Ça rappelle le cinéma décomplexé de la fin des années 80. Ça va souvent très loin, c'est pas dérangeant au sens habituel du terme c'est même carrément extrêmement gênant par moments tellement ça va loin dans la description du côté marginal et malmené du personnage principal. On se demande bien comment de telles pépites peuvent ne pas avoir les honneurs d'une sortie cinéma... peut être pour le côté gore de l'ensemble qui montre tout, y compris les ravages d'une balle "doom doom" quand elle rentre par un oeil et qu'elle ressort à l'arrière de la tête... (mon côté tatillon me ferait dire que c'est le contraire d'ailleurs qui devrait se produire d'un point de vue structurel... mais bon).
Ça me rappelle la fraicheur d'un Braindead, le côté on montre tout et on assume totalement.
Le point final du film est étonnant de lyrisme après le déferlement de violence absolu sans aucun régulateur de vitesse auquel on vient d'assister pendant 1h30. Les fous sont tellement fous qu'ils accèdent quasiment à une forme de normalité dans le film.
Étonnant !! C'est ultra voyeuriste, un peu longs par moments alors on a envie d'écourter mais tout à la fois envie de voir ce qui peut arriver de plus dégueulasse encore et on se laisse peu à peu embarquer dans la folie du personnage.
Je comprends mieux le ton décalé des Gardiens de la Galaxie qui n'est qu'à 1% de pression de ce dont est capable James Gunn avec une caméra dans la main. D'un côté on a un blockbuster acide, de l'autre on n'a que l'acidité, on a retiré tout le reste.
Mention spéciale à la bande son qui offre des moments épiques, l'apparition du doigt de vous savez qui notamment, les fusillades également...