gloinfred a écrit:Joich a écrit:
Elles sont faibles.
L'étologie a établi 7 rituels que les bestioles respectent et qui sont liés à la perpétuation de l'espèce. Les hommes les respectent tous inconsciemment (sauf un, et c'est pas bien malin de leur part). Et leurs sociétés sont organisées autour de ces rituels, que nous en ayons conscience ou pas.
1. Rituel de provocation
2. Rituel d'affrontement
3. Rituel de territoire
4. rituel de domination
5. Rituel de sélection
6. Rituel de séduction
7. Rituel de soumission
Les rituels, ce sont les comportements qui gravitent autour de la perpétuation de l'espèce à terme : recherche de nourriture et reproduction.
Nous, les "hommes" si conscients, les respectons TOUS quotidiennement.
1. Le rituel de provocation: tout ce qui, dans notre comportement, dit à l'autre qu'il n'a pas intérêt à venir marcher sur nos plates-bandes (dans notre job, dans les cas de bagarre, en bagnole, etc.)
2. Le rituel d'affrontement: quand le rituel de provocation n'a pas suffi, on en vient aux mains. Mais ce rituel respecte certaines règles tacites (puisque ces rituels sont liés à la survie de l'espèce - nourriture et reproduction): on ne tue pas son adversaire. Il appartient à la même espèce que nous, l'espèce a besoin de tous ses membres. Jamais. Aucune race ne se comporte de cette façon dans le cadre des rituels (dans le cadre du combat de survie, c'est autre chose). On le voit bien dans les cas où des bagarres se soldent par la mort d'une des deux personnes: le "tueur" est désolé de son acte, souvent anéanti par ce qu'il a commis, à moins d'avoir agit par prédation (comme les tueurs en série) ou, comme je le disais, dans le cadre du combat de survie.
3. Le rituel de territoire: les rituels étant liés à la reproduction (but de la vie: se reproduire?), il faut aussi un territoire sur lequel s'exprime les reproducteurs et sur lequel on chasse SES proies ou où on cueille SES fruits. Alors OK, l'homme ne pisse pas aux quatre coins d'une pièce quand il y entre. Mais l'homme aime son territoire (sa voiture, sa maison, etc.) au point souvent d'installer des barrière, réelles ou virtuelles, là où il n'y en aurait pas forcément besoin. On n'entre pas dans son territoire sans son accord. Vous n'avez jamais personnalisé votre bureau avec une petite photo de votre belle ou avec votre pot à crayons fétiche? ET les petits crampons accrochés au rétroviseur de votre R16CS?
4. Le rituel de domination: sans amibguité pour l'homme, qui veut être au sommet de la pyramide, qu'elle soit professionnelle, familiale, amicale, etc. Il doit, pour se construire, affronter les conflits et s'imposer.
5. Le rituel de sélection: c'est une règles plus ou moins tacite de la nature: la reproduction doit s'accompagner de l'idée d'amélioration de l'espèce, donc seuls les mâles les plus aptes à améliorer l'espèce sont choisis par les femelles (et vice-versa). On pourrait se dire que ce rituel a plus ou moins disparu chez l'homme, en fait, on le retrouve, ne serait-ce que dans les fantasmes: l'homme doit avoir une bonne situation, le culte de la beauté, etc.
6. Le rituel de séduction: le rituel de séduction est très simple, dans la nature comme pour l'homme, il s'agit de paraître plus intéressant que les autres mâles. Montrer sa belle voiture, sa belle montre, ses beaux muscles, etc. On en est là... Je sais, c'est pas très glorieux...
7. Le rituel de soumission: dans la nature, ce rituel est respecté par les vaincus, mais pour l'homme, c'est leplus difficile à respecter, car il menace son ego. Le rituel de soumission, ce sont les excuses, avouer ses erreurs, etc. C'est un rituel très respecté dans la nature car il désamorce le conflit. S'avouer vaincu, c'est arrêter les problèmes. L'homme ne s'y résout généralement qu'en dernière extr^mité, ce qui cause bien souvent des problèmes considérables...
C’est vrai mais incomplet. Ce n’est pas en listant les points communs que nous avons avec les autres espèces que nous pourrons identifier les différences.
Un exemple de notre spécificité:
je ne suis pas certain qu'il y ait beaucoup d'autres espèces qui aient le genre de discussion que nous avons en ce moment.
Un autre exemple :
Nous sommes la seule espèce à avoir développé par nous même des structures sociétales distinctes, évolutive au cours des ages. Cette capacité nous a permis de stabiliser notre environnement social et de nous concentrer sur d'autres choses (archivage et diffusion du savoir par exemple), nous permettant par la même de prendre une avance considérable sur les autres espèces. D'une espèce faible, nous sommes passé dans un temps très court tout en haut de la chaîne alimentaire.
Pire, nous sommes aujourd'hui la seule espèce capable de modifier le processus darwinien:
- grâce aux médicaments par exemple => ceux qui auraient dû y rester survivent
- les critères de beauté changent et une femme qui pourra se reproduire ne sera pas celle qui aura les gènes les plus propices à la reproduction mais celle qui sera la plus proche du référentiel social du pays considéré
- etc...
Qu’est ce qui nous a permis de faire ça? C’est probablement un équilibre très particulier entre les 7 rituels que tu cites. C’est cet équilibre très particulier qui nous différencie du babouin. Aller à l'encontre des principes qui nous ont permis de bâtir des sociétés stables regroupant des millions d'individus et vouloir vivre en petits groupes bien homogènes, c’est vouloir revenir au niveau du babouin (extrait wiki: "les babouins vivent en groupes hiérarchisés de 5 à 250 animaux")
Certains ont le droit de souhaiter ça, mais je ne sais pas si ça serait réellement une progression...
Oui, il y a des différences, comme tu dis, sinon nous ne serions précisément pas en train d'en discuter. Il n'empêche que déjà, ce serait bien d'arrêter avec cette histoire de babouin. Notre cousin, c'est surtout le chimpanzé. Déjà. Non mais
Ensuite, je ne pense pas que ce que nous accomplissons en tant qu'être humains soit une question d'équilibre entre les rituels. Non, ça, les rituels, on les a, on les exerce au quotidien. Ce qui a fait de nous ce que nous sommes, c'est un gros cerveau, fruit d'une évolution dont on cerne encore mal les "pourquoi". Pourquoi nous et pas d'autres espèces? Pourquoi sommes-nous la seule espèce intelligente? Alors, évidemment, il y a eu d'autres espèces de "singe intelligents", Homo sapiens (nous), c'est le fruit de l'évolution d'une branche. Mais il y en a eu d'autres. Homo neandertalensis, par exemple. D'où une double question: pourquoi ces autres espèces d'être humains n'ont pas survécu, et pourquoi parmi les autres espèces animales il n'y en a pas eu d'autres qui ont développé le même type d'intelligence que la nôtre?