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Une partie de livre

Message » 12 Aoû 2016 10:16

BRONNER :love: :love: :love:

Il m'a fait découvrir notamment, un exemple de transformation des probabilités avec Prelec, et ses ouvrages sont toujours excellents.

http://expeconomics.blogspot.fr/2010/05 ... e-les.html
gpu
 
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Message » 23 Sep 2016 16:56

L’informatique aussi a son histoire. Des premières « tablettes numériques » sumériennes aux objets connectés, un ouvrage parcourt en images les évolutions techniques de ces machines à calculer qui ont révolutionné nos sociétés.
(D'après les cahiers du CNRS)

Pierre Mounier-Kuhn, vous êtes chargé de recherche en histoire à la Sorbonne1 et au Centre Alexandre-Koyré2, et vous publiez avec Emmanuel Lazard, maître de conférences en informatique à l’université Paris-Dauphine, une Histoire illustrée de l’informatique (link is external). Comment replacez-vous la discipline informatique dans un cadre historique ?

Pierre Mounier-Kuhn : Marginale jusqu’au milieu du XXe siècle, l’informatique est aujourd’hui devenue un phénomène historique massif : à la fois l’une des plus puissantes industries mondiales et une discipline scientifique bien établie. Notre ouvrage vise d’abord à partager la richesse de cette histoire, qui remonte à la machine d’Anticythère, voire aux premiers chiffres écrits à Sumer. L’histoire de l’informatique permet non seulement de comprendre ses origines et son développement, mais elle révèle aussi comment la société a réagi face à cette innovation. Mon premier travail de recherche portait d’ailleurs sur l’émergence de l’informatique au CNRS3.
Qu’est-ce qui a poussé les hommes à développer l’informatique ?

P. M.-K. : Trois besoins principaux : calculer, traiter des masses d’informations, automatiser des procédures. Dès le XVIIe siècle, entre Galilée et Newton, la mathématisation des sciences impose de plus en plus de calculs, motivant les machines de Schickard (link is external) et de Leibniz (link is external). Simultanément, Blaise Pascal conçoit sa calculatrice en 1642 pour aider son père, receveur des impôts dans l’administration royale. Ces demandes de la science, de l’État et des grandes organisations vont croître encore plus aux XIXe et XXe siècles. L’automation industrielle apparaît en 1801 avec les métiers à tisser Jacquard, où des cartes perforées servent de support aux « programmes » de confection des motifs. Ces cartes sont bientôt adaptées au calcul scientifique par Charles Babbage, ainsi qu’au traitement des données démographiques par Hermann Hollerith dans les années 1890, pour dépouiller le recensement américain. Dès le XIXe siècle, les techniques circulent donc entre ces trois grands domaines d’applications.
On parle parfois de machines de von Neumann et/ou de machines de Turing pour désigner les ordinateurs. Comment l’idée de l’ordinateur est-elle née ?

P. M.-K. : Une équipe de l’université de Pennsylvanie a conçu en 1943 l’énorme calculateur électronique Eniac4. Il calculait très vite, mais il fallait le reconfigurer en rebranchant les câbles pour chaque nouveau problème. D’où l’idée d’enregistrer le programme et les données sous forme électronique, directement accessible au processeur et facilement modifiable par l’opérateur. Cette idée a été formalisée en juin 1945 par John von Neumann, l’un des plus grands mathématiciens du XXe siècle. Son rapport décrit une future machine formée de quatre parties : processeur, unité de contrôle, mémoire et dispositifs d’entrée-sortie.
Si les technologies ont énormément évolué depuis, l’architecture de base est restée la même. Alan Turing, étudiant à Cambridge en 1936, cherchait à résoudre un problème de logique mathématique fondamentale. Pour sa démonstration, il a imaginé un dispositif calculant abstrait, nommé plus tard « machine de Turing », qui fournira un modèle théorique de l’ordinateur. Il joue ensuite un rôle décisif pendant la guerre en inventant des méthodes et des appareils qui permettront de décrypter les messages allemands. Fin 1945, il élaborera l’un des tout premiers projets d’ordinateurs en s’inspirant du rapport von Neumann.
Quel serait le premier « vrai » ordinateur, s’il est possible d’en choisir un ?

P. M.-K. : Tout dépend de la définition qu’on en donne ! L’Edsac5 fut le premier ordinateur à programme enregistré opérationnel, mis en service en 1949 à Cambridge sous la direction du mathématicien anglais Maurice Wilkes. L’Allemagne a aussi son héros fondateur : Konrad Zuse. Il a construit, dès la fin des années 1930, des calculateurs binaires programmables. Zuse a élaboré ensuite un système de programmation très avancé. La campagne récente de réhabilitation d’Alan Turing, condamné en 1952 pour délit d’homosexualité, permet paradoxalement à la Grande-Bretagne de rappeler qu’elle aussi a son « inventeur de l’ordinateur ». Ces distinctions attisent des controverses un brin nationalistes entre experts. Comme la France a raté le coche des premiers ordinateurs, les historiens français ont au moins la chance de ne pas participer à ces querelles de priorité !
À ce propos, comment le CNRS a-t-il géré l’apparition de l’informatique ?

P. M.-K. : Dès 1946, le CNRS a créé l’Institut Blaise-Pascal6 en fédérant un centre de calcul analogique et un laboratoire de calcul numérique. Mais ce dernier a été victime d’un calculateur électronique mal conçu et d’une mauvaise gestion de projet. Le CNRS a donné un nouveau départ à l'institut vers 1960 en changeant sa direction, en l’équipant de gros ordinateurs, puis en y fondant l’Institut de programmation avec la faculté des sciences de Paris, l’un des premiers départements d’informatique du monde ! Cet ensemble a lancé des recherches sur les applications non numériques des ordinateurs, comme la traduction ou la documentation automatique, en relation avec la linguistique computationnelle7 étudiée par Marcel-Paul Schützenberger et ses disciples. Particularité notable de cette époque, j’ai été très frappé d’y voir une forte présence féminine jusqu’aux années 1980. Plusieurs femmes ont dirigé des centres de calcul scientifique, avec de grandes responsabilités techniques et financières. En 1961, la première thèse de France en informatique a été soutenue par une assistante de l’université de Nancy, Marion Créhange. Ce phénomène oublié illustre les évolutions d’une discipline dont les normes et les codes sociaux peuvent changer plusieurs fois au cours d’une génération.
Comment s’est déroulée la popularisation de l’informatique ?

P. M.-K. : Certains industriels ont compris dès les années 1950 que l’ordinateur pourrait devenir un produit commercial à destination des laboratoires, de l’armée et des États. Le marché des ordinateurs de comptabilité et gestion a fini par dépasser celui du calcul scientifique en 1962. La baisse continue des coûts et les gains en performances ont favorisé la diffusion des mini-ordinateurs, puis des micro-ordinateurs dès les années 1970. L’intégration de ces machines à des réseaux numériques, particulièrement à l’Internet à partir des années 1990, a exercé un effet réseau multiplicateur : à partir du moment où l’on pense avoir intérêt à connecter ses instruments de travail et de loisir, on est poussé à utiliser davantage d’objets informatiques.
Quelle sera selon vous l’évolution de l’informatique ? La loi de Moore, selon laquelle la densité d’intégration des composants8 double tous les 18 mois à prix constant, va-t-elle rester vraie ?

P. M.-K. : Le problème des bugs et de la vérification de programmes reste crucial. Quant à la loi de Moore, j’entends depuis 35 ans qu’elle arrive au bout du rouleau. Elle est certainement proche de ses limites physiques, et ce problème se combine avec le défi de la dissipation thermique. L’alternative se trouvera-t-elle dans les ordinateurs quantiques ? Question à poser à nos collègues physiciens

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Message » 05 Oct 2016 0:59

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Message » 05 Oct 2016 9:54

Pour tous ceux qui se posent la question de savoir comment un scientifique peut concilier ses recherches et sa foi religieuse, cette passionnante biographie de G. Lemaître, un des inventeurs du concept du "big bang" et chanoine, apporte des éléments de réponse.
Il s'est ainsi permis de "recadrer" Pie XII qui voulait voir dans ce "big bang" le "fiat lux" biblique.
La relation entre Lemaître et Einstein est aussi passionnante à analyser.
Lemaitre.jpg
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Message » 05 Oct 2016 10:03

Un peu plus léger, ce bouquin où chacun reconnaîtra tous les autres:
Cipolla.jpg
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Résumé
Comment évaluer l’impact de la stupidité humaine sur nos destins personnels et sur l’ensemble de la société ? Vaste question à laquelle l’historien Carlo Maria Cipolla décida en 1976 de répondre par un bref essai au ton éminemment scientifique. Au ton et seulement au ton : car derrière la rhétorique académique se cache un texte désopilant, qui ressortit au genre « pseudo-scientifique », comme en son temps le célèbre Cantatrix Sopranica de Georges Perec, ou aujourd’hui les très sérieuses recherches de Jean-Baptiste Botul.
Diffusé en 1976 aux Etats-Unis sous la forme d’une édition limitée et numérotée, Les lois fondamentales de la stupidité humaine a été publié en italien en 1988 (dans un recueil générique intitulé Allegro ma non troppo), et pour la première fois dans sa langue originale, l’anglais, à l’automne 2011. Les ventes de la traduction parue aux Puf en 2012 s’élèvent à ce jour à 50 000 exemplaires.
Pour cette édition illustrée, Claude Ponti a accepté de prêter ses talents de dessinateur. On ne pouvait rêver une association plus harmonieuse entre texte et image. Quatorze dessins déclinent ici les figures du crétin, drôles et pathétiques.
Autour de l'auteur
Carlo M. Cipolla (1922-2000), spécialiste de l’histoire économique de renommée mondiale, fut professeur l’université de Berkeley et à l’École normale supérieure de Pise. Auteur de nombreux ouvrages, dont Le poivre, le vin (et la laine) comme facteurs dynamiques du développement économique et social de l’histoire, publié également aux Presses universitaires de France.
En 1948, Claude Ponti est né très exactement le jour de sa naissance, à l’heure et à la minute où sa propre mère accouchait. Il a la ferme intention de mourir au plus près de l’heure de sa mort, sans laisser quiconque lui voler sa place qu’il aura amplement méritée après une vie bien remplikomblée. En 2014, ne le connaissant pas à l’article de la mort, nous ne saurions aller plus avant dans l’article de sa vie. D’autant que l’heure du bilan n’a pas sonné, et que le meilleur de lui-même est à venir. Que la patience soit avec vous.
Traduit de l’anglais par Laurent Bury.

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Message » 28 Oct 2016 13:52

petit interlude (à l'eau de rose, ça soit être mon côté féminin) entre deux meurtres, assassinats, tortures, séquestrations et autres joyeusetés, j'ai lu trois bouquins de Agnès Martin-Lugand à la suite.

"Les gens heureux lisent et boivent du café"
"la vie est facile, ne t'inquiète pas"
"désolée, je suis attendue"

ça se lit (trop)facilement, c'est une parenthèse dans ce monde de brutes. sans prétention, on y parle d'amour, de deuil, de sentiments, d'une tranche de vie. logique, elle est psychologue....
faut pas toujours se casser la tête, mais bon, j'en ferai pas mon livre de chevet, pas trop mon style.

c'était juste pour dire, en passant....

sur ce, j'attaque Peter James, un peu d'action, que diable :wink:

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Message » 21 Nov 2016 14:28

sur l'excellent conseil de papinova :ohmg: je viens de lire "une putain d'histoire de Bernard Minier.
j'ai a-do-ré :love:
ça devrait faire un super thriller au cinéma.
les fausses pistes vont dans tous les sens et il faut attendre les dix dernières pages pour entrevoir le dénouement.
paranos, passez votre chemin, car vous n'oserez plus rien faire sans vous savoir observé, écouté, quasiment violé dans votre vie (pas si) privée.
pour ceux qui ont regardé la série "person of interest", on est dans le même schéma de contrôle omniprésent....
je ne peux que vous conseiller de lire ce bouquin au plus vite, c'est très très bon et ça change des personnages récurrents de l'auteur.
bienvenue dans l'île.... :wink:

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Message » 21 Nov 2016 17:19

:lol: :wink:

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Message » 22 Nov 2016 15:30

Un super livre à conseiller. C'est l'histoire d'un has-been, un type qui a été président et qui cherche à le redevenir par tous les moyens. Ca finit mal mais c'est passionnant. Le rôle du méchant est très bien développé, c'est un traitre, un égocentrique, manipulateur, etc. Il a tous les défauts. Vraiment un bon livre. Il faut se dépêcher de le lire car je pense que l'éditeur va mettre les exemplaires à la benne bientôt...

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Message » 22 Nov 2016 15:54

:ane: :ane:

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Message » 22 Nov 2016 16:23

Il est content pepe :bravo:
Il a vire la petite epine dans son petit pied par procuration...nickel!
Phil,il serait temps de passer a autre chose sinon dans 10 ans tu en parleras encore ,remarques y'en a bien qui causent encore de Pétain 100 ans apres.
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Message » 22 Nov 2016 16:51

adpcol a écrit:Il est content pepe :bravo:
Il a vire la petite epine dans son petit pied par procuration...nickel!
Phil,il serait temps de passer a autre chose sinon dans 10 ans tu en parleras encore ,remarques y'en a bien qui causent encore de Pétain 100 ans apres.

"Celui qui ne connaît pas l'Histoire est condamné à la revivre"
(Karl Marx dans "Le manifeste du parti communiste")
Je suis sûr que ça te parle ! :mdr:
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Message » 22 Nov 2016 16:57

Moouais...
Causer c'est bien ...agir?
Phil
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Message » 22 Nov 2016 17:07

adpcol a écrit:Moouais...
Causer c'est bien ...agir?
Phil

Tu sais, sur ce forum, si sur les sujets politiques, seuls sont qui ont une réelle expérience dans le domaine pouvaient s'exprimer, ce serait très silencieux ici.
La dernière fois qu'on a agi, c'était en 68, et j'ai cru deviner que ça n'avait pas plu à tout le monde, ici . :lol:
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Message » 22 Nov 2016 17:11

Si ceux qui causent de 68 sur ce forum sont les memes que ceux qui pronent la revolution en 2016...y'a vraiment pas de soucis a se faire .
Phil :oldy:
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