tfpsly a écrit:grand x a écrit:-le charbon n'est pas là pour compenser les baisses de production de l'éolien: c'est l'éolien qui limite le recours au charbon à chaque fois qu'il est efficace. Sans éolien, le pourcentage de charbon (ou autres fossiles) serait encore beaucoup plus important.
Non trop simpliste. Définir "à chaque fois qu'il est efficace" : est-ce quand on en a besoin?
C'est toutes les fois qu'il produit à la place du charbon (et du nucléaire, tant qu'on y est)
grand x a écrit:-le fait d'échanger du courant à l'importation comme à l'exportation est le jeu de l'offre et de la demande, exactement comme avec le nucléaire et comme toute production énergétique.
En faire un défaut spécifique à l'éolien, je trouve ça spécieux, justement.
Seuls l'éolien et le solaire ne peuvent produire à la demande justement.
et le nucléaire aussi, qui ne produit pas toujours à la demande. Faudrait pas oublier ... (installations en maintenance, incidents et arrêts dans la durée, ...), inconvénient de blocage majeur au moindre pépin spécifique à cette filière très centralisée
grand x a écrit:En cas de production locale supérieure à la demande, ce surplus est revendu au prix du marché (qui peut être élevé quand la demande est forte, et que les autres modes ou ressources peinent à suivre (nucléaire en maintenance, grands froids, ...)[...]
Justement, complètement incontrôlé avec l'éolien : on ne peut lancer la production à l'heure la plus chère, seulement quand il y a du vent (non contrôlé).
C'est bizarre: par chez vous, le vent ne souffle pas du tout à chaque fois que l'électricité est la plus chère ?
Tout ce qui peut être fait par le vent a intérêt à être fait, pour cause de non fossile et de non nucléaire justement. Et même s'il y a des inconvénients (production non linéaire), il ne faut pas pour autant en éliminer les avantages principaux
grand x a écrit:Pour l' Espagne, qualifier de "pire" (avec une idée de défaut patent donc) un modèle qui montre un certain niveau d'efficacité sur la production national, à une échelle qui rend ce mode de production largement crédible (21% en 2012, production supérieure au nucléaire), c'est particulier aussi comme argument pour rejeter l'éolien ...
À démontrer. Pour le >nucléaire, l'Espagne n'a jamais eu beaucoup de nucléaire. Leur éolien produit-il quand ils en ont besoin? Quand le prix de vente de l'électricité est au plus élevé? Ou quand il est au plus faible (car conso interne faible)? Vu qu'ils importent aussi massivement, je pense qu'ils importent pour consommer par insuffisance interne, et qu'ils exportent quand la conso interne est faible car la production n'y correspond pas du tout.
Encore une fois, un rappel des faits: 21% de l'électricité espagnole produite en 2012. Avec ou sans nucléaire, cette performance ne change pas d'importance. Elle a un pouvoir démonstratif de la faisabilité et de l'importance que peut prendre l'éolien en tant que source non anecdotique, à rebours de la faible capacité de principe que certains voudraient lui attribuer.
Que ce soit quand l'électricité est chère ou pas chère, c'est toujours une belle quantité d'électricité produite sans nucléaire et sans recours au fossile. C'est si difficile à comprendre, cet intérêt spécifique qui mérite de s'intéresser à cette filière ? Et pour info, la production d'éolien (comme des autres sources) n'est pas en rapport direct avec l'état du marché (les cours): les questions que vous posez pour l'éolien sont les mêmes pour les autres filières. Leur nucléaire exporte aussi quand la conso est faible, et évidement qu'il leur arrive d'importer quand la conso est forte, comme tous les pays ...
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grand x a écrit:Sans nucléaire, l'énergie produite par les éoliennes aurait été du tout fossile.
Le fossile est PIRE que le nucléaire. En termes de pollution, de mors au nettoyage...
J'en parlerai aux Ukrainiens et aux Japonais, et à toutes les populations futures (sur des millénaires) à qui on laisse le beau cadeau de nos déchets ... Je pense que le Japon notamment doit regretter d'avoir tardé à se mettre à l'éolien, ne serait-ce que pour faire face à la perte de quelques grosses unités de production électrique suite au tsunami, sans parler du reste (une partie de leur territoire inutilisable, toute pêche impossible pour des années dans de larges secteurs, les victimes (ouvriers de premières interventions), ...)
Joich a écrit:L'éolien, et toutes les sources intermittentes, posera toujours le problème suivant: pour une puissance éolienne installée, il faut que quelque-part la même puissance immédiatement disponible soit installée (gaz, nuke, barrages, etc.) pour pallier les manques. Que ce soit dans le pays consommateur ou dans un autre pays. Les pays qui investissent massivement dans l'éolien sans baisser leurs émissions de CO² sont les passagers clandestins de la lute contre le changement climatique.
Exactement, très bien résumé
Tautologie qui oublie consciencieusement les évolutions à mettre en place, sources de linéarisation de l'offre et de la demande (gestion de temporalité d'une partie des demandes en courant, développement des solutions de stockage, ...), et surtout cette affirmation est anormalement présentée: tout mix éolien/fossile sera forcément plus avantageux qu'un "non mix" tout fossile, ce que votre "maxime" oublie de prendre en compte. Cette présentation est hautement pernicieuse: elle impute à l'éolien la non baisse d'émission de CO2, alors que sans lui il est assuré que ces émissions seraient encore plus importantes (production électrique non nuke réalisée quasiment toute en fossile).