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Bien comprendre l'Ultra HD, la 4K, et les normes THX, Dolby, DTS, Auro 3D

Ultra HD , 4K , 8K , on en parle? (Synthèses pages 1, 18 19)

Message » 19 Aoû 2017 12:15

Maneci a écrit:Bonjour
Merci de m'accepter sur votre forum. Comment poster un message (ex. dans général) sur le forum. Merci


Il faut choisir la sous rubrique pour ta question : "je débute", "discussion generale" ou "norme", ensuite tu pourras commencer un nouveau topic.
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Message » 26 Oct 2017 22:34

Bonjour,

En prévision du renouvellement de mon vidéo projecteur je me suis dit que ce serait pas mal d'essayer de comprendre les différentes versions de HDR. Voila donc ma modeste contribution :

Image

Ci-dessus, on comprend que le format HDR le plus employé sur nos UHD Bluray ( HDR10 ) n'est pas le plus optimisé. Le HDR10+ ( qui est l'un des 4 formats de HDR dits dynamique ) est adapté non seulement à chaque séquence du film mais aussi tient compte des limites du diffuseur. Si vous appréciez le gap en matière de qualité d'image dans les films en HDR10 votre ressenti sera encore plus fort avec du HDR dynamique.

Image

Ci-dessus, on voit bien les grandes différences entre format HDR dynamique :
- Seuls le Dolby Vision et le HDR dynamique sont les plus optimales pour profiter de l'effet HDR avec un maximum d'effet.
- Le Dolby Vision est le seul format qui demande des royalties pour être intégré à un lecteur ou un diffuseur. Il fonctionne à partir de la norme HDMI 1.4.
- Le HDR Dynamique n'est pas un format HDR à proprement parlé ( au sens ou il n'est pas commercialisé sous ce nom la ). C'est un standard qui "encapsule" 4 technologies différentes ( en provenance de 4 industriels différents ). On y retrouve notamment le HDR 10+ ( nom du format HDR dynamique qui intègre la technologie mise au point par Samsung ). Quel que soit leur nom, ces 4 formats de HDR dynamique sont proposé sous forme d'Open Platform et nécessiteront de toute façon une HDMI 2.1.
- Le HDR PHILIPS ( un des 4 formats de type HDR dynamique ) a été retenue comme format d'encodage HDR dynamique pour le Ultra HD Bluray.

Image

Ci-dessus, on voit les différents formats de télévisions actuels et à venir. Il est prévu que l'UHD TV 1 ( format actuellement diffusé de façon confidentiel selon les pays ) accepte avant tout le HLG ( qui est donc le premier choix dans l'écosystème du broadcasting ) et le PQ.
L'UHD TV 2 n'est pas encore finalisé mais la encore, le HLG et le PQ sont les favoris.
Pour ceux qui se posent la question, le HDR TV est un standard de captation plus qu'un standard de diffusion. Autrement dit, les images satellites UHD en HDR seront captées selon le standard HDR TV pour être diffusées en UHD TV 1 ou 2.

Image

Ci-dessus, on comprend que :
- LG est la marque de diffuseur qui accepte le plus de formats HDR ( HDR10, HDR10+, HLG, Technicolor HDR, Dolby Vision ).
- Sony Philips Loewe Toshiba intègrent le HDR10, le HLG et le Dolby Vision,
- Panasonic reprend le HDR10, le HDR10+, Le HLG,
- Samsung, reprend le HDR10, Le HDR10+,
- Oppo intègre le Dolby Vision, le HDR10.
- Les diffuseurs satellites préfèrent le HLG ( plus facile à générer lors d'une captation LIVE comme un concert ou un match de foot ).

Cette représentation évolue de toute façon en fonction des annonces de chaque marque pour tel ou tel standard HDR.

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safe
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Message » 04 Nov 2017 20:56

moi je préfère l’image en SDR !!
Sur mon moniteur c'est la meilleure ! L'image y est plus douce avec plus de détails dans les noirs.
En HDR les noirs sont bouchés.

Je pense que ça sert à rien de mettre des screens HDR étant donné qu'ils sont vus sur les moniteurs qui ne le sont pas
caraibe
 
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Message » 13 Déc 2017 13:53

Les couleurs et les contrastes dans les films sont devenus aussi artificiels que sur les photographies. Que ce soit via Lightroom pour la photo ou le HDR10 en vidéo, nos yeux ont été éduqués pour admirer ce qui n’existe pas. Une sorte de recherche de sublimation du rendu, sensé gommer les imperfections d’un réel qui ne provoquerait plus l’émotion et la surprise.

Des artifices visuels et sonores avec l’HDR et l’Atmos, avant tout au service du taux de renouvellement des équipements. Malheureusement, ces procédés techniques dictent désormais un formatage des films qui conduit à un appauvrissement du niveau artistique des œuvres au profit de la rentabilité des éditions vidéo.

Il faut désormais sacrément s’écarter des sentiers commerciaux pour retrouver une âme cinéphile qui ne soit pas phagocytée par le plan marketing d’un studio, pour les futurs éditions 4K, HDR10, Dolby Atmos. Je ne pense pas que 99 Homes, Suburra, ou encore Les soldats du feu, édité pour ce dernier en simple DVD, qui sont tous les trois des productions entre 2015 et 2017, cadrent avec les désormais malheureuses exigences des home-cinéphiles ou les arguments commerciaux des marketeux de l’électronique. Pourtant, chacun dans leur style, ce sont trois excellents films. Tant sur le plan artistique que technique.

Par contre, ils n’offrent pas les bénéfices cachés de la 4K pour les distributeurs. A savoir qu’un film en 4K bardé des gadgets audio/video dépasse les 50 Go et de ce fait devient moins facilement piratable. L’avènement de la 4K est un cheval de Troie pour le déploiement de la VOD et de la SVOD qui elles-mêmes contribuent à révéler les goûts et les habitudes de consommation. Sur la base de ces informations collectées, les productions à venir sont formatées pour optimiser les gains mais comme chaque forme de « monoculture », il y a un appauvrissement de la qualité de la production. Ainsi voit-on s’empiler d’innombrables suites, remake, spin-off, préquelles de nombreux piliers du 7ème art.

A tel point que la créativité de ces dix dernières années et surtout la liberté de l’exprimer s’étaient déplacées vers l’univers des séries TV, pourtant sans HDR10 ou Dolby Atmos... D’abord méprisé par l’univers du cinéma, c’est devenu le refuge des acteurs et des réalisateurs lassés des dictats marketings. Mais là aussi, le développement de l’internet a permis aux majors de reprendre la main sur le secteur. Désormais, combien de séries n’ont pas de fin ou sont supprimées sans préavis, combien sont accessibles uniquement par un abonnement à une plateforme, mais dans ce domaine là aussi, peut être que le consommateur compulsif de séries à la chaîne sur son smartphone préfère-t-il qu’elles soient 4K HDR10 et Atmos pour être consommées?!

Le développement du DVD avait redonné un souffle au cinéma, qui avait trouvé une extension profitable dans le home cinéma, mais les abus de l’axe consumériste des technologies audio/visuels de ce concept sont en train de renfermer les productions dans un carcan de parc d’attraction. La forme plutôt que le fond et non la forme au service du fond alors qu’il faudrait surtout et avant tout le fond plutôt que la forme !

Le fossé s’est diablement creusé entre cinéphiles et home-cinéphiles, les premiers ont abandonné à leur sort d’early adopters permanents les seconds et le modèle économique du home cinéma s’est effondré. Fermeture de magasins, de titres de presse, baisse continue des ventes de matériels et de disques, que l’empilement successif de nouveaux formats n’arrive pas à endiguer malgré des enceintes au plafond, des algorithmes qui rendent les couleurs plus belles que belles pour faire un clin d’œil au sketch de Coluche sur la magie des lessives….

Cinéphile depuis toujours et home cinéphile depuis plus de vingt ans, je me rappelle le plaisir de découvrir HEAT ou le 5ème élément sur une TV SONY 16/9 de 70 cm à la fin des années 90. Ou encore le bonheur d’échanger avec un vendeur cinéphile de la FNAC qui me faisait découvrir des œuvres. Maintenant, il y a des forums et des réseaux sociaux où les gens se disputent en essayant d’imposer leur point de vue.

Pour moi, inutile de continuer à suivre cette frénésie consumériste qui cautionne la forme au détriment du fond. Il y a de nombreuses électroniques pérennes qui existaient avant l’arrivée de ces artifices qui peuvent aujourd’hui, demain et pour longtemps encore vous apporter le plaisir de regarder un film à la maison dans de bonnes conditions. Un film, vous savez, c’est comme un livre, pour ceux qui en utilisent encore, il y a une histoire, le style d’un écrivain comme le talent d’un acteur et après c’est votre esprit qui fait le reste du voyage et votre esprit, lui, il est mille fois plus performant que ces gadgets audio/visuels pour vous aider à vous immerger dans l’œuvre sans rien vous coûter.
precigou
 
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Message » 13 Déc 2017 14:42

Joli post.

Je ne vais pas tout reprendre point par point mais juste cette partie la ....
Des artifices visuels et sonores avec l’HDR et l’Atmos .... des algorithmes qui rendent les couleurs plus belles que belles ...


Pour la partie visuelle, la 4K HDR amene le support de Rec 2020, voir la table ci dessus de Safe.
Pour rester simple, les couleurs que tu peut voir sur un DVD ou sur ton HC actuel ne représentent que 30% du spectre visible alors que qu'en 4K HDR c'est 80% :o
Alors si tu preferes rester avec une image dégradée qui ne reflète pas la réalité, libre a toi, mais moi je prends les 80% qui permettent de mieux coller a la réalité.

Pareil avec le HDR, dans le passé un objectif et une pellicule ne pouvait tout simplement pas capturer toute la plage de luminosité d'un simple feu de camp et donnait une image dégradée qui ne reflète pas la réalité, libre a toi, mais moi je prends le HDR qui permet de mieux coller a la réalité.

En plus je vois pas trop le lien avec la créativité, une fois que le réalisateur a la caméra qui va bien, il peut faire le même film qu'avec la caméra toute moisie qu'il avait avant :wink:
Juste en exemple Tarentino et les 8 salopards :love:

La configuration dans mon profil


Son 9.2.4 (proc. 7.1.4): Marantz 7009 + Lexicon CX-7 / Monitor Audio Gold GX (300+C350+S12+S2+S2) [9 bas dont 4 surrounds] + moniteurs Bose 101 [4 hauts] / Klipsch R 115 + Sydney AR12
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Message » 13 Déc 2017 17:31

pasender a écrit:En plus je vois pas trop le lien avec la créativité, une fois que le réalisateur a la caméra qui va bien, il peut faire le même film qu'avec la caméra toute moisie qu'il avait avant :wink:
Juste en exemple Tarentino et les 8 salopards :love:

Rien ne l'empêche mais dans les faits ce n'est effectivement pas fait :
Aujourd'hui on privilégie ce qu'on appelle l'expérience spectateur, on est dans le domaine de la sensation par opposition à la créativité et à l'aspect intellectuel.

Toutes ces nouveautés techniques vont dans ce sens et si elles n'empêchent pas la créativité, elles ne les favorisent certainement pas : les investisseurs n'en ont cure et le public regarde ce qu'on lui donne.

A ajouter à cela que les contraintes favorisent la créativité, tant dans les réalisations que dans le processus narratif.
Pour certains, à choisir, il vaut mieux un vrai film avec 30% des couleurs, que de belles images dépourvues de contenu. On peut reconstituer les couleurs dans son esprit, pas l'absence d'histoire.

Ça me fait penser au débat sur l'audiophile vs le mélomane. La poursuite de la qualité du son peut emmener l'audiophile à aimer écouter des enregistrements remarquables de musiques qu'il n'aime pas, alors que le mélomane pourra avoir plaisir à écouter des enregistrement médiocres de musiques qu'il aime.

Désolé pour le HS...
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Message » 13 Déc 2017 20:49

precigou a écrit:Les couleurs ...
... vous coûter.
:ohmg: :ohmg: :ohmg: :ohmg: :ohmg:



pasender a écrit:Pareil avec le HDR, dans le passé un objectif et une pellicule ne pouvait tout simplement pas capturer toute la plage de luminosité d'un simple feu de camp et donnait une image dégradée qui ne reflète pas la réalité, libre a toi, mais moi je prends le HDR qui permet de mieux coller a la réalité.
Je suppose que tu parles là de HDR en photographie.
Et tu trouves vraiment qu'une photographie HDR "reflète mieux la réalité" ??? :wtf: :o
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Message » 14 Déc 2017 2:06

Quand l'original est pris a contre-jour ou en faible luminosite oui 8)
Autre exemple peut etre simpliste, sur les images de safe en haut de cette page , ben moi je prefère le feu de camp de droite, pas toi ? :ane:
Autre exemple, pour avoir vu the Revenant en non HDR et puis en HDR :love: , ben la non plus il y a pas photo.

Et pour rappel, quand une image est deja bien exposée alors le HDR ne va presque pas voir pas du tout la modifier :wink:

La configuration dans mon profil


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Message » 14 Déc 2017 11:16

Le HDR et/ou le Dolby Atmos sont une sorte d’exhausteur de goût. Ils ne sont pas utilisés pour la fidélité qu’ils apportent à un signal, ils servent à maquiller la réalité, à tonifier le rendu artificiel créé en studio sur fond vert.

Il ne s’agit pas d’ouvrir davantage l’intervalle de lumière et couleur captées plus ou moins bien selon la caméra utilisée, il s’agit de flatter la rétine et les oreilles. J’ai eu l’opportunité de retravailler des photographies de voyages en compagnie d’un photographe de renom. L’image finale était plus flatteuse que l’originale mais n’était pas fidèle à ce que mon œil avait réellement vu. Les couleurs étaient devenues plus chatoyantes, les contrastes plus marquées mais cette image, cette lumière, n’avaient jamais été réelles, même pour mon œil d’humain, le capteur le plus fidèle qui soit. Elle était juste destinée à provoquer le fameux effet « Waouh », celui-là même qui est utilisé pour vendre encore et toujours.

C’est exactement le même constat avec le HDR, il produit un rendu d’image qui n’existe pas au naturel et encore moins avec l’abus des fonds verts et autres trucages vidéo. Ca me rappelle l’arrivée des premiers écrans plats au milieu des années 2000 qui donnait lieu à des démonstrations dans les linéaires des magasins sur des images de dessins animés avec des couleurs saturées qui séduisaient les clients. L’effet « Waouh ». Une fois installé à la maison, nombre de ces écrans aux couleurs trop chaudes, au rendu par trop artificiel, ont déçu ou lassé leurs spectateurs.

Aujourd’hui, avec le HDR, on peut faire le même type de démonstration et obtenir dans le temps le même constat de déception. Entre temps, on aura soutenu le taux de renouvellement des équipements au sein des foyers, en vantant une nouvelle fois, comme une pensée unique, les éternels arguments qualitatifs que je trouve assez discutables, tant sur le fond que sur la forme.
Un peu à l’image de l’abus de chirurgie esthétique, les images (et le son) ne sont plus naturelles, voire abimées par un rendu dopé à l’algorithme. Certains films anciens passés sous ce bistouri numérique perdent leur homogénéité avec une image tellement analytique qu’elle en révèle toute la construction. Ou encore ces productions récentes à l’image des Gardiens de la Galaxie 2, dont l’image ultra-colorisée parait davantage provenir d’un caméscope que d’une caméra de cinéma. On se félicite des images des jeux vidéo qui ressemblent de plus en plus à des images de films, mais moi je pense que c’est malheureusement l’inverse. Et à ce rythme, pourquoi ne pas envisager bientôt des films sans acteurs réels, ce qui couterait bien moins cher à produire. Où l’habillage et l’étalonnage seraient soignés à coups de HDR et consorts (HDR+, dolby vision), une manière d’être certain de ne disposer que d’images satisfaisantes aux yeux de ceux qui achètent un film d’abord pour ce qu’il offre d’acronymes techniques sur la jaquette.

C’est de l’ironie, mais ce sera sans doute avec ce même sentiment que nous commenterons d’ici quelques années l’arrivée du 8K avec un HDR++ puis du 16K. Des technologies qui finiront de dévorer ce qu’il reste d’une forme du 7ème art apprécié par un certain nombre d’entre nous au profit d’un cinéma toujours plus calibré, tant sur le fond que sur la forme, dans des artifices convenus (re)valorisables sur des équipements domestiques.

On me rétorquera comme bien souvent, comme à chaque fois, que je suis libre d’adhérer ou pas. Je le sais et je fais mes choix en connaissance de cause, mais je regrette que les nouveaux arrivants dans ce loisir couteux qui n’ont pas la même expérience, n’aient pas la même liberté, tant ils sont poussés dans un courant de pensée unique. Avec moins d’affirmations consuméristes à leurs oreilles, ils pourraient se bâtir des installations de qualité, moins couteuses, plus pérennes dont ils ne se détourneraient pas comme une majorité de personnes ces dernières années.

L’utilisation pleine et entière des capacités audio et vidéo disponibles sur le support BR répond et répondrait aux critères de performances attendus sans nécessiter de renouveler tous les équipements. Mais cette possibilité ne constitue pas modèle économique acceptable dans le temple de la consommation.
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Message » 14 Déc 2017 20:42

Ultra HD , 4K , 8K , on en parle

Moi tant qu'il n'y a pas le 16k je bouge pas :mdr:
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Message » 15 Déc 2017 0:14

Jacky67 a écrit:Et tu trouves vraiment qu'une photographie HDR "reflète mieux la réalité" ??? :wtf: :o

pasender a écrit:Quand l'original est pris a contre-jour ou en faible luminosite oui 8)

C'est pourtant justement dans ces conditions que le HDR déforme le plus la réalité, ou du moins ce que verrait un oeil humain sur place. :oldy:
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Message » 15 Déc 2017 9:08

precigou a écrit:Il ne s’agit pas d’ouvrir davantage l’intervalle de lumière et couleur captées plus ou moins bien selon la caméra utilisée, il s’agit de flatter la rétine et les oreilles. J’ai eu l’opportunité de retravailler des photographies de voyages en compagnie d’un photographe de renom. L’image finale était plus flatteuse que l’originale mais n’était pas fidèle à ce que mon œil avait réellement vu. Les couleurs étaient devenues plus chatoyantes, les contrastes plus marquées mais cette image, cette lumière, n’avaient jamais été réelles, même pour mon œil d’humain, le capteur le plus fidèle qui soit. Elle était juste destinée à provoquer le fameux effet « Waouh », celui-là même qui est utilisé pour vendre encore et toujours.


Aucun film n'est tourné en lumière réelle.
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Message » 15 Déc 2017 22:13

J’ai eu l’opportunité de retravailler des photographies de voyages en compagnie d’un photographe de renom. L’image finale était plus flatteuse que l’originale mais n’était pas fidèle à ce que mon œil avait réellement vu. Les couleurs étaient devenues plus chatoyantes, les contrastes plus marquées mais cette image, cette lumière, n’avaient jamais été réelles, même pour mon œil d’humain, le capteur le plus fidèle qui soit.


Difficile de parler d'image originale. En physique, ce qui s'approcherait le plus près de l'original est ce qu'on appelle une image hyperspectrale : pour chaque pixel, on ne capture pas une couleur, autrement dit 3 composantes colorimétriques mais tout le spectre visible. Autrement dit, il faut avoir un spectromètre capable de balayer en x-y le plan image de l'optique. Ensuite à partir du spectre de chaque pixel, on peut reconstruire sa couleur par rapport à un espace colorimétrique de référence. Ce faisant, on évite que le capteur réinterprète la couleur par rapport à son propre espace colorimétrique...

Maintenant, si on sort du domaine de l'image hyperspectrale, aucun procédé de captation d'une image n'est fidèle. Une pelloche a forcément une courbe de réponse (à l'âge d'or de l'argentique il existait des dizaines et des dizaines de films N&B et couleur, chacun avec sa réponse propre et le tout avec de sacrés écarts en terme de colorimétrie ou de tonalité ...). C'est pareil pour les capteurs numériques. Donc parler de réalité en captation d'image n'a aucun sens. Et même, si on calibre (ce qui n'est pas aisé en photo, car l'étalonnage dépend du contenu spectral de la lumière qui illumine la scène et ce contenu change sans cesse...) il restera tjrs des écarts.

La réalité est bcp plus prosaïque. Il est connu en photographie depuis un siècle que plus on ne rapproche de la réalité et plus l'image semble "plate". C'est pourquoi il faut des exhausteurs de goût pour reprendre le vocabulaire de precigou. Au cinéma, c'est le rôle du dir. de la photo d'éclairer la scène de manière à ce que sa captation la rende intéressante visuellement. C'est un métier qui nécessite un grand savoir faire. Et le rendu obtenu sera ensuite retravaillé par l'étalonneur en terme de color grading (du temps de l'argentique, c'était le labo développeur du film qui travaillait le rendu du film via des traitements chimiques appropriés. Mais les possibilités étaient bcp plus limitées...).
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Message » 15 Déc 2017 23:28

precigou a écrit:Le HDR et/ou le Dolby Atmos sont une sorte d’exhausteur de goût. Ils ne sont pas utilisés pour la fidélité qu’ils apportent à un signal, ils servent à maquiller la réalité, à tonifier le rendu artificiel créé en studio sur fond vert.

Il ne s’agit pas d’ouvrir davantage l’intervalle de lumière et couleur captées plus ou moins bien selon la caméra utilisée, il s’agit de flatter la rétine et les oreilles. J’ai eu l’opportunité de retravailler des photographies de voyages en compagnie d’un photographe de renom. L’image finale était plus flatteuse que l’originale mais n’était pas fidèle à ce que mon œil avait réellement vu. Les couleurs étaient devenues plus chatoyantes, les contrastes plus marquées mais cette image, cette lumière, n’avaient jamais été réelles, même pour mon œil d’humain, le capteur le plus fidèle qui soit. Elle était juste destinée à provoquer le fameux effet « Waouh », celui-là même qui est utilisé pour vendre encore et toujours.

C’est exactement le même constat avec le HDR, il produit un rendu d’image qui n’existe pas au naturel et encore moins avec l’abus des fonds verts et autres trucages vidéo. Ca me rappelle l’arrivée des premiers écrans plats au milieu des années 2000 qui donnait lieu à des démonstrations dans les linéaires des magasins sur des images de dessins animés avec des couleurs saturées qui séduisaient les clients. L’effet « Waouh ». Une fois installé à la maison, nombre de ces écrans aux couleurs trop chaudes, au rendu par trop artificiel, ont déçu ou lassé leurs spectateurs.

Aujourd’hui, avec le HDR, on peut faire le même type de démonstration et obtenir dans le temps le même constat de déception. Entre temps, on aura soutenu le taux de renouvellement des équipements au sein des foyers, en vantant une nouvelle fois, comme une pensée unique, les éternels arguments qualitatifs que je trouve assez discutables, tant sur le fond que sur la forme.
Un peu à l’image de l’abus de chirurgie esthétique, les images (et le son) ne sont plus naturelles, voire abimées par un rendu dopé à l’algorithme. Certains films anciens passés sous ce bistouri numérique perdent leur homogénéité avec une image tellement analytique qu’elle en révèle toute la construction. Ou encore ces productions récentes à l’image des Gardiens de la Galaxie 2, dont l’image ultra-colorisée parait davantage provenir d’un caméscope que d’une caméra de cinéma. On se félicite des images des jeux vidéo qui ressemblent de plus en plus à des images de films, mais moi je pense que c’est malheureusement l’inverse. Et à ce rythme, pourquoi ne pas envisager bientôt des films sans acteurs réels, ce qui couterait bien moins cher à produire. Où l’habillage et l’étalonnage seraient soignés à coups de HDR et consorts (HDR+, dolby vision), une manière d’être certain de ne disposer que d’images satisfaisantes aux yeux de ceux qui achètent un film d’abord pour ce qu’il offre d’acronymes techniques sur la jaquette.

C’est de l’ironie, mais ce sera sans doute avec ce même sentiment que nous commenterons d’ici quelques années l’arrivée du 8K avec un HDR++ puis du 16K. Des technologies qui finiront de dévorer ce qu’il reste d’une forme du 7ème art apprécié par un certain nombre d’entre nous au profit d’un cinéma toujours plus calibré, tant sur le fond que sur la forme, dans des artifices convenus (re)valorisables sur des équipements domestiques.

On me rétorquera comme bien souvent, comme à chaque fois, que je suis libre d’adhérer ou pas. Je le sais et je fais mes choix en connaissance de cause, mais je regrette que les nouveaux arrivants dans ce loisir couteux qui n’ont pas la même expérience, n’aient pas la même liberté, tant ils sont poussés dans un courant de pensée unique. Avec moins d’affirmations consuméristes à leurs oreilles, ils pourraient se bâtir des installations de qualité, moins couteuses, plus pérennes dont ils ne se détourneraient pas comme une majorité de personnes ces dernières années.

L’utilisation pleine et entière des capacités audio et vidéo disponibles sur le support BR répond et répondrait aux critères de performances attendus sans nécessiter de renouveler tous les équipements. Mais cette possibilité ne constitue pas modèle économique acceptable dans le temple de la consommation.



Excellent. Tellement vrai. Pas mieux.
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Message » 18 Déc 2017 8:41

http://www.avcesar.com/actu/id-23466/ch ... -2018.html

270 000 disques écoulés pour 180 titres disponibles, soit en moyenne 1500 exemplaires de chaque titre…
Hors X-box ; 30 000 platines en France, soit en moyenne 9 disques achetés par platine.
Si Avcesar et le Bluray Partners appellent ça de bons chiffres…

600 000 disques prévus pour l’année prochaine !... sur la base de 400 titres disponibles, ça fait toujours une moyenne de 1500 exemplaires par titre… suffisant pour être rentable ?
precigou
 
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