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Bien comprendre l'Ultra HD, la 4K, et les normes THX, Dolby, DTS, Auro 3D

Artéfacts en HD et 3D

Message » 31 Oct 2006 14:42

Il existe un sujet sur les artéfacts dans le forum video qui explique et informe sur les différents problèmes qu'une techno de VP peut engendrer:
[FAQs] Les principaux défauts liés à la projection vidéo

Avec les nouveaux codec de type VC1 et H264, les artéfacts directement imputables au codage peuvent aussi être d'une nature différente que ceux connus en MPEG2.
Pour rappel: le codage sur Bluray et DVD reste en YUV 420 majoritairement, la norme HDMI supporte le RGB, YUV444 et YUV 422 (pas le 420).

J'espère que ce topic viendra s'enrichir de liens et d'explications sur ces artéfacts, avec vos contributions ...

De même, plus bas sur cette page, un tour d'horizon des troubles, problèmes et artéfacts générés et propre à la 3D

Pour rappel en MPEG2, on trouve dans la jungle des "bruits d'encodage", les problèmes suivants:
SD.1: Mosquito ou edge busyness ou effet GIBBS (ou ici chapitre 3)
Le bruit du moustique ressort plus sur des objects artificiels (générés par ordinateur) ou sur des lettres avec un fond uni (défilement du générique de fin par exemple). ce problème arrive quand il y a un chatoiement et/ou un flou dans le contenu en haute fréquence (transition brutale entre l'arrière plan et le premier plan ou des bords/contours très nets) et peut parfois être confondu avec le "ringing". Malheureusement cet effet est aussi visible autour de contours plus naturels, comme un corps humain.
Le projet VIRIS definit le bruit de moustique comme suit (cf 3.1.8 ):
"
Une distorsion des contours d'une forme parfois associée à un mouvement, caratérisée par des artéfacts mouvants et/ou un bruit de formes couvertes de marbrures venant se superposer à l'objet (ressemblant à un moustique volant autour de la tête d'une personne)
"
Cela arrive lors de la reconstruction de l'image et d'approximation de données détruites, pendant la phase d'iCDT (inversion de la transformation en cosinus discret). Par exemple, la présence d'une texture ou d'un grain de film lors de la compression peut introduire ce bruit. Le résultat ressemble à un bruit aléatoire; les moustiques semblent se fondre avec ce grain et peuvent ressembler à la texture originale de l'image.

Il existe des techniques pour limiter cet effet, en voici un exemple sur ce lien:
http://www.google.com/patents/EP1771818A1?cl=en&hl=fr

SD.2: macro-bloc
L'artefact dit de Blocking se traduit par des blocs artificiels dans l'image. Parfois référencé sous le nom de macro-blocking, il produit une image dont la structure des blocs encodés deviennent visibles.
En poussant les limites de l'encodeur, les blocs sont trop moyenné et apparaissent sous la forme d'un gros pixel. D'un bloc à un autre, la moyenne calculé peut varier et créer ainsi des bords bien délimités entre les blocs.
Cet effet devient encore plus prononcé quand il y a des mouvements rapides de caméra.

traduction partielle de
http://www.hiddenwires.co.uk/resourcesa ... 03-04.html" onclick="window.open(this.href);return false;
http://www.algolith.com/fileadmin/manua ... manual.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;

SD.3: Tiling ou block distortion (N°3.1.2 de VIRIS)
Déformation de l'image qui se traduit par l'apparition soulignée de la structure des blocs encodés dans lesquels une partie ou la totalités des blocs sont délimités par un fort gradient d'intensité en horizontal et en vertical.

SD.4: Blurring (N°3.1.3 de VIRIS)
Déformation de la totalité de l'image, caractérisée par une forte réduction de la netteté des contours et une perte des détails spatials

SD.5: Color Errors (3.1.4 de VIRIS)
Apparition d'un niveau factice (non présent dans l'image originale) ou non voulu de la saturation ou de la teinte de l'image (ou d'une partie de l'image).

SD.6: error block (3.1.6 de VIRIS)
Déformation d'un ou plusieur blocs de l'image n'ayant pas de ressemblance avec l'image en cours ou la précédente et contrastant grandement avec les blocs adjacents.

SD.7: jerkinezz ou jerky motion (3.1.7 de VIRIS)
Film perçu comme une suite d'image non fluide et non continue (cf le film "Final Fantasy VII" )

SD.8: quantization noise (3.1.10 de VIRIS)
effet de "neige" ou de "sel et poivre" similaire à un bruit aléatoire, mais non uniforme sur toute l'image.



En HD, les codages VC1 et H264 génèrent des nouveaux bruits, décrits par Azerty01 comme suit:
HD.1 : block flicking
lié au inloop filtering (utilisation de filtre dans le décoder et l'encoder), il s'agit de blocs qui papillottent (forte différence de contrast temporel) d'une image à l'autre, effet temporel lié à la suite d'image dans le temps.

HD.2: denoising
difficulté à reproduire le grain/bruit de l'image originale quand les blocs sont fortement/moyennement quantifiés (perte d'informations liée au faible nombre de bit servant à l'encodage, on parle de fort taux de compression aussi).

HD.3: Blurring
cf MPEG2

HD.4: HVS artefact
HVS: Human visual system: modélisation du système humain de la vision (slide 109).
L'utilisation extrème de l'algo HVS aboutit à des arrières plans mouvants alors qu'ils sont fixes à l'origine. effet temporel.

Exemple de méthode permettant de quantifier les écarts entre source et images encodées:
PSNR: http://grouper.ieee.org/groups/videocomp/SPIE3845.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;
cette méthode souffre de ne pas reproduire le comportement humain de la vision, elle gagne par contre à exister ...


Ce qui n'empèchera pas un lecteur de mettre au point différent algo pour améliorer le rendu des codages qui souffrent de ces défauts, encore faut-il que le remède ne soit pas pire que le mal ... ;)

Petit lexique de termes anglais souvent rencontrés:
Judder : un lien qui décrit très bien cet effet de saccade temporel, on peut traduire ce lien par:
"
L'effet (du temporal sampling judder) est comparable à l'effet stroboscopique, les objets semblent sauter d'une position à une autre plutot qu'avoir un mouvement continu et fluide. Souvent vu dans les panoramiques horizontaux lors de projection en 24i/s en salle de cinéma. La vitesse d'obturation de l'objectif d'une caméra "traditionnelle" de cinéma diminue cet effet puisque l'image est souvent floue avec un temps d'exposition de l'ordre de 1/2 fois la période d'image (la période est l'inverse de la fréquence, ici, 1/24s par image, ce qui donne un temps d'exposition de 1/48 s ); A l'inverse, les caméra "numérique" ont souvent un temps d'exposition très court, qui donne une image plus nette mais un effet de judder plus prononcé.
Le 3:2 Judder est une forme particulière de judder liée au mécanisme de 3:2 pulldown (cf les explications de Bastien Cluzet sur ce forum), les européens sont plus sensibles à cet effet que les américains, plus habitués depuis leur tendre (ou non) enfance.
"

De façon indirecte, les différences d'espaces de couleurs rendent les multiples standards difficiles à cohabiter, engendrant parfois des erreurs de couleurs, parfois à l'intèrieur même de la puce de décodage du flux H264 ou VC1:
Un lien sur ce problème dont on peut traduire en gros le contenu comme suit:
"
La gamme de couleurs perçues par une personne "standard" a été défini en 1931 par le CIE (voir l'image "1931 CIE" plus bas). Ce diagramme et les mathématiques sous-jacentes ont été révisés en 1960 et 1976, cependant le standard NTSC suit toujours les spécifications de 1931.
Les couleurs primaires sont: rouge à 700nm (longeur d'onde, nm=nano mètre = 10-9m), vert à 546.1nm et bleu à 435.8nm. L'intérieur de la courbe qui joint ces 3 points sur le diagramme de 1931 est appellé le lieu du spectre (spectrum locus en latin). Les deux extrémités de ce spectrum locus entre le rouge te le bleu sont reliées par une ligne droite qui représente le violet (pourpre), combinaisons de rouge et bleu. L'aire contenue dans cette courbe fermée contient toutes les couleurs qui peuvent être générées en mélangeant les ondes des différentes couleurs. Plus la couleur est proche de cette frontière, plus elle est saturée. Plus elle se rapproche du centre (le blanc) plus elle devient pastel. Chaque point de ce diagramme représente une couleur unique et peut être identifiée de façon unique par ses coordonnées x et y.
Dans le système CIE, l'intensité en rouge, vert et bleu est représentée par leur valeur X, Y et Z. Les axes de la figure du CIE 1931 sont dérivés de X, Y et Z suivant les formules de normalisation:
x= X/(X+Y+Z) = rouge/(rouge + vert + bleu)
y= Y/(X+Y+Z)
z= Z/(X+Y+Z)
Les coordonnées x, y et z sont appellées les coordonnées Chroma et par construction, leur somme vaut 1, on peut donc déduire z de x et y et c'est pourquoi le diagramme est en 2 dimensions où seuls x et y sont reportés. z peut se calculer par l'expression z= 1 -(x+y).
Typiquement, une source ou un diffuseur précise trois coordonnées (x,y) pour définir les 3 couleurs primaires qu'il utilise. Le triangle formé par ces 3 points enferme la gamme de couleur qu'il peut reproduire. La figure notée "1931 gammes de couleurs" plus bas montre les courbes du NTSC, PAL, HDTV et de l'encre et des colorants de teinturerie. On peut noter que quelque soit les triplets choisis pour définir la gamme de couleur, il est impossible de générer toutes les combinaisons de couleurs possibles, c'est pourquoi les images de télévision ne sont jamais parfaites.
En plus de ces 3 points, une source ou un diffuseur précise généralement les coordonnées (x, y) du blanc, le blanc "pur" n'étant jamais réellement reproduit. Le blanc est défini comme la couleur reproduite quand les 3 signaux des couleurs primaires sont égaux entre eux. On peut noter que la luminance, ou la clareté, n'est pas spécifiée par le diagramme du CIE 1931 mais c'est un axe orthogonal au plan (x, y). Plus la couleur est lumineuse, plus les chromas sont réduits. (ce point est assez obscure et reste à creuser ...).

Les Standards de Chroma:
Les chromas et la références du blanc C de 1953 (Standard 1953 NTSC, suivi par l'ITU-R BT.601) sont:
R: xr=0.67 yr=0.33
G: xg=0.21 yg=0.71
B: xb=0.14 yb=0.08
Blanc C: xw=0.3101 yw=0.3162

le NTSC en 480i et 480p suit le blanc D65 , dite aussi REC 601 SD colors space(65 fait référence à la température de 6500°K de ce blanc)
R: xr=0.630 yr=0.340
G: xg=0.310 yg=0.595
B: xb=0.155 yb=0.070
Blanc D65: xw=0.3127 yw=0.3290
Jaune: xy=0.421 yy=0.507
Cyan: xc=0.231 yc=0.326
Magenta: xm=0.314 ym=0.161

Le PAL, SECAM en 576i et 576p suivent aussi le blanc D65 avec les valeurs suivantes:
R: xr=0.64 yr=0.33
G: xg=0.29 yg=0.60
B: xb=0.15 yb=0.06
Blanc D65: xw=0.3127 yw=0.3290

La HDTV suit l'ITU-R BT.709 et son blanc D65 avec les valeurs suivantes(quasi identiques au PAL):
R: xr=0.64 yr=0.33
G: xg=0.30 yg=0.60
B: xb=0.15 yb=0.06
Blanc D65: xw=0.3127 yw=0.3290
Jaune: xy=0.419 yy=0.505
Cyan: xc=0.225 yc=0.329
Magenta: xm=0.321 ym=0.154

Si tout allait bien il n'y aurait que très peu d'écarts MAIS il arrive souvent que source et diffuseurs restent sur l'ancienne norme de 1953, d'où il résulte de petites erreurs quand une source SDTV diffuse sur un difuseur HDTV ou inversement.
Certaines puces, telle la SMP8634 de sigma permet de choisir sur chaque sortie la correction qu'il convient de caculer afin de réduire totalement ces erreurs liées aux différents standards en cours.
"

conversion
1 ftL (foot Lambert) = 3.426 cd/m² (Candelas par métre carré)
1 cd/m² = 0.2919 ftL
la plus part des VP comptent en Lumens.
il faut un minimum de 24 ftL pour obtenir une image "correcte", dont la luminosité est jugée "en moyenne" satisfaisante. Personnelement je préfère plus.
toutes conversions faites, cela donne un minimum de 500 lumens pour une image de 2 m de base (soit 2.25 m² en 16/9, une diagonale de 2.30m; une hauteur de 1.15m)
Soit 220 lumens pour une diagonale de 1m.

Tcha :)

à suivre ...

En attendant la suite, un "edit" afin de déposer ici les biens beaux liens qui font défaut si souvent pour mieux comprendre les normes qui nous gouvernent:

la Norme Hdmi : sans avoir lu ce petit document de 200 pages, pas la peine d'imaginer se faire son opinion par soi_même, ce qui , à mon avis, est bien plusinterressant que de lire les différents blabla ici ou ailleur ...

Les Profilesen BD, le 1.0, 1.1 et 2.0
Même si depuis le début du BD j'ai toujours pensé que le HD-DVD était un mort-né, j'avoue ne pas avoir imaginé que cette guerre des formats serait aussi rapide :o , s'en est presque domage, tant le consommateur que je suis peut gagner dans ces genres de guerre.
juste pour se rappeler: Toshiba annonce qu'il arrete le HD-DVD, c'était le 19.02.2008, une grande date
Mais voilà, le vin est tiré : il faut le boire ...
et il faut concéder qu'il sent le vinaigre: pourquoi ?
à peine arrivé que déjà on se prend les pieds dans le tapis avec les profiles !! quelle belle invention pour toujours faire vendre +.
voici les principales caractéristiques du lecteur Profile 2.0, qu'on peut creuser en lisant wikipedia(forcément ... puisque cette belle toile ne donne pas de lien sur la norme elle-même !! IMPOSSIBLE donc de se faire sa propre opinion, c'est triste :( ) , pour autant on trouve ici une version simplifiée:

Port Ethernet : grâce à un port Ethernet, le lecteur est capable d’aller télécharger du contenu en ligne, mais également des mises à jour logicielles. Pour le spectateur, cela signifie par exemple pouvoir disposer pour un film de nouveaux bonus ou de bonus mis à jour sans avoir à racheter un second disque ou une édition Collector. Notons que les lecteurs HD DVD sont équipés depuis longtemps d’un port Ethernet.

Second décodeur audio et vidéo : pour profiterdu Picture-in-Picture (PIP), fonctionnalité qui permet d’incruster une image dans l’image principale et de zapper de l’une à l’autre en cours de lecture. Le Picure-in-Picture permet ainsi d’exploiter des contenus “bonus” pendant le film

Mémoire interne de 1Go : pour stocker les contenus récupérés en ligne, mais aussi toutes les données liées à l’interactivité des films

d'ici à ce que le profile 3.0 nous oblige à la VOD, il n'y a qu'un pas: que je franchie, le pied léger ... autant que d'affirmer que la PS3 est donc LE lecteur qui saura certainement le mieux tirer profit de toutes ces nouveautés, lancées par SONY, forcément !!

Continuons ce petit tour par:
LE SITE qui fait des tests, des VRAIS et pas des vagues simulacres, la bonne nouvelle c'est que le banc d'essai de la HD (BD entre autre) est en cours et va bientôt sortir, la mauvaise c'est que ce site a bien changé en 5 ans et ressemble comme 2 gouttes d'eau aux autres , préférant faire vivoter un forum au contenu sans interet pluto que de continuer dans la belle lignée de ses bancs d'essais massacreurs mais indiscutablement objectifs et techniques !

PS: un lien qui n'a rien à voir avec la ce topic puisqu'il parle psychoacoustiquemais cela ne gène en rien ce topic qui n'est jamais lu ...
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Message » 08 Nov 2006 11:08

Merci pour ce post.

A montrer aux vendeurs TV-Video qui devront réviser leur slogan "c'est du numérique" (sous-entendant : donc c'est parfait).
psion
 
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Message » 08 Nov 2006 12:22

Ca m'enerve aussi d'entendre le sacro-saint "qualité numérique". On va leur mettre des video full HD avec un bitrate de 100kb ils vont voir ce que c'est que le numérique !
Steefler
 
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Message » 06 Jan 2007 0:26

tiens, en parlant d'artfacts,

comment qu'on réduit le ringing ? une source péritel peut elle etre améliorée en changeant par un meilleur cable ?
papango
 
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Message » 06 Avr 2008 21:14

voici ce que MOZ nous dit:
MOZ a écrit:Sur AVS, Joerod, une personne plutôt respectée... et qui teste toutes les platines vient de lacher son DENON 3800BDCI pour revenir sur la Pioneer 95FD parce que la DENON a un bug LFE et sort du 24p au lieu du 23,976p etc....

Bref, pour lui, la DENON, la PANA et la PIONEER, sont EQUIVALENTES en rendu vidéo quand on parle de lire un BD en mode pass thru, c.a.d en 1080p24 d'origine.
La Pioneer lui semble plus stable et surtout "bug free" et très bien suivie par l'équipe de développement de Pioneer à contrario de celle de DENON. C'est pour ça qu'il a quitté Denon d'ailleurs.
Ca reste un avis, mais je partage le constat sur "la stabilité exemplaire" de la Pioneer... Un bon ensemble, très cohérent et performant. Reste le prix, forcément pas adapté chez nous... Si elle était proposée à 700€ (comme aux US), là oui, ça serait top !

Mon avis :)


je ne connais pas Joerod et j'évite soigneusement le forum AVS, mais pour autant le bon sens coule dans ces lignes.

un BD, pour ne prendre que lui (ha oui j'oubliais, il n'y a que lui ...), est en 1080p24 natif, autant dire qu'une platine qui ne sait pas sortir correctement un 1080p24 est une sacrée M**DE !! sachant que la norme du BD autorise aussi bien le 24p que le 23.97p

La bonne nouvelle c'est qu'il y a fort à parier qu'une platine assez basique sortira un BD quasi aussi bien qu'une platine plaquée or (ou patinée au platine), "QUASI" ?
et pourquoi pas "parfaitement" aussi bien ?

Hdmi est Hdmi et rien ne ressemble plus à la Sil 9134 qu'une autre Sil 9134.

Le quasi reste donc à tester et confirmer ...

en attendant, ce que nous dit MOZ ne fait que confirmer ce qui déjà était dit ici !

rien à voir mais pour autant, si vous cherchez des prix imbattable, du vrai prix pas cher, un prix choc avec exactement la meme qualité que n'importe quel autre site internet sauf que là il faut venir chercher son produit au magasin, le seul et unique site qu'il faut retenir c'est www.prichoc.net , conseil d'ami, y a pas moins cher sur tout le pays ...
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Message » 07 Sep 2011 12:11

Voici 5 ans que le premier post de ce topic était écrit, depuis la 3D est arrivée avec son lot d'attente, de marketing et de déception.

Comme le premier post, je tente ici de faire la synthèse des problèmes, artéfacts et troubles spécifiquement liés à cette nouvelle technologie.

3D.1 : Crosstalk, en français diaphonie et sa conséquence : Ghosting , effet fantôme en français
Un exellent topic en parle plus en détail, avec en particulier une définition que je reprends ici, upsilandre nous explique :
"
- le crosstalk en 3D c'est les fuites de l'image de droite sur l'oeil gauche et vice et versa. le crosstalk est donc un defaut, il est fixe et lié au materiel utilisé (le diffuseur et les lunettes)

- le Ghosting c'est la manifestation visuel du Crosstalk, c'est donc un artefact visuel qui aparait sous la forme d'image fantome, il est donc lié au crosstalk du materiel mais pas seulement, il est aussi contextuel selon le contraste de la scene, position de l'objet dans la scene 3D et amplitude des parallaxes, type de couleur... il est aussi lié au reglage de la TV, la luminosité, la profondeur des noirs, le contraste, la courbe gamma
par exemple diminuer le contraste fera moins aparaitre de ghosting mais au detriment de la qualité d'image malgres tout ca ne change rien au crosstalk qui lui reste toujours le meme. un bon crosstalk c'est avoir peu de ghosting et beaucoup de contraste a la fois, les 2 sont intimement lié, on ne devrait pas les dissocier
un autre exemple pour comprendre la nuance entre ghosting et crosstalk: un objet qui dans la scene 3D se trouve sur l'ecran (c'est a dire ni devant, ni derriere) et donc en parallaxe nulle n'aura aucun ghosting quelque soit la quantité de crosstalk, pareille pour une scene 3D sans relief.

il faut donc faire la distinction entre crosstalk et ghosting. ce qui nous interresse en vrai c'est de connaitre le crosstalk de nos diffuseur 3D, c'est lui qui determine la qualité du materiel 3D et qui nous aiderait a faire des choix mais malheureusement je prefere etre claire c'est quasi impossible de quantifier le crosstalk a partir de mires car les mires ne permettent que de visualiser le ghosting et determiner le crosstalk a partir du ghosting c'est perilleux de par la nature tres contextuel du ghosting pour les raisons que j'ai deja expliqué. en gros je suis en train dire que les mires que je vais vous donner servent a rien, enfin pas tout a fait on peut y trouver une certaine utilité mais je veux etre sure que tout le monde est bien compris qu'il faut pas accorder trop de valeur a ce genres de mire
"

A suivre ...
en attendant de trouver des liens sérieux, voici les quelques idées de bon sens qui me viennent:
- fidélité de la colorimétrie: avec ces lunettes comment un bleu reste LE bon bleu sans lunette, quel impact sur le triangle RVB ?
- le penché de tête : plus ou moins visible suivant la combinaison lunette/diffuseur, le ghosting voir carrément l'impossibilité de voir l'image
-

edit sept-2012
http://www.lcd-compare.com/tv-3d-news-41.htm
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Message » 24 Oct 2012 15:07

ajout d'un nouvel artéfact spécifique à la 3D, nouveau pour ce topic, pas pour la 3D ...

la violation de fenêtre, une belle vidéo vaut mieux qu'un beau discours ... on y voit la violation de fenêtre et aussi l'incohérence de vue Dt/Gche, ainsi qu'une technique de contournement, qui veut se transformer en source d'inspiration pour une grammaire cinématographique étendue, pourquoi pas !!
L'impact de l'utilisation de la "floating window" est que la version 2D du disque 3D devient quasi non visualisable car avec des sautes intempestives et intrusives de la fenêtre de visionage.
Attention donc au BrD où la version 3D est 2D compatible, si la version 3D utilise la floating window, la version 2D sera "mouvementée" ...

la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=TucS4c_W9Sk
et la version qu'il faut voir au second degré, au minimum ...
http://www.youtube.com/watch?v=MFYeoD78KyE
technique du cinéma:
http://www.cine3d.ch/cine3d/theorie/un- ... ng-window/
http://river-valley.tv/3d-video-dispari ... iscomfort/

cette dernière vidéo montre à quel point nous en sommes au début de la 3D et ce que le futur -sans doute très proche- nous réserve, à savoir, comme en audio: un système de calibration d'une vue 3D adaptée aux conditions de reproduction du film (taille d'écran, distance de visionage, ...) et aux choix personnels.
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Message » 30 Oct 2012 13:25

Très bon topic.

Il mérite sa place en tant que post-it.

Merci
alex_t
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Message » 02 Nov 2012 14:16

Excellent ! :thks:
opbilbo
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Message » 29 Nov 2012 11:27

Ajout d'un lien qui décrit parfaitement bien les 6 types d'effets 3D, "vu du spectateur"
il ne s'agit pas d'artéfact ici, mais bien d'un "dictionnaire" des effets 3D, non pas d'un point de vue "technique de cinéma", mais "ressenti du spectateur".
Basiquement il y a surtout 2 types : en avant ou en arrière de l'écran, dit débordement/jaillissement ou profondeur.

http://parodiesaffichesfilms.blogspot.f ... ay-3d.html

c'est sur le site d'Alex322, une mine d'informations, hyper détaillées sur chaque film qu'il a testé, avec le "time stamp" des effets 3D par type ... un boulot dément :o :o :love:

en résumé :
1 et 2: débordement
3 et 4: jaillissement
5 et 6: profondeur
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Message » 27 Sep 2013 15:57

un lien sur une méthode de mesure des performances des lunettes 3D :
http://river-valley.tv/method-to-test-a ... s-8648-10/

ce que j'en retiens à la 1ere lecture:

1: un détecteur photoélectrique se trouve derriere la lunette et détecte les impulsions du signal de synchronisation, il mesure aussi la réponse de la lunette aux séquences ouvert/fermé avec les délais.
Pi-cell s'ouvre bien plus vite que les Twisted-Nematic (qui perdent aussi en brillance)
La fermeture est bien plus rapide que l'ouverture sur les 2 modèles.
Sur un projecteur DLP, une ouverture lente crée des bandes (banding).

Astuce: testez sur une image de type échelle des gris et regardez si vous voyez des bandes

2: effet des couleurs
pectrographe derrière la lunette
quand la source n'est pa spolarisé, c'est excellent
avec la polarisation, on perd au moins 20%
certaines lunettes changent totalement le diagram

3: le champs de vision
les lunettes réduisent ce champs

c'était un peu court et ça mérite de creuser ...

http://river-valley.tv/investigating-th ... r-glasses/
edit: remise à jour du lien en nov 2014
celui ci parle de la compatibilité entre les techniques infra rouge de synchronisation et les lunettes actives de type CLS. 11 sortes de lunettes (dont sony, panasonic et samsung).
l'objectif est de définir une norme unifiée pour un protocole compatible pour toutes les marques de TV et de lunettes ...
Dernière édition par WhyHey le 26 Nov 2014 12:03, édité 1 fois.
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Message » 28 Déc 2013 18:23

Tous les amoureux d’images, que ce soit sur TV ou vidéo projecteur et quel que soit la qualité de leur système vidéo, sont confrontés à des phénomènes parasite qui viennent dégrader la qualité de leur expérience visuelle. Après l’ultra HD, je vous propose de décrire les artéfacts les plus courants en vidéo, d’en expliquer les causes et de fournir des exemples imagés, voir animés.

*****************
** Généralités : **
*****************

Commençons par définir un artéfact : un artéfact est un effet (lat. factum) artificiel (lat. ars, artis ).

Dans une image vidéo, un artéfact est un élément indésirable et/ou défectueux et indépendant des réglages. Les artefacts les plus communs en vidéo analogique ont trait à la couleur et/ou la luminance. En télévision numérique, TNT, ou Satellite on utilise aussi le vocable artéfact pour décrire un quelconque phénomène visuel anormal, mosaïque, pixellisation, gels, …

Voici une liste des artefacts vidéos les plus répandus classés par familles ( liste non exhaustive ) :

• Artéfacts liés à la captation vidéo :
• Facteur de Flare ( Lens Flare )
• Flou lumineux ( Blooming Effect )
• Noir bouchés, blanc brûlé ( à la captation )
• Moiré ( et Maze Artifact )
• Bruit vidéo

Artéfacts ou défauts liés à l’optique ( d’un vidéo projecteur / du matériel de captation vidéo ) :
• Distorsion ( en barillet, en coussinet )
• Aberration chromatique
• Vignetage

Artéfacts liés au traitement vidéo :
• Pavé de pixel ( Macro Blocking )
• Effet escalier ( Aliasing )
• Effet Gibbs ( Mosquito Noise )
• Effet Gibbs ( Ringing Effect )
• Halo de contour lié au Edge Enhancement
• Flickering Effect
• Blurring Effect
• Effet de peigne
• Chroma Upsampling Error ( CUE )
• Interlaced Chroma Problem ( ICP )
• Effet de masque ( Pixel Cropping )

Artéfacts ou défauts liés à diffusion vidéo :
• Overscan
• Noir bouchés, blanc brûlé ( à la diffusion )
• Pixel mort
• Poussières
• Défaut de convergence des matrices
• Grille de matrice visible ( Screendor )
• Clouding
• Dirty Screen Effect ( DSE )
• Effet de postérisation ( Banding )
• Solarisation
• Dérive colorimétrique ( Shading )
• Effet arc-en-ciel ( AEC ou Rainbow Effect )
• Motion dithering
• Scanline artéfact ( “Peek a boo” Effect )
• Tearing
• Judder
• Soap Opéra Effect ( lié à l’interpolation d’image )

Remarques :
Nous ne traiterons pas des artéfacts liés à la diffusion par satellite ( pixellisation, gel d’image ). Nous ne détaillerons pas non plus les différents types d’un même artéfact dans le détail ( de nombreux types de bruits et de Banding existent et nécessitent un article à eux seuls ).

Il est intéressant de constater que chaque élément de la chaîne de production visuelle ( captation, post production et production, diffusion ) comporte ses propres effets indésirables et qu’il est compliqué pour le diffuseur de déjouer/corriger tous ces phénomènes à la fois.

Ces défauts ne sont pas nécessairement visibles. Ils dépendent de chaque diffuseur vidéo, et sont propre à un modèle, à une technologie et ne sont pas présents systématiquement. Nous essaierons d’être le plus précis possible dans nos descriptions.


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** Artéfacts liés à la captation vidéo : **
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Facteur de Flare ( Lens Flare )

Description du phénomène :
Le Lens Flare se produit lorsqu’une image inclue une source de lumière intense. Le facteur de Flare est une aberration optique due à une diffusion parasite de la lumière à l’intérieur d’un objectif. Cette diffusion entraine une baisse générale du contraste de l’image obtenue. Les objectifs les plus touchés par ce phénomène sont le plus souvent ceux dont la formule optique comprend le plus de lentilles, chaque lentille offrant une nouvelle possibilité de diffusion de la lumière. Les traitements antireflets sont l’un des moyens utilisés pour lutter contre ce phénomène avec les objectifs modernes.

Exemple statique :
Image Image

Voici un zoom de la première image :

Image

Vidéo :
Voici des extraits du film Star Trek ou le Lens Flare est voulu ( et ajouté en post production ) par le réalisateur J.J Abrams :
http://www.collegehumor.com/video/68905 ... -star-trek


Flou lumineux ( Blooming Effect )

Description du phénomène :
Lorsqu’une caméra numérique capture une séquence comprenant une transition abrupte du lumineux au sombre, cette transition devient floue, la lumière débordant dans la zone obscure. Ceci est dû à la taille limitée de l’ouverture de l’objectif qui produit une diffraction, chaque point lumineux devenant un disque d’Airy. Pour qu’un diffuseur rende le flou lumineux correctement, il doit disposer d’un grand contraste dynamique.

Exemple statique :
Image

Vidéo :
Regarder la séquence vidéo entre 30s et 50s, les effets de Blooming ( volontaire ) sont flagrants :
http://blip.tv/aetutsplus/lens-whacking ... al-5978538


Noir bouchés, blanc brûlés ( à la captation )

Description du phénomène :
Cramer les blancs est une expression pour indiquer une surexposition d’une zone de l’image à tel point qu’une ou plusieurs couches RVB sortent de la dynamique du capteur au moment de la captation. La conséquence est qu’il est impossible de trouver un quelconque détail dans la zone de l’image surexposée qui est retranscrite par un aplat blanc. Les informations de détails sont irrémédiablement perdues à la captation. Boucher les noirs est le phénomène similaire en sous exposant une zone de l’image sombre.

Exemple statique :
Exemple d’image ou les blancs sont cramés : le cœur des feux d’artifice n’a plus aucun détail visible.

Image

Exemple d’image ou les noirs sont bouchés et les blanc cramés ! :
Image


Moiré ( et Maze Artifact )

Description du phénomène :
D’une manière générale, le Moiré se produit lorsque deux motifs se superposent et se traduisent par un troisième motif. En captation numérique, ces artefacts se produisent lorsque la fréquence des détails d’une scène dépasse la résolution du capteur de la caméra numérique. Lorsque les détails de la scène ne peuvent pas être correctement captés par un pixel ou un autre, des valeurs erronées de luminance ou de chrominance peuvent être enregistrées.

Plus la résolution du capteur de la caméra numérique est importante et moins l’effet de Moiré est visible à l’écran.

Le phénomène le plus visible de Moiré est celui que l’on nomme moiré des couleurs. L’autre phénomène moins visible de Moiré est l’artefact Maze ( ou artefact de labyrinthe ) : il se produit souvent lorsque il y’a des lignes parallèles qui ne tombent pas précisément sur un pixel du capteur de la caméra numérique. Le capteur doit alors « deviner » à ce qui est juste, ce qui peut entraîner des erreurs. Ces erreurs peuvent prendre la forme de connexion entre les lignes parallèles, d’où le nom « labyrinthe » donné à cet effet.

Exemple statique:
Voici deux exemples de Moiré :

Image Image

Voici un exemple d’artefact Maze :

Image

Vidéo :
Voici un GIF animé à 10im/s d’une vidéo prise avec un Canon 7D et mettant en évidence un Moiré :

Image


Bruit vidéo

Description du phénomène :

Le bruit est un terme issu du domaine de l’acoustique et désigne un signal parasite. Que ce soit pour le son ou pour l’image, le principe est identique : sur tout signal de base vient s’adjoindre un ensemble d’informations parasites aléatoires. Si le niveau du signal est suffisant, la proportion de bruit dans le signal utile (le fameux rapport signal/bruit) reste insignifiante. Par contre, si le niveau de bruit prend le pied sur l’information principale, le bruit sera présent.

Sur une image comme pour la vidéo, le bruit est particulièrement visible dans les zones sombres. Pourquoi ? Simplement car le capteur perçoit moins de lumière et dispose donc de moins d’informations électriques. Si le signal diminue, la proportion de bruit augmentera. La solution : éclairer.

De la même manière, la sensibilité influe sur la qualité de l’image car le capteur n’est pas nativement apte à supporter de hautes sensibilités. Plus on augmente la sensibilité et plus la mesure de la lumière sera approximative, donc plus le signal sera amplifié, tout comme le bruit par la même occasion.

En vidéo, à la captation, on recense généralement le « fixed pattern noise », le « random noise » et le « banding noise ». Le bruit de moustique ( Mosquito Noise ) lié à la compression MPEG sera traité plus loin.

Exemple statique :
Image

Vidéo :
Cette vidéo en anglais vous expliquera tout sur le bruit vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=ijCaCFqc_MA


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** Artéfacts ou défauts liés à l’optique ( d’un vidéo projecteur / du matériel de prise de vue ) : **
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L’optique est importante puisqu’elle conditionne le piqué de l’image (netteté et définition), sa géométrie et son uniformité au niveau de la luminosité et de la colorimétrie. Voici les trois défauts majeurs généralement relevés, liés à la conception de ces optiques :


Distorsion ( en barillet, en coussinet )

Description du phénomène :
En optique, la distorsion est une aberration géométrique apparaissant quand les conditions menant à l’approximation de Gauss ne sont plus respectées. La distorsion se manifeste le plus visiblement sur les lignes droites : une grille imagée par un système à forte distorsion aura une forme dite en « barillet », la grille est bombée vers l’extérieur, ou en « coussinet », la grille image ayant l’air déformée vers l’intérieur.

Exemple statique :
A gauche distorsion en barillet, à droite distorsion en coussinet :

Image Image

Vidéo :
Voici une vidéo comparative, de deux caméras portatives bien connues, en matière de distorsion d’image ( hero3 = distorsion en coussinet, hero2 = distorsion en barillet ) :

https://www.youtube.com/watch?v=D42GUKgFzKA


Aberration chromatique

Description du phénomène :
Une aberration chromatique est une aberration optique qui produit une image floue et aux contours irisés. Elle résulte de la décomposition de la lumière blanche en plusieurs bandes de couleurs. Le phénomène est particulièrement visible en périphérie de l’image si une optique de mauvaises qualité a été utilisée.

Exemple statique :
Dans l’exemple ci-dessous, le phénomène a volontairement été amplifié en ajoutant un objectif grand angulaire sur le même appareil photo avant la deuxième prise de vue. On observe notamment une frange bleue sur le côté droit du toit du bâtiment :

Image

Vidéo :
Voici une courte séquence vidéo montrant des aberrations chromatiques, notamment autour des carreaux bleus au fond de la piscine :

https://www.youtube.com/watch?v=lYMBH3oVdEQ


Vignetage

Description du phénomène :
Le vignettage est l’assombrissement de la périphérie (coins sombres) d’une image provoqué soit par une mauvaise qualité d’objectif, soit par l’utilisation d’un objectif dont le cercle-image ne couvre pas totalement le format du film ou tout simplement par un pare-soleil ou un filtre mal adapté à la longueur focale de l’objectif.

Exemple statique :
Effet de vignettage particulièrement visible sur le fond du ciel :

Image

Vidéo :
Une courte vidéo montrant du vignetage à la prise de vue ( voir les coins d’image ).

https://www.youtube.com/watch?v=BwaIrz5Z2vc


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** Artéfacts liés au traitement vidéo : **
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Pavé de pixel ( Macro Blocking )

Description du phénomène :
L'artefact dit de Blocking se traduit par des blocs artificiels dans l'image. Parfois référencé sous le nom de macro-blocking, il produit une image dont la structure des blocs encodés devient visible.

En poussant les limites de l'encodeur, les blocs sont trop moyennés et apparaissent sous la forme d'un gros pixel. D'un bloc à un autre, la moyenne calculée peut varier et créer ainsi des bords bien délimités entre les blocs.
Cet effet devient encore plus prononcé quand il y a des mouvements rapides de caméra.

Lié à la compression MPEG, ce phénomène affiche certaines parties de l'image sous forme de pavé de pixels de tailles et couleurs différentes, plutôt que par une zone uniforme et lisse.

Exemple statique :
Image

Quelques Blu-Ray encodés en MPEG 2 font apparaître du Macro Blocking ( Terminator 2 ) :

Image

Image

Vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=fZ9t5Wkcx5M


Effet escalier ( Aliasing Effect )

Description du phénomène :
Reproduction incorrecte des lignes obliques qui au lieu d'être une ligne continue est une succession de petites droites, d'où l'appellation "marches d'escalier". Défaut typique lié à la fois à la présence d'un signal entrelacé ou bien au mauvais désentrelacement du circuit vidéo progressif et une définition faible sur les produits matriciels.

C'est un phénomène graphique qui se déroule lorsque l'on essaye d'afficher une image sur un endroit de l'écran alors que la résolution est trop basse pour que les détails apparaissent correctement. Les bords de certains éléments graphiques sont en dent de scie et une espèce de moirage (de fines lignes parallèles) peut, en plus, dégrader la qualité globale de l'image.

Pour limiter ce problème, des traitements d'anti-aliasing peuvent être nécessaire. L'anti-aliasing est une technique qui lisse les surfaces de différentes couleurs en mélangeant les bords et les surfaces de différentes couleurs, c'est-à-dire, en mélangeant les pixels qui se touchent pour que le rendu soit meilleur (il peut toutefois y avoir un petit effet de flou). Ceci évite ou atténue les "effets d'escalier" sur le contour de certaines surfaces.

Exemple statique :
Aliasing ( effet exagéré en vue de démonstration ) :

Image

Moiré et aliasing mixé :

Image

Vidéo :

Explication sur l’aliasing dans les jeux vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=nYIC7fVrCn0


Effet Gibbs ( Mosquito Noise )

Description du phénomène :
Le Mosquito Noise, encore appelé Effet Gibb, est un effet parasite des compressions MPEG. Il se caractérise par un effet de flou chatoyant au niveau des contours des objets, accompagné de défauts de couleurs des pixels environnants et qui ressemble à des moustiques grouillant autour de l'objet.

Le bruit du moustique ressort plus sur des objets artificiels (générés par ordinateur) ou sur des lettres avec un fond uni (défilement du générique de fin par exemple). Plus l’image affichée est grande et plus le bruit de moustique est visible.

Exemple statique :
Image

Image

Zoom sur des sous titres affecté par le bruit de moustique :

Image


Effet Gibbs ( Ringing Effect )

Description du phénomène :
Dans le traitement d'image numérique en particulier, l’effet de Ringing génère des artefacts qui apparaissent comme des signaux parasites près des transitions nettes dans un signal vidéo. Visuellement, ils apparaissent comme des bandes ou des «fantômes» près des bords ou encore comme des échos.

Le ringing effect est l’une des deux instances de l’effet Gibbs avec le Mosquito Effect. La principale cause de ringing est due à un signal trop compressé.

Exemple statique :
Image

Effet grossie pour une meilleure visualisation du phénomène :

Image


Halo de contour lié au Edge Enhancement

Description du phénomène :
Un halo est un phénomène optique (cercle ou taches de lumières apparaissant autour du soleil, de la lune ou d'une source de lumière puissante). En vidéo, un effet similaire apparaît lorsque l’on utilise un traitement numérique des détails ( appelé « Edge Enhancement » ) trop poussé.

L’Edge Enhancement renforce artificiellement les contours des objets par un halo de couleur plus clair tout autour afin de renforcer une sensation de relief. Il s'agit donc d'un artifice vidéo pour renforcer la netteté d'une image par l'utilisation d'un filtre, qui n'existe pas à l'origine. Le phénomène de Halo de contour en est la conséquence.

Le halo de contour se rapproche du phénomène de Ringing mais ces phénomènes ont une cause est différente.

Exemple statique :
En haut l’image originale, en bas traitée avec Edge Enhancement avec halo de contour :

Image

A gauche l’image originale ( film Galdiator ), à droite traitée avec Edge Enhancement mais sans halo de contour :

Image

Vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=viqvsODrLho


Flickering Effect

Description du phénomène :
Cet artéfact s'illustre par le papillotement ou scintillement (flicker en anglais) de lignes ( verticales ou horizontales ) ou de blocs d’images, rendant la vidéo instable.

Lié au Inlop Filtering (utilisation de filtre dans le décodeur et l'encodeur), le block flickering s’illustre par des blocs qui papillotent (forte différence de contraste temporel) d'une image à l'autre, effet temporel lié à la suite d'image dans le temps.

Exemple statique :
Line Flickering :

Image

Luma Flickering :

Image

Block Flickering :

Image

Vidéo :
Phénomène visible sur un jeu vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=6hzS3yylTEg

Autre jeu vidéo, regarder dans la zone de la maison verte et rouge en haut à gauche de l’image :

http://www.youtube.com/watch?v=mn57t5p_QZ8

Autre jeux, autre problème de flickering :

http://www.youtube.com/watch?v=zG8v1P850ak


Blurring Effect

Description du phénomène :
Déformation de la totalité de l'image, caractérisée par une forte réduction de la netteté des contours et une perte des détails spatiaux.

Exemple statique :
Image

Vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=mdg5Xh-NkkU


Effet de peigne

Description du phénomène :
Défaut lié au mauvais désentrelacement des trames vidéo (passage d'un signal vidéo entrelacé à un signal vidéo progressif), qui fait apparaître momentanément à l'écran les lignes impaires et paires. L’effet de peigne se démarque souvent sur les mouvements rapides d’une vidéo entrelacée.

Exemple statique :
Image

Détail d’un vidéo entrelacée illustrant l’effet de peigne :

Image

Vidéo :
Voici une séquence vidéo enregistrée en progressif :

http://www.youtube.com/watch?v=OnnyhVSjGws#t=17

Voici la même vidéo en entrelacée :

http://www.youtube.com/watch?v=kizj1CgSFso#t=13


Chroma Upsampling error ( CUE )

Description du phénomène :
Dans un DVD, la résolution de 576 lignes par 720 points n'est valable que pour le noir et blanc. Les sujets de couleur vive ont une définition deux fois inférieure : 360x288. Cela vient du fait que le signal n'est pas décomposé en couleurs primaires (RVB, ou RGB en anglais), mais en Luminance-Chrominance 1-Chrominance 2 (YUV). La luminance (image en noir et blanc) a une définition de 720x576, et les chrominances ont une définition de 360x288, ce qui permet de comprimer la vidéo d'avantage.

Or une grossière erreur s'est glissée dans de nombreux décodeurs MPEG : les lignes de chrominance sont interverties deux à deux. Au lieu d'afficher la ligne numéro 1, puis la 3, 5, 7, 9, 11 etc … (puisque la chrominance contient deux fois moins de lignes que l'image), le décodeur affiche dans l'ordre les lignes 3, 1, 7, 5, 11, 9 etc.

Résultat, les couleurs souffrent d'un important effet de peigne et il existe encore quelque rares lecteurs de DVD sur le marché souffrant de ce défaut.

Exemple statique :
Image


Interlaced Chroma Problem ( ICP )

Description du phénomène :
Le phénomène ICP est le petit frère du Chroma Upsampling Error (CUE) a ceci près que l'ICP concerne les vidéos uniquement (source entrelacée, donc pas les films) et le CUE concerne aussi les films !

L'ICP est propre aux sources entrelacées codée en YUV 4:2:0 ce qui fait descendre la résolution de chroma de 480 lignes à 120 lignes, au lieu de 240 lignes sur les sources film ou vidéo (donc entrelacée) codées en progressif ... et vouloir désentrelacer 2 1/2 images qui ne font pas partie de la même image initiale, quand on les a codé en 4:2:0 entrelacée, donne obligatoirement des problèmes: l'ICP.

L'ICP ne peut pas se résoudre "naturellement" et aussi facilement que CUE. Des algorithmes peuvent quand même en atténuer les effets.

Exemple statique :
Image


Effet de masque ( Pixel Cropping )

Description du phénomène :
Le blanking est une mise au noir (ou tout autre couleur) pour masquer les bords de l'image (le but est d'éviter de voir d'éventuels parasites sur des parties de l'image manquantes, comme les bandes noires des films en cinémascope par exemple). Il ne faut pas confondre blanking et overscan, qui est un zoom. S'il existe une ligne parasite en bas de l'image, il est impossible de la supprimer par simple overscan quand on projette un film en 16/9 sur un écran 4/3. Il faut faire un peu de blanking en bas pour cela.

Plus subtilement le "pixel-cropping" produit des bandes noires sur les bords de l'image alors que l'overscan n'utilise qu'une partie de la source dans l'affichage.

Certains diffuseurs et certaines sources permettent des réglages de blanking, paramétrables, pour masquer à volonté une partie des lignes verticales

Exemple statique :
Image

Vidéo :
Exemple de pixel cropping :



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** Artéfacts ou défauts liés à diffusion vidéo : **
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Overscan

Description du phénomène :
Les premiers téléviseurs avaient une zone affichable qui variait d’un modèle à l’autre pour tenir compte des tolérances de fabrication. De ce fait, les producteurs de télévision ne pouvaient être certain où se situeraient les bords visibles de l'image. Pour faire face à cela, ils ont défini une zone appelée Overscan. Ainsi, pendant longtemps, une partie de l'image a été masquée volontairement, de l'ordre de 4-5% en général. Cela se traduit ainsi à l'image diffusée par une partie manquante tout autour du cadre vidéo.

Pour une image en full HD ( Blu-Ray ou TNT HD ), l’Overscan est indésirable car le mapping de pixel ( destination géographique sur l’écran de chaque pixel encodé d’une image ) n’est plus égal à 1 pixel encodé = 1 pixel de la matrice. Cela oblige le scaler interne du diffuseur à « remapper » les pixels encodés pour les faire correspondre aux pixels disponibles sur la matrice et génère des problèmes de netteté notamment pour les vidéo projecteurs. Des mires vidéo existent en nombre pour mesurer le taux d'Overscan de votre diffuseur et la majorité des diffuseurs récents permette de régler la valeur d’Overscan.

Exemple statique :
Image

Vidéo :
Aller directement à 14mn10s sur cette vidéo en anglais :

https://www.youtube.com/watch?v=GOtZ_5kKTO8


Noirs bouchés, blancs brûlés ( à la diffusion )

Description du phénomène :
Il s'agit à la base d'un défaut de colorimétrie. Plus généralement il s'agit de l'incapacité de certains vidéo projecteurs à retranscrire la totalité de l’échelle de gris.

Tout d'abord, il existe deux types de problèmes avec le noir et le blanc :
- Il y a le véritable Clipping numérique. En termes simples, ce sont des couleurs plus blanc que blanc, ou plus noir que noir. Cela se produit généralement dès qu'on touche aux réglages de lumière et de contraste d'un appareil numérique.
- Ensuite, on appelle couramment blanc brûlé, ou noir bouché, un défaut de luminosité d'un appareil qui ressemble à du véritable Clipping, mais qui n'en est pas forcément.

Pour les blanc brûlés, il y a un manque manifeste de détails dans les scènes très lumineuse. A contrario, les noirs bouchés désignent un manque cruel de détails dans les scènes sombre. Globalement, un meilleur équilibre entre les réglage de contraste (balance des blancs) et luminosité (balance des noirs) permet d'atténuer le problème. Ensuite, chaque technologie permet d'obtenir de plus ou moins bons résultats. Il n'y a pas de règle générale à appliquer, parce que ces réglages n'ont pas le même effet d'un constructeur à l'autre. On peut noter en passant que ce qu'on appelle le gamma est un réglage de luminosité ayant la propriété de ne jamais brûler les blancs, ni boucher les noirs.


Pixel mort

Description du phénomène :
Un pixel mort est un pixel défaillant n'affichant plus ou étant bloqué en permanence sur une même couleur. Chaque pixel "mort" se traduit généralement par un point coloré, noir ou blanc fixe à l'écran ce qui peut dans certains cas s'avérer très désagréable.

pixel chaud = pixel qui n'est pas mort, il marche mais mal: il ne s'éteint pas complètement, en gros sa luminosité est plus forte que la moyenne.
pixel froid = c'est l'inverse, il marche mal et ne s'allume pas complètement, sa luminosité est plus faible que la moyenne.

Exemple statique :
Image

Image


Poussières

Description du phénomène :
Présence à l'écran de tâches colorées de formes généralement circulaires (vertes ou bleues généralement) et diffuses, de taille plutôt réduite (de 2 à 20cm en moyenne), visibles essentiellement sur les zones très sombres. La netteté de ces tâches varie selon la mise au point effectuée, et est due à la présence de poussières sur les matrices, le plus souvent LCD. Les optiques scellées de certains projecteurs est une garantie supplémentaire contre ce désagrément.

Les vidéoprojecteurs de technologie LCD sont les plus exposés à ce problème de par la complexité du système LCD qu’ils intègrent. Dans ce cas précis, la défaillance du bloc cristaux liquides qui contient les pixels se traduit par une forte luminosité venant de certains pixels. Ces derniers engendrent les points blancs fixes visibles à l’écran.

Pour les vidéoprojecteurs de technologie DLP, il faut toujours assurer que le filtre soit propre sinon lorsque le problème se présente, il se pourrait aussi que la poussière, faute d’entretien du vidéo projecteur, ait envahi la puce DLP.

Exemple statique :
Une belle tache blanches visiblement projetées par un vidéo projecteur LCD :

Image

Une belle tâche bleue :

Image


Défaut de convergence des matrices

Description du phénomène :
Sur vidéos projecteur exploitant les technologies Tri- LCD, SXRD, Tri-DLP, D-ILA, on peut constater parfois une dérive de l'alignement des matrices. Elle est due à la dilatation des matériaux sous l'effet de la température. Le décalage peut varier de 0, 1/2 ou 1 pixel. Un défaut de convergence peut très bien être un défaut de l'optique ( voir la section distorsion en coussinet et en barillet ).

Dans tous les cas, il y a chevauchement des couleurs. Les couleurs bavent, l'image est imprécise.

Exemple statique :
Voici la conséquence d’un mauvais alignement de matrice :

Image

Voici ce que donne un mauvais alignement de la matrice verte sur la mire de réglage d’un vidéoprojecteur :

Image


Grille de matrice visible ( Screendor )

Description du phénomène :
Perception du quadrillage de l'image, formée par l'ensemble des pixels (points) des projecteurs matriciels.
Appelé aussi "effet moustiquaire" ce phénomène s'illustre par le fait de voir la matrice d'un vidéoprojecteur ( Tri-LCD, DLP, SXRD, D-ILA ) c'est à dire un quadrillage de l'image constitué par les pixels. Cela se voit si le spectateur est trop près de l'image. Le "screendor" est dû à la technologie employée par les projecteurs matriciels et plus particulièrement Tri-LCD, qui utilisent 3 matrices de pixels. C’est l'espacement entre chaque pixel qui peut être perçu dès que l'on s'approche de trop de l'écran. Plus la résolution de la matrice est élevée, moins l'effet sera perceptible car les pixels sont plus nombreux à taille égale, donc plus petits, donc l'espacement entre chaque pixel est réduit d'autant.

Exemple statique :
Image

Image

Vidéo :
Cette vidéo compare le Screendoor visible sur un projecteur LCD et DLP ( 2mn48s ) :

https://www.youtube.com/watch?v=AHGz_t460YY


Clouding

Description du phénomène :
Le Clouding est un défaut pouvant toucher les dalles des TV LCD. Ce défaut se traduit par une luminosité non uniforme sur certaines zones. Généralement des formes de "nuages" sont visibles dans les zones sombres des images. Le Clouding n'est pas toujours gênant. Dans certains cas, en jouant avec les réglages de rétro éclairage, de luminosité et de contraste de la TV, il peut être atténué. Les causes peuvent être diverses :
- un mauvais assemblage.
- un problème de réglage des circuits de commande.
- une différence de taille des pixels dans une zone de la dalle.
Si le "clouding" de votre TV LCD constitue une gêne importante alors il est recommandé de se rapprocher du constructeur pour trouver une solution commerciale.

Exemple statique :
Image

Vidéo :
Clouding particulièrement visible à l’allumage :

https://www.youtube.com/watch?v=MB_4-IcLX5E

Autre exemple :

https://www.youtube.com/watch?v=DZ4-s7pOqMc


Dirty Screen Effect ( DSE )

Description du phénomène :
Cet artefact ne se produit que sur les écrans TV et plus particulièrement sur les écrans plasmas. Des stries verticales de couleur gris pâle peuvent être vu quand il y’a une prise de vue panoramique à travers un arrière-plan relativement clair ( si l’arrière-plan est à peu près uniforme en couleur ). Les stries verticales qui apparaissent sont uniformes en largeur, et semblent espacées régulièrement les unes des autres. Ce phénomène peut-être causé par une application inégale de filtre anti résidus à l’intérieur de l’écran ( cas le plus courant, et nécessitant le remplacement du panneau ).

Exemple statique :
Image

Vidéo :
Voici un exemple de DSE :

http://www.youtube.com/watch?v=LGhh4IkAtPM


Effet de postérisation ( Banding Effect )

Description du phénomène :
La postérisation apparaît lorsque, dans une vidéo, une gradation continue est remplacée par un nombre plus réduit de couleurs. Cela donne lieu à des coupures abruptes de couleurs. La postérisation indésirable peut être due à une profondeur de couleurs insuffisante pour échantillonner une gradation visuellement continue des couleurs. Il en résulte des variations de couleur discontinues, visibles sous la forme de bandes.

On constate souvent sur des téléviseurs le phénomène de Vertical Banding, c’est-à-dire la présence de fines bandes ou lignes verticales apparentes sur certains plans pendant la projection, particulièrement sur les scènes claires et uniformes (nuages, fumées, eau).

Exemple statique :
Image

Image

Phénomène de Banding ( non vertical ) visible sur la partie droite de cette image :

Image

Vidéo :
Explication en Anglais du Banding :

https://www.youtube.com/watch?v=_yzYtAsrKPA

Vertical Banding mis en évidence sur un téléviseur :

https://www.youtube.com/watch?v=kV5iv5TIT-M



Solarisation

Description du phénomène :
La solarisation est un défaut d'image caractérisé par l'affichage de couleurs "mal" nuancées. Les dégradés de certaines couleurs sont décomposés en différentes zones visibles au lieu d'avoir un aspect lisse. Une source de mauvaise qualité ou un problème de l'électronique d'affichage du diffuseur peut être à l'origine de ces phénomènes.

Pour lutter contre les phénomènes de solarisation, les fabricants proposent des TV équipées de dalles capables d'afficher des couleurs codées sur 10 bits et des traitements vidéo permettant de coder les couleurs avec plus de précision. Ce défaut est proche du phénomène de postérisation ( banding ).

Exemple statique :
Image

Image de gauche normale, à droite solarisée sous photoshop :

Image Image

Vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=Xk5x_nQ0ZoA

Voici la vidéo d’un barbecue bien solarisé ! :

http://www.youtube.com/watch?v=1-rI40QETSM


Dérive colorimétrique ( Shading )

Description du phénomène :
Le Shading se traduit par la présence de zones à dominante vertes ou rouge ou jaune dans certaines parties de la zone projetée, particulièrement les coins. Il est facile à mettre en évidence avec des mires de couleurs primaires et blanche ou grise.

Le shading n’est pas directement lié à la technologie des LCD mais aux miroirs, lentilles et prismes. Ainsi, lors du transport, les miroirs peuvent légèrement bouger. Le Shading apparait ... simplement parce que les transporteurs n’ont pas pris toutes les précautions. Pour corriger ce dernier, on ouvre le projecteur, on règle les miroirs, et le Shading disparait.

Exemple statique :
Quelques exemples de Shading visibles sur mire d’échelle de gris :

Image

Image

Image



Effet arc-en-ciel ( AEC ou Rainbow Effect )

Description du phénomène :
Principal inconvénient de la technologie mono DLP, le phénomène se matérialise par un effet visuel désagréable pour certaines personnes sensibles (persistance rétinienne individuelle notamment). Cet effet se matérialise par des traînées de couleurs ou des flashes colorés sur des scènes à fort contraste, en noir et blanc et sur les sous-titres.

75% de personnes se disent être sensibles aux effets AEC et 65% trouvent que c’est un frein dans le processus d'achat d'un projecteur. La différence de vote entre les deux sondages est intéressante. Les 10% d'écart indiquent qu'une partie des sondés, sensible aux AEC, est tout de même prête à les supporter ou du moins ne les trouve pas suffisamment gênants pour arrêter un achat.

Exemple statique :
Image

Vidéo :
Voici un petite vidéo de 2Mo à télécharger montrant les arcs en ciels qu’une personne sensible à cet effet voit sur un vidéo projecteur de type DLP :

http://franckhc.free.fr/AEC1.mpg




Motion dithering

Description du phénomène :
Il s'agit là d'un problème d'image qui met un certain temps à se stabiliser au cours d'un travelling. Le motion dithering artefact est cette déformation, une dégradation de l'image au niveau des contours qui intervient lorsque la caméra bouge rapidement ou qu'un sujet se déplace rapidement latéralement. Il s'agit donc de flou ou de traînées sur les mouvements rapides, les images en mouvement (visible particulièrement sur les travellings et les gros plans en mouvement).

Ce problème est souvent lié à un adressage pas assez rapide (mémoire) de la matrice DLP.

Vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=lB13Cud1yec


Scanline artéfact ( “Peek a boo” Effect )

Description du phénomène :
La majorité des matrices fonctionnent en mode entrelacé rapide (qui n'a aucun rapport avec l'entrelacement du signal vidéo). Or, il se peut que l'électronique induit un voltage inversé une ligne sur deux, ce qui se traduit par des échelles et une sorte de scintillement quand on regarde la matrice de près pendant un scrolling horizontal ou vertical. C'est très rapide (beaucoup plus que l'entrelacement vidéo), donc quasiment imperceptible, mais il est bel et bien là sur la quasi-totalité des Tri LCD.

Exemple statique :
Image

Exemple dynamique :
Faites dérouler cette page avec votre souris tout en regardant cette image :

Image



Tearing

Description du phénomène :
L'artefact se produit lorsque le flux vidéo envoyé au diffuseur n'est pas en phase avec le rafraîchissement permis par le diffuseur de l'écran. Dans ce cas, la ligne de déchirure se déplace à une vitesse proportionnelle à la différence de rafraîchissement.

Cet artefact peut aussi se produire en cas de désynchronisation du diffuseur même si la fréquence entre la source et le diffuseur est cohérente. Dans ce cas, la ligne de déchirure est situé à un emplacement fixe.

Cet artéfact peut se produire avec toutes les technologies d'affichage ainsi que sur les cartes vidéo PC.

Exemple statique :
Image

Vidéo :
Voici une séquence filmé mettant en scène le phénomène de tearing :

http://www.youtube.com/watch?v=87Ba1wE_ibw


Judder

Description du phénomène :
Un nombre important de diffuseurs du marché ne sont pas parfaitement compatibles avec les disques Haute Définition "Blu-ray disc" car les films sont encodés uniquement en 24 im/s alors que la fréquence de ces diffuseurs est généralement 50/60Hz.

Ce mécanisme a pour conséquence insidieuse d'entraîner de grosses saccades surtout visibles lors des travellings et comparable à l'effet stroboscopique. Les objets semblent sauter d'une position à une autre plutôt qu'avoir un mouvement continu et fluide.

La vitesse d'obturation de l'objectif d'une caméra "traditionnelle" de cinéma diminue cet effet puisque l'image est souvent floue avec un temps d'exposition de l'ordre de 1/2 fois la période d'image (la période est l'inverse de la fréquence, ici, 1/24s par image, ce qui donne un temps d'exposition de 1/48 s ); A l'inverse, les caméra "numérique" ont souvent un temps d'exposition très court, qui donne une image plus nette mais un effet de judder plus prononcé.

Pour nos téléviseurs non compatibles 24hz, 24 n'étant pas un multiple de 50 ou 60, un procédé de mise à niveau doit être opéré : le 3:2 Pull down. Le 3:2 Judder est une forme particulière de judder liée au mécanisme de 3:2 pulldown.

Exemple statique :
Image

Vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=wXTsF_cScKA


Soap Opera Effect ( lié à l’interpolation d’image )

Description du phénomène :
L’effet « soap opéra » est le jargon utilisé par les consommateurs pour décrire un effet visuel dû à l’activation d’un système d’interpolation d’image un peu trop performant à leur goût sur un diffuseur. Cette technologie permet d’afficher le contenu vidéo à un taux de rafraîchissement plus élevé que la source d'origine.

L'objectif de l'interpolation d'images est de donner au spectateur une vidéo plus réaliste en fluidifiant les films à 24im/s et enlever toutes saccades. Certain spectateurs pensent que l'image est trop réaliste et que cette technologie transforme notre perception d'un film à l'image de ce que l'on ressent lorsque l'on regarde une série TV ou un clip vidéo.

Exemple statique :
Principe de l’interpolation d’image :

Image

Vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=B_dE6HPIAJM
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Message » 06 Jan 2014 18:28

Piou Piou Piou :o
Magnifique safe :thks: :thks:
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Message » 07 Jan 2014 21:18

WhyHey a écrit:Piou Piou Piou :o
Magnifique safe :thks: :thks:


C'est toi que je dois remercier,

je me suis inspiré de tes posts sans qui cette synthèse n'aurait pu être faites. Je vous invites d'ailleurs à mettre cette synthèse en première page ( si Thèbe me lit ).

@+
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Message » 12 Jan 2014 11:25

safe a écrit:
WhyHey a écrit:Piou Piou Piou :o
Magnifique safe :thks: :thks:


C'est toi que je dois remercier,

je me suis inspiré de tes posts sans qui cette synthèse n'aurait pu être faites. Je vous invites d'ailleurs à mettre cette synthèse en première page ( si Thèbe me lit ).

@+


Bonjour,

suite à nos échanges, je l'ai inséré en première page du sujet sur les défauts liés à la Vidéoprojection (que j'ai remis en post-it) est-ce bon ?

technologies-video/les-principaux-defauts-lies-a-la-projection-video-t29751132.html
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