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Edition UK

Message » 24 Juil 2012 9:58

J'ai la réponse :

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A noter : zone A B

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opbilbo
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Message » 26 Aoû 2012 18:25

J'ai comparé la scène de la création sur les deux versions : il n'est pas évident que le blu-ray US/UK soit supérieur au blu-ray français : banding à la limite du visible dans les deux cas (mais il faudrait comparer côte à côte...).
opbilbo
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Message » 05 Sep 2012 13:49

yoyo138 a écrit:
jhudson a écrit:
muse92 a écrit:
yous a écrit:possible... aprés relecture, il reste une contradiction en fin d'article...


Film naturaliste très particulier on aime ou on déteste, un topic est ouvert en section 7 art... :wink:

thx mais ... disons que pour moi je n'appelle pas çà "film" ou "documentaire" ou "naturalisme" ou ... que sais je?? :ko: :zzzz: juste un gars qui se la pète avec des images et une bande son. aimer ou pas aimer? ce n'est même pas la question. et pourtant des films comme .. au hasard :ane: La Ligne Rouge :ohmg: :ohmg: :ohmg: m'ont que plus touchés ou marqués à vif....


ca passe sur CANAL,aprés une demi heure j'avais envie de me suicider... :wtf:

Il ne se renouvelle pas du tout dans sa manière de filmer,des gens qui ne semblent pas quoi faire qui errent avec une voix off par dessus,idem que dans la ligne rouge et le nouveau monde,mais avec en plus aucune intrigue pour retenir le spectateur ....

C'est terrible les réalisateurs qui se prennent au sérieux a ce point !


C'est pas bien grave d'être hermetique aux emotions que peuvent susciter ses films. ;-)


Hermétique aux bondieuserie uniquement :mdr:

Brainstorm de Trumbull c'était aussi gratiné ,surement pour cela qu'il a été pris par Malick

J'ai fini par regarder le reste ,j'ai trouvé le temps un peu long
j'aurais bien voulu que le gosse donne un coup de pied dans le cric quand son père était en dessous de la voiture,histoire de booster un peu l'histoire
car c'est du mille fois vue

La scène a la fin sur la plage c'est pour
- promouvoir des substances hallucinogènes (on dirait qu'ils planent )
- qu'on s'inscrive a une secte a la sortie du cinema

Il y a déja des suites sur le même sujet ,apparemment Malick s'est récemment rendu compte qu'il était sur la dernière ligne droite ,depuis il enchaine film sur film surement avant que la grande faucheuse ne l'emporte

On n'a pas fini de souffrir :wtf: ,car il n'est pas Bergman (il a fait pas mal de film sur le sujet,autrement plus pertinent )

Il passe d'1 film tout les 10 ans a 3 films par an ,le nouveau Takashi Miike ?:hein:


2013 Knight of Cups (filming)

2013 Untitled Terrence Malick Project (post-production)

2013 Voyage of Time (post-production)

2012 To the Wonder (completed)

2011 The tree of life - l'arbre de vie

2005 Le nouveau monde

1998 La ligne rouge

1978 Les moissons du ciel

1973 La balade sauvage
jhudson
 
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Message » 05 Sep 2012 19:13

Merci pour ce grand fou rire à propos de la scène finale.

Je développerai plus tard pourquoi les lectures contre le film, dont la tienne, sont souvent des lectures trop superficielles, tant le film, en fait, raconte des choses très très simples, mais une poésie, au contraire, très rare.
Si Bergman a en effet développé des films aux thèmes similaires, sa sensibilité est très éloignée de celle de Malick.
tenia54
 
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Message » 05 Sep 2012 20:15

tenia54 a écrit:Merci pour ce grand fou rire à propos de la scène finale.

Je développerai plus tard pourquoi les lectures contre le film, dont la tienne, sont souvent des lectures trop superficielles, tant le film, en fait, raconte des choses très très simples, mais une poésie, au contraire, très rare.
Si Bergman a en effet développé des films aux thèmes similaires, sa sensibilité est très éloignée de celle de Malick.


Attends toi a du lourd avec To the Wonder (rien que le titre en dit long ),le film a été parait il bien hué a la mostra de venise

J'ai rien contre Malick,mais Tree of life c'est lourd,ok il a la foi mais ce n'est pas une raison pour essayer de nous faire un sermon en image !

Pour moi le film qui parle le mieux du christianisme c'est DOGMA !

Image


Mais Malick nous ramène a 1927 ,d'ailleurs il y a une ressemblance

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jhudson
 
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Message » 05 Sep 2012 22:03

jhudson a écrit:
tenia54 a écrit:Merci pour ce grand fou rire à propos de la scène finale.

Je développerai plus tard pourquoi les lectures contre le film, dont la tienne, sont souvent des lectures trop superficielles, tant le film, en fait, raconte des choses très très simples, mais une poésie, au contraire, très rare.
Si Bergman a en effet développé des films aux thèmes similaires, sa sensibilité est très éloignée de celle de Malick.


Attends toi a du lourd avec To the Wonder (rien que le titre en dit long ),le film a été parait il bien hué a la mostra de venise


The Tree Of Life aussi, hein. :mdr:
Et puis, en son temps, Pialat était sorti de Cannes sous les crachats, tout ça, quoi.
Bref.

jhudson a écrit:J'ai rien contre Malick,mais Tree of life c'est lourd,ok il a la foi mais ce n'est pas une raison pour essayer de nous faire un sermon en image !


Le problème, c'est de s'arrêter à cela.
Plus encore : le problème, c'est de s'arrêter au fait que la foi a forcément lien avec le religieux, avec la théologie.
Pas forcément.

Dans The Tree Of Life, est-ce qu'on parle de foi religieuse ? Très certainement. Mais est-ce qu'on ne parle QUE de cela ? Certainement pas.
On parle de foi dans l'humain, de foi dans un idéal, l'idéal des parents modèles, de la nature, de la société, la famille.

Michel Ciment disait d'Ozu que ce qui était formidable dans son cinéma, c'est que c'était à la fois le comble de l'exotisme (culturel avec le tir à l'arc, la société patriarcale post-45, mais aussi technique avec le choix d'un minimum de mouvements de caméra et le placement très près du sol) tout étant le comble du quotidien puisque ces films parlent de choses tout à fait universelles (la famille, les conflits inter-générationnels, le travail, le mariage, etc).

The Tree Of Life fonctionne de la même manière : ce qu'il raconte est ô combien simple (de manière simple, un homme maintenant assez âgé regarde dans le rétroviseur et remet en question sa vie passée et les rapports qu'il a eu tant avec son entourage qu'avec son environnement), mais il le fait d'une manière inhabituelle.

jhudson a écrit:Brainstorm de Trumbull c'était aussi gratiné ,surement pour cela qu'il a été pris par Malick


Trumbull a été choisi par Malick parce qu'il avait fait les SFX de 2001 de manière optique, ce qui fut pratique pour Malick qui n'avait jamais travaillé avec des CGI jusqu'ici, ce qui était ainsi limité.

jhudson a écrit:La scène a la fin sur la plage c'est pour
- promouvoir des substances hallucinogènes (on dirait qu'ils planent )
- qu'on s'inscrive a une secte a la sortie du cinema


La scène de la plage est très claire :

Jack a accepté ses erreurs, et pardonne à son père le comportement dur qu'il a eu avec lui enfant, car il retrouve chez lui-même, au fond, les mêmes faiblesses et doutes que son père a eu à l'époque.
C'est en somme la symbolique de la réconciliation et l'acceptation de sa vie passée. Il n'y a rien de spécial là dedans, ou de particulièrement incompréhensible.


jhudson a écrit:Il y a déja des suites sur le même sujet ,apparemment Malick s'est récemment rendu compte qu'il était sur la dernière ligne droite ,depuis il enchaine film sur film surement avant que la grande faucheuse ne l'emporte


Perso, j'attends de voir. Notamment parce que The Tree of Life a terminé d'être tourné en 2009-2010, ce qui fait quasiment 4 ans entre le tournage de The Tree Of Life et To The Wonder. Quant aux 2 autres, j'attends de voir. Mais visiblement, Malick accélérerait surtout la vitesse de son montage, ça oui.
tenia54
 
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Message » 05 Sep 2012 22:28

jhudson a écrit:

J'ai rien contre Malick,mais Tree of life c'est lourd,ok il a la foi mais ce n'est pas une raison pour essayer de nous faire un sermon en image !

Pour moi le film qui parle le mieux du christianisme c'est DOGMA !



A aucun moment Tree of life ne parle du Christianisme à la différence de Dogma ???
il parle du deuil, de la famille, du père, de questionnements, de prières et il est empreint de spiritualité.
Apres je peux aussi comprendre que l'on ne puisse pas être ému par les séquences poétiques et oniriques.
yoyo138
 
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Message » 06 Sep 2012 0:30

Ce n'est pas parce que Malick prend des personnages religieux qu'il embrasse la religion, bien au contraire. C'est surtout une manière intime de la questionner mais aussi de la retourner en y montrant sa cruauté et son absurdité. Pour moi ce n'est pas du tout un film dogmatique, un sermon, mais une manière de questionner l'intime et la vie par des personnages qui tentent de dialoguer avec Dieu. Le film est très subtil, très ambigu, s'arrêter à une lecture de "film catho" c'est un peu passer à côté.
Nikolai
 
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Message » 06 Sep 2012 7:21

Nikolai a écrit:Ce n'est pas parce que Malick prend des personnages religieux qu'il embrasse la religion, bien au contraire. C'est surtout une manière intime de la questionner mais aussi de la retourner en y montrant sa cruauté et son absurdité. Pour moi ce n'est pas du tout un film dogmatique, un sermon, mais une manière de questionner l'intime et la vie par des personnages qui tentent de dialoguer avec Dieu. Le film est très subtil, très ambigu, s'arrêter à une lecture de "film catho" c'est un peu passer à côté.


Précisément. Chez Malick, la foi va au-delà de la simple foi religieuse / théologique.
Alors oui, il est clair qu'il y a des éléments de chrétienté, de la Kabbale, etc. Mais ce n'est qu'une partie très limitée de ce que Malick a à raconter. Le film est d'ailleurs bien plus focalisé sur des questions philosophiques que religieuses, notamment sur le deuil et le pardon.
tenia54
 
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Message » 06 Sep 2012 8:07

Le pardon est un élément essentiel voir l'élément principal de la religion chrétienne.
Sinon, Malick a été largement surestimé en tant que réalisateur et si ses prochains films restent sur la ligne De The Tree of Life nous avons quelques heures de bonnes siestes en perspective. :zzzz:
TELLOUCK
 
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Test : The tree of life (VO et VF)

Message » 09 Sep 2012 20:25

Test VO et VF édition EuropaCorp

HD1 + ISCANDUO + LX91 sur 2m03.
HD1 + CII + BD85

Image (The) Tree of life (EuropaCorp 2011) : A (MPEG4/AVC et 24hz) Format 1.78:1 Une très belle image argentique avec une grande profondeur de champ et une excellente définition. Le niveau des noirs est bon. La compression n'est pas parfaite (banding léger mais "harmonieux" présent dans de nombreuses scènes à effets spéciaux (la création...) et quelques scènes aquatiques). Les scènes d'intérieur en basses lumières sont très légèrement bruitées. (Sans ces défauts c'était un A++). Attention, cette version est en 24hz au lieu de 23.98hz.
viewtopic.php?p=174986865#p174986865

Image

-Piqué/ Précision : excellent
-Définition : excellente
-Niveau des noirs : bon à très bon avec un très léger bruit en basses lumières
-Colorimétrie : très belle
-Grain : quasi nul
-Compression : quasi invisible si on exclus le banding
-DNR/EE : 0
-Banding : discret mais présent dans certaines scènes aquatiques et à effets spéciaux (création...)
-Homogénéité : excellente

Genre: Drame
Durée: 2h19
Zone: B
Doublage: oui
Langues: anglais et français DTS HD MA 5.1
Sous-titres: français
Images: Image
Son: Image
J'ai Aimé: Image
/

Le film : Il faut se laisser entrainer par le flux des événements sans trop se poser de questions pour l'apprécier : Les thèmes principaux étant la foi, la famille et une interrogation sur le sens de la vie (le film ressemble à une prière)...Jessica Chastaigne y est magnifique, tout comme le film...
viewtopic.php?p=177164730#p177164730

La bande son : Une démonstration tant en VF qu'en VO.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------
-Notation :

- A : l'excellence en HD mais avec des nuances : A+ > A > A-
- B : Bon B+ à moyen pour B et B-
- C : Ça ressemble plus à du DVD qu'à de la HD, avec des nuances : C+ > C > C-
- D : comme détritus, de la merd;e quoi !

viewtopic.php?p=177111500#p177111500
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Test : The tree of life (VO)

Message » 09 Sep 2012 20:35

Test en VO.

HD1 + CII + BD85 sur 2m03.
HD1 + LX91

Image (The) Tree of life (UK-AB-VO) : (Fox 2011) A/A+ (MPEG4/AVC) Format 1.78:1 Une très belle image argentique avec une grande profondeur de champ et une excellente définition. Le niveau des noirs est bon. La compression n'est pas parfaite (banding léger mais "harmonieux" présent dans de nombreuses scènes à effets spéciaux (la création...) et quelques scènes aquatiques). Les scènes d'intérieur en basses lumières sont très légèrement bruitées. (Sans ces défauts c'était un A++).
viewtopic.php?p=174986865#p174986865

Image

-Piqué/ Précision : excellent
-Définition : excellente
-Niveau des noirs : bon à très bon avec un très léger bruit en basses lumières
-Colorimétrie : très belle
-Grain : quasi nul
-Compression : quasi invisible si on exclus le banding
-DNR/EE : 0
-Banding : très discret mais présent dans certaines scènes aquatiques et à effets spéciaux (création...)
-Homogénéité : excellente

Genre: Drame
Durée: 2h19
Zone: AB
Doublage: non
Langues: anglais DTS HD MA 7.1
Sous-titres: espagnol et anglais SDH
Images: Image
Son: Image
J'ai Aimé: Image
/


Le film : Il faut se laisser entrainer par le flux des événements sans trop se poser de questions pour l'apprécier : Les thèmes principaux étant la foi, la famille et une interrogation sur le sens de la vie (le film ressemble à une prière)...Jessica Chastaigne y est magnifique, tout comme le film...
viewtopic.php?p=177164730#p177164730

Et voir dans l'Hebdo n°17. http://www.homecinema-fr.com/hcfr-lhebd ... hebdo-n17/

L'image : Après avoir fait quelques modifications de réglages sur ma chaine, j'ai repassé quelques extraits de la version US : Il semble tout de même que le banding est moins prononcé sur le BD US, notamment pour les scènes aquatiques : La différence est moins flagrante sur les scènes CGI, sauf peut-être à la fin du film.
viewtopic.php?p=176651188#p176651188

La bande son : Une démonstration.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------
-Notation :

- A : l'excellence en HD mais avec des nuances : A+ > A > A-
- B : Bon B+ à moyen pour B et B-
- C : Ça ressemble plus à du DVD qu'à de la HD, avec des nuances : C+ > C > C-
- D : comme détritus, de la merd;e quoi !

viewtopic.php?p=175044656#p175044656
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Message » 09 Sep 2012 20:57

tenia54 a écrit:
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The Tree Of Life est un hymne à la vie. Un hymne au sentiment, à la chaleur, à la nature, à la spiritualité, mais surtout au deuil et au pardon. Ce n'est pas un film facile, mais qui nécessite au contraire du spectateur qu'il ouvre toute sa sensibilité personnelle au film, pour l'accueillir, le laisser résonner en lui.

Ce que raconte Malick est pourtant très simple : un homme (Sean Penn), maintenant assez âgé, regarde derrière lui et remet en question sa vie passée, ainsi que les rapports qu'il a eu tant avec son entourage qu'avec son environnement. Cette base, Malick l'embrasse et la transcende pour en faire une symphonie d'une technicité sans faille à travers un montage fragmenté et un style visuel libre qui pourra en laisser plus d'un sur le carreau.

A travers son film, le réalisateur et scénariste touche à des sujets très variés mais très simples. La foi oui, mais la foi dans des idéaux, des valeurs : les parents modèles, la nature, l'innocence, la place de l'humain dans l'univers. Comme souvent chez Malick, la complexité n'est qu'apparente. Si les questions posées restent souvent sans réponse, c'est pour mieux permettre une lecture personnelle et une appropriation du film. Si on se lance dans l'aventure sans préjugés, le film a de fortes chances de donner à chacun ce qu'il accepte de laisser résonner au fond de soi. Ainsi, nul besoin d'être croyant pour être touché par The Tree of Life.

De plus, Malick utilise un style visuel très libre, comme flottant, donnant un rythme aérien au film. Il s'appuie aussi sur une bande son magnifique, de Mozart à Chopin, en passant par Preisner et Tavener. Malick étant un des rares cinéastes à avoir une véritable oreille pour choisir les partitions musicales de ces films, il en résulte une adéquation rare entre les images et la musique : que ce soit la séquence folle de la Création, la naissance de Jack ou ses nombreux errements, chaque scène, quasi chaque plan est sublimé par la musique choisie.

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Mais ce qui fait toute la puissance émotionnelle de The Tree Of Life, rarement atteinte au cinéma (hormis dans des films comme Une femme sous influence de Cassavetes), c'est sa capacité à intégrer l'intime dans l'épique, le grandiose. C'est aussi cette ambition qui rend le film si fragile mais si fort dans sa portée, à travers des personnages et des situations à même de nous rappeler des souvenirs personnels.

En cela, Pitt et Chastain font un excellent travail dans leurs rôles respectifs de père autoritaire mais aimant, et de mère laxiste mais maternante (soit 2 figures de parents très classiques dans la psychologie de l'éducation parentale). Au milieu de tous ces cadres travaillés, les acteurs auraient pu, en effet, être écrasés par les visuels et paraître comme hors du film, comme Radha Mitchell dans Silent Hill. Il n'en est rien, bien au contraire. Pitt émane une autorité naturelle doublé d'un charisme impressionnant. Il faut le voir ruminer ses erreurs, ses échecs, puis rejeter cette frustration sur ces fils. Chastain, elle, sait avoir une présence tout en ayant des dialogues limités au maximum, Malick sublimant sa grâce et sa douceur (celle de sa voix notamment).

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On pourra évidemment reprocher à The Tree Of Life un certain hermétisme (le montage fragmenté, notamment, ainsi que la conceptualisation abstraite assez récurrente), mais ce serait passer à côté de la simplicité du film qui fonctionne simplement sur un flux d'idées et d'images-métaphores plutôt que sur un flux narratif classique.

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Malick infuse tout cela avec cohérence, comme cette mère vue par son enfant comme une déesse en lévitation, ou cette naissance qui semble être comme nager hors d'une maison engloutie. Et lorsque la mère en appelle à Dieu suite à l'annonce de la mort de son fils, Malick lui répond : "quelle importance a la mort d'une personne au sein de l'Univers ?"

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Et puis il y a ce final d'une beauté infinie, où le conscient se mêle à l'inconscient, où le passé, le futur et le présent se réunissent pour la fin des temps, où l'on acceptera enfin sa mort afin de mieux accepter sa vie passée.

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Mick LaSalle, du San Francisco Chronicle, avait écrit à propos du Nouveau Monde : "Il est difficile d'écrire un beau poème court. Il est difficile d'écrire un beau long roman. Mais écrire un beau long poème de la taille d'un beau long roman - cohérent et qui soit exponentiellement meilleur que ce que le court poème ou le long roman aurait pu être - c'est presque impossible. Malick l'a fait. Avec des images."

Cette citation s'applique parfaitement à The Tree Of Life. C'est l'univers entier que contiennent les 2h20 de poésie du film, depuis le Big Bang jusque la fin des temps, de l'infiniment intime à l'infiniment épique.

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Message » 10 Sep 2012 23:19

Emmanuel Piat a écrit:Voici mon sentiment sur la question :

Qd on shoote avec une caméra HD, cette dernière fait automatiquement une précompensation du gamma appelée REC709 transfer function. En gros Ca dilate les noirs et compresse les blancs.


Je me permets de revenir sur ce point, que je lis seulement maintenant, puisque The Tree Of Life n'a pas été tourné en numérique, mais en 65mm pour les plans sans SFX, seuls quelques plans ayant été tourné en RED One et en Phantom HD Gold.

Les plans concernés par le banding étant les plans à SFX tournés en numérique, ça expliquerait pourquoi la séquence de la Création est touchée par le banding, et pas les autres.
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Message » 14 Sep 2012 23:07

Après avoir fait quelques modifications de réglages sur ma chaine, j'ai repassé quelques extraits de la version US :

Il semble tout de même que le banding est moins prononcé sur le BD US, notamment pour les scènes aquatiques : La différence est moins flagrante sur les scènes CGI, sauf peut-être à la fin du film.
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