(Le) Vent se Lève (Miyazaki)

[misterme]

j'ai vu "Le Vent Se Lève" hier soir et je dois dire que j'ai un point de vue identique au tien.
Un gros manque d'émotion pour moi aussi.
D'ailleurs je pense que le traitement choisi par le réalisateur aurait pu donner un excellent film en chair et en os. Je trouve que le format du dessin animé sied mal à cette histoire réaliste, car pour moi, le dessin animé est censé offrir une évasion impossible avec le film en réel. Donc à ce niveau "Le Vent Se Lève" est pour moi un paradoxe.
Et puisque tu parles d'Evangelion, as-tu vu le dernier film cinéma en date "3.33 You Can (Not) Redo" ? Très déçu pour ma part, moi qui suis un grand fan à la base.

[lag@uffre]

Sans pousser trop loin le HS, je ne suis pas très Gainax, déjà. Mais surtout après le fin d'Evangelion je n'ai jamais trop compris l'intérêt de s'acharner à refaire le truc (dans le sens du public qui plus est), et j'hallucine de voir qu'on en a toujours pas fini. Désolé

[Sledge Hammer]

Oui, c'est le même titre français que le Ken Loach qui a eu la palme, mais ça n'a évidemment aucun rapport.

C'est aussi le titre d'un documentaire sur la carrière de Joseph Pujol.

[Cylon]

Vu, 5/5

En ancrant son dernier opus dans la réalité - tout en rappelant qu'elle doit être vécue comme un rêve -, Miyazaki s'affranchit un peu de l'imaginaire pour réaliser son film le plus personnel, et peut-être le plus abouti thématiquement. L'apparition de Giovanni Caproni, dont le bimoteur Ca.309 Ghibli donna son nom au studio, est un fil rouge sur la créativité humaine, et son pouvoir visionnaire quel qu'en soient le contexte et le prix (« Aimerais-tu vivre dans un monde sans pyramides ? »). Emprunt d'un certain optimisme, c'est aussi le symbole d'une vie marquée par l'obsession, autant celle du protagoniste principal que de son créateur. Pour conter son histoire, subjuguée par une mise en scène magistrale, Miyazaki prend son temps - le film dure plus de 2 heures, encore -, ce qui permet de déployer une émotion immense sans artifice pataud, et de traiter autant de l'amour comme force pure et absolue, que d'une nature toute puissante, ou de l’implacable marche de la guerre. Le cinéma de Miyazaki aura fait rayonner pendant 30 ans la culture nippone par-delà ses frontières, en accompagnant plusieurs générations dans sa poésie, dans ses mythes et ses songes. Avec Le vent se lève, ultime virage dans une fin de carrière unique, il marque une fois de plus le cinéma de son audace, de sa sensibilité, de sa nostalgie certaine et de sa maîtrise totale.

(@ Lagauffre, l'intensité dramatique et l'émotion ont donc fonctionné chez moi , il m'interroge sur les bonnes questions et touche la corde sensible, rien que par l'image de la société et du pays qu'il dégage. Et "l'équilibre délicat" dont tu parles n'est pas une faiblesse ou une recherche de consensus à mon avis, bien au contraire, c'est un point de vue en tant que tel (la distance de l'artiste, son obsession fermée, l'histoire implacable, etc...))

[pnauts]

Si tu ne l'as pas vu, je te conseille le conte de la princesse Kaguya, de l'autre âme du studio Ghibli, Takahata Isao, trop souvent dans l'ombre de Miyazaki alors que Le tombeau des Lucioles est un des plus beau films (anime ou pas) qui existe à mon avis.
Pour moi un bon ton au-dessus.

[Cylon]

Je suis bien d'accord pour Le tombeau des lucioles . J'attends Kaguya, l'ayant vu aussi passer dans le topic du meilleur de l'année . EDIT : ah ben par toi notamment, dans les tops.

[opbilbo]

Vu, 5/5

En ancrant son dernier opus dans la réalité - tout en rappelant qu'elle doit être vécue comme un rêve -, Miyazaki s'affranchit un peu de l'imaginaire pour réaliser son film le plus personnel, et peut-être le plus abouti thématiquement. L'apparition de Giovanni Caproni, dont le bimoteur Ca.309 Ghibli donna son nom au studio, est un fil rouge sur la créativité humaine, et son pouvoir visionnaire quel qu'en soient le contexte et le prix (« Aimerais-tu vivre dans un monde sans pyramides ? »). Emprunt d'un certain optimisme, c'est aussi le symbole d'une vie marquée par l'obsession, autant celle du protagoniste principal que de son créateur. Pour conter son histoire, subjuguée par une mise en scène magistrale, Miyazaki prend son temps - le film dure plus de 2 heures, encore -, ce qui permet de déployer une émotion immense sans artifice pataud, et de traiter autant de l'amour comme force pure et absolue, que d'une nature toute puissante, ou de l’implacable marche de la guerre. Le cinéma de Miyazaki aura fait rayonner pendant 30 ans la culture nippone par-delà ses frontières, en accompagnant plusieurs générations dans sa poésie, dans ses mythes et ses songes. Avec Le vent se lève, ultime virage dans une fin de carrière unique, il marque une fois de plus le cinéma de son audace, de sa sensibilité, de sa nostalgie certaine et de sa maîtrise totale.

(@ Lagauffre, l'intensité dramatique et l'émotion ont donc fonctionné chez moi , il m'interroge sur les bonnes questions et touche la corde sensible, rien que par l'image de la société et du pays qu'il dégage. Et "l'équilibre délicat" dont tu parles n'est pas une faiblesse ou une recherche de consensus à mon avis, bien au contraire, c'est un point de vue en tant que tel (la distance de l'artiste, son obsession fermée, l'histoire implacable, etc...))

5/5 aussi.

Et je n'ai pas eu l'impression que le film durait plus de deux heures !

[jhudson]

Le film est en son Mono , franchement c'est un curieux choix et pour être logique il aurait aussi fallut qu'il soit en N/B et au format 1:33

Par moment les réalisateurs ont des choix qui laissent perplexe .

Je viens de lire que certains bruitages ont été fait a la bouche!

[rann]

oui j'ai trouvé çà bizarre aussi
peut être pour garder une côté dessin animé au crayon

[pnauts]

Je viens de lire que certains bruitages ont été fait a la bouche!

je crois que c'est tous.

[jujulolo]

J'ai vu le"vent se leve " sur canal + l'autre soir.

j'aime beaucoup Miyazaki mais ne lui voue pas un culte comme certains.

Et j'ai vu le vent se leve
Un magnifique bonbon sucré, même pas acidulé.
Un mélodrame romancé (la femme du heros n'a jamais eu la tuberculose dans la vraie vie) sur la vie d'un ingenieur qui a fabriqué un des meilleurs avions de la seconde guerre mondiale.

Le message est super original "il faut vivre son rêve coûte que coûte" meme si c'est pour produire une machine destinée a tuer.Et de toute facon tout le monde est très gentil et fait de grands sourires dans la vie. Sauf certains allemands qui parfois courent dans la nuit et en frappent d'autres mais on sait pas qui c'est et ca a pas l'air bien grave de toute facon.

Quoi, le zero a été une des meilleur arme du japon pendant la deuxieme guerre?
Il a été utilisé par le japon un (le?) pays le plus violent et le plus sanguinaire du siecle dernier?
le "zero" a été utilisé par les kamikaze?

Il suffit de pas en parler et tout va bcp mieux.

Le pire dans tout ca c'est qu' Horikoshi etait pas un salaud, le contraire meme.
Mais pouquoi donc Miyasaki n'a que tres tres legerement efleuré les problème de conscience de cet ingenieur.
Plutot que de nous sortir un pastiche de love story...

[jhudson]

Miyazaki s'est mis a dos pas mal de gens au japon (qui est en ce moment dans un grand élan de nationalisme , le nouveau gouvernement est franchement a droite) en étant ouvertement contre la remise en question de" l'article 9 de la constitution japonaise qui fait renoncer le Japon à son droit de déclarer la guerre ou à utiliser sa force militaire comme moyen de règlement des différends internationaux", article que le premier ministre veux abroger !

[wopr]

Techniquement par contre, c'est bof bof.
On dirait un animé comme on en voit des dizaines et des dizaines depuis de nombreuses années avec des dessins et des animations simplistes.

[lag@uffre]

euh...si seulement.