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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

Les tribulations d'un audiophile au pays de la profondeur

Message » 04 Mai 2013 17:09

Bonjour à tous,

Je profite de ce post, extrêmement intéressant, pour vous parler de ma petite expérience et surtout poser une question :

Je possède des enceintes quasiment identiques, à un poil près, à celles de JacBru.

• Jacques à placé ses enceintes à une petite distance du mur arrière et organisé celui-ci afin de gérer le rapport entre les ondes directes et réfléchies. Il obtient un son réellement 3D, avec des instruments parfaitement détachés les uns des autres et surtout donnant l'impression hallucinante que l'on pourrait tourner autour.
• J'ai placé mes enceintes très loin du mur arrière (5-6 m en gros); j'obtiens une image large et haute; je modifie assez facilement la taille des instruments en jouant sur le traitement (absorption, diffusion....) des murs latéraux; les instruments ont de la matière mais pas de réel effet 3D, ou du moins très loin de ce qu'obtiens Jacques.

Pour avoir écouté ces deux configurations, je n'arrive toujours pas à me faire une idée. L'effet 3D est spectaculaire, impressionnant, mais représente t'il ce qui se passe dans la réalité ? J'écoute très régulièrement des instruments dans "la vraie vie" et il ne me semble pas ressentir cet effet 3D que l'on peut obtenir en Hifi. Je ne porte évidement aucun jugement qualitatif sur le sujet, simplement je ne sais pas où est la vérité....

Cyrille
sboubo
 
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Les tribulations d'un audiophile au pays de la profondeur 3

Message » 04 Mai 2013 21:30

Episode 3

Plusieurs questions, la plupart extrêmement pertinentes, m'ont été posées et je vous en remercie. Toutefois, si je veux arriver au bout de mon projet avant un départ à l'étranger planifié pour ce lundi, je n'aurai pas le temps de fournir de réponses individuelles. Comprenez bien que je n'ai aucune prétention à vous "inculquer" une vérité scientifique universelle dont je me déclarerais le détenteur. Comme le titre du sujet l'indique, il ne s'agit que d'un récit par lequel je mets à la disposition de ceux qui le souhaitent le fruit d'un certain nombre d'expériences que j'ai menées. De multiples voies de recherches sont possibles et il est heureux que d'autres que moi apportent leur témoignage. Le fait que certains aient des convictions qui s'écartent des miennes ne peut qu'enrichir le débat.

Même lorsque lorsqu'il est possible de réunir la double condition d'un positionnement idéal des enceintes et d'une acoustique polarisée "à la française", l'obtention d'une 3D de qualité n'est, en rien, garantie et, selon mon expérience, la phase ne représente pas nécessairement la clef de voûte de la réussite. La 3D dépend encore de deux facteurs essentiels et le sujet qui fera l'objet de ce chapitre, à savoir la mise au point de l'installation, joue un rôle crucial.

L'installation d'Igor m'a démontré que la mesure pouvait, à elle seule, nous amener bien plus loin que je ne l'imaginais. Je reste, néanmoins, persuadé qu'une oreille exercée reste un outil bien utile lorsque se profile la dernière ligne droite de la mise au point d'une installation.

Le concept selon lequel un œnologue ou un nez professionnel possèdent une capacité de porter sur le vin ou sur les parfums un jugement plus approfondi que la plupart d'entre nous ne semble choquer personne. A l'inverse, le fait d'imaginer que, à force de travail et de persévérance, une personne puisse développer sa perception auditive de telle sorte qu'il lui soit possible d'associer le niveau de reproduction de certaines fréquences à des ressentis spécifiques ne suscite que scepticisme et résistance.

Les sensations liées aux différentes zones fréquentielles ne sont, généralement, pas faciles à décrire par des mots et je ne citerai que deux exemples qui échappent à cette difficulté. Une augmentation ou une diminution infinitésimale du niveau du médium et, en particulier des fréquences entourant la zone des 1000 Hz, agit sur la sensation de réverbération au point que, en fonction du réglage, une même prise de son peut apparaître trop ou trop peu réverbérée. La zone proche de 3000 Hz agit, quant à elle, sur les sensations de présence et de dureté. Le plus petit excès rend les voix, en particulier féminines, raides et agressives tandis que le piano devient aussi cassant que s'il était fait de verre. Un manque d'énergie dans la même zone procure, au contraire, une sensation artificielle d'éloignement et de manque de présence.

Réaliser un système de reproduction sonore représente une démarche que je divise en deux phases bien distinctes. La première, totalement rationnelle, est constituée de la conception, de la réalisation et de la mesure. Il me semble essentiel de noter que, si la moindre erreur s'est glissée au niveau d'une seule de ces étapes, la deuxième phase ne pourra jamais la compenser.

Au niveau de la mesure, je ne travaille pas, à proprement parler, suivant la méthode de la courbe cible. Toutefois, avec l'expérience, j'ai fini par pouvoir définir un profil type qui, lorsqu'il apparaît sur l'écran de mon Clio, me paraît constituer une bonne base pour entamer le travail subjectif.

Au moment d'aborder celui-ci, il est indispensable de comprendre que les sensations liées à une zone de fréquences sont d'autant plus faciles à identifier que le reste de l'écoute est déjà d'un haut niveau qualitatif. Sur une installation proche de la perfection, la moindre broutille se repérera aisément. A l'inverse, lorsqu'un système présente de multiples défauts qui s'entremêlent en pagaille, la sensation première est celle de naviguer dans un épais brouillard.

Pour une enceinte deux voies que l'on connait par cœur, le fait d'en optimiser le résultat en fonction de l'acoustique du local du client (action sur le filtre, tuning du bass reflex, recherche du positionnement idéal….) peut se faire en une seule séance. Pendant plus de dix ans, chacun de mes clients a bénéficié de ce service.

Tout autre chose est de se retrouver confronté à une grosse machinerie multivoies. Au sortir de l'étape Clio, il y a de quoi s'arracher les cheveux tant on se trouve confronté à un sac de nœuds de défauts à ce point imbriqués qu'il est quasi impossible de les identifier. Commence, alors, une longue démarche de décantation et d'affinage.

Pendant longtemps, j'ai, au cours de ce processus, multiplié les allers retours de la mesure à l'écoute. J'ai fini par abandonner cette méthode car il me semble que j'arrive plus loin lorsque j'évite de brider mes sensations par la mesure. Ainsi, après la mise au point technique initiale, je reste de longues périodes sans effectuer de mesures. Bien sûr, au final, je vérifie si ma subjectivité ne m'a pas emmené vers des absurdités.

La phase de mise au point subjective se divise, selon moi, en deux grandes étapes. J'appelle la première la chasse aux défauts. Parmi ceux-ci, je classe chaque phénomène sonore qui sera identifié comme désagréable par toute personne ayant un minimum d'oreille. Les éliminer un à un est le fruit d'un long travail. La plus grande difficulté vient de leur imbrication et de leurs interactions mutuelles. Avec de la patience, toutefois, on finit par avoir leur peau.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le fait de les avoir tous éradiqués (en supposant que ce soit possible) ne signifie pas que le travail est terminé. Celui-ci entre, en fait, dans une deuxième phase que j'appelle "définition des priorités". Qu'est-ce à dire ?

En matière de ressentis liés à une reproduction sonore, on peut identifier de nombreux couples antagonistes. J'en ai déjà cité deux : spatialité / intimité et largeur / focalisation. Il en existe bien d'autres qui mériteraient que l'on s'y attarde mais, sujet du jour oblige, je me limiterai à ceux qui sont liés à l'image sonore.

Si des limites sont, évidemment, fixées par des critères externes aux réglages (positionnement des enceintes, acoustique du local, caractéristiques directionnelles des HP…), à situation objective égale, de très subtiles actions sur la courbe de réponse permettent de privilégier une reproduction très spatiale ou, au contraire, beaucoup plus intimiste.

Comme le plus élémentaire bon sens permet de l'imaginer, le couple largeur / focalisation est régi, pour une grande part, par l'écartement des enceintes. Néanmoins, un réglage très poussé permet de concilier ces valeurs antagonistes. Je tiens toutefois à signaler que, si une image très large (triangle d'écoute équilatéral) est parfaitement compatible avec une focalisation très précise, il faut que ladite focalisation soit présente à l'enregistrement. Les pianos de style "building" et les flutes traversières de deux mètres de large existent, y compris sur certains disques tests chéris par les audiophiles. Dès lors, même si ce n'est pas mon choix, je comprendrais fort bien que ces maladresses dérangent certains audiophiles au point de préférer une image plus étroite.

Vous l'aurez compris, lorsqu'il s'agit de juger une installation, il convient, selon moi, de distinguer les réels défauts de ce qui peut être considéré comme un choix personnel parfaitement légitime. Les premiers seraient, en musique, considérés comme des fausses notes tandis que les seconds tiendraient de la liberté d'interprétation. Et, croyez-moi, dans la phase de réglage telle que je l'ai décrite ci-dessus, la liberté d'interprétation est énorme. Pour ne pas dévier du sujet, je ne me suis attardé, ici, que sur les éléments liés à l'image sonore mais tous les aspects de la reproduction peuvent être, ainsi, façonnés selon nos souhaits.

Malgré cela, ce qui distingue une "grande installation" d'une autre, c'est que la première passe outre de la notion de compromis. L'écoute coule de source et l'auditeur cesse de se poser les habituelles questions de nature "audiophile". La musique nous envahit et nous émeut, point barre…

Pour arriver à ce stade, la mise au point, aussi capitale soit-elle, ne suffit pas. Il reste, selon mon expérience, un dernier critère à respecter mais, de cela, je vous parlerai au cours du quatrième et dernier épisode.

Paul :wink:
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Message » 05 Mai 2013 9:24

Explications magistrales et passionnantes!

Comme le plus élémentaire bon sens permet de l'imaginer, le couple largeur / focalisation est régi, pour une grande part, par l'écartement des enceintes. Néanmoins, un réglage très poussé permet de concilier ces valeurs antagonistes. Je tiens toutefois à signaler que, si une image très large (triangle d'écoute équilatéral) est parfaitement compatible avec une focalisation très précise, il faut que ladite focalisation soit présente à l'enregistrement.


Je suis on ne peut plus d'accord: des enceintes, quand on va faire un essai dans un auditorium donnent tout de suite au moins 95% de leur potentiel (à condition de ne pas essayer d'amplifier des enceintes de 82db de rendement avec 2 fois 5w évidemment). Un truc que j'ai toujours employé (de toutes façons les mags de hifi sont des asiles de jour donc…): rapprocher les enceintes d'environ 1/1,5m pour les écouter à 1/1,5m en triangle parfait. Mon père et son oncle, qui donnaient dans la hifi depuis avant ma naissance, disaient: "écouter le nez dans les enceintes". Evidemment, il faut baisser un peu le volume, mais ça permet d'entendre ce dont l'enceinte est capable en termes d'image.
Ça n'est pas seulement l'écartement des enceintes (entre elles et du reste) qui permet l'obtention de la 3D, mais aussi évidemment la bonne distance (pour moi, j'ai toujours préféré, juste un peu derrière la pointe du triangle).

Un autre truc de bon sens, c'est de ne rien mettre (ou le moins possible) entre les deux enceintes — et par exemple, surtout pas le système. Le pire, c'est: une enceinte collée dans chaque encoignure avec au milieu le meuble comprenant les appareils, le tout surmonté d'une dalle montée sur pied et au niveau des tweeters…

Cdlt :wink:

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Message » 05 Mai 2013 9:50

L'écoute en triangle avec les enceintes assez rapprochées et assez loin des murs est la meilleure facon de respecter la phase(si les enceintes respectent assez bien les temps de propagation de groupe),éviter les pollutions dues aux réflections primaires, ressentir les impulsions transitoires, chercher la meilleure composition des lobes en réglant le "toe-in" qui conditionne la cohérence de centrage des voix.
Elle présente aussi l'avantage de nécessiter une puissance faible pour un rendu à l'oreille assez puissant,on se rend compte à cette occasion que 85dBSPL au point d'écoute, c'est déjà "fort" et pourtant ca ne dérange pas les voisins éventuels (ou sa femme)..

Par contre= il faut faire attention au couplage acoustique des boomers,qui renforce la zone autour de 100hz d'autant plus qu'on rapproche les enceintes.
Des enceintes trop rapprochées risquent de poser un problème de haut grave trop proéminent,qui se traduit par une impression de proximité exagérée.Voire par du "mou" dans les graves ou une "enflure".
Pour mes enceintes le compromis à choisir se situe entre 1m70 et 2m10.L'angle de toe-in est extremement précis.
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Message » 05 Mai 2013 9:58

oui, et ça a surtout le gros inconvénient de ne pas permettre une écoute avec une assise dans le grave correcte (haut grave excessif et grave écourté) — mais ça permet de se faire une idée sur la capacité à imager

Cdlt :wink:

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Message » 05 Mai 2013 19:23

Paul est un excellent façonneur d'installation domestique (le premier mot qui m'était venu à l'esprit était celui d'artisan mais il prêtait à confusion car Paul n'est plus dans le métier) doublé d'un pédagogue tout aussi excellent. Bravo donc pour son exposé. Cependant il ne faudrait pas en tirer des conclusions avant d'avoir pu prendre connaissance de tout son exposé qui n'est pas terminé ainsi qu'il l'a précisé. Par exemple, sur le positionnement des enceintes, il ne faudrait pas conclure qu'il recommande une triangulation resserrée où les enceintes seraient proches l'une de l'autre, éloignées des murs latéraux de plus d'un mètre, avec un point G sur le sommet d'une petite hauteur (un casque dans l'espace somme-toute). Il vous dira probablement ce qu'il a fait chez lui, mais ce n'est pas cela du tout. Cordialement Olivier

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Les tribulations d'un audiophile au pays de la profondeur 4

Message » 05 Mai 2013 21:59

Episode 4

Pour analyser la performance auditive d'une installation, Peter Qvortrup (concepteur des électroniques Audio Innovation et Audio Note) prône ce qu'il appelle la méthode des contrastes. Il propose de recourir à de nombreux et court extraits (rarement plus d'une minute) présentant des prises de son au caractère très opposé. Il n'est pas important que les enregistrements soient bons. Une séquence trop "lourde" peut succéder à une autre trop "légère". Une prise de son trop réverbérée, pour laquelle les micros ont été placés trop loin, peut en précéder une autre, enregistrée dans un "close up" trop prononcé. Des sons subtils et de faible niveau seront alternés avec de grands éclats de dynamique, et cet… Pour Qvortrup, la meilleure installation est celle qui sera capable de présenter le plus haut taux de contraste entre chacun de ces extrêmes.

Je ne raffole pas de ces panachages musicaux en courtes séquences mais je partage entièrement l'objectif visé par Qvortrup. La meilleure installation ne sera pas celle qui offre la plus grande sensation de profondeur ou celle qui vous amène la chanteuse sur les genoux. Ce sera celle qui, selon la prise de son, pourra vous faire bénéficier, à leur paroxysme, de ces deux sensations. Et, ce qui est vrai pour la 3D, l'est tout autant pour les autres paramètres qualitatifs d'une reproduction sonore.

L'ensemble des critères décrits dans les épisodes précédents contribuent, bien évidemment, à atteindre ce résultat mais, selon mon expérience, ils ne peuvent y arriver pleinement sans tenir comte d'un dernier et, celui-là, je le sais d'avance, ne fera pas l'unanimité parmi vous. Vous aurez certainement compris que je veux parler de la qualité subjective des électroniques.

Avant d'aborder ce sujet, je souhaite être clair sur un certain nombre de points.

• La mesure représente, pour moi, un pilier fondamental dans la mise au point d'une installation et je suis très remonté contre un certain commerce de la haute-fidélité qui, par fainéantise ou incompétence, refuse de porter un regard scientifique sur l'interaction capricieuse entre le local et l'enceinte. Le fait de ne proposer aux audiophiles confrontés à ce type de problèmes qu'une perpétuelle fuite en avant vers des produits toujours plus chers, sensés résoudre, comme par miracle, des problèmes pour lesquels aucune vraie solution n'est proposée me semble à la limite de la supercherie.

• Le cher ou le prestigieux n'exercent, sur moi, aucun attrait. Chaque centime dépensé doit se traduire en progrès auditif évident et la plupart des ensembles hors de prix que l'on rencontre dans les salons ou chez les revendeurs sont incapables de justifier, par l'écoute, leurs excessives prétentions financières

• Dans le cadre de mes études, j'ai été formé à la notion d'artefact. Celle-ci regroupe tous phénomènes parasites qui peuvent fausser une expérimentation. Dans le domaine audio, je suis parfaitement lucide face à la ficelle/artefact la plus utilisée pour fausser un jugement à des fins commerciales. Celle-ci consiste, dans le but de favoriser un des protagonistes, à déséquilibrer légèrement le niveau sonore des éléments comparés. Ne pas ajuster les niveaux avec une précision maniaque aboutit, j'en ai bien conscience, à des jugements erronés ou, pire encore, à faire apparaître des différences purement imaginaires.

• Je suis aussi vacciné contre les phénomènes de suggestion, surtout collectifs. J'ignore s'il y a encore parmi vous quelqu'un qui se souvient de la "farce" Holophone. Quand le concepteur était présent dans la pièce, chacun aurait juré d'avoir entendu les meilleures enceintes du monde. Dès qu'il avait franchi la porte de sortie, la médiocrité de l'objet apparaissait dans toute sa splendeur…

• Je vous ai largement démontré à quel point je crois à l'importance du réglage et de la mise au point. Certaines actions menées dans ce cadre apportent des modifications du son bien plus importantes que celles obtenues par le changement d'un maillon électronique. La sensation de toute puissance qui, alors, guette celui qui se livre à cet exercice peut l'amener à nier l'intérêt de tout investissement qualitatif dans l'électronique. Je connais bien ce sentiment et, sans quelques coups de pied au cul salutaires chaleureusement distribués par des très bons amis, il n'est pas impossible que j'y aurais cédé.

Et bien, malgré tout cela, ma conviction reste intacte : quelles que soient leur perfection à la mesure (au moins selon les techniques connues aujourd'hui, à l'avenir, qui sait ?) tous les maillons électroniques ne sont pas qualitativement égaux. Une mise au point très poussée n'entre pas en concurrence avec une sélection exigeante des éléments constitutifs de l'installation. Elle en représente l'indispensable complément. Plus le travail sera mené de manière performante et mieux le potentiel qualitatif de chaque maillon s'en trouvera révélé.

Il y a bien longtemps, après avoir développé ma première gamme d'enceintes, je l'avais présentée à quelques distributeurs. Rapidement, une opportunité m'ouvrit les portes du marché hollandais mais je fus confronté à un choix cornélien. Répondre aux nécessités d'une commercialisation à cette échelle m'obligeait à abandonner ma profession nourricière. Pour assurer la sécurité de ma famille, je ne franchis jamais le pas et décidai de me limiter à une production locale, à petite échelle, associée à une fonction de revendeur. Ce dernier rôle n'avait d'autre but que de procurer à ma clientèle les maillons associés susceptibles de mettre mes créations en valeur. Je ne sélectionnais qu'un nombre très limité de produits et, s'il y eut peu d'élus, le nombre d'appareils reçus en prêt, pour évaluation, se compte par dizaines.

Il est exact que de très nombreux produits se confondent dans leur caractère "normal", sans qualités particulières ni défauts proéminents. Ceux-là sont, généralement, basés sur des technologies qui permettent d'associer un coût raisonnable à une parfaite reproductibilité des performances. On trouve aussi quantité de produits faussement prestigieux. Leurs prix, que l'écoute ne justifie en rien, provient de ce qu'une carrosserie rutilante et une distribution aristocratique masquent une technologie banale. Ces leurres étiquetés High-End ajoutent beaucoup d'eau au moulin des objectivistes. Et puis, enfin, il y en a quelques autres, ces perles rares qui, dès les premières notes, nous poussent à nous demander : "waow… mais qu'est-ce qui se passe ?"

En comparant cinq amplificateurs, tous subjectivement de très haut niveau et dont seul le dernier faisait appel à des tubes 300B, Jean Hiraga avait tenu les propos suivants : "Pendant l'écoute des quatre premiers, j'étais sous le charme. J'étais persuadé que chacun d'entre eux s'approchait des limites ultimes de la perfection… sauf que, après avoir entendu le 300B, ils me sont subitement apparus beaucoup moins parfaits…" C'est exactement le sentiment que vous donne l'écoute de toute électronique de très haut niveau. Contrairement à ce que la désinformation commerciale laisse à penser, celles là sont rares mais pas nécessairement hors de prix. Avec un esprit de Sherlock Holmes suffisamment développé et une insensibilité totale à l'esthétique de l'objet et à son prestige, il est possible de découvrir, sans se ruiner, de vrais petits miracles musicaux.

Existe-t-il des appareils plus performants que d'autres en matière de 3D ? Je ne citerai que deux exemples.

Lors de mes débuts commerciaux, je m'offris un convertisseur Stax DAC Talent. Après qu'il m'ait accompagné durant un bon moment au cours de mes démonstrations, sa production fut arrêtée. Je du me résoudre à présenter mes enceintes en faisant appel à d'autres produits choisis avec soin pour offrir à ma clientèle un ensemble financièrement cohérent de la plus haute qualité possible. Chaque fois que je créais une nouvelle enceinte ou que je modifiais un produit existant de manière significative, je faisais appel aux oreilles aiguisées de mon amis Robert. L'écoute commençait toujours en configuration commerciale, puis, venait la question rituelle de Robert : "Et qu'est-ce ça donnerait avec le Stax ?" Et là, à chaque fois, notre étonnement était pareil. Quel gain énorme au niveau de la transparence et de l'étalement des plans en profondeur…

Pour la source de mon installation actuelle, j'ai adopté la dématérialisation. Grâce aux précieux conseils glanés dans la section idoine d'HCFR, je me suis constitué un PC silencieux dont suis particulièrement satisfait. La question qui me taraudait le plus, cependant, était celle du choix de la carte son. Sans entrer dans tous les détails d'une configuration inhabituelle, il faut savoir que le signal sort du PC en numérique pour rejoindre, sous cette forme, l'entrée d'un Behringer DCX 2496 profondément modifié. Celui-ci constitue le cœur de l'installation.

Après une recherche approfondie, j'avais porté mon choix sur une carte Esi Juli@ qui me semblait devoir correspondre à mes attentes. J'avais été, entre autres, séduit par le fait que sa sortie SPDIF autorisait le 24/192 et que le constructeur annonçait un très faible taux de jitter. Son prix d'une centaine d'Euros me semblait une aubaine. Dans la section réservée aux cartes son d'HCFR, j'avais demandé si, d'après l'expérience d'autres forumeurs, il y avait un quelconque intérêt à envisager l'achat d'un objet plus prestigieux comme la Lynx AES16. La réponse tomba, claire et péremptoire, "Entre ton PC et le DCX, ce n'est que du digital que tu fais transiter et ce ne sont que des 1 et 0. Une carte Lynx peut se justifier par la qualité de ses section analogique mais, en numérique, même l'achat de l'Esi Juli@ était inutile. Tu aurais aussi bien pu te contenter d'utiliser la sortie SPDIF de ta carte mère". Dont acte….

Toute la première phase de mise au point de l'installation se déroula en compagnie de ma Juli@. Lorsque le niveau atteint fut suffisant pour que je juge opportun de faire appel à l'oreille de Robert, je lui demandai de passer chez moi. Ses remarques me furent bien utile et, entre autres, il nota un aigu, certes, très propre et montant assez haut mais légèrement monotone et "limite pointu". J'étais déjà parfaitement conscient du problème et je lui montrai que, par un infime réglage du Behringer, il était possible de faire disparaitre la légère acidité. Le prix à payer était, hélas, une perte quasi totale de la 3D…

Ce jour là, Robert avait emmené avec lui deux PC audio. Le premier était équipé d'une carte Lynx AES16, tandis que le second lui servait de base pour expérimenter une solution à base d'USB dont il avait lu monts et merveilles sur un site américain. C'est ce dernier que, en premier, nous essayâmes en remplacement du mien. La différence entre les deux était flagrante. Sur le réglage du Behringer qui, avec la carte Esi, procurait un aigu insistant, celui-ci prenait une toute autre coloration, infiniment plus douce et nuancée. Au niveau de la 3D, la sensation de profondeur était conservée mais un voile semblait s'être glissé entre l'auditeur et les enceintes. La focalisation était médiocre et l'ensemble de la reproduction baignait dans une ambiance laiteuse. Nous étions perplexes car aucune des deux formes de reproduction n'était de nature à nous convenir.

Vint le tour du PC à base de carte Lynx. Il ne nous fallut guère plus de quelques secondes pour comprendre que la messe était dite. C'était comme si, d'un coup de baguette magique, les qualités des deux solutions précédentes avaient pu s'additionner tout en supprimant leurs défauts respectifs. L'aigu offrait une palette aussi riche et nuancée qu'avec la solution USB mais, pour l'mage sonore, l'étalement des plans, la précision et la focalisation étaient encore supérieures à celles offertes par la Juli@. Il se dégageait de la reproduction un parfait mélange de subtilité et d'autorité. Dès le lendemain, le bon de commande était signé…

Vous voilà enfin délivrés… je suis arrivé au bout de ce que souhaitais partager avec vous au sujet de la 3D. Je n'ai pas la prétention d'avoir raison en tout point mais ce que puis affirmer avec la plus grande sérénité, c'est que mon récit est fondé sur la sincérité et l'honnêteté. Si certains souhaitent s'inspirer librement de mes expériences pour s'ouvrir de nouveaux champs d'investigations, j'en serais heureux et flatté. Si d'autres considèrent mes pérégrinations comme fantaisistes et sans intérêt, c'est, bien sur, leur droit le plus strict…

Quoi que l'avenir me réserve, la date du 21 avril 2013 marquera une étape importante de mon cheminement audiophile. Jusque là, j'avais déjà eu l'occasion d'écouter un certain nombre d'installations basées sur une démarche purement objectiviste. Ces reproductions sans âme, incapables de nous plonger au cœur de la musique et de nous en faire partager pleinement les émotions m'avaient convaincu que cette philosophie aboutissait, inévitablement, dans une voie sans issue. L'écoute faite chez Igor m'a convaincu que, tout au contraire, lorsqu'elle est menée à ses sommets, elle représente sans doute l'avenir de la haute-fidélité.

Un processus tel que celui qui me permet d'arriver à mes fins est obligatoirement long. Il demande énergie et patience et ne mène aux sommets que par le cumul, au sein d'une même personnalité, de compétences techniques et subjectives. Ces dernières sont le fruit d'un long cheminement initiatique semblable à celui que parcourent un œnologue où un nez professionnel. Pouvoir remplacer une démarche aussi lourde par un autre, davantage automatisée, représente, à n'en pas douter, la voie royale d'une véritable démocratisation de la très haute-fidélité. Je suis, toutefois, curieux de savoir si, lors de sa prochaine visite, Igor partagera mon sentiment selon lequel un processus qui continue à faire la part belle à l'oreille possède toujours (mais pour combien de temps encore ?) une petite longueur d'avance. L'analyse chimique et spectrographique a-t-elle déjà tué l'œnologue ?

Comme déjà signalé, dès demain matin, je m'envolerai vers d'autres cieux et, pendant une semaine, je ne pourrai répondre à vos interventions, ni même les consulter. Tout compte fait, ce n'est pas plus mal. Ce que je souhaitais vous dire à propos de la 3D l'a été. Désormais, la parole vous revient…

Bien amicalement,

Paul :wink:
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Bon voyage...

Message » 05 Mai 2013 22:22

Paul, je dois dire que plus je te lis plus j'ai envie d'entendre ton installation 8)
jfacoustics a écrit:Même lorsque lorsqu'il est possible de réunir la double condition d'un positionnement idéal des enceintes et d'une acoustique polarisée "à la française", l'obtention d'une 3D de qualité n'est, en rien, garantie et, selon mon expérience, la phase ne représente pas nécessairement la clef de voûte de la réussite. La 3D dépend encore de deux facteurs essentiels et le sujet qui fera l'objet de ce chapitre, à savoir la mise au point de l'installation, joue un rôle crucial.
L'installation d'Igor m'a démontré que la mesure pouvait, à elle seule, nous amener bien plus loin que je ne l'imaginais. Je reste, néanmoins, persuadé qu'une oreille exercée reste un outil bien utile lorsque se profile la dernière ligne droite de la mise au point d'une installation.

Comme déjà indiqué la courbe cible a également une grande influence sur "l'écoute 3D"
jfacoustics a écrit:Les sensations liées aux différentes zones fréquentielles ne sont, généralement, pas faciles à décrire par des mots et je ne citerai que deux exemples qui échappent à cette difficulté. Une augmentation ou une diminution infinitésimale du niveau du médium et, en particulier des fréquences entourant la zone des 1000 Hz, agit sur la sensation de réverbération au point que, en fonction du réglage, une même prise de son peut apparaître trop ou trop peu réverbérée. La zone proche de 3000 Hz agit, quant à elle, sur les sensations de présence et de dureté. Le plus petit excès rend les voix, en particulier féminines, raides et agressives tandis que le piano devient aussi cassant que s'il était fait de verre.

Je me souviens également d'une égalisation autour de la fréquence de 160 hz qui modifiait , pour un petit dB la perspective sonore du système d'écoute. :idee: . La réverbération est aussi très audible vers 300 Hz.
Quand au piano on passe vite du piano aigrelet au piano ventru ...pour un ajustement non optimale des fréquences.
jfacoustics a écrit:Au niveau de la mesure, je ne travaille pas, à proprement parler, suivant la méthode de la courbe cible. Toutefois, avec l'expérience, j'ai fini par pouvoir définir un profil type qui, lorsqu'il apparaît sur l'écran de mon Clio, me paraît constituer une bonne base pour entamer le travail subjectif.
Au moment d'aborder celui-ci, il est indispensable de comprendre que les sensations liées à une zone de fréquences sont d'autant plus faciles à identifier que le reste de l'écoute est déjà d'un haut niveau qualitatif. Sur une installation proche de la perfection, la moindre broutille se repérera aisément. A l'inverse, lorsqu'un système présente de multiples défauts qui s'entremêlent en pagaille, la sensation première est celle de naviguer dans un épais brouillard.
Tout autre chose est de se retrouver confronté à une grosse machinerie multivoies. Au sortir de l'étape Clio, il y a de quoi s'arracher les cheveux tant on se trouve confronté à un sac de nœuds de défauts à ce point imbriqués qu'il est quasi impossible de les identifier. Commence, alors, une longue démarche de décantation et d'affinage.....
Pendant longtemps, j'ai, au cours de ce processus, multiplié les allers retours de la mesure à l'écoute. J'ai fini par abandonner cette méthode car il me semble que j'arrive plus loin lorsque j'évite de brider mes sensations par la mesure. Ainsi, après la mise au point technique initiale, je reste de longues périodes sans effectuer de mesures. Bien sûr, au final, je vérifie si ma subjectivité ne m'a pas emmené vers des absurdités.

Concernant les mesures tu sais Paul a quel point la corrélation entre mesures et écoutes a une importance capitale.
Tu peux en page 1 de mon post suivre en 4 courbes les 4 grandes étapes de mon système.
Mettre au point une installation "à l'oreille" me semble quasi impossible surtout pour un système plus ou moins DIY. Seul BPhill 8) a réussi ce miracle, mais avec des enceintes Boston non modifiées et je crois sans mesures ? :-? . Mais pour l'intégration d'un éventuel caisson TTHG Philippe envisage d'utiliser des mesures.
Pour la liaison subjectivité/objectivité les routes peuvent être variées...mais comme tu le soulignes toujours se terminer par des mesures, sinon gare à l'absurdité qui risque de poindre pour un décibel mal placé de la courbe de réponse. :idee:
jfacoustics a écrit:En matière de ressentis liés à une reproduction sonore, on peut identifier de nombreux couples antagonistes. J'en ai déjà cité deux : spatialité / intimité et largeur / focalisation. Il en existe bien d'autres qui mériteraient que l'on s'y attarde mais, sujet du jour oblige, je me limiterai à ceux qui sont liés à l'image sonore.

Oui Paul mais la Convolution a phase linéaire donne à la fois un meilleure focalisation et plus d'ampleur :o .
Ta remarque est valable si on modifie le "triangle" d'écoute.
Une des plus grandes joies du metteur au point d'une écoute c'est de pouvoir s'affranchir d'un de ces impitoyables "couples antagonistes " :P .
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Message » 05 Mai 2013 22:50

Mon cher Paul. Quand tu exposes que la qualité de ou des amplificateurs d'une installation jouent, eux aussi, un rôle important sinon primordial dans ce qui s'entend finalement, tu sais bien que, pour moi en tout cas, tu prêches à un convaincu. Nous pratiquons l'un et l'autre la multi-amplification, nous utilisons le même ampli à lampes de l'ingénieur hollandais Van der Veen, le ou les mêmes BEHRINGER, la même carte-son LYNX 16e. Sans doute, utilises-tu un ampli à transistors tandis que moi, j'utilise quatre amplis mono à lampes de ma fabrication (dont deux 300B). Nos systèmes de haut-parleurs ne sont pas non plus les mêmes ni le local. Mais ce qui me paraît être la différence la plus évidente, du moins sur le plan électronique, c'est le player auquel on attache souvent trop peu d'importance. Tu as fait appel à JRIVER et moi à JPLAY. JRIVER est d'avantage mélodieux JPLAY plus dynamique. Il faudrait peut-être se pencher sur la question de savoir lequel restitue le mieux l'espace musical. Cordialement Olivier

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L'effet 3D du système de JACBRU

Message » 06 Mai 2013 10:04

sboubo a écrit:Je possède des enceintes quasiment identiques, à un poil près, à celles de JacBru.
• Jacques à placé ses enceintes à une petite distance du mur arrière et organisé celui-ci afin de gérer le rapport entre les ondes directes et réfléchies. Il obtient un son réellement 3D, avec des instruments parfaitement détachés les uns des autres et surtout donnant l'impression hallucinante que l'on pourrait tourner autour.

Je compte bien revisiter le système de JACBRU :D , afin d'apprécier l'effet 3D obtenu par lui :P dès qu'un voyage dans le Lyonnais sera effectif.

En effet lors de ma première visite il y a 3 ans je n'ai pas pu hélas :( me rendre compte convenablement de cet effet 3D; des suspensions usées décalant l'image sonore vers la droite, ce qui avait été corrigé avec la balance...Mais depuis ces HP ont été changés... sans compter d'autres améliorations notables de son système.
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Message » 06 Mai 2013 14:00

Le daim a écrit:Mon cher Paul. Quand tu exposes que la qualité de ou des amplificateurs d'une installation jouent, eux aussi, un rôle important sinon primordial dans ce qui s'entend finalement.


Igor, vous auriez zapé ?
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profondeur et...subjectivité ?

Message » 06 Mai 2013 15:29

dinococus a écrit:
Le daim a écrit:Mon cher Paul. Quand tu exposes que la qualité de ou des amplificateurs d'une installation jouent, eux aussi, un rôle important sinon primordial dans ce qui s'entend finalement.


Igor, vous auriez zapé ?


Pas zapé :wink:

Je me proposais d'amener a Paul et à Olivier, lors de ma visite à Bruxelles, un de mes CD (deux exemplaires).......et un extrait correspondant de la bande Master en 24 Bits (en fichier .WAV par exemple)
Et ainsi de pouvoir.....les aider à trancher entre les players.

Pour les amplis ou les DACs seul un test aveugle à niveau égalisé permet de se prononcer définitivement.

"Bien sûr, au final, je vérifie si ma subjectivité ne m'a pas emmené vers des absurdités " (oui à 100 %).
Dernière édition par Igor Kirkwood le 07 Mai 2013 19:34, édité 1 fois.
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Message » 06 Mai 2013 15:38

Pour ce qui est des players, c'est encore plus simple que les ampli. il y a autant de différence entre deux players que le même café dans une tasse et dans un gobelet.
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Message » 06 Mai 2013 15:49

dinococus a écrit:Pour ce qui est des players, c'est encore plus simple que les ampli. il y a autant de différence entre deux players que le même café dans une tasse et dans un gobelet.

Je pense tout à fait le contraire...

Entre un café servi dans une tasse adaptée, un bol, un verre ou un gobelet, il y a une très grande différence en bouche. La sensation nous amène à en différencier les saveurs...

C'est comme boire un très bon vin ou un excellent champagne dans un gobelet (quelle honte !!!) : la sensation ne sera pas du tout la même et finalement le goût et les saveurs ne nous sembleront pas identiques... et pourtant, que ce soit pour le vin ou le champagne, ils sortiront tous les deux de la même bouteille avant d'être servi dans leur contenant respectif... ;-)
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Message » 06 Mai 2013 15:58

LeBienHeureux a écrit:
dinococus a écrit:Pour ce qui est des players, c'est encore plus simple que les ampli. il y a autant de différence entre deux players que le même café dans une tasse et dans un gobelet.

Je pense tout à fait le contraire...

Entre un café servi dans une tasse adaptée, un bol, un verre ou un gobelet, il y a une très grande différence en bouche. La sensation nous amène à en différencier les saveurs...

C'est comme boire un très bon vin ou un excellent champagne dans un gobelet (quelle honte !!!) : la sensation ne sera pas du tout la même et finalement le goût et les saveurs ne nous sembleront pas identiques... et pourtant, que ce soit pour le vin ou le champagne, ils sortiront tous les deux de la même bouteille avant d'être servi dans leur contenant respectif... ;-)


Si le contenant modifie le contenu, il y a un sérieux probléme de santé.

Boire le plus grand champagne dans un gobelet, est une trés bonne chose qui permet de tester l'objectivité du testeur.

Tant il y aura de l'affect, il y aura des différences.
dinococus
 
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