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Transport audio externe vers DAC

Message » 09 Oct 2010 15:44

A ton avis robob, un drive mécanique ne doit pas être supérieur à un ordi pour transporter des données numériques, si ? Donc si j'ai entendu de meilleurs résultats avec des drives mécaniques qu'avec la sortie spdif d'un ordi (je précise quand même que mes rips étaient bons et les réglages corrects) c'est qu'il doit y avoir un problème avec la sortie spdif d'un ordi, non ?

Qu'est-ce que tu proposes alors comme solution parfaite pour transporter des données numériques vers un dac spdif ? L'entrée usb de mon dac doit être mal implémentée car le drive en spdif sonnait mieux.
popette59
 
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Message » 09 Oct 2010 19:23

Ceci est un avis personnel :wink: :

Je pense que le transport de donnée par spdif est pratiquement parfait si le cable entre les deux appareil est court et que la qualité de la source est correcte : je pense qu'un chipset son capable de véhiculer un signal spdif en 24/192 possede une horloge qui permettra de véhiculer un signal de moindre fréquence parfaitement. Si le cable est court, il n'y aura pas suffisament de fluctuation du signal entre les deux appareils pour que le DAC "loupe" des données et les remplaces ou les interpole par les données adjacentes. La transmission se fera sans erreurs et il n'y a pas besoin d'autre chose.

Il n'y a pas de solution parfaite en transfert SPDIF : le protocole ne permet pas la correction d'éventuelles erreurs. Pour avoir un transfert parfait, il faudrait un DAC sur lequel on entre directement en USB asynchrone ou carrément en rj45 avec un protocole réseau. Un dac WIFI ou CPL, utilisant un protocole asynchrone avec correction et renvoie d'erreur, serait parfait au niveau du transfert. Mais il n'en reste pas moins qu'avec n'importe quel chipset dit HD et un cable de moins d'un metre, le nombre d'erreurs serait négligeable et innaudible. Il faudrait faire des tests en comptant le nombre d'erreurs, ce qui doit etre possible sur la plus part des puces de reception SPDIF placées sur les DAC : un petit compteur qui incrémente chaque fois qu'une donnée est loupée . En spdif, chaque echantillon possede un bit de parité qui permet de vérifier que la donnée est bonne ou pas. Je ne serais pas étonné que le nombre d'erreurs sur un transfert de 10 minutes se compte sur les doigts d''une main, soit pas grand chose quand on a plus de 44100 echantillons par secondes.

Si tu entends un meilleur résultat avec un drive mécanique qu'avec la sortie SPDIF de ton PC, il y a de forte chance que cela vienne de la gestion du son sur le PC : essaye avec un player qui travaille en mode exclusif, cad qui ne passe pas par le mixer Windows (asio, wasapi, KS). Sous Seven utilise Wasapi sur le chipset son, sous XP passe par un driver Asio (asio4all fonctionne tres bien avec les chipset son). D'autre part sans doute que ton drive traite le son avant de l'envoyer en SPDIF ou simplement l'envoie t-il plus fort (plus de décibels) ce qui te donne l'impression que c'est meilleur. Bref difficile d'incriminer le transfert SPDIF sans maitriser les autre parametres bien plus importants.

J'ai fait des tests avec le même PC (même player, même musique, même volume, même réglage equaliseur) sur la sortie SPDIF 24/192 d'une carte son pro M-audio delta 192 (150€) et sur la sortie SPDIF24/192 du chipset VIA de mon ancienne CM, en utilisant le même DAC : je n'ai jamais entendu aucune différence et quoi qu'en disent certain, mon materiel et tout de même assez précis.
robob
 
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Message » 11 Oct 2010 19:13

salut, de mon côté j'étais assez circonspect concernant l'importance du transport numérique, j'ai pu tester ça :

[sortie coax de ma carte mère (asus P5Q)] vs [sortie coax emu 1212m] vs [sortie USB du pc vers dac USB]

-> résultat : du kif kif. Il y avait quelques différences mineures de rendu, mais je ne pouvais pas réellement parler d'améliorations en passant d'une source à une autre.

En passant à la lynx aes, j'ai vite revu mon opinion sur le sujet. Je ne sais pas si le fait de passer en aes joue beaucoup (que ce soit en coax ou en aes, j'utilise des câbles de 1m), ou si les drivers ont aussi leur importance (je n'utilise que Asio4all), ou si l'horloge de la lynx fait du meilleur boulot, mais j'ai clairement gagné en réalisme sur tout le spectre.

Il est possible également que mon dac fonctionne mieux en aes, mais peut-être qu'avec un autre dac ce n'est plus pareil.

my 2 cents.
psychopompe
 
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Message » 12 Oct 2010 7:35

robob a écrit:J'ai fait des tests avec le même PC (même player, même musique, même volume, même réglage equaliseur) sur la sortie SPDIF 24/192 d'une carte son pro M-audio delta 192 (150€) et sur la sortie SPDIF24/192 du chipset VIA de mon ancienne CM, en utilisant le même DAC : je n'ai jamais entendu aucune différence et quoi qu'en disent certain, mon materiel et tout de même assez précis.


Le jour ou tu auras fait des tests avec du materiel synchronisable ou comparer avec des drive TTHG tu n'écriras plus la même chose. J'ai longtemps chercher à comprendre les dégats du jitter sur le signal SDDIF, Il est réel.
mulciber
 
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Message » 12 Oct 2010 9:38

Salut,
Pas besoin de materiel synchronisable pour supprimer le jitter si le DAC est équipé d'une PLL de bonne qualité qui va reprendre l'horloge sur le signal SPDIF et recadencer le flux avec sa propre horloge.
Mon DAC en kit, acheté 39 € chez audiophonics, est équipé d'un recepteur SPDIF CS8416 qui possede une PLL de tres bonne facture. Elle est bien implémentée (je ne suis pas un spécialiste mais je me renseigne) et avec mon cable coaxial de 30cm relié à la sortie SPDIF du chipset sont Realtek ALC889 de ma carte mere, le jitter est sans doute pratiquement nul et totalement inaudible quelque soit le materiel placé derriere.
Il y a plusieurs test en aveugle (1 et 2) de jitter sur ce forum : les résultats ne sont pas probant (comprendre on arrive pas a distinguer s'il y a du jitter ou pas, mais je suppose que tu as du participer activement au débat :wink: ).
Du coté des concepteurs de DAC diy, c'est à peut près le même son de cloche : avec les puce de reception moderne parfaitement au point, il vaut mieux se pencher sur la qualité de la conversion N/A et de l'amplification : on en revient toujours au même, tant qu'on est dans le monde du numerique, il est facile de résoudre les problemes : c'est apres que ça se corse. J'ai un peu l'impression que ce débat sur le jitter commence à dater un peu avec les derniers chipsets et les horologes actuelles : mais il faut bien que les marchands de TTHG (comme tu le dis) jusitifient leurs prix stratosphériques...
robob
 
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Message » 12 Oct 2010 12:14

robob a écrit:Salut,
Pas besoin de materiel synchronisable pour supprimer le jitter si le DAC est équipé d'une PLL de bonne qualité qui va reprendre l'horloge sur le signal SPDIF et recadencer le flux avec sa propre horloge.
Mon DAC en kit, acheté 39 € chez audiophonics, est équipé d'un recepteur SPDIF CS8416 qui possede une PLL de tres bonne facture. Elle est bien implémentée (je ne suis pas un spécialiste mais je me renseigne) et avec mon cable coaxial de 30cm relié à la sortie SPDIF du chipset sont Realtek ALC889 de ma carte mere, le jitter est sans doute pratiquement nul et totalement inaudible quelque soit le materiel placé derriere.
Il y a plusieurs test en aveugle (1 et 2) de jitter sur ce forum : les résultats ne sont pas probant (comprendre on arrive pas a distinguer s'il y a du jitter ou pas, mais je suppose que tu as du participer activement au débat :wink: ).
Du coté des concepteurs de DAC diy, c'est à peut près le même son de cloche : avec les puce de reception moderne parfaitement au point, il vaut mieux se pencher sur la qualité de la conversion N/A et de l'amplification : on en revient toujours au même, tant qu'on est dans le monde du numerique, il est facile de résoudre les problemes : c'est apres que ça se corse. J'ai un peu l'impression que ce débat sur le jitter commence à dater un peu avec les derniers chipsets et les horologes actuelles : mais il faut bien que les marchands de TTHG (comme tu le dis) jusitifient leurs prix stratosphériques...


Je n'ai pas fait les mêmes tests que ceux décrits dans le test en aveugle. Le mien est nettement plus simple, j'ai juste eu à comparer la synchro externe ou interne de ma CS avec le DAC Prims Sound, le protocole est inattaquable sauf que je ne l’ai pas fait en aveugle. Le résultat est aussi impressionnant au sens ou il y a des différences nettes si l’ensemble est synchronisé ou pas avec la Lynx + le DAC Prisms Sound.

Concernant les nouveau DAC avec PLL, ils sont surement très bon, il y a cependant un problème qui n'est pas résolu pour moi. On peut avoir le meilleur DAC avec la meilleure horloge, si le drive n'est pas bon le signal traité par le DAC ne sera pas bon. Alors que si l’on synchronise le DAC et le drive les problèmes de qualité d’horloge sont réduits.

Bref, à choisir entre synchroniser ou pas, je préfère la synchro. Je sais que ce n’est pas la tendance actuelle car les solutions PLL semble plus faciles à gérer par les constructeurs de DAC et elles sont surement moins chères.
mulciber
 
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Message » 12 Oct 2010 15:22

mulciber a écrit:Concernant les nouveau DAC avec PLL, ils sont surement très bon, il y a cependant un problème qui n'est pas résolu pour moi. On peut avoir le meilleur DAC avec la meilleure horloge, si le drive n'est pas bon le signal traité par le DAC ne sera pas bon. Alors que si l’on synchronise le DAC et le drive les problèmes de qualité d’horloge sont réduits.

Bref, à choisir entre synchroniser ou pas, je préfère la synchro. Je sais que ce n’est pas la tendance actuelle car les solutions PLL semble plus faciles à gérer par les constructeurs de DAC et elles sont surement moins chères.


Non, d'apres ce que je comprends, le chipset de reception du DAC buferise les données SPDIF pour les recloker avec sa propre horloge.Il n'y a donc plus de jitter dependant de la source ou du cable, la PLL le corrige. Par contre si la difference d'horloge entre le DAC et la source est trop grande, la PLL du DAC va "décrocher" se qui devrait se traduire par une perte pure et simple d'info donc des clicks dans le son mais pas une baisse de qualité que d'autre qualifient de distortion. J'ai noté ces conclusion sur le premier test que je cite plus haut :

JG Naum a écrit:Mes quelques petits commentaires suite a cet apm :
Sur le jitter: On a teste 3 dacs :
Le plus resistant au jitter etait le dac du 'Iriver' d'ohl,
Ensuite venait le Dac Zero ou on entendait d abord de la distorsion puis des claquements.
Enfin c etait mon Zhaolu D3 qui decrochait le plus rapidement (claquements). Je ne crois pas qu on ait entendu de distorsion. Il etait en 'tout' ou rien.
C'est sur que meme loin des valeurs admises de jitter, l abx n etait pas possible. Je crois qu ohl a tente un abx a 75 ns et qu il a abandonne au milieu ...

Bref, au final on peut douter qu un jitter 100 fois plus faible que ce qu on a entendu soit vraiment 'audible' sur un signal musical complexe, et on peut penser qu'un 'transport basique' est suffisant....

Crao a écrit:Merci à JG Naum pour son accueille de cette journée, et à sa femme pour son excellent gâteau au chocolat :D

Ohl a réglé son générateur de jitter pour que le moindre effet de jitter soit rapidement audible, et on peut dire que c'est réussit. Le premier effet qu'on remarque, ce sont des "cliques" très audibles, à la manière d'un vinyle ayant bien souffert, ou d'un feu de cheminé qui crépite. Autant dire que quelqu'un qui aurait ce genre de jitter ramènerait instantanément son matériel en SAV tant c'est inécoutable.

Le second effet n'a été observé que sur le DAC Zero, à un niveau un tout petit peu plus faible de jitter que celui de l'apparition des "cliques". Je pense que c'est de ce type de jitter dont on parle tout le temps. Il se traduit par de l'intermodulation, s'entend particulièrement sur des son lisses à des fréquences medium voir medium-aigus (piano ou voix féminines) et avec du niveau. Il est d'ailleurs intéressant de constater que le niveau de distorsion descend plus vite que le niveau du son. Par exemple si on a 10% de distorsion à -3 dB (exemple pris au hasard), on n'aurait plus que 1% à -20 dB. Ce phénomène est peut-être lié uniquement à ce Dac.

Au final on s'aperçoit que pour entendre du jitter, il faut que celui-ci soit de 100 à 1000 fois plus important que ce que sort n'importe quelle source aujourd'hui. Petite anecdote pour finir : au vu du montage particulièrement atroce pour faire passer le flux numérique coaxiale dans le générateur de jitter et le boitier ABX, on peut dire que les DAC sont vraiment très tolérants quant à la qualité du signal en entrée.

syber a écrit:Pour ce que j'ai compris avec mes bien maigres compétences techniques sur ce phénomène Jitter, en l'état actuel de ma compréhension, il me semble que :
- Le Jitter existe (je l'ai rencontré ! :D ).
- Le Jitter semble aujourd'hui maîtrisé par des solutions électroniques abordables financièrement, qui circonscrivent ou rejettent - je ne sais pas quel est le bon terme - le phénomène dans un domaine non audible.
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Message » 12 Oct 2010 16:37

robob a écrit:Non, d'apres ce que je comprends, le chipset de reception du DAC buferise les données SPDIF pour les recloker avec sa propre horloge.Il n'y a donc plus de jitter dependant de la source ou du cable, la PLL le corrige. Par contre si la difference d'horloge entre le DAC et la source est trop grande, la PLL du DAC va "décrocher" se qui devrait se traduire par une perte pure et simple d'info donc des clicks dans le son mais pas une baisse de qualité que d'autre qualifient de distortion. J'ai noté ces conclusion sur le premier test que je cite plus haut :



Ce que tu décris c'est finalement que le DAC resample le signal sans changer la fréquence, Il n'y a pas vraiment de différence avec le sur -échantillonnage du signal qui est fait par d'autre DAC.

Ensuite, je n'arrive à comprendre comment la PLL peut corriger tout en respectant l'intégrité du signal.

Pour moi ce n'est pas neutre sur l'intégrité du signal d'origine, mais je n’ai pas la compétence pour argumenter plus précisément (je coupe peut être les cheveux en 4).
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Message » 12 Oct 2010 19:23

Regardes le paragraphe "format de codage" dans ce document qui permet de comprendre le fonctionnement du SPDIF :
"La fréquence d'horloge est le double du bitrate. Chaque bit de data d'origine est representé comme 2 états logiques, qui, ensemble, forment un élément. La longueur d'un élément ("time-slot") est égale à la longueur d'un bit de donnée. Le niveau logique au départ d'un bit est toujours l'inverse du niveau à la fin du bit précédent. Le niveau à la fin d'un bit est égal (un 0 transmis) ou inverse (un 1 transmis) au début de ce bit. "

Tu as le signal d'horloge couplé aux données qui transite sur le cable. Un bit de donnée est sur deux signals d'horloge, ce qui fait que le début d'un bit de donnée et la fin de ce bit correspondent toujours à une inversion de phase (on passe electriquement de 0 à x volt ou de x à 0). les inversions de phase que détecte le recepteur lui permettent de reconstituer les données quelque soit la regularité de la fréquence d'horloge. Il bufferise les données en fifo (first in first out) puis les renvoie au convertisseur N/A, mais cadencées avec sa propre horloge, donc aucune distortion due au cable (jitter, glissement de phase temporelle) ou à une quelconque irrégularité de l'horloge de la source.

Le protocole comporte aussi 3 bits de synchronisation au départ qui doivent permettre au recepteur de se "recaller".

Je suppose que s'il y a un décallage constant entre les deux horloges, le buffer déborde si le recepteur se recalle sans pouvoir renvoyer ces données ce qui se traduit par un décrochage de la PLL et des click dans la musique.
J'espere que ce que je dis est à peu près correcte, les spécialistes me corrigeront...

Les synchronisations avec par exemple une world clock permettent de synchroniser plusieurs sources audio différentes entre elles : dans notre cas, il n'y a qu'une source et pas de retour donc pas besoin de synchronisation.

Ce qui serait intéressant de savoir c'est comment est utilisé le bit de parité, s'il est utilisé, et combien de fois. Cela donnerait une indication précise (numérique :mdr: ) du nombre d'erreur possible. Mais ces erreurs ne seraient pas dues au jitter : il faudrait qu'une inversion de phase soit loupée, hors le jitter c'est juste un décallage temporel de ces inversions de phase.
robob
 
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Message » 12 Oct 2010 20:46

robob a écrit:Regardes le paragraphe "format de codage" dans ce document qui permet de comprendre le fonctionnement du SPDIF :
"La fréquence d'horloge est le double du bitrate. Chaque bit de data d'origine est representé comme 2 états logiques, qui, ensemble, forment un élément. La longueur d'un élément ("time-slot") est égale à la longueur d'un bit de donnée. Le niveau logique au départ d'un bit est toujours l'inverse du niveau à la fin du bit précédent. Le niveau à la fin d'un bit est égal (un 0 transmis) ou inverse (un 1 transmis) au début de ce bit. "

Tu as le signal d'horloge couplé aux données qui transite sur le cable. Un bit de donnée est sur deux signals d'horloge, ce qui fait que le début d'un bit de donnée et la fin de ce bit correspondent toujours à une inversion de phase (on passe electriquement de 0 à x volt ou de x à 0). les inversions de phase que détecte le recepteur lui permettent de reconstituer les données quelque soit la regularité de la fréquence d'horloge. Il bufferise les données en fifo (first in first out) puis les renvoie au convertisseur N/A, mais cadencées avec sa propre horloge, donc aucune distortion due au cable (jitter, glissement de phase temporelle) ou à une quelconque irrégularité de l'horloge de la source.

Le protocole comporte aussi 3 bits de synchronisation au départ qui doivent permettre au recepteur de se "recaller".

Je suppose que s'il y a un décallage constant entre les deux horloges, le buffer déborde si le recepteur se recalle sans pouvoir renvoyer ces données ce qui se traduit par un décrochage de la PLL et des click dans la musique.
J'espere que ce que je dis est à peu près correcte, les spécialistes me corrigeront...

Les synchronisations avec par exemple une world clock permettent de synchroniser plusieurs sources audio différentes entre elles : dans notre cas, il n'y a qu'une source et pas de retour donc pas besoin de synchronisation.

Ce qui serait intéressant de savoir c'est comment est utilisé le bit de parité, s'il est utilisé, et combien de fois. Cela donnerait une indication précise (numérique :mdr: ) du nombre d'erreur possible. Mais ces erreurs ne seraient pas dues au jitter : il faudrait qu'une inversion de phase soit loupée, hors le jitter c'est juste un décallage temporel de ces inversions de phase.


Je fais le malin avec mes possibilités de synchronisation mais je pense que les dynaudio font aussi de la "bufferisation"

C'est du TC electronics si je regarde ce qui est fait avec le BMC2 :

BMC-2 precision re-clocks all inputs, and features high performance jitter rejection based on patented JET technology that was originally developed for our flagship System 6000. All the benefits of optical interfacing without the problems – asymmetries are corrected and jitter is completely removed from the equation.

Doit surement être fait avec les Dynaudio air (sauf que je reclock avec la clock de la Lynx)

Ce qui me gène c'est que j'ai fait des essais avec AFI1 de chez Weiss et l'écoute est différente!
mulciber
 
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Message » 22 Oct 2010 16:34

Pour ma part, j'utilise un Pc portable et donc ai eu besoin d'une carte son externe pour avoir du SP/Dif.
A la place de la M2 Tech, j'ai préféré ce modèle Musiland qu'on trouve largement sur la baie (je l'ai payé 120 $ franco).

Ca me permet d'attaquer mon DAC ensuite puis l'entrée de l'ampli de manière classique.
J'utilise un driver ASIO qui est reconnu par le player J RIVER.
hassyn
 
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Message » 25 Oct 2010 16:01

robob a écrit:Les synchronisations avec par exemple une world clock permettent de synchroniser plusieurs sources audio différentes entre elles : dans notre cas, il n'y a qu'une source et pas de retour donc pas besoin de synchronisation.


S'il est vrai que la wordclock a tout son sens dans un environnement studio avec de multiples appareils (plusieurs sources, DAC, enregistreur numérique) car elle permet de synchroniser tout ce petit monde, il n'en reste pas moins que sa seule et unique fonction c'est d'assurer une parfaite synchronisation entre source et destination sur une horloge parfaitement stable, et cela reste vrai même dans le cas d'une source unique et donc dans un simple environnement d'écoute.

Les circuits "modernes" (heu, entre nous, ils datent, parce que le principe du DAC avec PLL date de mes débuts quand même ...) ont une PLL et donc miracle, c'est nickel? Non non ...
La PLL est dans le récepteur et sert à "asservir" l'horloge de celui-ci sur la source, rien de plus. La bufferisation, c'est autre chose, et présence d'une PLL n'implique nullement bufferisation, donc nullement intégrité du flux de données...

Le principe de la PLL, c'est de se synchroniser sur le flux de données, pour en extraire une horloge et se cadencer dessus, et dans une certaine mesure faire comme si, vu du DAC, on avait un signal d'horloge et un signal de donnée (comme une wordclock? oui, un peu mais faut pas pousser hein :D ).
Mais si l'horloge de la source varie dans le temps, la fréquence issue de la PLL variera ... puisque c'est le propre de la PLL que de s'asservir sur la source :idee:
Donc si la source est de médiocre qualité d'un point de vue stabilité, la présence de la PLL coté récepteur n'y changera rien: elle diminuera le risque de perte d'information, mais ne changera rien au fait que, au delà de la nécessaire intégrité du flux de données, c'est la qualité de l'horloge (précision, jitter, drift) qui fait le rendu :P


Ah salut popette, t'es pas sorti de ta quête encore? :wink:
gerardfma
 
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Message » 25 Oct 2010 17:21

Ha enfin une réponse technique faite par un technicien :mdr: !

- Concernant la wordclock, j'ai lu que ce ne pouvait pas être une solution contre le jitter car le signal wordclock va transiter lui même par un cable assujeti au jitter (décallage temporel) : est-ce exacte ? bref si l'horloge de la source est importante, autant cadencer correctement le SPDIF, pas besoin d'utiliser en plus un wordclock, non ?

- Concernant l'importance de l'horloge : si j'ai bien compris, le role de la PLL c'est de récupérer les données en fonction des inversions de phases du signal avec une certaine latitude : d'apres les comptes rendus de test de jitter (à la source) faits sur le forum, il faudrait vraiment un décallage catastrophique pour que la PLL décroche. On peut donc considérer que 99.9% des sources SPDIF ne généreront pas d'erreurs et que le DAC récuperera toute les données. C'est donc après la PLL que ça se passe : je lis de droite et de gauche, que le DAC "possede sa propre horloge". Je suppose donc que derriere la PLL, les données sont buferisées (comme dans tout systeme de transfert de données numériques qui se respecte) pour être ensuite recadencées par le quartz du DAC vers sont étage de conversion N/A ? sinon je ne vois pas bien comment cela fonctionne.

- Prenons par exemple mon petit DAC de chez audiophonics : il est équipé d'une CS8416-CZ en reception et derriere un PCM1798 fait la conversion. Je suppose que tout ce petit monde fonctionne avec une horloge interne et non l'horloge du signal SPDIF ? Sur le datasheet est indiqué "Low-Jitter Clock Recovery" : bon ok, c'est le baratin commercial du papier, mais cela correspond à quoi dans la réalité ?
robob
 
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Message » 25 Oct 2010 20:51

gerardfma a écrit:.

Le principe de la PLL, c'est de se synchroniser sur le flux de données, pour en extraire une horloge et se cadencer dessus, et dans une certaine mesure faire comme si, vu du DAC, on avait un signal d'horloge et un signal de donnée (comme une wordclock? oui, un peu mais faut pas pousser hein :D ).
Mais si l'horloge de la source varie dans le temps, la fréquence issue de la PLL variera ... puisque c'est le propre de la PLL que de s'asservir sur la source :idee:
Donc si la source est de médiocre qualité d'un point de vue stabilité, la présence de la PLL coté récepteur n'y changera rien: elle diminuera le risque de perte d'information, mais ne changera rien au fait que, au delà de la nécessaire intégrité du flux de données, c'est la qualité de l'horloge (précision, jitter, drift) qui fait le rendu :P



Mon avis n'est pas technique (donc sans intérêt) mais il y a un principe de base en traitement du signal qui était plutôt important lorsque je vendais des systèmes de traitement d'image il y a quelques années qui est que c'est à la source qui fait la qualité d'un signal , pas l'inverse, même en numérique.
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Message » 25 Oct 2010 20:53

Absolument!

Réponse du "technicien" :mdr:

Low jitter clock recovery: si tu es un fabricant et que tu lis sur une data sheet "High jitter clock", tu le choisis pour ton design? Non, donc avant tout, tu l'as bien compris, c'est du marketing, et ça vaut pour Cirrus, comme pour BB, AD et les autres. Le principe de la PLL reste celui décrit dans mon post précédent, mais il est évident que si la source est correcte et que le circuit du récepteur dispose d'une PLL de qualité, celle-ci sera capable de fournir une horloge plus stable. C'est toujours la même chose, en électronique aussi, on en a pour son argent...

Wordclock: je suis d'accord, dans un modèle "source -> récepteur, avec PLL", c'est la source (et la liaison) qui est importante, donc il faut cadencer avec qualité à la source, et même le SPDIF pourra amener un excellent résultat, pas besoin impérativement de wordclock séparée. Le hic, c'est que dans ce post, vous parlez de produits destinés à être connectés derrière un PC (ou un MAC, je ne suis pas jaloux!) et que en standard (typique sortie spdif d'une carte mère, ou même de certaines cartes son ... ou même ... ), cette source est loin d'être exempte de jitter, voire de drift... et la meilleure des PLL connectée dessus n'y changera rien: elle s'asservira bien et limitera le taux d'erreurs dues au jitter, mais ne donnera pas de stabilité d'horloge, ni ne permettra de compenser un drop (du par exemple au retard d'envoi de données car le pilote audio n'a pu le faire à temps, faute d'avoir le plus haut niveau de priorité dans la longue pile des tâches en attente...) :cry:

La PLL ne sert pas à "récuperer des données", ça, c'est le role de la circuiterie dite "d'extraction des données". Non, tu as une source avec son horloge, un récepteur avec, en théorie, une horloge de même fréquence, mais comme il est techniquement impossible que ce soit le cas à 12 digits après la virgule elles sont forcément différentes, et la PLL sert donc à faire varier l'horloge du récepteur pour la caler sur celle de la source en permanence. Et il fournit cette horloge comme référence au DAC (cas général).

Sauf cas explicite (circuit du genre du CS8416 que tu nommes mais équipé en plus d'un buffer), il n'y a pas de buffer entre le circuit de réception (type CS8416) et le DAC (type ... y'en a pléthore...), un DAC "normal" s'attend à recevoir des données cadencées de manière extrèmement rigoureuse. Et si une valeur manque à l'appel (valeur non reçue ou reçue trop tard), le DAC peut prendre 2 décisions:
- considerer que la valeur est zéro (en général, ce n'est pas ce qu'il fait, car le résultat pourrait êtretrès audible)
- maintenir la même valeur que la précédente(cas général, qui revient à inserer un poil de distortion :wink: )

D'où l'importance de la qualité d'un flux spdif avec des DAC non bufferisés...

Avec un DAC bufferisé, la gestion peut être toute autre, et il peut donc avoir sa propre horloge, parfaitement cadencée à 44.1kHz (ou 92, ou autre..) à 12000 chiffres après la virgule...
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