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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

Gone Girl (Fincher)

Message » 13 Oct 2014 11:31

astrorock a écrit:
Cylon a écrit:Le couple Affleck/Pike peut très bien fonctionner... Même si ça sent le Fincher mineur. :)


un fincher mineur, c'est comme un eastwood, un mann mineur, largement au dessus de la moyenne.

Pour l'avoir vu hier, je trouve que vos commentaires sont un bon résumé de mon ressenti.
C'est un Fincher mineur dans le sens où le scénario est le genre d'histoire abracadabrantesque qu'on retrouve dans quantité de séries B. Mais si, a posteriori, on se dit qu'on n'y croit pas une seconde, Fincher est un réalisateur suffisamment doué pour faire passer tout ça comme si c'était du grand art.
Reste une maîtrise de la direction d'acteur et de la mise en scène à nul autre pareil.
Mais il est vrai que sorti du contexte Fincher, si vous essayez de raconter le film à vos amis sans leur dire qu'il s'agit d'un film du maître, il y a de grandes chances qu'ils vous rient au nez...

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misterme
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Message » 13 Oct 2014 23:23

Déjà, il faut accepter le fait que c'est une comédie déguisée en film noir.
Plusieurs seconds rôles sont confiés à des acteurs comiques. On reconnaît évidemment Neil Patrick Harris, qui campe une variation plus obsessionnelle de Barney, mais il y a aussi une ancienne du SNL, Casey Wilson dans le rôle de la voisine aux triplés et Missy Pyle (l'athlète russe dans Dodgeball) qui fait l'intervieweuse sensationnaliste. Et Tyler Perry, qui joue l'avocat, fait quelques drames de temps en temps (Alex Cross) mais il est surtout connu pour ses comédies à succès auprès du public afro-américain. C'est écrit avec les pieds et il joue régulièrement une vieille dame bigote, Madea, ce qui fait qu'il reste un acteur pas encore totalement pris au sérieux.
Ce qui marche très bien, c'est que la mise en scène est sérieuse et affûtée au possible, sans clin d'œil. Du coup, quand on rit, c'est au départ un peu nerveusement, puis quand l'histoire décolle et que l'on est ahuri par un rebondissement ou une situation une fois de plus, là, on se laisse aller.

C'est pour moi une comédie extrêmement décapante sur les rapports dans un couple, la désillusion, l'image fausse que chacun se donne et renvoie à l'autre. Le genre de trucs qu'un jeune réalisateur français voulant rendre hommage à la Nouvelle Vague traiterait en deux heures passablement pompeuses avec plein de gros plans pour saisir la spontanéité des acteurs, et zéro meurtre. Là, dans le Fincher, on parle d'un stade clairement excessif de la relation conjugale, mais ça rend le tout jouissif.
La fin à rallonge ne m'a d'ailleurs pas dérangé. Elle permet au contraire de rééquilibrer le film.
Sledge Hammer
 
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Message » 13 Oct 2014 23:41

J'ai appris que la scénariste a changé la fin du roman pour le film .

Dans le premier épisode de la 4iéme saison de Scandal qui redémarre aux US, Olivia Pope a le roman Gone girl en livre de plage !
jhudson
 
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Message » 14 Oct 2014 9:40

Sledge Hammer a écrit:Déjà, il faut accepter le fait que c'est une comédie déguisée en film noir.
Plusieurs seconds rôles sont confiés à des acteurs comiques. On reconnaît évidemment Neil Patrick Harris, qui campe une variation plus obsessionnelle de Barney, mais il y a aussi une ancienne du SNL, Casey Wilson dans le rôle de la voisine aux triplés et Missy Pyle (l'athlète russe dans Dodgeball) qui fait l'intervieweuse sensationnaliste. Et Tyler Perry, qui joue l'avocat, fait quelques drames de temps en temps (Alex Cross) mais il est surtout connu pour ses comédies à succès auprès du public afro-américain. C'est écrit avec les pieds et il joue régulièrement une vieille dame bigote, Madea, ce qui fait qu'il reste un acteur pas encore totalement pris au sérieux.
Ce qui marche très bien, c'est que la mise en scène est sérieuse et affûtée au possible, sans clin d'œil. Du coup, quand on rit, c'est au départ un peu nerveusement, puis quand l'histoire décolle et que l'on est ahuri par un rebondissement ou une situation une fois de plus, là, on se laisse aller.

C'est pour moi une comédie extrêmement décapante sur les rapports dans un couple, la désillusion, l'image fausse que chacun se donne et renvoie à l'autre. Le genre de trucs qu'un jeune réalisateur français voulant rendre hommage à la Nouvelle Vague traiterait en deux heures passablement pompeuses avec plein de gros plans pour saisir la spontanéité des acteurs, et zéro meurtre. Là, dans le Fincher, on parle d'un stade clairement excessif de la relation conjugale, mais ça rend le tout jouissif.
La fin à rallonge ne m'a d'ailleurs pas dérangé. Elle permet au contraire de rééquilibrer le film.

Sous l'angle de la comédie, le scénario devrait passer nettement mieux c'est sûr.
Problème: à aucun moment je n'ai vu une comédie. C'est traité à la Fincher des Seven, Panic Room, Zodiac et Millenium. A moins que ces films là aient une dimension de comédie, je ne vois pas pourquoi ce "Gone Girl" en aurait une.
Le casting d'acteurs habitués aux comédies peut être un indice du fait que nous assistons là à une farce telle que la vie peut nous en jouer, avec ses pantins qui sont des stéréotypes. Mais je pense que le rôle du casting s'arrête là. ça ne donne pas au film le genre comédie pour autant.
Et puis il y a une scène parfaitement insoutenable dans "Gone Girl" qui pour moi exclue totalement le film de la catégorie comédie.
Parabole amère sur l'aliénation que peut constituer le mariage, certes. Mais sans légèreté aucune. Y en a t-il jamais eu chez Fincher d'ailleurs ?

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Message » 14 Oct 2014 11:02

jhudson a écrit:J'ai appris que la scénariste a changé la fin du roman pour le film .


Tu n'as pas appris que la fin du roman avait été changé, tu as lu ça, nuance.
La déclaration de Fincher comme quoi la fin du livre avait été changée (par la romancière qui était aussi scénariste) s'est révélée un malentendu et a été très vite démentie par les personnes concernées. La principale différence entre le livre et le film (spoiler minime) est que le film a recours à une structure en parallèle assez tôt, là où le livre découpe plus ça en parties.

Pour des spoilers plus substantiels sur les différences :
http://www.slate.com/blogs/browbeat/201 ... david.html

misterme a écrit:Sous l'angle de la comédie, le scénario devrait passer nettement mieux c'est sûr.
Problème: à aucun moment je n'ai vu une comédie. C'est traité à la Fincher des Seven, Panic Room, Zodiac et Millenium. A moins que ces films là aient une dimension de comédie, je ne vois pas pourquoi ce "Gone Girl" en aurait une.
Le casting d'acteurs habitués aux comédies peut être un indice du fait que nous assistons là à une farce telle que la vie peut nous en jouer, avec ses pantins qui sont des stéréotypes. Mais je pense que le rôle du casting s'arrête là. ça ne donne pas au film le genre comédie pour autant.
Et puis il y a une scène parfaitement insoutenable dans "Gone Girl" qui pour moi exclue totalement le film de la catégorie comédie.
Parabole amère sur l'aliénation que peut constituer le mariage, certes. Mais sans légèreté aucune. Y en a t-il jamais eu chez Fincher d'ailleurs ?


Il y a eu The Game, et des éléments de Fight Club. Quant à Zodiac, après les meurtres du début, ça devient plus une chronique sur la vie à San Francisco dans les années 70 qu'un film gore.
Gone Girl contient des éléments de satire assez évidents, à côté des éléments plus macabres. Les deux acteurs principaux sont joués à la façon de bellâtres assez creux. Ben Affleck est donc impeccable pour le personnage (assez proche au fond de son rôle dans le dernier Malick), et Rosamund Pike a le jeu un peu affecté d'une Anglaise qui se fait passer pour la parfaite New-Yorkaise (sans parler du fait qu'elle avait joué une actrice de Hitchcock dans une pièce de théâtre il y a dix ans). Neil Patrick Harris fait de façon évidente une variation sur le personnage de Barney de How I Met Your Mother, rien qu'avec la scène où il fait l'inventaire de ses gadgets. Les dialogues entre les deux flics (l'un convaincu, l'autre sceptique) sont caractéristiques d'un duo comique (le coéquipier qui reconnaît qu'il ne connaît pas le groupe sanguin de sa femme). Et comment ne peux-tu pas voir de la comédie dans toutes les scènes où la voisine intervient, avec ses mômes, son insistance à vouloir avoir le beau rôle et à ce qu'on lui accorde la priorité ? Ou le ridicule dans lequel Nick s'enferre, incapable de dire un seul truc que sa femme ferait de sa journée, un ami qu'elle fréquenterait, refusant d'admettre qu'il s'est désintéressé de sa femme depuis très longtemps.

Toute la vie d'Amy est enfin déterminée par un modèle idéalisé auquel elle a été comparée en continu, l'"Amazing Amy" des livres de ses parents, ce qui explique beaucoup d'éléments de son comportement.

Enfin, du côté de l'intrigue :

Il faut plutôt penser à d'autres films avec "twist", joués avec sérieux pendant une grande partie, puis basculant subtilement dans le grotesque. Regarde par exemple Piège mortel de Sidney Lumet avec Michael Caine, Dyan Cannon et Christopher Reeves (déjà une variation sur Le Limier). J'ai également pensé à une autre satire jouée avec le plus grand sérieux, Prête à tout, de Gus Van Sant, à Burn After Reading des frères Coen (où des personnages se livrent à un jeu dangereux pour un enjeu qu'ils ignorent être dérisoire), à Duplicity, voire à Hannibal (qui est avec le recul une satire plutôt qu'un thriller comme Le Silence des agneaux). Un film avec twist qui reste "sérieux" ensuite, c'est Le Prestige.

Rappelle-toi la scène où Amy regarde l'interview de Nick, et où elle est furax de ce qu'il ose manipuler l'opinion publique et utiliser des symboles de leur amour (ou bien quand sa maîtresse fait sa déclaration aux médias habillée comme une écolière), alors que c'est exactement ce qu'elle a fait elle-même. Il y a tout un jeu avec la crème dessert qu'elle bouffe qui relève incontestablement de la comédie.
Desi, joué par Neil Patrick Harris, est un personnage pompeux et psychopathe, qui veut enfermer Amy dans une cage dorée. Il y a des éléments de Barney, d'autres de son personnage de "Neil Patrick Harris" dans Harold et Kumar (sans parler du fait que Harris a fait son coming out depuis bien longtemps). Le public est amené par le scénario et la mise en scène à prendre le parti d'Amy, avec par exemple son sarcasme quand elle salue ses connaissances sur les symphonies du XVIIIème siècle. Quand elle passe au meurtre, une part de la violence est désamorcée par le récit préalable de son ancien compagnon (celui qu'elle avait réussi à faire accuser de viol), vu que c'est une variation sur cet épisode passé. Et l'horreur est compensée par le fait que Desi était un crétin insupportable bourré de fric.

Pense également à la dimension hitchcockienne du film : variation sur Vertigo (un couple où chacun veut que l'autre colle à son idéal et qui dégénère à cause de ça, Amy qui a une deuxième personnalité, ratée, de fille nature), citation de la scène de la douche de Psychose à la fin (le sang qui coule dans la bonde à la fin de la scène, traduisant l'envie de Nick de tuer Amy pour ce qu'elle lui a fait), personnage féminin blond et glacé. J'ai apprécié que les clins d'œil soient brefs et subtils, alors qu'un Brian De Palma en aurait fait des tonnes pour accentuer la symbolique.

Et, au fond, le film démarre comme un film noir traitant de la possibilité que Nick ait ou pas tué sa femme, avec ses zones d'ombre qui apparaissent progressivement. À partir du moment où Amy se révèle être vivante, je n'ai pas l'impression que la question de sa condamnation à mort, de son existence à lui, soit vraiment au centre du film, et on tombe plutôt dans un film sur une relation de couple, où l'une des personnes est psychopathe (mais avec des éléments d'explication) et où l'autre est un benêt, et sur l'image fausse qu'ils se renvoyaient l'un à l'autre. L'élément crucial, c'est le monologue d'Amy sur la "fille cool", qui explique la pression à laquelle elle est soumise.
Et la fin est au fond une métaphore sur la relation de couple, où maintenant chacun sait à quoi s'en tenir sur l'autre, ce qui rend leur vie insupportable mais où ils n'ont pas non plus le choix.
Sledge Hammer
 
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Message » 17 Oct 2014 21:44

Vu aujourd'hui en Vo stf au cinéma associatif de Redon

Je suis d'accord c'est une critique du couple américain, des médias, des familles qui utilisent leurs enfants pour faire du bizness, du paraitre social impeccable....

Coté film, c'est un bon film à suspens. Je suis allé le voir sans regarder ni une bande annonce, ni lire quoi que ce soit dessus au préalable. Le film est efficace, la fin est capilotractée mais cohérente avec le reste du film.
Dernière édition par primare21 le 26 Oct 2014 15:20, édité 1 fois.
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Message » 18 Oct 2014 9:01

Sans aucun doute à mes yeux un des grands films de l'année voire le film de l'année pour l'instant.
Fincher avait déjà fait une comédie romantique, ça s'appelait Fight Club. Je l'ai toujours pris comme ça ce film, jamais très sérieux avec un double discours à l'image de la schizophrénie qui rend le film souvent hélas incompris.
Gone Girl est clairement une comédie. Une comédie noire bien sûr, où tout se vrille avec une grosse dose de perversion, mais qui s'amuse habilement des apparences à la fois des acteurs, de son intrigue, des personnages. La mise en scène est tellement brillante (c'est chirurgical au possible mais qui cache là aussi derrière une vraie émotion trouble), Pike est réellement fascinante en mante religieuse. Je suis tombé amoureux.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début avec la voix off, les flash back mais progressivement quand tout s’emboîte c'est assez fantastique. La BO minimaliste de Reznor participe aussi à cette ambiance. Il y a tellement à en dire dessus, on dirait presque une suite à Social Network, les conséquences de la création de Facebook qui part ici du couple pour progressivement autopsier la société et le monde su spectacle.
Vraiment puissant.
Nikolai
 
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Message » 18 Oct 2014 16:30

Figth club est a prendre au second degrés , malheureusement il a été souvent pris au premier , autant auprès de ses détracteurs que de ses admirateurs.

Hollywood n'aime pas trop qu'on mélange les genres dans les films qu'ils produisent, alors qu'en séries TV c'est devenu une habitude (House of Cards), ceux qui ne regardent que des films ne sont pas habitués , il faut qu'il range tout les films dans des cases prédéfinies.

Quand je vois par exemple que le film Striptease a été pris au premier degrés, ça laisse songeur :hein:

Il y a eu le même probléme avec Robocop et Starship Trooper ...

Bref la satire passe très mal auprès de la critiques pro, beaucoup devraient changer de métier car s'ils ne comprennent pas le film qu'il regarde ,ça débute mal pour qu'ils en fassent une critique !
jhudson
 
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Message » 18 Oct 2014 18:09

Pouvez-vous m'expliquer simplement, s’il vous plaît, comment on peut garder de l'intérêt pour des films comme Fight Club et Gone Girl, si on les aborde sous l'angle de la comédie ?
Pour moi, combiner dans le même commentaire "comédie" et "vraiment puissant" est incompatible. En exagérant, ce serait comme dire vaudeville bouleversant...
Et marier la légèreté à la violence la plus extrême ne fonctionne pas pour moi. ça réduit tout ce qu'on regarde à l'état de joyeuse blague, désamorçant toute tension. Or pour moi, si on ne ressent pas de tension en regardant un film de Fincher, ben c'est foutu, c'est inintéressant.

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Message » 18 Oct 2014 18:37

misterme a écrit:Pouvez-vous m'expliquer simplement, s’il vous plaît, comment on peut garder de l'intérêt pour des films comme Fight Club et Gone Girl, si on les aborde sous l'angle de la comédie ?
Pour moi, combiner dans le même commentaire "comédie" et "vraiment puissant" est incompatible. En exagérant, ce serait comme dire vaudeville bouleversant...
Et marier la légèreté à la violence la plus extrême ne fonctionne pas pour moi. ça réduit tout ce qu'on regarde à l'état de joyeuse blague, désamorçant toute tension. Or pour moi, si on ne ressent pas de tension en regardant un film de Fincher, ben c'est foutu, c'est inintéressant.


Parfois l'humour n'a rien avoir avec la légèreté .

Le mélange des genres n'a pourtant rien de nouveau , les plus grands réalisateurs ont fait cela , ça renforce plutot l’intérêt des films quand c'est bien film ,car ça déstabilise le spectateur , ça a même un nom : comédie dramatique !

Les films de Billy Wilder sont souvent des comédies d'une rare noirceur.

En france aussi on a fait de même avec Clouzot par exemple et avec plein d'autres réalisateurs, je sais que depuis quelques années on ne voit plus trop ce genre de film ,on a réduit les comédies a des films dont l'unique ambition est d'aligner des gags !

Shawn of the dead ou Evil dead ça reste aussi des comédies dans le genre extrême.

Au japon il y a Battle royal .

Orange Mecanique en Angleterre !

Les comédies satiriques italiennes entre 1960 et fin 1980 qui étaient d'un rare méchanceté.

Une partie des Westerns italiens de Leone a Sollima !

Ect....
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Message » 18 Oct 2014 19:17

Aucune scène de Battle Royal ou de Sin City ou de 300 (ces deux derniers sont à mon avis à rajouter au rayon du mélange des genres à apprécier, sinon comme une satire, comme une forme de carricature) ne peut égaler à mon sens la scène de Gone Girl où a lieu
le pire égorgement jamais vu au cinéma, selon moi.

Parce que dans le premier cas, ces scènes sont traitées avec tellement de second degré que l'on rit jaune, et la violence est désamorcée.
Dans le deuxième cas, je peux dire que j'ai n'ai pas ri du tout. J'étais torturé et vrillé sur mon fauteuil.
En tout cas, comédie dramatique est le terme qui semble correspondre au film. ça fait sens. L'humour peut y être présent sans désamorcer le sordide et l'amertume. Mais quand je lis comédie romantique pour Fight Club, là je trouve qu'il y a un côté provoc dans les qualificatifs. Faut pas pousser quand même.

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Message » 19 Oct 2014 1:44

La comédie n'est pas forcément sympathique, elle peut-être parfaitement grinçante comme ici ou comme effectivement chez Kubrick. La vraie bonne comédie est toujours sérieuse et 1er degré. Shining comporte aussi énormément d'éléments de comédie, beaucoup d'humour noir derrière l'horreur.
La séquence du meurtre dans Gone Girl n'est clairement pas un monument de poilade, mais déjà rien que les plans sur le chat, la joute entre affleck et sa soeur au bar au début, la chasse au trésor, c'est très drôle à mon sens. Le film manie parfaitement la farce (le monde du spectacle, les apparences), l'ironie, l'absurde et donc le grinçant. Après bien sûr il y a des éléments dramatiques et des choses qui font mal, c'est certain.
Moi en tout cas j'ai ri souvent.
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Message » 21 Oct 2014 7:29

Je l'ai pas vu, mais je vais réparer ça !

Panic room était vraiment bien, avec de jolies trouvailles cinématographique et d'excellents acteur... après j'y suis plus trop. Fight club c'est pas pour moi (jamais compris pourquoi ce film est culte), et Seven est àmha un bon divertissement du dimanche soir, avec un bon suspense et un scénario bien noir, mais les concessions au Hollywood business gomment ce qui aurait pu être réellement original.

Mais je suis curieux de celui ci....

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Message » 26 Oct 2014 15:18

Quelques définitions?

Wikipédia:
-La comédie (du grec κωμωδία) est un genre littéraire, théâtral, cinématographique et télévisuel fonctionnant sur le registre de l'humour. Elle met généralement en scène des personnages de bas niveaux, contrairement à la tragédie.

Larousse:
-Pièce de théâtre destinée à provoquer le rire par le traitement de l'intrigue, la peinture satirique des mœurs, la représentation de travers et de ridicules.
Genre littéraire, théâtral, cinématographique, etc., dont le propos est d'amuser.

Je penche plus du coté de la satire dramatique parsemée d'humour, donc oui effectivement cela rentre dans le domaine des comédies.
Hier j'ai vu Only God Forguive, là, c'est presque une tragédie grecque.
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Message » 30 Oct 2014 18:58

j'y vais samedi ! je vous dirai :)
bobyback
 
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