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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

Sondage: comment marche votre système ces derniers temps?

Message » 13 Juin 2010 2:01

Je peux aussi ne rien faire, mais ça m'intéresse moins.
J'ai pas dit que j'y passais la majorité de mon temps disponible.

Il se trouve aussi que le point 1 revêt une importance non négligeable pour moi.

Pour le point 2, je compte pas faire grand chose. J'aurais plutôt tendance à laisser faire ce qui est de notre perception; je cherche plutôt à améliorer le son à percevoir, ça me parait plus facile à réaliser.





Xavier, fainéant.
grand x
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Message » 13 Juin 2010 12:53

grand x a écrit:J'ai pas dit que j'y passais la majorité de mon temps disponible.

.


effectivement, surtout vu l'heure où est posté ce message

heureusement que tu n'as pas promis ce que tu entreprends car les promesses n'engagent que ceux qui les croient
jamesdu69
 
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Message » 13 Juin 2010 14:52

Bonjour

Pour l'évaluation du rendu des systèmes (dans l'absolu, d'un système à l'autre, ou concernant ce topic, pour évaluer la variabilité de rendu d'un système constant en configuration), je reviens sur les capacités d'évaluation par l'écoute.
Le système oreille/cerveau est celui que l'on utilise pour recevoir la musique et les sons produits par les systèmes de retranscription musicale.
Dans la recherche de la retranscription musicale la plus aboutie (la plus "fidèle" possible à la réalité, ou à l'enregistrement), il y a recherche du maximum d'efficacité du système.
Pour tendre vers ce but, il faut être en mesure de jauger, évaluer, juger les caractéristiques de rendu, les améliorations ou détériorations apportées par les changements de conditions d'écoutes (choix ds appareils, de leur mise en oeuvre, ...).
Ces évaluations peuvent se faire avec 2 types d'outils: les mesures, et l'écoute.
Outils différents, aux capacités, avantages et inconvénients propres à chacun.

-Les mesures, si bien menées, donnent des valeurs fiables, relativement sures (étalonnage, respect des conditions et limites de mesures, précision, fiabilité, ...), qualifiées d'objectives, les résultats sont indiqués par rapport à des valeurs, des unités communes, il y a une sorte d'universalité de compréhension du résultat.
Les mesures sont parfois lourdes à mettre en oeuvre, nécessitent compétences matériels, temps, expérience, et sont majoritairement extrêmement spécialisées, mono critères, et très ponctuelles (la gestion de mesures à critères variables est très limitée). Plus les critères variables sont nombreux, plus complexe est le système à mettre en oeuvre. De gros progrès ont été faits récemment dans les outils de systèmes multicritères (système Clio, ...). Les mesures précises nécessitent une très bonne maîtrise des instruments, une longue expérience de leur pratique dans des conditions variables, pour avoir une cohérence de réponse et des résultats récurrents et reproductibles (par exemple, le comportement de certains micros, utilisés en chambre sourde, est variable selon les conditions de température et d'hygrométrie, faisant varier de manière parfois non négligeable les résultats).

-les écoutes et les évaluations par les sens sont un moyen simple à mettre en oeuvre, peu onéreux. Elles permettent plus facilement des gestions multicritères.
Mais elles demandent elles aussi de l'expérience, de la connaissance des phénomènes à évaluer. Elles permettent:
- des évaluations du type des mesures, parfois très précises (données chiffrées possibles et très précises dans certains cas extrêmes (fréquences sonores, dimensions, intensités, températures, couleurs, rugosités, ...)
- mais plus souvent, et de manière plus accessible, ne nécessitant pas autant d'expérience, de niveau d'expertise et de pratique, des évaluations par comparaison (critère choisi et évalué classé par rapport à un évènement repère,
- et surtout les écoutes peuvent travailler avec un ensemble d'éléments de connaissance et d'expérience, un bagage cognitif, qui peut décupler (c'est une dimension prise au sens figuré, l'augmentation de précision étant parfois supérieure à ce facteur x 10 ) les facultés d'évaluations, de reconnaissance de décryptage.

Par contre, ces évaluations ne sont pas toujours "bordées" par un résultat généralement jugé comme très neutre, comme peuvent l'être des mesures, supposées "froides" et sans parti pris.
Des évaluations faites par les sens sont parfois plus contestables, leurs résultats ne sont pas forcément étalonnés de manière aussi standard que des mesures (à moins que des repères ne soient trouvés, ça arrive parfois).
Mais cette absence apparente d'éléments fixes du type des mesures ne doit pas enlever aux évaluations par les sens leurs formidables capacités et spécificités.
Il convient d'utiliser les 2 outils (mesures, écoute) avec les précautions nécessaires à chaque domaine, ne pas demander plus que ce que chaque outil peut donner, avoir de la rigueur autant que de l'ouverture d'esprit, faire des contre mesures comme des contre expérimentations.

Des exemples (sinon, ces notions paraitront floues, voire particulièrement prétentieuses, jusqu'à erronées pour certains):
-des évaluations du type des mesures, et des évaluations par comparaison:
A l'extrême, des personnes entrainées sont capables d''évaluations qui sont quasiment des mesures; les oreilles d'or capables de dire les notes sans référentiel (sauf qu'il faut s'être mis d'accord sur le référentiel absolu pour nommer la note, quel diapason choisi), d'autres sont capables de la même manière de nommer les fréquences entendues avec un certain degré de précision.
Plus simple, la dictée musicale, reconnaissance des notes et accords, qui fait partie du cursus des études musicales au conservatoire.
Plus professionnel, la faculté de savoir juger de l'accord des notes, et accorder un instrument sur un nombre de notes très levées, à partir d'un référent de départ sur une seule fréquence (le diapason).
Plus spécialisé, l'expertise des instruments qui pourraient traduire des timbres discordants par rapport à la fondamentale.
Et ainsi de suite. Toutes évaluations et expertises professionnelles, fiables, objectives, vérifiables par la mesure, peu sensibles aux conditions extérieures et à l'état psychologique de l'évalueur, ou si la faculté d'évaluation est trop diminuée, l'évalueur est le premier à l'estimer et à s'abstenir de l'évaluation. Le risque d'erreur manifeste par tromperie des sens est quasi inexistant, sauf à refuser de reconnaitre une incompétence conjoncturelle (j'y crois peu) ou chronique (peu vraissemblable).
Des professionnels du son sont capables d'évaluer avec une précision intéressante des fréquences, des niveaux sonores, des caractéristiques acoustiques de producteurs de son ou de salles où le son est émis.

-des écoutes et évaluations travaillant avec un bagage cognitif, et donc avec la mémoire, avec l'expérience des expérimentations passées, une capacité d'analyse et de reconnaissance, automatique ou réfléchie, ...
C'est là que les évaluations et expertises sont les plus étonnantes, pointues, précises.
. Haskil a plusieurs fois cité le cas d'un musicien âgé ayant perdu pas mal de capacités auditives, au point d'avoir de grosses difficultés pour de simples échanges verbaux, qui s'étonnait du changement d'acoustique d'une salle de concert, malgré les dénégations de ses hôtes sur la moindre modification du lieu.
Renseignement pris, le dessous de la scène avait été encombré de gravats par des ouvriers, le musicien à moitié sourd avait été le seul à le déterminer sur la seule modification acoustique du lieu, malgré son infirmité qui aurait dû cacher encore plus les effets de cette modifications. Et malgré l'éloignement des dernières écoutes du lieu, il a su reconnaitre mieux que les résidents cette modification.
. Ou bien la capacité de reconnaitre non seulement une voix, mais aussi de pouvoir déterminer par exemple la période de chant d'un artiste lyrique, même si l'enregistrement en question n'a jamais été entendu par l'évalueur. Certains sont capables de dire à quelle période de la vie de la Callas correspond la voix qu'ils sont en train d'entendre, même si leurs dernières auditions datent de plusieurs mois, et qu'ils découvrent la pièce musicale à analyser. Les moindres modifications de tessiture sont reconnues, ou à tout le moins perçues, et analysées de manière automatique par rapport à une somme de connaissances sur un artiste, une formation, permettant de se repérer et de reconnaitre des périodes, comme peuvent le faire certains sommeliers.
. Il est assez facile pour une oreille avertie de distinguer un violoncelle d'une viole de gambe, notamment par le jeu d'archet différent (celui de la viole de gambe est fait en tirant l'archet sur 'instrument, parfois même en agissant sur la tension des cordes de l'archet.
. De même, en écoute sonore et musicale à partir d'un enregistrement, on peut distinguer un son qui se rapproche physiquement d'un son dont on augmente progressivement le volume.
. A mon niveau, j'ai pu déterminer en concert vivant, par la seule écoute, que tel violoniste que je connais avait changé d'instrument, alors que je ne l'ai pas entendu souvent, et que la dernière écoute datait de plusieurs mois.
. J'ai pu reconnaitre certains instruments entendus en vrai il y a des dizaines d'années, mais jamais entendus en enregistrement; comme par exemple sur la BO d'Amélie Poulain, un son qui ressemble à de l'accordéon, mais qui est en fait un piano à bouche (ou mélodica). C'est la résonance "plastique" des timbres qui m'a mis sur la voie. Je n'avais jamais entendu de "plastique" enregistré jusque là. De même que j'ai tout de suite su que certains instruments de percussion du Hadouk Trio entendus en concert étaient ceux utilisés sur certains disques.
De même, je peux dire lorsque certains chanteurs bluesman, voir acteurs français sont équipés en appareils dentaires "porte dents". Il y a une signature sonore; l'expertise s'est probablement faite à partir des sons inconsciemment perçus chez 1 proche de ma famille équipé de même, et ressurgis à ce moment.

Eléments complètement anecdotiques, sans intérêt, sauf pour souligner les capacités d'audition, de reconnaissance et d'analyse qui nous sont tous accessibles. A des degrés divers (capacités physiologiques, entrainement, expérience, ..), mais jamais nuls. Même Beethoven période sourd était probablement capable d'expertises qui nous auraient été inaccessibles (grâce à son "dentier" en bois notamment 8) ).
Tous ces éléments se différencient, s'analysent consciemment ou non à partir de variations, de renseignements infimes parfois, non distinguables à la mesure parmi les quantités très grandes d'informations qui parviennent. L'oreille, couplée au cerveau, peut non seulement les entendre, mais aussi les reconnaitre, en reconstituer les faits, au delà de la simple information acoustique. La mesure est incapable d'un tel processus, ce n'est pas sa fonction, elle n'est pas armée pour.

Le système oreille-cerveau est capable de gestion immédiate de critères multiples, de combinaison, de reconnaissance, de reconstitution, d'hypothèses et de validations quasi instantanés (cas des expertises sur enregistrements ou évènements jamais soumis pu entendus, mais dont les éléments sont 1° décomposés en éléments reconnaissables, 2° une combinaison est proposée pour aboutir à une cohérence entre ce qui est entendu et ce à quoi ça peut se raccorder). Exemple: Si William Christie joue une pièce nouvelle, il sera reconnaissable, évaluable, expertisable par l'écoute. De même si Bartoli chante du Florent Pagny, ou Stéphane Grapelli du Bach. La mesure brute ne peut pas donner ces informations, il faut des outils compliqués et extrêmement spécialisés, et du temps, et subsistent de grandes possibilités d'erreur pour effectuer ce travail par des instruments de mesure.

On se rend aussi compte par ces exemples que la prétendue pauvreté de la mémoire auditive n'est pas aussi évidente que ça, et qu'il semble plutôt y avoir différentes mémoires auditives, certaines étant particulièrement rémanentes et persistantes. Donc utilisables avec une certaine efficacité et sureté.

De là, on peut tout à fait comprendre que, même si les processus ne sont pas systématiquement les mêmes, il puisse y avoir transposition pour l'évaluation et l'expertise du rendu sonore et acoustique, voire musical de systèmes. Ces facultés humaines doivent pouvoir et peuvent servir aux évaluations, et rendre de grands services , notamment par leur immédiateté et leur facilité de mise en oeuvre.


Que viens-je de faire là?
Une justification (ou tentative de justification) pour l'utilisation (non exclusive) des écoutes et des sens pour évaluer le rendu de nos systèmes.
grand x
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Message » 13 Juin 2010 20:17

Salut,

Tu as trop de certitudes mon pote, c'est dommage...

Quand tu me dis : "L'altération des sens n'empêche pas, malgré tout, de percevoir une très grande part des évènements sonores, même les plus infimes."
Dire une "trés grande part" et "les plus infimes" me semble un peu contradictoire....

Il est évident que la fatigue ou tous autres altérations d'un état physique ou psychique à un instant donné n'altère pas la totalité des sens mais cette altération peut en diminuer les capacités, je te cite :
"Je considère que les sens peuvent être, dans des conditions particulières, altérés dans leur performances."

Donc à partir de là il suffit de savoir où l'on se se situe.......Nous sommes en train de juger une chaine Hifi à plusieurs milliers d'euros et il semble que nos analyses respectives sont du domaine de la précision; où alors pt1 qu'est ce que l'on fout sur ce Forum !
"l'altération des performances" dont tu parles devrait impacter notre jugement.

Tu donne en exemple : "Même fatigué et peu en forme, l'accordeur aura une capacité minimale non nulle à exercer son activité (sauf en cas de maladie ou de tout élément qui s'attaque à l'intégrité de ses sens)."
Permet moi de dire que ton exemple est ridicule ou du moins très mal employé...On se fout que l'accordeur sache accorder son instrument en toute circonstance ce qui nous apporte ici c'est qu'il l'accorde à la perfection ; et pour cela il doit être à 100% de ces capacités.
C'est pareils dans notre cas, il est évident que même psychiquement atteint on continue à entendre notre chaine Hifi mais sommes nous en mesure ce jour là d'en entendre toutes ces capacités. Certains semblent penser le contraire...

De plus, il y a une certaine dérision dans tout cela....Quand je pense que certains affirment ,dont toi dans certains cas, que des câbles secteurs, des barrettes secteurs, des fiche bananes, du découplages, des qualités d'enregistrements, des placements, ect (...) modifie le son....et là d'un coup, tu considères qu'un état psychique donné ne pourrait pas altérer la perception sonore alors qu'une fiche banane le pourrait !

Ton raisonnement est subjectif et tu ne sembles entendre ce que te dise certains Forumeurs...(Je ne dis pas que la majorité à raison sinon le monde tournerait un peu plus rond...)mais quand même pour certains c'est factuel...Si toi tu es toujours en mode "sens éveillés" grand bien tant fasse...

Quant à ma remarque (2) elle me paraissait justifié dans le sens où par ta question initiale tu marquais "précisément" une notion de temporalité : début mai.
Compte tenu des réactions épidermiques de certains Forumeurs aux topics concernant les différents effets extérieurs tel que le courant et autres sur notre matériels. j'ai supposé que tu préparais le térrain avec une un sondage afin de dégainer par la suite ton argumentaire...J'ai du mal à croire, toi qui semble avoir un avis sur tout, que tu ne puisse pas déjà avoir une réponse présumée...
Mais je veux bien te croire sur parole...
(Par contre que je sois tordu, cela je te l'accorde aussi... :wink:)

Pour la (3), sincèrement, je me fous de savoir combien vous êtes à avoir constater une dégradation fin mai, ce qui m'intéresse c'est toi et ton raisonnement.
J'en attend les conclusions qui ,je l'espère, seront un peu plus convaincantes et moins bourrées de contradictions que ta théorie sur la psychologie et les sens...

a+ Stan
stan75
 
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Message » 13 Juin 2010 21:56

:-?
jamesdu69
 
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Message » 13 Juin 2010 22:04

jamesdu69
 
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Message » 13 Juin 2010 22:17

Stan, si tu cherches la perfection (et je sais que tu la cherches), ce n'est pas avec un système Hifi, ni avec aucun accordeur, humain ni même électronique, que tu la trouveras.
Dans ce que j'ai dit, il y a toujours des limites aux certitudes, y compris dans les mesures (qui ont des limites de mises en oeuvre, des limites de précision, ...).
Il me semble avoir donné des exemples qui indiquent un certain degré de précision, ou d'efficacité des évaluations par les sens.
Je n'ai jamais prétendu que ces précisions étaient ultimes, pas plus que je ne crois que les mesures ne le sont, même si sur beaucoup de critères, les instruments de mesures dépassent les capacités humaines.
Que les capacités d'évaluation varient, je l'ai moi même indiqué. Mais je pense que ça n'en modifie pas les tendances au point de les rendre fausses, dans les conditions "normales "d'évaluation.

Je dis ces capacités humaines, ce n'est pour moi ni une contradiction, ni une raison pour les interdire, de dire que la précision de ces outils peut varier elle aussi, comme c'est le cas pour les mesures parfois, quand les appareils ont des conditions d'utilisation (plages de valeur, degré de précision, conditions extérieures, certaines valeurs données fixes pour certains critères pour pouvoir mesurer le critère défini, ...).

Pour ce que tu as défini comme modifiant le son à mon avis, ce n'est pas exact. Il y a beaucoup de points sur lesquels j'ai pas mal d'incertitudes.
Je n'ai pas dit qu'un état psychologique ne pourrait pas altérer la perception (ou alors j'ai fait une erreur), je considère qu'il peut juste le diminuer, dans des cas particuliers, mais pas d'une manière telle qu'il invaliderait le résultat, en condition normale d'évaluation.

Je te le redis, je ne prépare le terrain à rien du tout, je cherche à évaluer et un phénomène, et les moyens de l'évaluer. Considère que je réfléchis en écrivant, quasi en direct. Ne cherche pas de complot, ou de projet diabolique, ce n'est vraiment pas mon moteur. Et je suis loin d'avoir un avis sur tout, je découvre plein de choses à longueur de forum, pas mal de choses sont pour moi encore mystérieuses en ce sens où je ne comprends pas comment ça marche.
Dont le sujet de ce topic, pour lequel j'ai exprimé ce que je pensais en avoir compris, et mes incertitudes, et aussi quelques certitudes, sur lesquelles je saurai revenir et changer d'opinion si des arguments efficaces se présentent par vos interventions.

Tu dis que je ne semble pas entendre ce que me disent certains forumeurs. Je l'entend, mais les arguments ne sont pas fournis. Il ne suffit pas d'affirmer que la psychologie brouille l'évaluation, il faut encore par exemple l'illustrer de manière concrète. Ce qui n'a pas été fait, les notions qui me sont opposées ne sont abordées que dans le vague, sur des principes, pas liées à la problématique de ce topic.
Je le redis, un accordeur, même fatigué, saura accorder le piano malgré tout, sauf s'il est mauvais l'accordeur. Pareil pour le technicien qui juge le ponçage d'une surface avant l'application d'un vernis. Son état psychologique n'empêche pas son évaluation efficace du phénomène. Ou alors, il s'en rend compte et opère autrement. Comme on change d'appareil de mesure, ou on s'abstient de la mesure, si l'appareil à utiliser semble souffrir de défaillance.
Dernière édition par grand x le 13 Juin 2010 22:29, édité 1 fois.
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Message » 13 Juin 2010 22:28

grand x a écrit:...
Je n'ai pas dit qu'un état psychologique ne pourrait pas altérer la perception (ou alors j'ai fait une erreur), je considère qu'il peut juste le diminuer, dans des cas particuliers, mais pas d'une manière telle qu'il invaliderait le résultat, en condition normale d'évaluation.
...


Bonsoir,
lis (relis) le bouquin de Floyd Toole, les trois premiers chapitres...
En particulier les expériences d'écoutes, en aveugle et non aveugle des mêmes enceintes.

La seule présence d'une information visuelle peut invalider des résultats d'écoute.
8)
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Message » 13 Juin 2010 22:36

Merci pour ce contre argument, recevable (et réel).
Mais il ne s'agit pas là d'état psychologique, mais de tromperie par les sens. (Du moins dans ce que je comprends par fait psychologique, faudra trouver un autre argument ou un autre exemple pour le fait psychologique (stress, fatigue, contrariété, ...) qui produise une évaluation fausse). Cette tromperie citée là existe quel que soit l'état psychologique, elle est donc d'un autre ordre.

De la même manière, une mesure peut être faussée si on modifie un paramètre annexe à la mesure.
Le même type de précaution doit être pris.
Une évaluation par l'écoute ne doit pas pouvoir être perturbée par des éléments visuels. Pas forcément les cacher, mais se débrouiller pour que les conditions d'expérience ne perturbent pas l'évaluation. Les cacher peut être une solution simple et efficace.
Les évaluation par les mesures ont des types de précautions analogues. (je peux en citer).

C'est aussi la raison qui fait qu'en évaluation par l'écoute, il faut aussi pratiquer des contre expérimentations. Une évaluation simple n'est jamais suffisante, il faut souvent une contre évaluation pour valider un résultat.
Je l'ai déjà souvent dit à propos des évaluations par les écoutes "normales".
Les évaluations par les sens nécessitent elles aussi rigueur et vérifications.

Il y a aussi dans cette perturbation et faussement par le visuel plus exactement une perturbation par le bagage cognitif, qui fait penser que tel matériel sonne mieux que tel autre, ou tel appareil ou telle technologie fonctionne avec telles caractéristiques de résultat. Il est très facile de tromper les testeurs avec ces éléments, ou de leur montrer qu'ils ne savent pas juger objectivement.
Mais il peut aussi être enseigné à juger un résultat sans le mélanger avec le jugement des moyens. Faire l'abstraction du plaisir, des éléments cognitifs, et se concentrer sur le critère à analyser. Ca s'apprend, ce n'est pas très difficile. Le simple fait de pratiquer un jour un vrai test ABX est à cet égard assez formateur. Les écoutes en aveugle sont un moyen, pas le seul.
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Message » 15 Juin 2010 22:47

Salut le GX

Ben alors c'est quoi ce bordel le topic est en deuxièmes page...allez hop !....Un petit message pour remonter dans les charts !
Bon on ne sera pas d'accord, je survivrai...Seul tes arguments te paraissent justifiés...ou tu décides des bons ou des pas bons, tu as un "Grand" devant ton "X", donc je m'incline !

Là, je suis encore au boulot devant ce Pt1 d'écran, je viens de finir un dossier...je suis crevé...mes sens ne sont plus tout à fait en éveil...je ne pense pas l'envoyer ce soir il pourrait y avoir des erreurs, il vaut mieux que je le relise demain matin ! Tu ne penses pas, dis GX ?! :wink:
Bon en tous les cas un gars fatigué travaille moins bien ! Sinon ce serait top cool, vu la pile de trucs à traiter en attente sur mon bureau....Peut-être qu'un petit Jack Daniels me remettrait un peu d'aplomb et me reveillerait quelques sens !

Allez j'arrête...Bonne route dans ta quête...

Pour le complot, je ne m'inquiète pas, je veux bien te croire et je ne demande pas à tout le monde d'être aussi Parano que moi !
Mais quand même tu exagères un peu !

a+ Stan

Ps: je ne peux pas m'empêcher ! :
"Je le redis, un accordeur, même fatigué, saura accorder le piano malgré tout, sauf s'il est mauvais l'accordeur. Pareil pour le technicien qui juge le ponçage d'une surface avant l'application d'un vernis. Son état psychologique n'empêche pas son évaluation efficace du phénomène. Ou alors, il s'en rend compte et opère autrement. "
Tu fais comment toi quand tu "t'en rend compte" tu "opères" autrement en changeant d'oreilles...!

En tous les cas mon job c'est entre autres de gérer des gars qui travaillent de leurs belles mains et quand ils sont fatigués ou pas en forme et bien bonjour le résultat, idem pour moi..............! Tu me donneras ta recette, stp, pour toujours bien réaliser ton job !
stan75
 
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Message » 16 Juin 2010 8:46

C'est pas toujours bien réaliser son job, ou du moins pas toujours à la perfection (c'est là que tu dois coincer).
Mais quand les conditions ne sont pas réunies, il faut s'adapter: ne pas faire le job, le remettre à plus tard, ou à d'autres personnes, ou se donner les moyen d'améliorer les conditions (outils (accordeur numérique si crainte de défaillance), appel à un collègue (médecine, avis des autres collègues dans le cas d'expertise par les sens (toucher, goût, oreilles, vue ...), les moyens ne manquent pas. Si un sens ou les conditions de travail des sens ne sont pas optimums, on cherche à les rendre optimums. Parfois, on se dit j'arrive pas à faire ça, je suis pas en forme, je le ferai demain, à tête reposée, ou on le confie à d'autres, ou on s'aide de la technologie pour vérifier ou avoir des données, des étalonnages qui font défaut par moments. (nuanciers de référence, diapason, lumière naturelle, ...), dans chaque métier ou action qui fait intervenir les sens, il y a des aides, des repères, d'autres personnes compétentes, ...

Personnellement, quand je m'en rend compte (dans mes diverses actions, soit professionnelles, soit privées), si je sens une limitation temporaire, je peux, selon les cas, soit ajourner en attendant le retour des bonnes conditions, soit recréer ces bonnes conditions (faire du calme s'il y a du bruit de fond, mettre de l'éclairage si une lumière faible gêne l'évaluation de couleurs, ...), soit faire appel à une personne pour avoir son évaluation, soit prendre des outils d'évaluation directe (plus ou moins performante que moi, mais qui crée au moins une base), me reprendre un référenciel (mesure, nuancier, étalonneur, évènement repère, ...), soit décider que je suis incompétent pour cette évaluation. C'est le résultat, réussi ou non, qui me dit si je me suis planté ou non. Si je n'aime pas me planter, je prends les moyens les plus adaptés pour ne pas me planter. (l'accordeur prend un accordeur numérique pour border ses repères sur quelques points, puis poursuit son évaluation à l'oreille si c'est plus rapide, à l'instrument accordeur si c'est plus efficace (en précision et en vitesse).

Donc pour répondre à ta question, oui, j'opère autrement. Et toi aussi d'ailleurs, tu t'adaptes si les moyens te semblent inadaptés.

Tu dis que seuls mes arguments me semblent justifiés, tu oublies de voir que mes arguments évoluent. Oui, je ne prends pas ceux qui ne me semblent pas convenir à la situation, parce que non réalistes, incohérents avec la situation, ...
Par exemple, je n'ai pas encore vu d'arguments "convenables" qui interdiraient l'évaluation par les sens, ou qui indiqueraient leur inefficacité systématique.

Par ailleurs, et non moins important, tu sembles oublier ce que je défends ici:
je ne cherche pas à imposer une vue (contrairement aux apparences), je cherche à ce qu'on en m'obstrue pas la mienne, en tentant d'interdire des outils, pour des raisons non fondées.

Et je veux pouvoir dire que quand j'ai évalué que mon système fonctionne moins bien, c'est parce qu'effectivement son résultat sonore est moins performant, pas parce que ma fatigue ou le décès du canari de ma tante me mettent dans un état psychologique qui me fasse prendre le carillon de Brugges pour les clarines des alpages suisses.
Si je suis fatigué, ou que je sens une baisse de mes capacités d'évaluation, d'expertise, il n'y a pas péril, je m'abstiens.
Si, en pleine possession de mes moyens, je remarque que tout n'est pas là, c'est pour des raisons objectives, pas parce que mes sens sont diminués, mais parce que les évènements à percevoir sont différents. On peut facilement distinguer l'état du système qui évalue (= les sens) de l'état des choses à évaluer (les faits sonores, et autres).
On peut facilement avoir cette objectivité, comme font toutes les personnes qui travaillent avec ces outils, avec une indéniable efficacité et souvent une remarquable précision.
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Message » 18 Juin 2010 10:45

Bonjour
Petit moment de satisfaction, et séquence de "rassurage": j'ai vu des témoignages de personnes qui ne savent rien de ce topic, indiquant leur constatation de variabilité de rendu, et selon eux l'imputation probable des variations de caractéristique du secteur.
Ca ne rend pas ces observations plus probantes, mais ça a au moins le mérite de me sortir de l'impression d'isolement sur la perception de ces problèmes, ça fait chaud au coeur de constater que je ne suis pas seul à avoir, selon certains, ces "projections placébiques" et ces fantasmes auditifs.


Avant hier, conditions d'écoutes particulièrement favorables, qui m'ont permis d'apprécier - et de nuancer, selon les morceaux et les prises de son, le DVD qui accompagne le CD Via Crucis, l'Arpeggiata, Christina Pluhar.
Des pièces baroques et corses/ baroques notamment chantées par Jarousski.
Sur le DVD, remarquables prises de son de Nicolas Bartholomé et Nicolas de Beco, qui se distinguent des autres.
Il est important que le lecteur DVD ait une vraie qualité musicale équivalente à celle d'un CD, les qualités d'enregistrement méritent vraiment ce niveau de rendu. Les prises de son faites dans les anciennes écuries, à Versailles, sont vraiment jouissives.
http://www.emivirginclassics.fr/christi ... ia-crucis/
voir pour le plaisir à 10'46, quelques passes d'armes de Jarousski, en butte à une paire de Blues Brothers... pas la meilleure prise de son du DVD, mais un bon moment. Ah, ces baroqueux ! aucun respect !
A 17', choeur d'hommes avec un vrai rythme.

Théorbe, psaltérion, cornet à bouquin, dulcimer, rien de vous est épargné !
Le DVD a d'autres pièces plus sages, et des pièces mieux enregistrées que les concerts publics présents sur le lien.
Bon, en DVD, c'est vraiment mieux qu'en streaming de MP3, si le style ne vous rebute pas, prenez le coffret avec DVD pour de vrais plaisir avec grande qualité de son.
grand x
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Message » 18 Juin 2010 11:10

le son des vuvuzelas empêche les haut-parleurs de bien fonctionner
jamesdu69
 
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Message » 18 Juin 2010 11:15

Euh ... c'est pas ces bruits qui m'auront beaucoup dérangé ces derniers temps.
Pas plus que les vociférations voisines qui accompagnent généralement les buts des tricolores.
Je peux dire merci à Domenech !
grand x
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Message » 18 Juin 2010 11:29

un match de la coupe du monde 2010 de foot est insuportable quand on l'écoute sur un système hifi!!!!! j'en ai fait l'expérience

trollage terminé, je ne revient plus
jamesdu69
 
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