Juge Fulton a écrit:J'ai remarqué que les enregistrements sur cd sont de bien meilleure qualité depuis environ cinq ans. Plus de grave, notamment. J'avais déjà signalé ce point en parlant d'un de mes disques "test" : Insides de John Hopkins. Les ingénieurs du son arrivent à tirer maintenant le maximum de ce support.
De plus, certains sa-cd ne sont pas folichons (ceux liés à des enregistrements moyennement anciens). Donc, le cd peut encore vivre quelques années, la différence entre les différents supports étant parfois minime.
Le coffret Bob Dylan de 15 Sa-cd avec les 3 derniers albums techniquement fantastiques montre tout de même la plus-value potentielle du sa-cd par rapport au cd : les timbres ont plus de matière, les dégradés harmoniques sont plus évidents. On se rapproche de sensations "live"...
La transition vers de la haute définition ou apparentée va se faire en douceur...
Quant au vinyl, c'est incontestable qu'il dégage une chaleur sur les voix souvent absente des cd. Comment a-t-on pu ne pas le remarquer il y a 25 ans ? Bien sûr que ce support a des atouts...
Pour faire simple, les enregistrements récents se font avec des convertisseurs qui transforment le son en données numériques en prenant des échantillons à intervalles réguliers de plus en plus petits: c'est rendu possible par la puissance de calcul bien supérieure des "calculateurs" actuels par rapport à ceux des années 1990.
Dans les années 1980, on enregistrait encore souvent en analogique et on transformait en numérique bien après l'enregistrement. Ce qui faisait qu'on "avait le temps" de transférer en numérique après et que le travail était plus soigné. Ce fut le cas des enregistrements Mercury Living Presence.
Tandis qu'en enregistrant en numérique dès la prise de son, dans les années 1990, on ne laissait plus beaucoup de temps à la conversion et on échantillonnait la musique "à coups de hache". D'où la perte de qualité. Certains chanteurs américains ont même refusé d'enregistrer directement en numérique pendant longtemps.
Pour le vinyl, c'est pire car en plus du filé analogique que n'avait pas le CD à sa naissance, et qui donne une impression d'aération, il y a aussi une "coloration" que le CD n'a pas (et de ce côté-là, il est un peu plus "propre"). Mais la transition entre un vinyle bien "filé" et un peu "coloré" et un CD "haché" et "droit" a fait fuir beaucoup de monde de la HIFI (dont moi). A l'épqoue, on te disait qu'il n'y avait plus de crachotis, que les graves étaient plus nets,
donc c'était meilleur. Un point, c'est tout. T'avais même pas à discuter.
C'est toujours bizarre que personne n'ose dire "sur le coup" ce qui se passe. Bien sûr, les gens savaient, mais comme toujours, il faut vendre et faire vendre... alors on te dit que c'est toi "dans ta tête" "que tu as un problème", c'est beaucoup plus simple. On t'écarte car tu es "l'empêcheur de tourner en rond".
Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage, c'est bien connu.
C'est vraiment dommage de toujours "faire avaler des couleuvres" aux gens, après coup, pour sa petite tranquillité personnelle et ses revenus mensuels. On "victimise" les autres, avant d'être à son tour victime. Car la machine "t'avale" de toute façon à la fin.
C'est comme les nouveaux cadres qu'on appelle les "managers de transition" qu'on embauche pour virer les gens et qu'ensuite on vire après. Beau travail.
Je pense que le CD est
actuellement (çà ne fait que 2 ans en fait que ces nouveaux convertisseurs sont entrés en action et il y en aura d'autres encore meilleurs) bien près des enregistrements analogiques en ce qui concerne le filé et l'aération procurant cette sensation de réalisme. On n'aura plus la coloration "vinyle", je dirai "tant mieux" car je me souviens que certains vinyles n'étaient pas vraiment réalistes non plus. Il ne faut pas penser que tout était merveilleux: le vinyle, souvent, n'avait pas des basses très propres.
Il y a aussi une chose à ne pas oublier: l'électronique à transistor et celle à tubes. Rien à voir avec vinyle ou CD. Sur mon lecteur CD, j'ai une sortie "tubes" (CAYIN CDT17A) et çà donne une impression de filé, ou de réalisme supplémentaire que n'ont pas les lecteurs CD d'entrée de gamme. C'est aussi à prendre en compte.
Encore une fois, n'accusons pas le CD à tort pour justifier de changements de technologie dits "obligatoires".