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La Grande Crise !

Message » 16 Avr 2015 21:24

Les normes sociales ont juste changé. Il y a encore 2 siècles il fallait jouer aux femmes savantes, se payer un titre de noblesse, pour les plus riches financer des intermittents du spectacle, maintenant il s'agit de montrer sa montre en or et de parler de ses vacances aux Maldives. Effectivement le fait d'avoir toujours eu la chance de vivre protégé du dénuement financier offre un certain détachement vis à vis de ces comportements de nos semblables.
poilau
 
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Message » 16 Avr 2015 23:53

Vous n'avez pas de coach pour venir participer sur ce forum vous ?
Keron
 
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Message » 17 Avr 2015 10:00

poilau a écrit:Les normes sociales ont juste changé. Il y a encore 2 siècles il fallait jouer aux femmes savantes, se payer un titre de noblesse, pour les plus riches financer des intermittents du spectacle, maintenant il s'agit de montrer sa montre en or et de parler de ses vacances aux Maldives. Effectivement le fait d'avoir toujours eu la chance de vivre protégé du dénuement financier offre un certain détachement vis à vis de ces comportements de nos semblables.

Tu sais, il y a deux siècles, la grande majorité de la population française était agricole. Alors ce dont tu parles, qui est exact, ne concerne qu'une toute petite minorité. Pour les autres, le souci principal était comment survivre et que bouffer demain.
D'ailleurs la cohabitation entre ces deux mondes qui se méprisaient a fini...par mal finir.
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Robert64
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Message » 20 Avr 2015 8:49

Pour en revenir à l'argent dette :

Billet d’André Jacques Holbecq, auteur de « La dette publique, une affaire rentable » et du « Manifeste pour que l’argent serve au lieu d’asservir », avec Philippe Derudder


D’après l’enseignement universitaire on note deux étapes. Vers 1655, à Londres et Amsterdam, les orfèvres qui avaient l’habitude d’attester les dépôts d’or des nobles et des riches marchands dans leurs coffres par des certificats de dépôts nominatifs, commencent à émettre ces certificats en valeurs rondes et « au porteur » en les rendant anonymes. Ces certificats purent donc servir de moyens de paiement en passant de main en main.

Mais très vite, vers 1670, les orfèvres s’aperçurent que les détenteurs de ces certificats, accordant une grande confiance aux orfèvres, ne demandent qu’assez rarement la transformation de leurs certificats en or. Les orfèvres commencent à émettre à des emprunteurs, contre intérêts, plus de certificats qu’ils ne détiennent d’or. Ces certificats tout à fait identiques, servent donc à payer les dettes, et deviennent de la « monnaie » crée sans contrepartie véritable. Les orfèvres deviennent des banquiers au sens moderne du terme, prêtant ce qu’ils ne disposent pas : ils « créent » littéralement la monnaie en « monétisant » des reconnaissances de dette ou des hypothèques. Leurs réserves (l’or dans leur coffre) sont fractionnaires par rapport au montant des certificats émis. C’est de là que vient le terme « réserves fractionnaires »

Système à réserves fractionnaires

Aujourd’hui, le monde entier fonctionne sur ce système, la monnaie centrale ayant remplacée l’or et l’État (par sa Banque Centrale) étant le garant de cette monnaie centrale.

Pour faciliter la compréhension de ce qui suit, nous allons garder le terme de monnaie centrale et allons utiliser le terme « argent » pour signifier la monnaie produite par les banquiers .

Il faut bien que le lecteur admette une chose que savent tous les économistes : lorsque vous avez besoin d’argent que vous n’avez pas et que vous frappez à la porte d’un banquier, que celui-ci, en contrepartie de garanties que vous lui apportez (caution, reconnaissance de dette, obligation, hypothèque, nantissement, etc…) ne va pas, pour vous prêter cet argent, puiser dans sa caisse ou l’argent d’autres déposants. Non ! il va créer « ex nihilo » cet argent en l’inscrivant sur votre compte bancaire : cet argent n’existait tout simplement pas 1 seconde avant. Cette « monétisation » consiste donc en l’inscription simultanée, au bilan de la banque, d’une reconnaissance de dette à l’actif et d’argent à leur passif, sur le compte du bénéficiare du crédit. Les économistes disent « ce sont les crédits qui forment les dépôts, et non pas les dépôts qui permettent les crédits »

Lorsque le crédit est remboursé, majoré de l’intérêt, l’argent qui avait été créé par la banque est détruit. L’intérêt est donc le bénéfice de la banque.

Bien sur les banques sont limitées par un certain nombre de règles dites « prudentielles » (mais nous savons tous comment la comptabilité bien comprise permet souvent de passer outre). Ces règles sont :
- la banque doit disposer de monnaie centrale à hauteur (dans la zone euro) de 1% des crédits qu’elle accorde : ce sont les « réserves obligatoires ».
- la banque doit pouvoir satisfaire, en l’achetant avec de la monnaie centrale, la demande d’espèces de ses clients (au guichet ou par prélèvement de Carte Bancaire) ; ceci représente sensiblement 15% des dépôts.
- la banque doit pouvoir satisfaire, toujours en monnaie centrale, des dettes envers ses concurrentes, les compensations interbancaires (au niveau de toutes les banques prises dans leur ensemble ce montant est de zéro)
- Les règlementations (Bâle III) leurs imposent de disposer de 8% de fonds propres par rapport aux crédits qu’elles ont en cours

Bon an mal an les banques créent en définitive de 3 à 6 fois la « monnaie centrale (en y incluant les espèces) , mais on a vu des banques multipliant plus de 20 fois leurs disponibilités en monnaie centrale . Il n’y a pas assez de monnaie centrale (garantie par l’Etat) en cas de demande importante ou de « bank run ». De plus les banques peuvent, pour compte propre, payer leurs frais ou leurs investissements, créer l’argent qui va leur servir à spéculer et créer des bulles, ne pas accorder des crédits selon leur bon vouloir donc « briser » la croissance ou à l’inverse augmenter considérablement la quantité d’argent en circulation créant ainsi de l’inflation.

La création monétaire est, dans le système bancaire à réserves fractionnaires, totalement incontrôlable et, avec elle, ses effets induits sur les différents aspects du système économique et financier. Les banques ont trop besoin de maximiser les profits et trop de pouvoir que leur donne cette capacité de création d’argent ex-nihilo.

En résumé, la création monétaire par le crédit bancaire est une formidable machine à distribuer de « faux droits » et des « revenus non gagnés » ainsi qu’à creuser des inégalités de revenus et de patrimoines sans aucun rapport avec les contributions réelles des individus à la création de richesses réelles.

Du système à réserves fractionnaires à la « monnaie pleine »

Depuis des siècles, mais en particulier depuis Fisher (1936) et plus près de nous Allais, de nombreux économistes (entre autres : Walras, Mises, Tobin, Minsky, Simons, Friedman, et dernièrement Kumhof et Benes du FMI) ont dénoncé ce système à réserves fractionnaires ayant amené à plus de 20 crises monétaires et financières depuis 1980. Ils ont proposé, sous une forme ou une autre, d’interdire aux banques commerciales de créer de « l’argent de crédit » et de réserver l’émission monétaire à la seule banque centrale (la Banque de France en ce qui nous concerne). C’est ce qu’on appelle la « monnaie pleine »

Dans la pratique, du jour au lendemain, si la décision était prise, les comptes bancaires de chacun d’entre nous passeraient hors bilan des banques et nos dépôts « à vue » – notre argent disponible - seraient ainsi totalement considérés comme de la monnaie centrale et garantis par l’État (et donc par la collectivité). Votre banque ou le « gestionnaire » que vous choisiriez se contentant de tenir la comptabilité des échanges commerciaux et individuels.

Le financement de l’économie serait assuré par l’épargne (les banques devenant intermédiaires percevront leurs honoraires sur ce travail d’intermédiation) et des emprunts des éventuels à la Banque de France ou sur le « marché monétaire » si nécessaire.
Les avantages sont nombreux : stabilité systémique, régularité de la croissance, efficacité économique et équité sociale.

Cette proposition aujourd’hui à l’étude par le gouvernement Islandais (voir l’article de Laurent Herblay sur ce blog ), par les Anglais de « monetative », par les Suisses de « Vollgeld Initiative » , etc., remédierait aux risques inhérents à « l’argent-dette ». Chaque année le complément de masse monétaire souhaitée, émis sans dette ni intérêts par la Banque de France , viendrait abonder le compte du Trésor Public, permettant par exemple le financement de la transition écologique et énergétique, le payement des intérêts de la dette, le déficit primaire ou le remboursement d’une part de la dette.
Puis cette monnaie sans intérêts, ne devant jamais plus être remboursée circulera et diffusera dans l’économie dans un nombre de cycles sans fin, une partie prêtée par les épargnants aux emprunteurs permettra de financer les besoins de crédits privés.

Il est peu probable qu’un tel système qui sous entends une « monnaie souveraine » puisse être accepté à l’unanimité par les 19 pays de la zone euro, sauf si la terrible crise financière qui ne va pas manquer de se produire un moment ou un autre, force tous ces pays à revoir leurs dogmes ultra libéraux sur ces questions. En attendant, la France pourrait ainsi montrer ses choix souverains en décidant seule d’appliquer sur son territoire la « monnaie pleine »
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Message » 20 Avr 2015 21:03

remplacer les banksters par des fonctionnaires, on passe de charybde à scylla ..

j'imagine juste le jour où on sera traité à la banque comme on nous traite à la caf, à la cpam ou au rsi :lol:
"vous avez besoin de retirer du liquide ? ah mais ce n'est pas possible aujourd'hui, envoyez-nous donc une photocopie des 6 documents suivants et on vous recontactera d'ici 6 à 8 semaines" :ko:
Ygg
 
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Message » 20 Avr 2015 21:16

Je dois dire avoir été agréablement surpris depuis deux ans par la CAF. Tout se fait en ligne et tu peux même échanger par email. Les corrections arrivent après 15 jours.

Cela ne peut pas être pire que de goinfrer les banques avec notre travail. Banque qui profite des intérêts pour spéculer sur les marchés, mettre plus de pression sur les employés et sont responsables au premier chef des crises financières.

Et qui vient pleurer au guichet de l'Etat dès qu'elles ont un problème ? Les banques !

Rien n'a changé depuis la crise mis à part un trader en prison et quelques officines en l'air.
Keron
 
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Message » 23 Avr 2015 10:45

La grande crise est devant nous ?

Les bourses fêtent la prise de pouvoir des actionnaires
Le Dow Jones plus haut qu’en 2007, le Nikkei, au-delà de 20 000 points et au plus haut depuis 2000, le CAC 40, au-delà de 5200 points, au plus haut depuis 2007 : si l’envolée des bourses reflète la spéculation et les politiques des banques centrales, elle souligne aussi les rapports de force économiques actuels.



Les actionnaires rois du monde

A première vue, on pourrait se dire que le niveau actuellement atteint par les bourses du monde est délirant et qu’il ne représente qu’un nouvel épisode de spéculation irrationnelle et exubérante nourri par les choix des banques centrales, entre taux au plus bas et création monétaire. Bien sûr, ces éléments expliquent en partie les niveaux atteints dernièrement. Cependant, les choses sont plus compliquées que cela. En effet, quand on examine le niveau des cours par rapport aux profits, le niveau actuel n’est pas déilrant (selon The Economist, la capitalisation boursière représente 15,3 fois les bénéfices contre une moyenne de long terme de 16,6 fois). En fait, il semble même y avoir du potentiel de croissance !

C’est que notre système économique atteint de nouvelles extrémités. Depuis 3 ans, The Economist, pourtant guère prédisposé à remettre en cause notre système économique, s’inquiète régulièrement du niveau des profits, qui a dépassé les plus hauts historiques atteints avant la crise de 1929. Aujourd’hui, les grandes multinationales arrivent à tirer toujours plus de profits de leurs activités, révélant un rapport de force qui leur est forcément favorable. Mais il y a plus fort qu’elles : leurs actionnaires, qui sont la raison pour laquelle elles concentrent toute leur énergie à augmenter sans cesse leurs profits, pour leur en redistribuer une part toujours plus forte, sous la forme de dividendes ou de rachats d’action.

Le retour des féodalités

Le monde d’aujourd’hui, comme le soulignent d’innombrables économistes, est profondément déséquilibré. Quand les Echos titrent « pourquoi les stars du CAC 40 vont augmenter les rachats d’actions en 2015 », c’est la parfaite illustration de la dénonciation par Lordon des excès du capitalisme actionnarial. Certes, en France, nous n’avons pas encore atteint les sommets de 2007, mais la tendance est là et malheureusement, comme souvent, les Etats-Unis pourraient bien représenter la direction vers laquelle nous allons. Même The Economist a dénoncé les excès de ces rachats d’action, déjà proches du niveau de 2007 et qui représentent plus d’un tiers de la croissance des résultats par action.

Ce sont de moins en moins les peuples, qui représentent souvent les coûts que ces actionnaires veulent couper, qui choisissent la direction de l’humanité, mais bien ces actionnaires, qui ont obtenu le sauvetage de leurs excès par les Etats pendant la crise financière, qui ont obtenu les effarants tribunaux d’arbitrage qui leur permettent, comme Philip Morris en Australie, de poursuivre d’égal à égal les Etats. Le problème est que ces actionnaires ne recherchent qu’une rémunération, toujours supérieure, et qu’il est bien évident qu’il ne peut pas être sain que nos sociétés tournent autour de ces objectifs, qui expliquent en bonne partie pourquoi les inégalités ne cessent de progresser.

Le plus effarant, c’est la déconnexion entre la rémunération des actionnaires (et des dirigeants des grandes entreprises, aux intérêts alignés sur ces derniers, comme Carlos Ghosn, et ses 400 SMICs) et le destin de la grande majorité de la population. Un tel écart ne sera pas durable.


http://www.gaullistelibre.com/2015/04/l ... .html#more
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Message » 24 Avr 2015 8:26

C'est du vrai racket ce site, comment les autorités de la concurrence ont-elles pu accepter aussi longtemps que les hôteliers soient transformés en sous-traitants d'une multinationale abusant de sa situation de monopole pour imposer de telles pratiques? :o

http://www.lefigaro.fr/societes/2015/04/21/20005-20150421ARTFIG00157-sous-pression-bookingcom-renonce-a-ses-clauses-controversees.php

Bref pour réserver rien ne vaut le bon vieux téléphone :friend: .
poilau
 
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Message » 24 Avr 2015 9:35

Tu as les mêmes pratiques avec les établissements publics et tout un tas de parasites qui ont fait du lobying afin de s'incruster.

Exemple des assureurs. Avant l'Etat était son propre assureur pour son parc auto. Désormais il faut engraisser des éléphants.
Il existait des accord entre l'Etat et la SNCF pour obtenir un billet de train en échange d'un bon de commande à présenté au guichet. Désormais il faut passer par des centrales qui vont te prendre 11-20 euros par billet ou par nuit d'hôtel. Et tu peux multiplier les exemples et te rendre compte combien cela contribue à dépenser de l'argent public sans pour autant en faire gagner.
Keron
 
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Message » 24 Avr 2015 17:35

c'est le même principe que les ticket resto...On rajoute des intermédiaires pour rien.
Kolian
 
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Message » 24 Avr 2015 17:47

Kolian a écrit:c'est le même principe que les ticket resto...On rajoute des intermédiaires pour rien.


Voilà, qui se prennent leurs 15% plus la trésorerie en proposant du vent :-? .
poilau
 
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Message » 24 Avr 2015 17:54

poilau a écrit:
Kolian a écrit:c'est le même principe que les ticket resto...On rajoute des intermédiaires pour rien.


Voilà, qui se prennent leurs 15% plus la trésorerie en proposant du vent :-? .



De mémoire, ca doit etre 7% de frais pour le commerçant :/

Et bien sur, avec le switch sur une solution a carte a puce...aucun changement :zen:
(vu le %age de frais sur des transactions CB...c'est clairement du vol manifeste les ticket resto...deja que dans le principe c'est juste aberrant )
Kolian
 
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Message » 24 Avr 2015 18:05

Sur Booking ça tourne autour de 15%, les systèmes de réservation de taxi aussi se gavent bien, dans mon secteur pareil, même dans l'agriculture ça fonctionne comme ça maintenant, beaucoup d'exploitants sont devenus des simples larbins pour de gros groupes qui imposent leurs fournitures, les méthodes et leurs tarifs. Notre système économique est tenu par les commerciaux qui une fois le monopole ou l'oligopole obtenu se gavent au détriment de ceux qui produisent. Et en prime Booking y ajoute des clauses d'exclusivité délirantes :o .
poilau
 
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Message » 27 Avr 2015 9:15

Charles Sannat, toujours en forme :lol:

je suis charlie sur écoute

« La démocratie en Europe, une vaste plaisanterie… ! »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Je vous dis régulièrement que nous faisons face à un mouvement mondial de réduction des libertés individuelles, que nous assistons à un recul sans précédent de la démocratie.

Vous le voyez en France où, sous couvert de lutte légitime contre le terrorisme, on cherche en réalité à encadrer et à terroriser le citoyen un peu pétochard qui « n’a rien à se reprocher ou si peu » plus qu’à nous protéger des méchants vilains. Pourquoi peut-on affirmer cela ? Pour une raison très simple. Si les paiements en espèces sont prohibés au-delà de 1 000 euros pour un résident fiscal français, ils restent autorisés jusqu’à 10 000 euros par transaction pour un non-résident fiscal. On se fiche donc ostensiblement aussi bien du financement des filières terroristes que de notre protection. Non, ce qui compte c’est bien évidemment la répression financière, la répression fiscale. Le fait que personne ne puisse échapper à l’État.

Ne soyons pas naïfs, c’est évidemment pour notre bien. Aucune politique de réduction des libertés ne saurait être acceptée par les populations si c’était pour réduire leur liberté. Alors on vous explique que c’est pour votre bien, que c’est pour lutter contre les vilains terroristes ou encore contre les très vilains fraudeurs fiscaux sans doute comme Thévenoud – dont plus personne ne parle mais qui siège toujours sur les bancs bien socialos et bien-pensants de notre gôche moralisatrice pour les autres et nettement moins pour elle-même.
Une justification idéologique évidente : construire l’Europe, augmenter la productivité, globaliser l’économie

Vous devez comprendre, mes chers amis, que lorsque l’on veut construire une Europe des multinationales qui n’a rien à voir avec l’Europe de la paix et de l’amour universel entre les peuples, la démocratie comme l’a si bien dit le ministre allemand de l’Économie c’est assez pénible.

Lorsque l’on veut avancer dans une mondialisation qui n’arrange que les multinationales et les méga-riches et dont personne ne veut, les libertés individuelles ce n’est pas très pratique.

Lorsque l’on veut vous réduire vos « acquis sociaux », vos 35 heures, vos machins formation, ou encore votre sécu ou augmenter le prix des soins, vous laisser protester c’est assez difficile à supporter.

Lorsque l’on veut vous rendre compétitif face à un petit Chinois des champs ou même des villes payé au mieux 500 euros par mois pour les plus chers mais généralement 90 dollars et 10 bols de riz pour la grande masse, enrégimenté et qui n’a pas le droit de grève mais le droit de crève, ce qui n’est pas du tout pareil, les syndicats européens, le droit du travail ou le code du même travail sera toujours trop épais pour un capitaliste exploiteur ne voulant au mieux que vous donner ce que Marx appelait déjà un salaire de « subsistance ».
L’excellence du modèle chinois

Alors face à tout cela, face à cette compétition mondiale, c’est la Chine qui a prouvé l’excellence de son modèle. D’ailleurs, la conclusion intellectuelle c’est qu’il n’y a aucune façon de lutter contre l’efficacité du modèle chinois dans une économie mondiale globale et ouverte sans adopter les mêmes techniques ou sans changer les règles, c’est-à-dire sans fermer l’économie.

Le modèle chinois c’est une dictature politique, avec un parti unique qui n’a rien d’une démocratie, avec la peine de mort pour les vilains y compris ceux qui sont juste pas d’accord avec les mamamouchis de là-bas. C’est l’absence presque totale de droit social ou de droit de grève ou même de droit tout court puisque l’une des plus jeunes professions en Chine c’est… avocat !

Bon, le temps de travail on s’en fiche, le salaire minimum aussi, les normes de sécurité… itou, bref, un paradis pour capitaliste la dictature communiste et c’est ainsi que la boucle fut bouclée et que de l’affrontement entre le capitalisme et le communisme sortit vainqueur non pas le capitalisme, comme tout le monde le pense depuis la chute de l’URSS et l’effondrement du mur de Berlin, mais un nouveau système à l’efficience redoutable, l’hybride mis au point par la Chine que j’appelle le « Co-capitalisme ». Tous les attributs de la dictature communiste mis à la disposition du capital pour produire au meilleur coût et avec la plus grande des efficacités. La seule liberté laissée au peuple étant la liberté de consommer, qui était d’ailleurs absente du monde communiste et qui fut l’une des principales causes de l’échec du système communiste.

Les peuples se fichent pas mal de leur propre liberté. Il leur faut simplement, depuis l’antiquité, du pain et des jeux. La version moderne c’est la télé-réalité et la consommation. L’hyper-consommation. Celle qui abrutit et lobotomise les masses laborieuses.

Alors pour nous adapter à ce nouveau monde, nous devons non pas refuser ce nouveau monde, protéger nos valeurs ou encore nos libertés, nous n’avons pas le droit de penser ou d’imaginer d’autres chemins (sans être taxés de tous les termes euthanasiant la pensée).

Non il n’y a « pas d’alternative », vous dira Macron. « Il faut bien accepter de réduire vos libertés », a ainsi déclaré il y a quelques jours Nicolas Sarkozy dans une confession d’une rare honnêteté et laissant apparaître au grand jour le grand mobile des « réformes » en cours qui, loin d’être uniquement économiques, concernent également chaque jour vos libertés futures et celles que vous laisserez à vos enfants.

Comme je vous le disais, ce mouvement est mondial, il est aussi européen.
Tollé au Portugal face au retour de la censure

Ainsi cet article d’Euronews, qui est loin d’être un organe de presse fasciste, explique que c’est la « bronca des médias au Portugal face au spectre du retour de la censure ».

Un nouveau texte de loi est en discussion pour que les médias soumettent leur plan de couverture du scrutin à la commission électorale et à l’entité de régulation des médias portugais.

Il est également demandé aux journalistes de s’abstenir « de tout commentaire ou jugement de valeur »… ce qui revient à dire qu’en période électorale, le droit à la liberté d’expression – qui est l’un des attributs d’un régime dit démocratique – serait suspendu le temps de la campagne puisqu’il ne pourrait plus y avoir aussi bien commentaires que jugements de valeur…

Vous imaginez à quel point les peuples honnissent désormais leurs dirigeants pour que ces derniers passent ce type de lois, ou encore à quel point ils veulent vous faire avaler de futures couleuvres pour vous empêcher ainsi tout droit de protestation ?

Inutile de vous dire qu’avec une telle loi, il serait impossible d’écrire ce simple billet, oui ce simple article que vous êtes en train de lire. Il est rempli de commentaires et de jugements de valeurs que vous avez d’ailleurs parfaitement le droit de rejeter, de combattre ou d’approuver. D’ailleurs, cela porte le nom d’ »édito ».
Uniquement le droit de dire oui, uniquement le droit de dépenser, uniquement le droit d’acheter des actions…

Je ne sais pas combien de temps durera le crépuscule de ce monde. Ce que je sais c’est qu’il est condamné comme l’était l’URSS car ces systèmes sont devenus fous.

Si vous regardez avec objectivité, la politique des banques centrales n’amène qu’à une obligation d’acheter des actions… puisque cela ne baisse jamais.

Cela est une obligation à utiliser votre épargne et donc à consommer puisque les taux d’intérêt sont à zéro et seront bientôt négatifs, ce qui est la négation de la définition d’une monnaie qui doit être capable de conserver de la valeur dans le temps.

Politiquement, vous n’aurez prochainement que le droit de dire oui. Pour le reste, si vous dites non, vous serez au choix un terroriste, un fasciste, un anarchiste, un criminel, un délinquant ou un individu relevant de la psychiatrie. C’est génial la psychiatrie. Un simple préfet peut vous enfermer sans procès directement en institution sans recours, sans tambour ni trompette. D’ailleurs, l’ex-URSS affectionnait particulièrement ses psychiatres.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.
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Message » 27 Avr 2015 12:39

Bah tout le monde le sait que la restriction des mille balles de paiement en liquide n'a rien à voir avec le terrorisme mais uniquement le black...
Comme le pouffiasse de l'ina : 40 mille balles de taxi payés par le fric public....
Bande de kon sur
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