 1 kHz sur une charge de 47 kOhms.
2. Mesure sur la bande audio (entre 20 Hz et 20 kHz), avec le filtre de pondération spécifié par la norme DIN, le potentiomètre de volume étant positionné de manière à obtenir le niveau spécifié en sortie avec un signal d'entrée de 500 mV sur les entrées haut niveau, 5 mV sur l'entrée Phono MM et 0,5 mV sur l'entrée Phono MC. Le rapport signal sur bruit est exprimé en valeur absolue correspondant à la différence entre le niveau du signal mesuré en sortie et le niveau du bruit observé sans signal à la sortie une fois les entrées chargées par les résistances suivantes : 10 kOhms sur les entrées haut niveau, 1 kOhms sur l'entrée Phono MM et 10 Ohms sur l'entrée Phono MC.
3. Pour une fréquence de 1 kHz.
4. Défini comme un niveau de distorsion harmonique de 0,5 %.
5. Pour une fréquence de 1 kHz sur une charge de 50 kOhms.
6. Pour une fréquence de 1 kHz.


Audio Review (Italie), n°44, novembre 1985, p. 100 :

Entrée Phono MM :
- Impédance d'entrée : 46 kOhms et 170, 280 ou 380 pF
- Sensibilité : 2,58 mV (gain=0 dB) ou 8,15 mV (gain=-10 dB)
- Tension d'entrée maximale (sinus 1 kHz) : 174 mV (gain=0 dB) ou 550 mV (gain=-10 dB)
- Niveau de bruit (pondéré A) :
* Entrée court-circuitée : 0,0607 µV
* Entrée chargée par 600 Ohms : 0,185 µV
- Rapport signal sur bruit (pondéré A), niveau d'entrée 5 mV, entrée chargée par 600 Ohms : 88,6 dB

Entrée Phono MC :
- Impédance d'entrée : 100 Ohms ou 1,05 kOhms
- Sensibilité : 104 µV (gain=0 dB) ou 331 µV (gain=-10 dB)
- Tension d'entrée maximale (sinus 1 kHz) : 7,15 mV (gain=0 dB) ou 22,6 mV (gain=-10 dB)
- Niveau de bruit (pondéré A) entrée court-circuitée : 0,0254 µV
- Rapport signal sur bruit (pondéré A), niveau d'entrée 0,5 mV, entrée court-circuitée : 92,3 dB

Entrées Phonos :
- Réponse en fréquence Phono MM1 (réf. 1 kHz) : 20 Hz (+0,2 dB), 200 Hz (0 dB), 2 kHz (0 dB), 20 kHz (+0,4 dB)
- Réponse en fréquence Phono MM2 (réf. 1 kHz) : 20 Hz (+0,2 dB), 200 Hz (0 dB), 2 kHz (0 dB), 20 kHz (+0,4 dB)
- Réponse en fréquence Phono MC, position 100 Ohms (réf. 1 kHz) : 20 Hz (+0,2 dB), 1 kHz (0 dB), 10 kHz (+0,15 dB), 20 kHz (-0,4 dB)
- Réponse en fréquence Phono MC, position 1 kOhm (réf. 1 kHz) : 20 Hz (0 dB), 20 kHz (+0,2 dB)
- Niveau de distorsion par harmonique 2 en fonction de la tension d'entrée (Q20) :
* Phono MC (gain=0 dB) : -80 dB à 0,6 mV, -70 dB à 5.6 mV, -60 dB à 7,2 mV
* Phono MC (gain=-10 dB) : - 80 dB à 13,5 mV, -70 dB à 16 mV, -60 dB à 20 mV
* Phono MM (gain=0 dB) : -80 dB à 125 mV, -70 dB à 135 mV, -60 dB à 140 mV
* Phono MM (gain=-10 dB) : - 80 dB à 360 mV, -70 dB à 380 mV, -60 dB à 450 mV
- Séparations des canaux :
* Phono MM (sens gauche-droite) : 74 dB à 20 Hz, 64 db à 200 Hz, 56 dB à 2 kHz, 57,5 dB à 10 kHz, 60 dB à 20 kHz
* Phono MM (sens droite-gauche) : 75,5 dB à 20 Hz, 64 db à 200 Hz, 56 dB à 2 kHz, 57,5 dB à 10 kHz, 60 dB à 20 kHz
* Phono MC (sens gauche-droite) : 80 dB à 20 Hz, 74,5 db à 200 Hz, 66 dB à 2 kHz, 66 dB à 10 kHz, 62 dB à 20 kHz
* Phono MC (sens droite-gauche) : 80 dB à 20 Hz, 74,5 db à 200 Hz, 66 dB à 2 kHz, 67 dB à 10 kHz, 65 dB à 20 kHz

Entrée AUX :
- Impédance d'entrée : 46 kOhms et 220 pF
- Sensibilité : 149 mV
- Niveau de bruit (pondéré A) entrée chargée par 600 Ohms : 0,752 µV
- Rapport signal sur bruit (pondéré A), niveau d'entrée 500 mV, entrée chargée par 600 Ohms : 105,6 dB

Entrée DAD :
- Impédance d'entrée : >1 MOhms et 540 pF
- Sensibilité : 149 mV
- Niveau de bruit (pondéré A) entrée chargée par 600 Ohms : 0,782 µV
- Rapport signal sur bruit (pondéré A), niveau d'entrée 2 V, entrée chargée par 600 Ohms : 107 dB

Entrée/sortie d'enregistrement :
- Impédance d'entrée : 45 kOhms et 250 pF
- Impédance de sortie : 420 Ohms

Sortie Préampli :
- Niveau de sortie maximal : 12,5 V
- Impédance de sortie : 48 Ohms

Effet des correcteurs de grave-aigu en positions maximales :
- Grave (+) : +10 dB à 20 Hz, +6 dB à 200 Hz, +1 dB à 1 kHz
- Grave (-) : -10 dB à 20 Hz, -5,5 dB à 200 Hz, -0,5 dB à 1 kHz
- Aigu (+) : 0 dB à 2 kHz, +3,5 dB à 5 kHz, +10 dB à 20 kHz
- Aigu (-) : -1 dB à 2 kHz, -4,5 dB à 5 kHz, -10 dB à 20 kHz

Réponse en fréquence :
- de <2 Hz (-1 dB) à 54 kHz (-1 dB)
- de <2 Hz à 102 kHz (-3 dB)

Sortie casque :
- Niveau de sortie maximal : 12,9 V
- Impédance de sortie : 69 Ohms

Hifi Vision (R.F.A.), n°4, avril 1986, p.93 :

- Linéarité des entrées CD, tuner, et auxiliaire dans la bande de 50 Hz à 12,5 kHz : déviation maximale de 0,03 dB
- Linéarité de l'entrée phono MM dans la bande de 50 Hz à 12,5 kHz : déviation maximale de 0,5 dB
- Linéarité de l'entrée phono MC dans la bande de 50 Hz à 12,5 kHz : déviation maximale de 0,1 dB
- Réponse en fréquences sur l'entrée CD dans la bande de 20 Hz à 20 kHz : 0 dB à 20 Hz, < - 0,1 dB à 20 kHz
- Réponse en fréquences sur l'entrée phono MM dans la bande de 20 Hz à 20 kHz (1) : 0 dB à 20 Hz, + 0,5 dB à 12,5 kHz, - 0,5 dB à 20 kHz
- Réponse en fréquences sur l'entrée phono MC dans la bande de 20 Hz à 20 kHz (1) : plate
- Rapport signal sur bruit psophométrique à 1 kHz (2) :
* Entrée haut niveau : 102 dB
* Phono MM : 84 dB
* Phono MC : 79,5 dB
- Séparation des entrées à 10 kHz : au moins 77 dB
- Réjection du signal entre entrée et sortie d'enregistrement à 10 kHz : 80 dB
- Impédance de sortie à 1 kHz : 48 Ohms

1. Résolution de mesure 10 fois inférieure que pour l'entrée CD
2. Mesures avec pondération A de la différence entre d'une part un niveau de 1 V en sortie obtenu avec un signal d'entrée de 500 mV sur les entrées haut niveau, 5 mV sur l'entrée Phono MM et 0,5 mV sur l'entrée Phono MC et d'autre part le niveau du bruit observé sans signal une fois les entrées chargées par les résistances suivantes : 1 kOhms sur les entrées haut niveau, 800 Ohms sur l'entrée Phono MM et 30 Ohms sur l'entrée Phono MC.


Audio (R.F.A.), mai 1986, p. 64 et 65 :

- Sensibilité d'entrée :
* Phono MC : 0,07 mV
* Phono MM : 1,70 mV
- Niveau de saturation des entrées :
* Phono MC : 7,1 mV
* Phono MM : 170 mV
- Impédance d’entrée :
* Phono MC : 100 Ohms ou 1 000 Ohms
* Phono MM : 47 kOhms
- Capacité d’entrée :
* Phono MM : 200, 330, ou 400 pF
- Rapport signal sur bruit linéaire (entre parenthèses, niveau du signal d’entrée) :
* Phono MC (0,5 mV) : 72 dB
* Phono MM (5,0 mV) : 81 dB
* Entrée ligne (500 mV) : 98 dB
- Réponse en fréquence de l'entrée Phono : 20 Hz (0 dB), 16 kHz (0 dB), 20 kHz (-0,2 dB)
- Réponse en fréquence de l'entrée Phono (filtre subsonique engagé) : 20 Hz (-1 dB), 16 kHz (0 dB), 20 kHz (-0,2 dB)
- Impédance de sortie : 48 Ohms


Mise en route

Comme le C-2x date d'une époque où la tension secteur nominale était de 220 V alternatifs, et non de 230 V, j'ai pris la précaution de brancher l'appareil non pas directement sur le secteur, mais sur un auto-transformateur variable doté d'un voltmètre pour régler le niveau de sortie sur 220 V. C'est une précaution extrême, je vous l'accorde, mais vu la nature de l'objet, j'ai préféré ne prendre aucun risque et le faire travailler "dans son jus". Il faut savoir en effet que les fusibles sont intégrés aux transformateurs. S'ils fondent, on est bon pour changer les deux transformateurs... si on en trouve encore !

Premier constat : les transformateurs de l'appareil n'émettent pas la moindre vibration mécanique ou sonore. Deuxième constat pratique (après plusieurs heures de fonctionnement, évidemment) : l'appareil ne chauffe absolument pas*. Le boîtier reste à température ambiante. C'est un bon signe pour la longévité de l'appareil.

J'ai commencé par tester l'ensemble des commutateurs et des potentiomètres. Aucun d'entre eux n'émet de bruit parasite audible à travers les enceintes lorsqu'on les actionne. Deuxième test, plus difficile, à travers un casque (un Audio Technica). Les sorties préamplis se coupent comme prévu à l'insertion du jack dans la fiche idoine. Le fonctionnement de l'ensemble des réglages est aussi silencieux à travers le casque qu'à travers les enceintes. Compte tenu de l'inventaire réalisé ci-dessus, ce n'est évidemment qu'une demi-surprise, mais cela mérite d'être signalé, s'agissant d'un appareil qui a un quart de siècle bien sonné ! J'en profite pour dire ici que le maniement de n'importe lequel des commutateurs ou des potentiomètres est un régal d'onctuosité et de souplesse.

Le test suivant consiste à passer la plage de silence numérique du CD test numéro 1 de Prestige Audio Vidéo pour pouvoir monter le volume jusqu'au niveau maximum. A travers les enceintes, le souffle ne domine légèrement celui des amplificateurs de puissance dans les tweeters qu'à partir de plus de 200° (à la louche) de rotation et, au volume maximum, il n'y a pas la moindre once de ronflette dans les haut-parleurs de grave.

Compte tenu de l'absence de circuit de "source directe" et de la qualité du potentiomètre de balance du C-2x, je me décide à régler la balance gauche/droite de ma chaîne non plus avec les potentiomètres de réglage de niveau des entrées des amplificateurs de puissance, mais directement sur le préampli. Pour cela, j'utilise un bruit rose diffusé alternativement sur les enceintes de gauche et de droite, et j'équilibre les signaux pour obtenir le même volume sonore mesurée au point d'écoute avec un sonomètre. L'opération est très facile et permet d'apprécier la finesse de la plage du réglage de la balance du préamplificateur.

Un petit aparté: le mode d'emploi en japonais du C-2x contient une méthode de réglage de la balance que je ne connaissais pas et que je vous livre donc (Je précise que je ne lis ni ne parle le japonais, mais le manuel contient un dessin très évocateur et les noms des fonctions sont en anglais). La méthode consiste à actionner la fonction MONO et à régler la balance pour que le centre de l'image sonore qui en résulte soit subjectivement à équidistance des deux enceintes.


Et maintenant le son

Je n'ai le Yamaha que depuis deux semaines, mais il est quasiment déjà adopté.

Lorsque je me suis équipé du CX-1 et des amplificateurs Cabasse, une amélioration de certaines bandes-sons de DVD m'avait frappé. Ainsi, sur la version originale de La Menace fantôme, lorsque les deux Jedi discutent dans le salon de réception du vaisseau de la Fédération, ou lorsqu'ils naviguent dans le sous-marin vers la capital de Naboo, la réverbération autour de leurs voix est modifiée pour évoquer respectivement un espace vaste et un espace clos (cet effet n'existe pas dans la version française...). Le couple CX-1/AM1000 était sur ce point plus transparent que mon ancien Denon PMA-S10II, avec lequel cet effet était moins évident et en tout cas moins propre. Avec le C-2x... je ne perçois aucune différence avec le CX-1.

Ce n'est d'une manière générale pas avec les bandes-sons de DVD que je peux départager les deux appareils, encore que j'ai bien une préférence fondée sur des impressions.

Ce qui permet, me semble-t-il, de départager les deux préamplificateurs, ce sont les programmes fortement modulés et avec une grande bande passante. Je reste prudent, car je ne dispose d'aucun moyen de test en aveugle ou de comparaison instantanée.

Avec des disques de musique classique, ce qui me paraît notable, c'est la grande douceur du son, même sur les fortissimi. Le son est plus propre, plus posé à haut niveau sonore ; l'image sonore est plus stable et les effets de salles me paraissent mieux intégrés. La pâte sonore est aussi plus belle (la main gauche du piano...). Un test redoutable, paraît-il, est la 6e de Tchaïkovski par Mravinski dans l'enregistrement Deutsche Gramophon. Avec le C-2x, la restitution de ce disque n'a jamais été aussi soyeuse. Autre test : les Ballades pour piano de Chopin par Rubinstein éditées en SACD par RCA. Subjectivement, la différence entre CD et SACD est plus sensible avec le C-2x qu'avec le CX-1. En SACD le son me semble mieux défini, un peu plus dense, plus fin et plus libre. En CD, le son est un peu crispé en comparaison.

J'en termine (pour aujourd'hui) avec le CD test de PAV numéro 3 et le CD de Diapason de ce mois-ci, avec ma foi un extrait très intéressant de l'adagio de la 8e de Bruckner par B. Haitink et le final de la 4e de Mahler par Y. Fischer. De l'audition du CD PAV et du CD Diapason, la conclusion que je tire, c'est que sur les messages complexes (fanfare, orchestre de cordes, les symphonies) le C-2x réussit une excellente performance. Les niveaux sonores élevés et les écarts dynamiques ne perturbent ni la sonorité des orchestres, ni la lisibilité de la scène sonore. Sur les extraits symphoniques du disque Diapason, la densité des cordes est vraiment très belle. Je n'ai pas le souvenir d'une restitution aussi réussie avec le CX-1.

Il est vraiment dommage que je ne sois pas équipé pour les comparaisons instantanées, ni que j'ai d'autres préamplificateurs que le CX-1 sous la main. Néanmoins, une chose me paraît certaine: si le C-2x n'a pas volé sa réputation, je pense que j'en entrevois aujourd'hui une partie des fondements.

Vivement un match avec d'autres préamplis, et pourquoi pas en aveugle ?

En conclusion, :) le C-2x est un petit bijou d'électronique :)

* Edition 01/2013 : en réalité, avec le recul, je constate que le boîtier devient tiède après de très longues heures de fonctionnement mais que, curieusement, il peut refroidir tard le soir !?
Scytales
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Message » 26 Avr 2009 23:14

superbe ce préampli Yamaha..... :D
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Yamaha C 2

Message » 27 Avr 2009 12:07

Un des plus beaux CR que j'ai pu lire dans HCFR, merci Scytales :D .

Je connaissais les préamplis C-2 de Yamaha, et en particulier le soin apporté aux circuits, les deux alimentations et un silence de fonctionnement absolu, ce qui n'est pas le cas pour tous les matériels dits THG.

La pédagogie du compte rendu, les liens textes, schémas, photos sont un bonheur pour le lecteur. L'astuce de la commutation "mono" afin de peaufiner la balance a parfois été utilisée par le THG japonais ( Nakamichi 620).

La fiabilité des composants qui ont ....30 ans est démontrée, notamment par l'absence de bruit de fond.

Un tel must devenu collector n' a pas à mon avis "besoin" d'un test AB . En effet qu' il soit équivalent ou supérieur à un autre préampli en ABX cela n'ajoutera ni ne retranchera rien à son état de réel matériel de perfection et de rêve...

Igor Kirkwood
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Message » 27 Avr 2009 14:18

Surleculté je suis.
Quelle prose et quel pré' !

ed
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Message » 28 Avr 2009 11:15

Superbe CR ! On pourrait difficilement faire plus complet :o

Ca me fait penser que je possède aussi un préampli Yamaha C-60 qui a bénéficié, j'imagine, du savoir faire que Yamaha montre à travers la qualité du C-2x...connaîtriez-vous des amplis vintage qui se marieraient bien avec (dans le but d'alimenter B&W DM220 modifiées avec des tweeters Davis).

Je sais que ça fait une config hétérogène mais c'est pour servir d'installation secondaire. Pour le moment j'utilise une vieux Sansui et le résultat est déjà pas trop mal à mon goût.
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Message » 28 Avr 2009 19:47

Merci pour vos réactions, qui me font très plaisir.

Je suis particulièrement touché par les compliments d'Igor Kirkwood, dont le parcours et les écrits m'inspirent un profond respect. Je ne vais plus savoir où me mettre :oops:

Sclarckone, merci à toi aussi (sur un forum, on peut se tutoyer). Malheureusement, je n'ai pas d'expériences me permettant de répondre à ta question. Cela va peut-être paraître simpliste, mais n'a-t-il pas existé un amplificateur de puissance Yamaha M-60?
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Message » 29 Avr 2009 16:32

Scytales a écrit:Merci pour vos réactions, qui me font très plaisir.

Je suis particulièrement touché par les compliments d'Igor Kirkwood, dont le parcours et les écrits m'inspirent un profond respect. Je ne vais plus savoir où me mettre :oops:

Sclarckone, merci à toi aussi (sur un forum, on peut se tutoyer). Malheureusement, je n'ai pas d'expériences me permettant de répondre à ta question. Cela va peut-être paraître simpliste, mais n'a-t-il pas existé un amplificateur de puissance Yamaha M-60?


Merci Scytales........ :oops: :oops:

Igor Kirkwood
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Message » 29 Avr 2009 16:37

Le C2A, prédécesseur du C2X, fut le préampli du labo Cabasse pendant de nombreuses années.
Philippe Muller
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Message » 29 Avr 2009 16:54

je crois aussi que Cabasse l'utilisait (le c2A) pour les demos dans son auditorium de Neuilly avec les premières versions de Cabasse Baltic 2 et les AM1000 ... Mr Muller pourrait peut-etre confirmer ces infos ! je crois qu'ils appréciaient les réglages de graves/aigus justement pour ajuster les défauts possibles !
très beau CR :o
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Message » 29 Avr 2009 17:03

Un bien beau C.R, difficile de faire plus complet.

J'aime beaucoup ces series de Yamaha. J'ai eu dans un autre registe un intégré AX892 (milieu des années 90) et il m'a laissé un excellent souvenir. Un RPQ imbattable pour une très bonne qualité d'ecoute.

Felicitation pour ta nouvelle acquisition.


Gil
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Message » 29 Avr 2009 17:04

Je n'ai pas vraiment connu Neuilly où je ne suis passé qu'une seule fois pour dire bonjour. J'ai quitté Cabasse à la fin de Gennevilliers et j'ai eu la chance de connaître les bureaux de la rue Lafayette; c'était la grande époque.
Philippe Muller
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Message » 29 Avr 2009 23:19

Philippe Muller,

Je me pose la question du réglage du niveau d'entrée des amplificateurs Cabasse.

Vaut-il mieux, comme on le lit souvent, tourner le réglage à fond, ou bien procéder autrement, soit en le laissant au même niveau que le niveau de sortie nominal du préamplificateur, soit en procédant d'une manière plus fine pour avoir un bonne chaîne de gains?
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Message » 29 Avr 2009 23:32

Génial le cr ! :wink: Il faudrait que je passe chez toi avec l'UGS dire de prouver qu'il y a 20 c'était aussi bon qu'aujourd'hui ! :D
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Message » 29 Avr 2009 23:37

Pas de problèmes: j'adore Mahler. :mdr:

Je viens d'ailleurs d'écouter sa première symphonie dans l'interprétation d'Evgueny Svetlanov.
Scytales
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Message » 29 Avr 2009 23:39

Scytales a écrit:Merci pour vos réactions, qui me font très plaisir.

Je suis particulièrement touché par les compliments d'Igor Kirkwood, dont le parcours et les écrits m'inspirent un profond respect. Je ne vais plus savoir où me mettre :oops:

Sclarckone, merci à toi aussi (sur un forum, on peut se tutoyer). Malheureusement, je n'ai pas d'expériences me permettant de répondre à ta question. Cela va peut-être paraître simpliste, mais n'a-t-il pas existé un amplificateur de puissance Yamaha M-60?


Il me semble bien que cet ampli M60 a existé. De mémoire, il devait faire 2x150/2x160 watts environ.
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