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Tous sur les casques et écouteurs

Le Casque, Vocabulaire & Diagrammes

Message » 27 Avr 2015 18:30

Pour aller dans le sens de l'analogie entre images et sons (que je partage avec Eric) je me demande si il n'y a pas dans le restitution sonore des effets que l'on rencontre en photo:

- le micro-contraste qui révèle, en les accentuant au niveau des pixels, de très petits détails qui rendent mieux la perception de la matière. C'est le propre de certains opticiens (Zeiss ou Leica) et cela signe leurs optiques; il n'y a pas besoin d'être très versé en photo pour faire la différence.

- le contraste général dont on peut dire grossièrement qu'il souligne plutôt les contours dans l'image en accentuant les différences entre les plages de luminosités.

La similitude est-elle dans la différence entre "détaillé"(les détails sont différenciables grâce au contraste général) et "analytique"(les plus fins détails s'entendent grâce au micro-contraste)?

Sur un autre aspect de la restitution une notion me semble difficile à définir, c'est la "richesse des timbres" qu'on trouve dans les commentaires.....


Je tire mon chapeau à ceux, nombreux, qui s'échinent en utilisant un vocabulaire recherché, une syntaxe impeccable et une orthographe irréprochable pour partager leur passion!

Bravo! :thks:
hyucca
 
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Message » 27 Avr 2015 18:52

hyucca a écrit:
La similitude est-elle dans la différence entre "détaillé"(les détails sont différenciables grâce au contraste général) et "analytique"(les plus fins détails s'entendent grâce au micro-contraste)?


micro contraste vs contraste général , ça correspond pour moi à la différence résolvant vs détaillé/analytique. :thks:

La richesse des timbres... ça c'est vraiment subjectif et ça depend des préférences de coloration de l'auditeur. avec telle ou telle plage de fréquences boostée, on va entendre plus ou moins telles harmoniques dans le voix ou les instruments.

Après on peut parler de justesse des timbres aussi mais c'est hautement casse gueule.. Je ne compte plus les pianistes qui trouvent que le piano sonne juste à leurs oreilles avec tel ou tel casque... sauf que les casque sont différents... :hehe: . Là, on est vraiment dans le subjectif et je ne pourrais pas dire honnêtement que tel casque est le plus juste.. je ne peux dire que "ce casque sonne juste à mes oreilles". je peux dire par contre quand les timbres d'un casque me semblent faux et/ou artificiellement colorés de manière plus ou moins agréable. On en revient à la définition de neutre vs coloré.

AMHA certains casques visent la neutralité et donc l'absence de coloration et d'autres pas du tout. un Audio technica W3000 est clairement coloré (de manière assez agréable d'ailleurs) . Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. A mon avis, un LCD2 est plus coloré qu'un LCD3 aussi... etc...

Par opposition à coloré , on parle de casque neutre et/ou droit.

La coloration est souvent facteur d'euphonie aussi et la (grande) majorité des auditeurs préfère en général une coloration plus ou moins importante, coloration qui rend l'écoute plus plaisante, plus euphonique. L'opposition entre amateurs d'euphonie et fans de fidélité est latente en audiophilie et on la retrouve à tous les niveaux : Par exemple dans la famille Stax, y'a les fans du du 007 mki plus moelleux et tendant vers l'euphonie et ceux du 009 plus droit... Mais je répète cette "opposition" est présente partout. Certains d'ailleurs associent dans leur collection un casque neutre ou droit et un casque plus coloré pour varier les plaisirs selon les enregistrements. :grad:

Je ne vois pas pourquoi on considérait qu'aime la couleur est moins noble qu'aimer la neutralité. La majorité des musiques actuelles fait l"objet d'un process de traitement long et complexe. Ajouter une couche de plus de modification du son d'origine ne nuit pas. AMHA :thks: . Quand il s'agit de musiques acoustiques et/ou quand l'enregistrement a vocation à être le plus fidèle possible au son d'origine, alors il me semble que la neutralité doit prédominer afin de respecter au mieux la fidélité au son d'origine. En résumé , je ne suis personnellement pas dogmatique sur le sujet. J'ai par exemple bien aimé l'Edition 12 qui est manifestement coloré et j'adore le SR009 qui est manifestement très droit et neutre.
Sorrodje
 
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Message » 27 Avr 2015 20:05

hyucca a écrit:- le micro-contraste qui révèle, en les accentuant au niveau des pixels, de très petits détails qui rendent mieux la perception de la matière. C'est le propre de certains opticiens (Zeiss ou Leica) et cela signe leurs optiques; il n'y a pas besoin d'être très versé en photo pour faire la différence.


Je pense que contrastes, micro-contrastes et détails sont vraiment des choses très différentes.... et relief également.

Dans le cas de l'écoute de musique, je préfère parler de relief plutôt que de contraste.
Une photo ça s'observe en deux dimensions, alors oui pour les contrastes, alors qu'une musique s'écoute en trois dimensions.
Le relief pourrait être la différence de "présence" d'une note, par exemple, par rapport à une autre note.
Une note "A" qui aurait moins de "poids", de "consistance" qu'une note "B", amènera l'auditeur à percevoir la note "B" avec d'autant plus d'acuité que leurs différences de consistance sera plus importante.
Ça c'est le contraste, mais dans un espace trois D, ça devient du relief.
Un "contraste de couleur", même si j'emploie moi même le terme, pour définir des subtiles différences de tonalité sonores, ne se perçoit en photo qu'en deux dimensions.
Aussi, je préfère pour cette notion de contrastes et de reliefs et afin qu'elle soit bien claire pour les personnes qui ne la saisissent pas bien, faire l'analogie avec la peinture plutôt que la photo.
Une aquarelle sera "lisse", sans relief au touché. Les doigts glisseront sur le papier sans sentir la moindre aspérité.
Une même oeuvre peinte à l'huile présentera pleins de reliefs, le toucher sera sensible à ce léger creux ou cette abondance de matière.
Elle présente des reliefs absents sur l'aquarelle.
A l'écoute de musique, je perçois plutôt et selon les matériels, plus ou moins de reliefs que de contrastes.

Après, les détails, c'est encore autre chose et pas forcément liés avec les contrastes ou les reliefs.

Des détails n'ont pas besoin de s'opposer les uns aux autres pour apparaître à notre perception.
Deux sons d'amplitude sonore infime, que l'on pourrait qualifier de détails dans un ensemble de son, n'ont pas forcément de relief, ils peuvent être "plats" en deux dimensions justement et non en trois dimensions.
Par contre, ces deux mêmes détails, pourront nous paraître contrastés par, par exemple, une légère différence de tonalité entre deux frappes de triangle, ou en relief, par l'aptitude du système à reproduire le son de ces frappes de triangle en 3D
On entendra alors le son infime venu d'un triangle au milieu du son d'un orchestre symphonique, parce que le système est détaillé, mais en même temps, ce ou ces sons venus du triangle pourront être perçus avec contraste (entre deux frappes) ou avec relief (dans l'espace)

hyucca a écrit:Sur un autre aspect de la restitution une notion me semble difficile à définir, c'est la "richesse des timbres" qu'on trouve dans les commentaires.....


Si l'orchestre stoppe son jeu et que l'on entend plus que notre triangle, lors d'une frappe de la baguette, nous percevrons la note fondamentale du triangle (celle qui fait que nous savons que ce n'est pas un violon) et ses harmoniques.
Toutes ces petites notes, très ciselées, très "pétillantes" qui font que pour nous le timbre est riche.
Sans les harmoniques, ces fréquences multiples de la fréquence fondamentale, le timbre ne se résumerait qu'à cette fréquence fondamentale et serait "pauvre"

J'espère que j'ai pas dit trop de bêtises ! :oops:

Pierre
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Message » 27 Avr 2015 21:48

Un triangle est harmonique et inharmonique, je n'entend jamais personne parler d'inharmonique pourtant elle s'entend dans toutes les percussions.
duled57
 
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Message » 28 Avr 2015 9:00

En ce qui me concerne, la notion de relief est encore autre chose par rapport à la résolution et au détail. Je rattache l'impression sonore de relief à la capacité du casque à imager.

Imager pour moi c'est à la fois le positionnement des instruments dans l'espace mais aussi la matérialisation de leur corpulence + leur détourage c'est à dire l'individualisation de chaque son par rapport aux autres.... pour éviter l'effet bouillie quoi. Avec un système parfait, je devrais pouvoir m'imaginer l'orchestre , la place de chaque instrument et deviner s'ils sont plus ou moins tournés vers moi , etc....

Après avec le relief dont parle Pierre Paya, on peut évoquer les textures c'est à dire effecticement le ressenti du grain , de la matière sonore. On peut parler aussi de "tactilité" c'est à dire cette capacité qu'a une chaine à faire ressentir la nature du son comme si on le caressait du doigt. ça se relie effectivement à la notion de richesse des timbres. A mon sens là, sur cet aspect "texture" on est sur les capacités de résolution de la chaine audio.

Après évidemment c'estpas "image/soundstage/scène sonore" d'un côté, "résolution/micro dynamique" d'un côté , "détail/Macro dynamique" d'un autre et Réponse fréquentielle encore ailleurs. Le résultat final est un ensemble de tout ça.
Sorrodje
 
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Message » 28 Avr 2015 9:27

Sorrodje a écrit:Par exemple mes Intras custom actuels , des Music two de custom art , ne sont pas analytiques du tout et manque surement un peu de détail à mon gout mais sont surprenament résolvants des ambiances et des nuances dans les inflexions, les attaques, les textures , etc... ça offre un réalisme incroyable

Personnellement j'aurais tendance à nommer cela comme une bonne "dynamique". Après c'est vrai que c'est difficile de mettre un mot sur un effet ou une sensation parfois, malgré ça on arrive quand même plus ou moins à se comprendre quand on lit les CR des uns, des autres.

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Message » 28 Avr 2015 10:42

@Sebbs : oui clairement... la base de la résolution pour moi c'est la dynamique. C'est le nerf de la guerre en audio. Micro-dynamiques = fines nuances, textures, ambiances , macro-dynamique: détail, puissance , attaque , impact ... La résolution et les microdynamiques sont à mon sens fortement impactées par la qualité de la chaîne.

Mais là encore si l'enregistrement lui même a déjà tout bouffé... ben on s'en fout. :zzzz:
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Message » 28 Avr 2015 10:56

Bonjour,

Comme je devrais terminer le transfert en flac d'une partie des CD de musique classique. Hier soir, juste avant d'aller au lit, afin de vérifier ce que ce casque à dans le ventre avec du piano. J'entreprends la lecture du CD des Tableaux d'une exposition de Moussorgski interprétés par Ivo Pogorelich à partir du lecteur CD Rega Planet et de l'ampli de casque Creek.

D'emblée, à partir de ce qu'il m'était arrivé d'écouter très brièvement auparavant. Alors que j'avais quelques doutes sur les capacités de ces intras Earsonics Velvet de reproduire vraiment le son d'un piano. Je retrouve de belles sonorités, suffisamment charnues pour le rendre tout à fait crédible.

Toutefois, une particularité, qu'il me semblait n'avoir jamais entendue auparavant sur ce disque, m'interpelle; une fois la note jouée, on entend très distinctement, comme si le micro avait été placé plus près des cordes, les nombreuses vibrations de celles-ci (ceux qui ont l'occasion de placer les oreilles près des cordes d'un piano comprendront certainement).

Aussi, ce matin, pour en avoir le cœur net, je mets ce CD sur le lecteur Jupiter et j'effectue une nouvelle écoute de ce CD sur l'ensemble Stax 727 II en provenance gracieuse d'un certain Eric :wink: :thks: , et SR-207.

Ben, si on les perçoit sur le duo Stax, ces vibrations sont très nettement en retrait (distance et intensité) par rapport à ce qu'on entend peut entendre avec le Velvet.

Comme je l'avais signalé à la suite de l'écoute de deux extraits du célébrissime Dark side of the Moon. Si dans Time et Money, on se retrouvait dans la pendule et dans le tiroir caisse. Là, on à vraiment l'impression d'être à l'intérieur du piano ou de l'entendre au travers d'une loupe acoustique.

Aussi, si on peut considérer que la nature des intras doit certainement favoriser l'effet décrit. Que la signature sonore de Earsonics ne doit pas non plus y être étrangère. Pour en avoir discuté avec Igor Kirkwood, il est toujours très intéressant et utile de connaître les moyens qui ont été utilisés pour réaliser la prise de son. Ainsi que vers quel résultat sonore tendaient l'interprète et l'ingénieur du son lorsqu'elle a été réalisée.

C'est ainsi qu'il m'avait appris que ce que je lui signalais de l'enregistrement du piano du CD Via Crucis, provenait d'un micro d'ambiance.

Enfin, en matière de définition, l'analogie avec l'image est intéressante. Néanmoins, à l'avantage de cette dernière lorsqu'elle est numérique ou numérisée, c'est qu'on peut facilement avoir accès a sa définition exprimée en nombre de lignes ou de norme (ainsi qu'à des diagrammes de compatibilité avec les capacités humaines moyennes, à partir du ratio distance/capacité visuelle).

Sinon, oui, même si on observe des tentatives en ce sens. Au passage, contestées par les spécialistes. Comme dans le domaine de la vidéo, il pourrait être tout à fait intéressant de pouvoir vraiment cataloguer la qualité ou le rendu de la musique en plusieurs catégories ou normes, plus évocatrices et surtout, réalistes ou précises, que qualité HD, qualité CD (quel CD ?), divers codecs etc.

Un dernier mot sur la récente confrontation Stax vs Earsonics Velvet. Autant, je pourrais écouter le Stax pendant de longues périodes. En tout cas encore pour le moment. Autant, le Velvet* ne me le permet pas, en raison d'une écoute probablement plus "active", dynamique (?), davantage au sein de l'action musicale.

Enfin, comme le souligne Sorrodge dans son dernier post, à l'écoute du début de la Grande Messe KV 427de Mozart (indispensables Diapason). Si le Beyer DT911 offrait une scène sonore beaucoup plus large que le ES Velvet. Celui-ci rattrapait rapidement ce retard grâce de bien plus grandes qualités de rigueur, netteté, dans la perception des voix et des instruments. Ce qui n'a pas manqué de m'étonner une nouvelle fois.


Bonne journée.


* pourtant, certains utilisent des formules comme: milky tone , parfois, not clear, but sharp enough. Voire même, darkish sound signature.
ajr
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Message » 28 Avr 2015 11:23

@Ajr : je ne suis pas étonné du tout.. je ne connais pas le velvet mais je connais le SR307, frangin très proche du SR207 et à mon avis, même si ce casque offre beacoup de finesse et de rapidité et de détail , il n'offre pas tant que ça de résolution ( cf définitions données ci dessus). Tant pis si je choque mais pour moi un HD600 offre moins de clarté et de vitesse qu'un SR-307 mais offre assez nettement plus de résolution quand il est très bien amplifié.

Ce qui est effectivement "marrant" c'est qu'avec un matériel résolvant et l'enregistrement qui s'y prête, on peut effectivement jouer à deviner où est le micro d'enregistrement . :)

Sinon, la conception même des écouteurs intra-auriculaires et l'isolation qu'ils offrent contribuent aussi très largement à l'immersion et à la perception de tout. Très clairement aujourd'hui , si je cherche une solution mobile et/ou isolante c'est un intra-auriculaire que je choisirais plutôt que n'importe quel casque fermé. Je n'ai pas toujours pensé de la sorte mais le fait est que j'ai viré ma cuti le jour où j'ai essayé des Fitear Parterre par exemple. :thks:


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Message » 28 Avr 2015 11:43

Bonjour à tous,

ajr dit:
"Un dernier mot sur la récente confrontation Stax vs Earsonics Velvet. Autant, je pourrais écouter le Stax pendant de longues périodes. En tout cas encore pour le moment. Autant, le Velvet* ne me le permet pas, en raison d'une écoute probablement plus "active", dynamique (?), davantage au sein de l'action musicale"

Même problème pour moi avec des SM 64, mais j'ai l'impression que c'est physiologique. L'ensemble est un système clos qui sollicite certainement beaucoup plus le tympan qu'un casque ouvert. J'avais aussi du mal a rester "enfermé" dans le TH-900, ce qui me fait dire que je dois souffrir de "claustrophobie acoustique"!......

Cela m'a fait renoncer aux "custom earmolds" qui doivent encore plus fermer et pourtant être plus confortables.

Bonne écoutes
hyucca
 
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Message » 28 Avr 2015 12:10

Moi tu me choques pas. Le HD600 est un excellent casque et reste une référence dans l'univers des ingénieurs du son.
J'ai lu avec plaisir les posts de ce topic... le début me semble plus objectif et techniquement explicable mais on voit (et heureusement )à quel point on en revient toujours à des explications plus poétiques :)

Je voulais juste apporter une petite pierre aux paramètres de restitution audio puisque c'est de cela dont on parle. Le timbre d'abord. C'est vrai que l'on ne sait pas trop quoi mettre sur ce terme. À mon sens plusieurs paramètres qualifient le timbre. Le premier c'est les transitoires c'est à dire l'information qu'il y a entre le silence et l'établissement du son (et l'extinction aussi même si on en parle moins). Ce paramètre est déterminant dans la qualité de reproduction du son et aussi dans la reconnaissance du timbre. Puis il y a le spectre harmonique, même si une légère coloration peut ne pas perturber le timbre il faut quand même une bonne linéarité, c'est à dire pas d'accident de parcourt... une réponse en fréquence descendante mais linéaire sera moins prejudiciable qu'une réponse accidentée.
Pour appliquer ces paramètres au casque... je dirais que la résolution tient plus à la capacité du casque à reproduire les transitoires avec une absence de distortion et de trainage (elle n'est donc pas directement liée à la réponse en fréquence ) la droiture ou coloration sera d'avantage liée à la réponse en fréquence. La neutralité sera pour moi l'addition des deux, c'est à dire un casque qui reproduit au plus près les caractéristiques réelles de la source (telle qu'elle est construite. .. donc au plus proche du réel acoustique ou au plus proche de la volonté de l'ingénieur du son dans le cas de musique "produite" ). Évidemment le casque parfaitement neutre n'existe pas. ..
On se laisse parfois abuser par une sensation de définition sur des casques montants. .. c'est un leurre par effet de masque. La définition n'a rien à voir avec la réponse fréquentielle.. à mon sens. Un médium est défini parce que le casque à la capacité de délivrer un maximum d'informations dans la plage de fréquence donnée, comme le PS1000 par exemple alors que celui ci à un une courbe frequencielle typée et colorée.

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Message » 28 Avr 2015 13:43

Plusieurs des aspects que j'avais effectivement vécu lorsqu'avec ma fille, nous étions à la recherche de son futur piano droit.

De ceux que nous avions essayés en 1981, de marques Seiler, Ibach, Grotrian-Steinweg, Euterpe-Feurich-Offmann (encore mieux fabriqués que des Steinway d'après certains), Sauter, Yamaha, Kawai, Schimmel avec du Debussy que ma fille préparait alors pour le concert de fin d'année. Mon préféré, de très loin, était le Grotrian-Steinweg, qui coûtait malheureusement pratiquement le double des plus chers des autres.

Donc, la pianiste et les œuvres étant les mêmes, on se doit donc probablement de considérer la qualité d'un timbre au travers de l'instrument (et de l'interprète) qui le fabrique.

Puis, en particulier dans le cas du piano, de la façon qu'il a été accordé, de l'égalisation, ou de la volonté de privilégier une ou des parties spécifiques du champ sonore (chant devrait également convenir :wink: ), en fonction de telle ou telle œuvre que le pianiste jouera ou de ses choix d'interprétation.

Ce qui nous renvoie à l'intérêt de pouvoir avoir accès aux conditions (local/positionnement des micros etc) et des choix précités avec laquelle à été réalisée la prise de son.

Car, amha, comme dans le cas contraire, on risque de se perdre dans d'hasardeuses conjectures. Ce n'est seulement qu'à partir de ces informations, qu'on devrait pouvoir se prononcer sur les spécificités de ce qu'on entend.


Bonne journée.


@huycca, ce que j'entends avec le Velvet ne relève donc pas du mirage ? :wink: Mais, vu la taille des deux minuscules diablotins noirs. Bien un peu, de la sorcellerie. :wink:
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Message » 28 Avr 2015 14:02

Parmi, tous les facteurs de pianos que tu as cité, je préfère également Gotrian-Steinweg, Euterpe-Feurich-Offmann (les petits frères des Steinway d'après certains), pas vraiment aucun ne sonne de près ou de loin comme un Steinway, même un Grotian sonne plus proche d'un Steinway que ces derniers. Pour ta culture personnelle, un piano ne s'égalise pas, mais s'harmonise.
Je partage la définition du timbre de Cleriensis, j'y aurai juste ajouté l'attaque et je sais que j'ai affaire a un connaisseur puisque qu'il nous parle de spectre harmonique plutôt que d'harmonique
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Message » 28 Avr 2015 14:06

"Ce qui nous renvoie à l'intérêt de pouvoir avoir accès aux conditions (local/positionnement des micros etc) et des choix précités avec laquelle à été réalisée la prise de son."


Absolument, si l'on cherche le matériel le plus neutre possible....

L'attaque pour moi est contenue dans la notion de transitoire. .. la dynamique aussi en général. C'est pour cela que c'est une notion fondamentale dans la perception sonore.

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Message » 28 Avr 2015 14:41

Cette période étant désormais lointaine, puisque mon oncle parisien qui avait appris le métier chez Erard, puis avait été accordeur de piano dans la capitale (dont des pianos de certains concerts) n'est plus de ce monde depuis bien longtemps. Car, s'il m'est encore arrivé de parler piano récemment avec celui* chez qui nous avions acheté le Euterpe (à son sujet, tout à fait d'accord, c'était un excellent piano davantage porté sur musique de chambre) qui vient de prendre sa retraite et dont l'épouse, également facteur de piano, continue l'activité.

Je m'embrouille parfois avec les termes appropriés aux différentes pratiques techniques de cette activité professionnelle. :oops:


Bonne journée.


* après son retour de chez Steinway, cette personne avait débuté dans une grande enseigne de pianos de Paris où travaillait également mon oncle à ce moment là. Oncle, dont les outils m'avaient été remis par la sœur de ma mère après son décès. Qui avaient ensuite été remis à notre vendeur de piano. Qui les aurait ensuite mis à la disposition du Musée du piano français de Limoux.

C'est dire, jusqu'où peuvent nous emmener, le casque et le vocabulaire. :wink:
ajr
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